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  • il y a 2 ans

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00:00 Et les 7h45 sur France Bleu, Gironde la France, le département particulier traversé par trois tempêtes en dix jours
00:06 qui se sont traduites par des inondations dans le village de Claouet au Cap Ferret, deux mini-tornades
00:11 aux églises d'Hôtes à Vendeeuil et Vendeeuil-Smont-Dalivet et à nouveau de l'érosion sur l'littoral.
00:16 Alors quels dégâts et quelles conséquences à la canoë, Kevin Blondel ?
00:19 Et bien vous recevez ce matin le premier adjoint au maire de la canoë.
00:22 Bonjour Adrien De Bever.
00:24 Bonjour.
00:24 Vous avez du courant ce matin ?
00:25 Oui, oui c'est bon.
00:27 11 000 foyers girondins privés encore d'électricité notamment sur le bassin d'Arcachon du côté de chez vous à la canoë également, c'est ça ?
00:33 Non, nous on a eu moins de problématiques de coupure de courant, une petite en début de soirée de samedi au début des rafales de vent mais après ça s'est vite rétabli.
00:40 Bon, dans quel état est le littoral à la canoë ce matin ?
00:43 Alors écoutez, le littoral finalement a moins subi les effets de la tempête Domingos que celle du week-end précédent.
00:50 Parce que le week-end précédent on avait même l'ouvrage qui a un peu bougé sur sa partie nord, à peu près 50 mètres des grosses blocs de pierre que nous avons qui ont bougé, qui ont été déplacés.
00:59 Ce qui a obligé d'ailleurs une intervention en fin de semaine pour les replacer et qui obligera durant ce début de semaine à renforcer avec des nouveaux blocs qui vont être positionnés, qui étaient prévus plutôt pour le mois de janvier donc on anticipe un peu.
01:09 Voilà, pour ce qui est du week-end spécifique de samedi à dimanche, moins de dégâts, surtout des arbres qui sont tombés avec parfois des pistes cyclables ou des routes bloquées ponctuellement mais nos services sont intervenus pour rétablir tout ça.
01:21 Le problème finalement, ce que je comprends, c'est l'enchaînement en fait.
01:24 C'est que ça fait beaucoup, ça fait une dizaine de jours, trois tempêtes et effectivement les dégâts qui s'accumulent.
01:29 Oui c'est ça, ce qui est un peu compliqué c'est effectivement la séquence assez longue qui maintient d'abord les équipes en alerte sur des périodes longues, ce qui est forcément toujours un peu plus compliqué.
01:38 Effectivement, par exemple, typiquement pour le problème des arbres, c'est l'engorgement en eau des sols.
01:42 Donc la succession de tempêtes, évidemment, accentue cette problématique.
01:45 Est-ce que l'érosion a encore gagné du terrain, notamment sur la plage centrale ? On peut penser dans quel état sont les plages ce matin ?
01:50 Alors non, puisque justement on a la protection qui a fait son boulot.
01:55 La protection a un petit peu souffert mais encore une fois, l'avantage c'est qu'on n'a pas de recul du trait de côte après ce genre de séquence.
02:02 Ce mur de pierre donc qui tient le choc ?
02:04 Oui, absolument.
02:05 Ça c'est le bon point.
02:06 Preuve qu'il a été bien fait. On l'a construit en 2014 justement avec des technologies assez modernes, des logiques de pente, des logiques aussi de textile.
02:14 Derrière, les blocs qui retiennent un peu le sable.
02:16 On a beaucoup de sable aujourd'hui aussi, ça c'est depuis deux ans, on a quand même un niveau de sable assez élevé, ce qui est un atout quand on doit affronter ce type de phénomène.
02:23 Donc l'ouvrage tient le choc. Après, il demande évidemment un entretien régulier et une surveillance permanente.
02:29 Un océan qui est menaçant depuis une dizaine de jours, ça ne rassure pas ?
02:32 Michel, écoutez-la, cette habitante de l'Èche-Cap-Ferret qui habite ici depuis 35 ans.
02:35 Ça fait peur. Déjà tous les gens qui habitent sur le bord des plages et qui ont l'eau dans les maisons, on sent bien qu'ils ne pourront plus y rester à force.
02:43 Ils ne vont plus pouvoir rester, l'érosion est terrifiante.
02:45 Quand j'étais enfant au Cap-Ferret, au truc vert, il y avait plusieurs mètres de plage.
02:49 Maintenant, à Marie-Hôte, il n'y a pratiquement plus de plage.
02:51 Voilà, au-delà des gros coups de mais dont on parle, est-ce que ce n'est pas un combat perdu d'avance que vous menez ?
02:55 On peut continuer à accumuler des gros cailloux pour ralentir le travail de l'océan,
02:58 mais l'Observatoire de la Côte-Aquitaine envisage un recul du trait de côte de 30 à 50 mètres d'ici 2050.
03:04 Vous les connaissez évidemment ces chiffres. C'est perdu d'avance cette histoire ?
03:06 Je pense qu'il ne faut pas mettre ça sur un terme de perdu ou gagné.
03:09 Ce qu'il faut, c'est s'adapter, être capable de s'adapter à cette évolution qui, comme vous le dites, est inexorable.
03:14 L'horizon 2050 est plutôt le bon chiffre.
