Au cœur de la marche contre l'antisémitisme
  • il y a 5 mois
Plus de 100.000 personnes ont défilé dimanche à Paris et des dizaines de milliers d'autres partout en France pour la « grande marche civique » contre l'antisémitisme, en présence d'une bonne partie de la classe politique française.

«Pour la République, contre l'antisémitisme» : derrière ce mot d'ordre, la tête du cortège s'est élancée depuis le parvis de l'Assemblée nationale avant de s'arrêter à plusieurs reprises pour entonner la Marseillaise. Peu de pancartes ou de banderoles, mais les drapeaux tricolores étaient nombreux. L'esplanade des Invalides, point de départ de la marche, est restée longtemps emplie d'une foule compacte, témoignant d'une très forte affluence. Les manifestants étaient précisément 105.000 à Paris, selon la police, mais aussi 7.500 à Marseille ou encore 3.000 à Lyon et Strasbourg. Au total, le ministère de l'Intérieur a totalisé en fin de journée 182.000 participants dans plus de 70 villes.

« En tant que juif de gauche, on a le sentiment d'avoir été relativement abandonné depuis une vingtaine d'années sur la question de la lutte contre l'antisémitisme » a témoigné Ivan, jeune avocat parisien.

« Beaucoup de gens font beaucoup d'amalgames et ces amalgames nous tuent. Je ne reconnais pas la France métissée que j'aime », souligne Jacqueline, mobilisée avec ses amies proches.

La France compte la communauté juive la plus nombreuse d'Europe, avec environ 500.000 personnes, qui vivent côte-à-côte avec des millions de musulmans. L'augmentation des actes antisémites est un des signes d'une importation redoutée du conflit.

Les partis de gauche Europe Ecologie-Les Verts, PS et PCF ont eux choisi de s'afficher derrière une banderole commune "contre l'antisémitisme et tous les fauteurs de haine et de racisme" dans une démarche de "cordon républicain" face à l'extrême droite, qui a défilé en queue de cortège.
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