L'ancien ministre, Philippe de Villiers, à propos de la crise agricole et du face-à-face entre les blindés et les tracteurs : «C’est le face-à-face de ceux qui défendent le pays avec ceux qui le nourrissent»
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00:00 Vous vous souvenez de l'ironie mordante de Staline ?
00:06 Le Vatican, combien de divisions ?
00:10 Et la question qu'on peut se poser quand on voit cette image, c'est aujourd'hui,
00:15 les paysans en colère, combien de Charles Clerc ?
00:18 En fait, ce face à face, voilà ce qui m'inspire.
00:24 C'est une image à la fois insolite, pathétique, asymétrique et tragique.
00:32 Tragique parce que c'est le face à face de ceux qui défendent le pays
00:36 avec ceux qui le nourrissent et qui portent le pays dans leur étymologie.
00:42 Pays, paysans, paysage.
00:45 Et c'est d'autant plus tragique que, il faut savoir que leurs arrières-grands-pères
00:51 ont mêlé leur sang, ils étaient de la même tranchée,
00:54 ils sont morts parmi les épimures et les blés moissonnés sur cette plaine calcinée
01:00 où jamais plus ne repassera la charrue.
01:03 C'est terrible de voir ceux qui défendent l'ordre naturel et ceux qui défendent l'ordre face à face.
01:11 Les uns représentent Créon, les autres ont les mains pures de l'innocence d'Antigone.
01:19 [Musique]
01:23 [SILENCE]