03:17 L'idée, c'est de gagner du temps d'ici 2050 pour se préparer et muter dans nos usages, dans nos pratiques,
03:23 afin qu'en 2050, on puisse éventuellement être sur des décisions politiques beaucoup plus lourdes.
03:29 Quand on parle de relocalisation ou autre chose comme ça, évidemment, ce n'est pas pour tout de suite.
03:32 Muter, ça veut dire quoi ?
03:33 D'abord, c'est changer les usages du front de mer.
03:36 On le sait maintenant, c'est une question d'année, il n'y aura plus de plage à proprement parler en front de mer,
03:41 puisque l'ouvrage sera maintenant à ras de l'eau.
03:43 Le front de mer sera plutôt un balcon sur l'océan, c'est comme ça que le maire de Lacanau, Laurent Perrondé, le présente,
03:49 avec une renaturation d'un certain nombre d'aspects d'équipement public,
03:53 je pense aux parkings du front de mer qui vont disparaître pour être renaturés,
03:56 certains bâtiments, par exemple notre maison de la glisse ou notre poste de secours, vont être aussi retirés.
04:02 Donc voilà, c'est un peu ça l'idée, c'est une mutation progressive pour s'adapter à ce phénomène qui est inexorable.
04:09 Et puis c'est de plus en plus précoce, les tempêtes qui accentuent, évidemment, cette érosion lente.
04:13 On a clairement un mois ou deux d'avance là.
04:15 Oui, c'est ça. On peut considérer qu'on a de l'avance.
04:17 Leur puissance, pour le coup, c'est des choses qu'on connaît, on l'a déjà vécu, même parfois pire dans le passé.
04:22 Après, c'est vrai que ça arrive un peu tôt, et je pense aussi que ce qui impacte l'esprit collectif,
04:27 c'est surtout qu'on est passé pratiquement de l'été indien en quelques jours,
04:30 à d'un seul coup un climat d'hiver avec des tempêtes assez spectaculaires.
04:35 Donc voilà, je pense que c'est ça aussi qui fait qu'on a moins l'habitude de ce type de phénomène.
04:40 De phénomène assez violent, on peut le voir sur les commentaires Facebook, Jeannel.
04:43 Oui, parce qu'il y a pas mal de réactions ce matin sur nos réseaux sociaux.
04:45 On a par exemple Isabelle qui nous dit "la promenade en front de mer à Arcachon, c'est rempli de sable,
04:50 il y a énormément de travail pour les agents municipaux".
04:52 Michel qui nous dit "sur le bassin d'Arcachon, toujours, il y a eu une belle soufflante,
04:55 pas mal d'arbres tombés sur l'eau route, notamment des coupures aussi d'électricité, internet".
04:59 Voilà, on aime quand ça s'arrête, on est quand même ravis que le temps se soit calmé.
05:03 Voilà vos réactions sur notre page Facebook ce matin.
05:05 Et il y aura encore du boulot pour les agents municipaux en début de semaine à la Calais.
05:08 Oui, tout à fait. Alors, c'est vrai que nous on a moins le problème de submersion marine, comme sur le bassin.
05:11 Par contre, typiquement, ce qui est évoqué sur le sable, on a le même phénomène.
05:14 Comme on a beaucoup de sable en bas, il a été poussé sur le haut, sur la partie promenade et autres.
05:18 Donc il y a effectivement pas mal de nettoyage à faire entre ça et les multiples branches
05:22 qui se promènent un peu partout dans la commune.
05:24 Oui, oui, nos équipes sont au travail, mais elles le font avec beaucoup d'efficacité.
05:28 Je parlais de tempête précoce, ça a un impact quand même, parce que, en général, ces vacances de la Toussaint,
05:32 c'est pas mal pour le tourisme.
05:34 Est-ce qu'il y a quand même eu du monde chez vous à la cano ou est-ce que ça a été compliqué ?
05:39 Oui, la première semaine s'est plutôt pas trop mal passée en plus.
05:41 Il y avait du monde, les réservations étaient faites déjà depuis quelques temps.
05:45 Vous avez été coincé ?
05:46 Un peu ça.
05:47 Après, finalement, ça crée un tourisme la tempête.
05:51 C'est-à-dire que les gens viennent voir le spectacle, parce que ça fait un peu peur,
05:56 mais aussi on se confronte à ces peurs et l'élément naturel déchaîné, c'est quelque chose qui attire aussi.
06:01 Alors, évidemment, notre travail c'est de sensibiliser sur les dangers potentiels.
06:05 C'est pour ça qu'on avait fermé les plages très tôt,
06:08 qu'on a interdit un certain nombre d'accès, en particulier aux parkings sous les pins.
06:12 Mais en fait, vous regardiez le front de mer ces derniers jours,
06:15 il y avait du monde qui venait voir ce qui se passait.
06:17 Donc voilà, c'est une autre forme de tourisme si on peut dire.
06:20 Moins que d'habitude quand même, j'imagine.
06:21 Probablement moins que s'il avait fait effectivement très beau.
06:23 Après, on est sur des vacances de Toussaint,
06:25 donc on n'est pas non plus sur des volumes normalement attendus comme durant l'été.
06:29 Merci beaucoup, Adrien Debevère,
06:31 vous premier adjoint au maire de la cano, belle journée à vous.
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