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Jean-Marc Huart, recteur de l'Académie de Bordeaux
ici Gironde
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il y a 1 jour
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News
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00:00
Ici Gironde, le réveil 100% local, ici matin.
00:04
Comment protéger nos enfants, nos ados du harcèlement scolaire ?
00:08
Ce 6 novembre est consacré à la lutte contre ce phénomène qui peut faire des ravages parfois,
00:13
des morts même avec nous pour en parler ce matin, le recteur de l'académie de Bordeaux.
00:17
Bonjour Jean-Marc Huard.
00:18
Bonjour Cléphine Blandel.
00:19
Ici Gironde a recueilli la parole cette semaine d'une maman qui porte plein de contrix
00:23
après le suicide de sa fille de 14 ans l'an dernier.
00:25
Alors elle pense que sa jeune était harcelée à l'école.
00:28
Évidemment, il y a une enquête en cours, mais vous êtes en mesure de nous dire ce matin
00:31
qu'elle a été prise en charge, qu'elle a été suivie avant ce drame.
00:35
J'ai rencontré la maman hier puisqu'on a fait une grande opération de lutte contre le harcèlement scolaire.
00:42
Alors en effet, vous savez, dès le drame, c'est-à-dire dès le mois de mai,
00:45
moi j'ai voulu lancer une enquête administrative.
00:48
Cette enquête administrative, d'ailleurs, puisqu'il y a une plainte,
00:51
je la mets à disposition de la justice, ce qui est normal.
00:55
Néanmoins, nous avons vu que la situation de Violette était suivie dans l'établissement,
01:02
notamment par le conseiller principal d'éducation et par un certain nombre de professeurs.
01:06
Il y avait eu des entretiens et le programme, le protocole qui s'appelle Phare,
01:10
avait été enclenché pour Violette.
01:13
Ça n'a pas évité le drame, ça n'a pas suffi.
01:17
Et je comprends la douleur de la maman de Violette.
01:19
La maman dit précisément, ma fille a passé un test, notamment, une sorte de test,
01:22
pour savoir s'il était harcelé ou non.
01:24
Et je n'ai pas eu accès aux conclusions.
01:26
Je n'étais même pas au courant qu'elle l'avait passée sans trop s'étendre sur ce cas particulier.
01:29
Comment ça marche ? C'est quoi ce test ?
01:31
Pour bien comprendre ce qui s'enclenche,
01:33
dès lors qu'on a une suspicion de cas de harcèlement.
01:35
C'est exactement le protocole, si vous voulez, de faire passer le test.
01:39
On a plusieurs étapes, plusieurs phases, si vous voulez,
01:42
dans la mise en place du protocole Phare.
01:45
On essaie de recueillir la parole.
01:47
Déjà, il faut identifier la situation du harcèlement.
01:49
Et par définition, le harcèlement est répétitif et donc il est caché.
01:53
Donc, on doit être attentif aux signaux faibles.
01:55
Et ensuite, quand on identifie, quand il y a un soupçon de harcèlement,
01:59
on essaie d'identifier, on essaie de déterminer s'il s'agit en effet de harcèlement scolaire.
02:05
Et cette phase a été déclenchée par l'établissement.
02:11
Il y a eu une phase de médiation également avec les jeunes filles
02:16
qui étaient mises en cause dans cette situation.
02:21
Donc, encore une fois, le dispositif s'est mis en place.
02:26
Et vous dites vous-même que ça n'a pas suffi. Est-ce qu'on aurait pu faire mieux ?
02:30
Vous savez, quand il y a, je l'ai dit hier lors de notre journée,
02:34
quand il y a un suicide d'enfant, de toute façon, collectivement, on a tous perdu.
02:38
On a tous perdu.
02:40
Après, le harcèlement est quelque chose qui est très difficile à appréhender,
02:44
puisqu'il est caché.
02:46
Et aussi parce qu'il sort dorénavant, avec les réseaux sociaux, de l'espace scolaire.
02:52
Moi, il y a 40 ans, quand j'étais élève, un peu plus même,
02:55
il y avait déjà du harcèlement scolaire.
02:57
Est-ce qu'il y en avait plus ? Est-ce qu'il y en avait moins ? J'en sais rien.
02:59
Aujourd'hui, on en parle en tout cas.
03:00
Aujourd'hui, on en parle, mais la difficulté, c'est qu'aujourd'hui,
03:06
les harceleurs poursuivent leurs victimes jusqu'à la chambre à coucher,
03:10
via le téléphone portable, etc.
03:12
Vous employez un terme qu'on n'utilise pas beaucoup dans la vie de tous les jours,
03:14
mais il est très très important, c'est « signaux faibles ».
03:17
Ça, c'est quelque chose qu'on peut dire aux parents,
03:19
à tous ceux qui ont des enfants, des ados autour d'eux aujourd'hui,
03:21
il y a des petites choses à voir, des petites choses à sentir,
03:24
qui peuvent nous mettre la puce à l'oreille.
03:25
C'est un changement de comportement chez les enfants,
03:28
et les parents sont aux premières loges, si je puis dire, pour les identifier.
03:33
C'est des résultats scolaires en baisse, c'est moins d'appétit,
03:37
c'est des problèmes de sommeil, c'est un état de déprime.
03:41
C'est des signaux qui doivent alerter.
