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  • 26/12/2023

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00:00 Un pont flambe en neuf.
00:02 Pour Irpine, ancienne ville martyr, le symbole de la Renaissance.
00:06 Personne n'a oublié ces images.
00:08 Elles racontent les premiers jours de la guerre en février 2022.
00:12 Des habitants qui tentent de fuir Irpine, Boucha, leur cité bombardée, pour rejoindre Kiev.
00:18 Le béton du pont comme seul refuge.
00:21 Tatiana Bliznuk était l'une de ces silhouettes désespérées.
00:25 Elle accepte de revenir devant l'ancien pont, détruit par les Ukrainiens pour empêcher l'avancée des Russes sur la capitale.
00:31 Il est conservé comme mémorial à côté du nouvel édifice.
00:35 C'est la première fois que je reviens ici depuis le jour où c'est arrivé.
00:40 J'avais tellement peur. Pour atteindre le pont, on a dû avancer sous les bombes.
00:48 On a fait le parcours à genoux, c'était affreux.
00:51 Or, maintenant, quand je regarde ces ponts, le nouveau et l'ancien, j'ai la vision des explosions.
00:57 Un pont chargé de douleur. 41 habitants sont morts en le traversant.
01:03 Sur le nouvel ouvrage construit par une entreprise turque, le maire de la ville lui aussi se souvient.
01:09 Mais il préfère penser à l'avenir.
01:12 Ce pont fait désormais partie de notre histoire.
01:15 Ici, on a évacué plus de 40 000 habitants.
01:18 C'est le pont entre la mort et la vie.
01:21 C'est pour ça qu'on l'appelle aujourd'hui la route de la vie.
01:24 On a reconstruit le plus vite possible.
01:26 Les ouvriers ont travaillé 7 jours sur 7.
01:29 Ça montre aux Russes qu'on peut reconstruire et que c'est encore mieux qu'avant.
01:33 Traverser le pont et rejoindre le centre d'Irpin, c'est entrer dans un chantier à ciel ouvert.
01:39 Et être happé par le bruit des travaux.
01:42 La ville est détruite ou endommagée à 70%.
01:46 Participer à sa reconstruction pour tous ses ouvriers, c'est plus qu'un emploi, c'est un acte de résistance.
01:53 J'en suis fier et j'accepte même de travailler tous les jours.
01:57 Alors qu'avant, je refusais les chantiers par temps de neige.
02:00 On fait le maximum pour que les gens rentrent chez eux et pour qu'il n'y ait plus de traces des Russes ici.
02:05 En attendant les nouveaux logements, voici un quartier provisoire construit avec l'aide de la Pologne.
02:11 Des préfabriqués où se sont installés 160 familles.
02:14 On y retrouve Tatiana Blisnyuk.
02:17 Ameublement minimal, aucun objet personnel.
02:22 Juste des photos de son mari, mort après s'être engagé comme volontaire.
02:26 La vie de Tatiana et de ses deux enfants reste suspendue.
02:29 C'est difficile, je n'ai rien installé car on ne sait pas ce qui peut arriver demain.
02:35 Il y a toujours ces attaques de missiles et on a peur.
02:38 A chaque alarme, je vais aux abris avec mes enfants et on se demande si on va rester vivant.
02:43 C'est encore très stressant.
02:45 La réouverture du pont d'Irpin est particulièrement symbolique en ce moment.
02:49 Un peu d'espoir alors que la contre-offensive patine, que le froid s'installe durablement sur le pays
02:54 et que le moral des Ukrainiens est globalement en berne.

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