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  • 17/11/2023

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les Gilets jaunes, les lanceurs d'alerte, la ferveur pour la Formule 1 et les JO que veut créer Vladimir Poutine.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 La revue de presse d'Europe à Olivier Delagarde. En ce vendredi 17 novembre, les journaux marquent un anniversaire.
00:06 Ils l'ont appelé "Acte 1", rappelle Libération, celui qui a démarré le 17 novembre 2018.
00:13 Un mouvement de contestation inédit en France, à l'appel non pas de syndicats ou de partis politiques, mais d'anonymes sur les réseaux sociaux.
00:20 Libération qui consacre pas moins de six pages aux Gilets jaunes, au passé et au présent.
00:26 Les reporters du quotidien sont retournés voir ceux qui pendant des semaines ont occupé les ronds-points.
00:31 Ils sont amers aujourd'hui pour la plupart.
00:33 Et puis dans ce long dossier, lisez aussi l'article de Charlotte Belaïch qui raconte comment la gauche est passée à côté du mouvement.
00:41 À l'époque, raconte Philippe Brun, jeune militant qui deviendra député PS de l'heure,
00:45 beaucoup de socialistes disaient qu'il ne fallait pas y aller, que c'était un truc de fachos.
00:49 "En fait, cette crise", explique la journaliste de Libération, "illustre une gauche coupée des classes populaires hors des métropoles.
00:56 On ne peut pas s'associer à un mot d'ordre contre la taxe carbone", expliquaient aussi les écologistes.
01:02 Les Insoumis, quant à eux, finiront par soutenir, mais Jean-Luc Mélenchon racontera deux ans plus tard ses attermoiements à Libération.
01:08 "C'était tout frais, il y avait beaucoup de gens hésitants. La presse pilonnait", poursuit le leader des Insoumis.
01:15 "C'est des fascistes, antisémites, homophobes, tout y passait".
01:19 Après réflexion, Mélenchon appellera au succès du mouvement.
01:22 Pourtant, les Insoumis ne parviendront pas à apparaître comme le débouché politique de cette colère jaune.
01:29 Et retour maintenant à 2023.
01:31 Et combien de temps faudra-t-il à cette gauche pour comprendre que ceux qui tirent aujourd'hui la sonnette d'alarme
01:36 ne sont pas des fachos, islamophobes, mais des lanceurs d'alerte ?
01:40 Cette semaine, Élisabeth Bannater, grande conscience progressiste s'il en est, prend la parole dans l'Express.
01:46 "Depuis 40 ans", dit-elle, "l'islamisme radical s'installe en France, prend des formes diverses qui virent à la violence.
01:53 Une culture très différente de la nôtre", poursuit-elle, "antithétique à nos valeurs, a entrepris une politique d'entrisme
02:02 et de victimisation systématique qui tue".
02:06 Et Élisabeth Bannater s'adresse aussi à nos gouvernants, "si vous vous refusez au diagnostic précis
02:14 et à l'analyse par peur d'être mal compris, instrumentalisé ou de déclencher de nouvelles violences, alors tout est fichu".
02:23 Mais l'Express n'étant probablement pas assez à gauche pour certains, ils trouveront dans l'Obs une interview de Robert Hirsch,
02:28 cet historien qui coche toutes les cases, a publié l'an dernier "La gauche et les juifs".
02:33 Que dit-il ? Que depuis l'affaire Dreyfus, la gauche avait toujours lutté contre l'antisémitisme,
02:38 mais que depuis les années 2000, sa frange radicale a abandonné ce combat.
02:42 "Il ne faut plus être dans le déni", déclare-t-il à Pascal Richer.
02:46 "Il y a bien aujourd'hui un problème".
02:48 Pour Mélenchon, l'antisémitisme n'est qu'une invention de la droite, pour affaiblir la gauche,
02:53 cette situation est délétère pour la gauche entière, dit-il.
02:58 C'est dans l'Obs que vous luirez cela.
03:00 Autrement, à la une des journaux ce matin, Olivier Delagarde,
03:03 la prolongation d'usage du glyphosate de 10 ans par l'Union Européenne.
03:07 Eh bien non, j'avoue que c'est un peu une surprise, mais le sujet est relégué loin en pages intérieures des journaux.
03:12 Pins à mots à la une du Figaro, "Le monde préfère aussi titrer sur la remontée du chômage",
03:17 "Les échos sur la crise du logement", "La croix et l'humanité sur un rapport sur l'inceste",
03:21 "Le Parisien se passionné pour la folie collagène",
03:25 et même "La presse régionale qui rigue traditionnellement une France plus rurale et agricole préfère parler d'autre chose".
03:31 Sujet trop technique, trop polémique, je ne sais pas, mais en tout cas, les éditorialistes s'en détournent.
03:36 - Alors, faute de glyphosate, de quoi allez-vous nous parler, Olivier ?
03:39 - Eh bien de sport, Dimitri, mais pas seulement, car l'info dans l'opinion va bien au-delà de l'actualité sportive.
03:46 Vladimir Poutine va organiser des Jeux concurrents aux Jeux Olympiques.
03:51 Du fait de la guerre en Ukraine, la Russie, qui s'attend à ne pas être invitée au JO de Paris 2024,
03:56 va organiser les Jeux des Brics.
03:59 Ils auront lieu du 12 au 23 juin à Kazan, dans le sud-ouest du pays.
04:04 Le Brésil a déjà annoncé sa probable participation.
04:07 Seront également invités l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Arabie Saoudite, l'Iran, une soixantaine d'autres pays.
04:13 "Alors c'en est trop pour Thomas Bach", écrit Jean-Élisalde, le président du CIO, "exhorte à boycotter cette compétition parallèle".
04:22 Mais on va terminer par le sport qui donne le plus de boutons aux écolos, la Formule 1.
04:27 Ce week-end aura lieu effectivement le Grand Prix de Las Vegas.
04:31 Grand Prix auquel les éco-week-ends consacrent un grand dossier.
04:34 Et oui, parce que la F1, c'est désormais surtout du business.
04:37 Alors, liser ce dossier signait Laurent-David Samamart sur l'incroyable hype qu'est devenue la F1.
04:44 Et pourtant c'était plutôt un truc de mâle blanc de plus de 50 ans, aimant les moteurs brouillants et pôle vent.
04:49 En plus il n'y a pas de femmes pilotes sur le circuit.
04:51 Mais le nouvel organisateur du circuit mondial a tout changé en s'inspirant des codes du sport américain.
04:57 Présentation des pilotes façon match de NBA, organisation de shows urbains en amont des Grands Prix.
05:03 Il a révolutionné la compétition.
05:07 Désormais les pilotes sont des pop stars et la discipline est devenue l'un des piliers de l'entertainment mondial,
05:12 générant des revenus colossaux.
05:15 Auprès d'une jeunesse plutôt engagée pour le climat, rappelle Jean-Francis Pécresse dans son éditorial,
05:20 cette ferveur pour la F1 tient bien sûr du paradoxe.
05:24 Mais comme disait Marcel Proust, cher à Pascal Praud,
05:27 les paradoxes d'aujourd'hui sont les préjugés de demain.
05:31 - Ah tiens on en a, chouette de paradoxes qui arrivent dans un instant avec Eugénie Bastier dans le même registre.
05:35 Mais comment s'appelle le nouvel organisateur de la F1, Olivier Delagarde ?
05:38 - Liberty quelque chose, je ne sais plus, la scène américaine.
05:41 - Bon, ça ne vous a pas...
05:42 - Non mais je ne voulais pas faire trop de publicité.
05:44 - Très bien, merci beaucoup Olivier Delagarde.

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