03:44
Et moi, j'invite les parents, dans ces cas-là,
03:46
à se rapprocher aussi des établissements scolaires,
03:49
pour essayer de voir si ce qui se passe dans la famille
03:51
se passe aussi dans l'établissement.
03:53
Et tous ensemble, on doit pouvoir aider, accompagner ces jeunes
03:58
qui manifestent, pas explicitement, puisque c'est des signaux faibles,
04:03
mais en tout cas par leur comportement, une situation de détresse.
04:06
Ici Jérôme de 7h50, Jean-Marc Huard,
04:09
recteur de l'Académie de Bordet, notre invité.
04:11
Il répond à vos questions, Kévin Blondel.
04:12
À ce même micro, en septembre, vous nous avez annoncé la nomination,
04:17
la formation de référents anti-harcèlement dans chaque établissement.
04:21
On en est où aujourd'hui ?
04:23
On a des élèves déjà, on a 1600 ambassadeurs contre le harcèlement,
04:27
parce que pour les jeunes, c'est souvent plus facile de parler aussi à un jeune.
04:32
Et puis on a de la formation des professeurs.
04:34
Tous les établissements de l'Académie adhèrent au protocole que j'évoquais,
04:37
qui s'appelle PHAR.
04:40
Donc ça veut dire que dans chaque établissement,
04:42
il y a des équipes qui sont mobilisées, qui sont formées.
04:44
La promesse, c'est de former tous les enseignants à terme ?
04:46
Au-delà de ça, nous avons la formation à ces signaux faibles,
04:51
que nous évoquions il y a quelques minutes,
04:53
et on va former 10 000 professeurs du second degré.
04:57
J'ai 20 000 professeurs du second degré dans l'Académie.
05:00
On en forme la moitié cette année,
05:01
et nous aurons formé la totalité sur ces signaux faibles.
05:04
Vous savez, le programme PHAR, il a 5 ans.
05:06
Il se met en place très rapidement, c'est un très grand progrès.
05:10
Mais quand je forme les professeurs, je forme 20 000 personnes.
05:16
Donc inévitablement, ça prend un tout petit peu de temps,
05:19
mais 2 ans, c'est extrêmement rapide,
05:21
et vraiment, c'est extrêmement important de se mobiliser.
05:25
Parmi les autres dispositifs, les autres moyens de protection mis en place,
05:27
il y a cette plateforme aussi anti-harcèlement,
05:29
et une application aussi avec ?
05:32
Oui, bien sûr.
05:33
Et encore une fois, j'ai dit il y a un instant
05:36
que le harcèlement se passait aussi à l'extérieur de l'école.
05:40
Un enfant, c'est un cinquième de son temps à l'école,
05:42
et c'est 4-5ème à l'extérieur.
05:45
Donc dans les clubs sportifs, dans les associations, dans la famille,
05:49
il faut qu'on soit tous vigilants.
05:53
Donc il y a un numéro, le 3018,
05:56
si on est victime ou si on est témoin de harcèlement,
05:58
il faut appeler, nous recevons les signalements et on les traite.
06:02
Et si nous n'ouvrons pas le mail ou le message dans les 24 heures,
06:08
j'ai moi-même sur mon téléphone une alerte.
06:10
Ça veut dire que ça sonne chez vous, monsieur le recteur ?
06:12
24 heures après, j'ai une alerte disant le message n'a pas été ouvert.
06:18
Sincèrement, ça fait 7 mois que je suis dans l'académie,
06:20
j'ai dû avoir moins de 5 messages,
06:23
parce que j'ai des équipes efficaces,
06:24
j'ai 25 référents au niveau académique,
06:27
j'ai des personnes dans mon entourage proche
06:29
qui gèrent en permanence ces situations,
06:32
donc on est vraiment pleinement mobilisés.
06:35
Vous parliez du harcèlement qui suit les jeunes jusque chez eux le soir,
06:39
on voit régulièrement maintenant des enfants,
06:41
des jeunes ados qui ont des portables de plus en plus jeunes,
06:43
est-ce qu'il n'y a pas une réflexion à voir à ce niveau-là,
06:44
c'est une prévention au niveau des parents également,
06:47
en dehors de l'établissement,
06:48
maintenant qu'on traite au sein de l'établissement ?
06:50
L'éducation nationale effectivement prend sa part,
06:52
puisque le téléphone portable est interdit par la loi depuis 2018,
06:56
dans les collèges.
06:57
Mais le soir, en dehors de l'établissement ?
06:59
La pause numérique également a été décidée à la rentrée scolaire,
07:03
et évidemment, j'appelle les parents à être extrêmement vigilants,
07:07
un enfant, un jeune adolescent,
07:11
ne doit pas avoir son téléphone portable,
07:14
mais ça c'est la responsabilité, je dirais, de chacun,
07:16
ça dépasse ma propre responsabilité,
07:19
chacun fait ce qu'il souhaite,
07:21
mais j'alerte, parce que les harceleurs,
07:23
ils poursuivent les enfants,
07:24
jusque dans leur lit le soir,
07:27
donc il faut être extrêmement vigilant là-dessus.
07:30
Merci beaucoup Jean-Marc Huard pour ce message,
07:32
recteur de l'Académie de Bordeaux,
07:33
bonne journée à vous.
07:33
Merci, bonne journée.
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