Du lundi au jeudi, Laurent Ruquier présente dans "le 20H de Ruquier" le trombinoscope des personnalités qui ont marqué l'actualité.
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00:00 - Un autre visage dans notre trombinoscope, celui de Gérard Depardieu.
00:03 - Gérard Depardieu, puisque là, la famille de Gérard Depardieu sort de son silence.
00:08 C'est une tribune signée Julie, Roxane, Jean, Delphine, Élisabeth et toute la famille dans le journal du dimanche.
00:13 L'acteur est, selon cette famille, victime d'une manipulation monstrueuse pratiquée par un journaliste qui n'a pas hésité à fouiller dans les poubelles.
00:21 Il faut en référence évidemment à complément d'enquête. On rappelle que Gérard Depardieu est visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle.
00:27 - Et on a appris aussi aujourd'hui que sa statue allait être retirée du musée Grévin.
00:31 Il serait que quand on lit cette tribune signée Julie, Roxane, Jean, Delphine, Élisabeth, tous Depardieu, on ne peut qu'être touché.
00:40 Parce que, évidemment, ça ne change rien à ce qu'on peut penser de l'affaire Depardieu.
00:44 Mais qu'une famille défende un membre éminent de sa famille, ça paraît tout à fait normal.
00:50 Qui, évidemment, est le plus important dans cette histoire-là, si c'était vrai, si Yann Moix dit vrai, c'est cette affaire de montage.
00:58 C'est-à-dire que la famille dit, selon Yann Moix qui était présent, le montage de ce complément d'enquête était frauduleux.
01:05 Les propos de Gérard Depardieu à propos d'une jeune fille sur un cheval, souvenez-vous, ces propos ne désignaient pas une petite fille, c'est le montage.
01:13 Si ça, c'est vrai, c'est vrai que c'est compliqué parce que ce serait de la vraie manipulation.
01:17 Je pense que c'est un peu fort de café pour avoir vu les images et pour avoir aussi confiance dans les journalistes de complément d'enquête qui ont publié ces images.
01:26 Je ne pense pas que ça tienne la route.
01:29 Mais au-delà de ça, vous avez raison de dire que c'est normal qu'une famille se mobilise.
01:33 C'est leur père ou leurs parents qui, quand leurs parents sont accusés, néanmoins, le privilège de la bourgeoisie,
01:42 c'est de pouvoir publier une tribune qui est dans un hebdomadaire national.
01:47 Tous les gens qui sont accusés de violences sexuelles n'ont pas de famille.
01:52 Non, c'est parce qu'il a aussi une famille qui a les moyens.
01:54 Les trahorais, c'est des grands bourgeois.
01:56 C'est pour ça qu'ils peuvent publier des tribunes et faire des marques sur la télé.
01:59 Alors, est-ce qu'il y a des tribunes des trahorais dans les grands quotidiens nationaux ?
02:03 Pas dans le JDD dimanche prochain, c'est sûr.
02:05 Désolé, il n'y en a pas assez.
02:06 Des trahorais à table ouverte dans les médias pour exprimer sa position.
02:10 Ce n'est pas faux ce que dit Monsignor Pagliabio.
02:12 Je ne le conteste pas, mais ça n'a rien à voir avec le fait qu'il soit bourgeois.
02:15 C'est triste que le sait Gérard Depardieu.
02:16 Je pense effectivement que ça n'a pas grand-chose à voir avec la bourgeoisie,
02:19 mais en revanche, la famille est dans son rôle, évidemment.
02:22 Elle défend l'un des siens, elle est dans son rôle.
02:24 En revanche, je trouve que la décision du musée Grévin de retirer la statue,
02:29 à mon sens, n'est pas très intelligente.
02:31 Moi, je n'aime pas la cancel culture.
02:34 Ça reste un grand comédien et je pense qu'il faudrait mieux la contextualiser
02:39 et peut-être expliquer par ailleurs qui il est quand il n'est pas ce grand comédien
02:43 plutôt que de le retirer et d'empêcher de signer ce qu'il a été.
02:47 Il y a aussi un contexte au retrait de cette statue.
02:49 Le musée Grévin a dit que c'était les visiteurs qui n'arrêtaient pas de jouer avec la statue.
02:54 Je n'y crois pas une seconde.
02:56 Pensez qu'il y a des gens qui visitent le Grévin qui disent
02:58 "Oh là là, c'est pas bien, il y a Gérard Depardieu en statue."
03:01 Ils le touchent, ils le magin, ils veulent le faire tomber.
03:04 Vous croyez ça, vous ?
03:05 Moi, je crois à l'application du musée Grévin.
03:08 Ils y vont exprès pour ça alors.
03:10 Je suis un peu sceptique aussi.
03:11 Oui, je suis vraiment sceptique sur cette affaire-là.
03:12 Charles Consigny ?
03:13 Écoutez, moi j'ai une position peut-être un peu iconoclaste sur ce sujet.
03:17 Je ne suis pas bouleversé face à l'extrait de Complément d'Enquête que tout le monde a diffusé.
03:23 Je pense qu'il faut voir la part d'humour qui, à mon sens,
03:26 revient à peu près à 100% de l'intention de Gérard Depardieu.
03:30 Ce sont des faits qui sont répréhensibles par la loi.
03:32 Non, je suis désolé.
03:34 Ce qu'on voit dans le reportage de Complément d'Enquête, pour moi, n'est pas répréhensible par la loi.
03:38 Pour moi, cet homme fait des vannes.
03:40 Alors, c'est peut-être des blagues qui sont très lourdes.
03:42 Elles sont peut-être...
03:44 Non, non, il n'y a pas que des vannes.
03:45 Il y a aussi des attouchements sexuels à des femmes qui ne l'ont pas demandé.
03:48 Donc, contre leur consentement.
03:49 Moi, je vois dans ce reportage quelqu'un qui est lourd dingue,
03:52 mais qui s'exprime quand même sur le ton de l'humour.
03:54 Et je constate que...
03:55 Non, mais toute la main en cul d'une femme, c'est une agression sexuelle.
03:58 Il y a eu aussi des gestes, il faut reconnaître ça.
04:00 Et ce sont des agressions sexuelles.
04:02 Ça ne justifie pas non plus la prison à perpétuité.
04:04 Mais je n'ai pas dit ça.
04:05 Personne ne l'a dit ça.
04:06 Mais c'est une agression sexuelle.
04:07 Ni la déprogrammation de ses films, ni la prison sexuelle.
04:10 De lui enlever sa légion d'honneur.