Général Bertrand Cavallier, expert en sécurité, se questionne sur un «sentiment d’impunité» chez les Algériens : «Les frontières de l’Europe et de la France sont poreuses».
00:00Je crois qu'il y a une forme de rupture au sens positif du terme, parce que peu de préfets, voire aucun préfet, n'osait dire les choses.
00:09Donc vous aviez, je reviens sur ce que disait Jean-Christophe Couvi, sur la réalité des gendarmes et des policiers.
00:16Eux qui savent, parce qu'ils sont confrontés à une réalité depuis des années.
00:18Tout le monde sait, parmi les gendarmes et les policiers, que les Algériens sont surprésentés dans la délinquance.
00:26Tous savent qu'ils luttent à fond perdu contre une délinquance constituée en grande partie d'OQTF, sans qu'il y ait de véritable réponse politique.
00:34Avec un coût en termes de souffrance pour la population, parce que derrière ça, il y a des agressions, il y a des viols, il y a des cambriolages.
00:39Il y a aussi un coût budgétaire, parce qu'on veut plus de force de l'ordre.
00:44On fait plus de force de l'ordre parce qu'on est incapable, dans ce segment qui est quand même très important, de régler le problème de fond, qui existe depuis 40 ans, 50 ans.
00:53Ça renvoie d'ailleurs à une interrogation de fond sur la puissance publique.
00:59C'est également notre position à l'international, sur notre capacité également à gérer les flux.
01:04Aujourd'hui, les frontières de l'Europe sont poreuses, les frontières de la France sont poreuses.
01:09Quand vous avez des arrivées de plusieurs dizaines de milliers d'Afghans chaque année, qui d'ailleurs, pour partie, versent à la délinquance avec une vision de l'individu de la société qui est très éloignée de la nôtre,
01:19et qui parfois sont dans des situations de précarité.
01:21Bref, aujourd'hui, moi je salue cette intervention de cette préfète.
01:25C'est un discours qui est courageux, qui est lucide, mais qui participe d'un constat objectif d'une réalité qui est aujourd'hui extrêmement préoccupante.
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