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Convoi humanitaire vers Gaza : "C'est une bonne nouvelle mais ça ne suffit pas" pour la Croix-Rouge
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00:00
-Question de l'aide humanitaire avec vous, Lucille Marbot.
00:03
Vous êtes notre invitée du jour,
00:05
porte-parole du CICR à Paris,
00:06
le Comité international de la Croix-Rouge.
00:09
Un mot, peut-être, pour commencer,
00:11
de ces premiers camions qui sont arrivés à Gaza.
00:14
On commentera dans un instant leur nombre.
00:17
Mais cette aide humanitaire, déjà,
00:19
elle était désespérément attendue par les Palestiniens.
00:22
-Tout à fait. C'est une bonne nouvelle
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que maintenant, nous avons chaque jour des convois qui rentrent,
00:28
car la situation pour la population civile à Gaza
00:30
est absolument désespérée en termes de besoin de nourriture,
00:34
de médicaments, afin que les hôpitaux puissent continuer
00:37
à soigner tous les patients qu'ils ont.
00:39
Il y a tous les jours un nouvel afflux de blessés.
00:42
Il faut que le personnel médical puisse faire leur travail.
00:45
L'accès à l'eau potable est extrêmement problématique.
00:50
Nous saluons le fait que, bien entendu,
00:52
il y a déjà ces trois convois qui sont passés,
00:55
mais cela ne suffit absolument pas.
00:57
Comme le disaient d'ailleurs les agences de l'ONU,
01:00
tous les opérateurs humanitaires sur place,
01:03
il faut absolument qu'un flot continue,
01:05
qu'on se poursuive et qu'il y ait...
01:07
Que ce soit de façon pérenne,
01:09
que de l'assistance rentre pour soulager absolument
01:12
les besoins immenses de la population civile à Gaza.
01:16
-Les Nations unies et tous les autres organismes
01:19
qui estiment que cette aide n'est pas à la hauteur des besoins,
01:23
pour indication, cette camion hier vint la veille.
01:27
L'ONU réclame au moins 100 camions par jour
01:29
pour les Gazaouis, absolument privés de tout.
01:32
Vous êtes d'accord avec ces chiffres ?
01:34
Vous parlez d'aide en trompe-l'œil ?
01:36
-Ecoutez, de toute façon, il y a de l'aide qui rentre.
01:39
C'est l'essentiel, mais comme je le dis,
01:42
c'est absolument insuffisant.
01:44
Il faut imaginer que là, il s'agit de pouvoir répondre
01:47
aux besoins vitaux de plus de 2 millions de personnes
01:50
qui sont à Gaza. C'est absolument immense.
01:52
Ca fait depuis maintenant longtemps
01:54
que toutes les organisations, dont le Comité international
01:57
de la Croix-Rouge, tirent les sonnettes d'alarme.
02:00
Espérons que ce flux se poursuive,
02:02
qu'il devienne de plus en plus conséquent.
02:05
C'est vraiment ce qu'il faut aujourd'hui
02:07
pour pouvoir résoudre cette crise humanitaire
02:09
qui est vraiment effroyable aujourd'hui à Gaza.
02:12
L'autre chose qu'il nous faut, c'est un espace sécurisé
02:15
pour pouvoir opérer.
02:16
C'est très bien que les approvisionnements,
02:19
que les vivres arrivent, mais il faut maintenant,
02:22
distribuer toute cette assistance.
02:24
-Justement, c'est la question qui se pose,
02:26
et celle aussi peut-être que se posent les Israéliens
02:29
qui autorisent ou non cette aide.
02:31
Comment s'organise la distribution
02:33
de cette aide humanitaire aujourd'hui ?
02:36
-Alors, nous, nous avons nos collègues
02:38
du Croissant rouge palestinien,
02:40
qui étaient dès samedi, en fait, à Rafah
02:43
pour justement coordonner, commencer à amener
02:46
aux entrepôts, commencer à amener également
02:49
à certains centres de déplacer l'assistance.
02:52
Mais ce que l'on pense également,
02:54
c'est qu'il y a toute la population qui est restée au nord,
02:57
qu'il faut pouvoir assister.
02:59
Il y a des personnes qui ne sont pas parties
03:01
parce qu'elles ne le peuvent pas.
03:03
On pense aux patients dans des hôpitaux.
03:06
Si on les déplace, ils risquent de mourir.
03:08
Il y a des personnes âgées, des personnes avec des handicaps
03:12
qui ne peuvent pas quitter leur domicile.
03:14
Mais il y a aussi des personnes qui souhaitent rester.
03:18
Toutes ces personnes sont protégées
03:20
par l'assistance. Donc, pour que nous, opérateurs humanitaires,
03:23
nous puissions les atteindre, leur amener le minimum essentiel
03:27
dont ils ont besoin, il nous faut également des pauses
03:30
dans les combats afin de pouvoir acheminer
03:33
toute cette assistance qui commence à arriver,
03:35
certes au compte-gouttes, mais qui commence à arriver.
03:39
-Le fameux cessez-le-feu humanitaire
03:41
que réclame encore Joseph Borrell et que vont probablement réclamer
03:45
les 27 chefs de la diplomatie européenne,
03:47
pour le moment, vous qui parlez du Nord,
03:51
de la bande de Gaza, Israël continue d'appeler
03:54
les populations civiles et on imagine aussi
03:57
les humanitaires avec, à descendre, à rejoindre le Sud.
04:01
Quel est le mot d'ordre donné aux humanitaires ?
04:03
S'il y en a un, on en entendait un tout à l'heure expliquer,
04:07
on va rester sur place ?
04:09
-Nos collègues, nous avons plus de 100 employés
04:12
qui sont actuellement à Gaza.
04:14
Beaucoup se sont déjà mis en sécurité au Sud.
04:16
Nous, ce que nous demandons, c'est de pouvoir continuer
04:19
à opérer au Nord.
04:21
Comme je vous le disais, la population civile
04:23
a le droit de l'assistance et tout le monde ne va pas partir.
04:27
Il faut déjà prendre en compte le fait qu'il va y avoir
04:30
des personnes qui vont avoir besoin d'être assistées.
04:33
Il va falloir acheminer des médicaments
04:35
dans les hôpitaux qui sont au Nord.
04:37
Nous, humanitaires, le CISR est prêt à pouvoir assister
04:41
la population qui est restée.
04:43
Mais pour cela, il nous faut des conditions sécuritaires
04:46
et, bien entendu, la vie de nos collègues,
04:49
comme également pour tous les secouristes mobilisés
04:54
du croissant rouge palestinien et tous les opérateurs humanitaires.
04:59
Il y a un droit à l'assistance,
05:01
il y a également une protection nécessaire
05:03
de la mission médicale.
05:05
C'est un sanctuaire, il doit être épargné
05:07
et les patients ne peuvent pas être déplacés aujourd'hui,
05:10
de nombreux de ces hôpitaux.
05:12
C'est vraiment le message, c'est que nous, nous restons.
05:16
Nous avons également des équipes prêtes à être déployées.
05:19
Une autre demande que nous avons,
05:20
c'est l'assistance qui rentre.
05:22
Nous avons également besoin de plus de personnel.
05:25
Si vous pensez, depuis deux semaines,
05:27
dans les hôpitaux, le personnel médical est à genoux.
05:30
Ils font face à des afflux constants de blessés.
05:33
Il y a également toutes les personnes atteintes de maladies chroniques.
05:37
On a besoin de pouvoir les relayer et les soulager.
05:40
Nous avons là aussi toute une équipe mobile de chirurgiens
05:43
prêtes à être déployées avec des infirmières
05:45
pour pouvoir travailler dans les hôpitaux
05:48
et pouvoir éviter des morts évitables.
05:51
-Situation humanitaire sur le plan médical désasteuse
05:54
qu'on tente de couvrir au mieux depuis Paris,
05:58
avec aussi des relais sur place.
06:00
Les Nations unies indiquaient, par exemple,
06:02
ces 120 nouveaux-nés en couveuse dans les hôpitaux de Gaza
06:06
en danger en raison d'une grave pénurie de carburant.
06:09
Ca fait partie des choses très concrètes.
06:13
-Tout à fait. Il faut à tout prix trouver aujourd'hui
06:16
une solution au manque d'électricité et d'énergie qu'il y a à Gaza.
06:19
Car sans électricité, sans carburant,
06:21
ce sont les hôpitaux qui ne peuvent plus fonctionner,
06:24
les bébés dans les couveuses qui vont mourir,
06:27
pour être extrêmement concrets.
06:29
Mais c'est également les centres de désalinisation
06:32
qui pourraient se remettre à fonctionner
06:34
et soulager un peu aujourd'hui le problème de l'accès à l'eau potable,
06:38
qui devient absolument dramatique.
06:40
Nos collègues disent que les personnes se mettent à boire
06:43
de l'eau de mer.
06:44
Et à terme, là, nous pouvons avoir vraiment un risque
06:47
d'épidémie liée justement à l'eau, qu'il faut à tout prix éviter.
06:51
Il faut également se souvenir
06:53
que la majorité de la population à Gaza est extrêmement jeune.
06:56
La majorité a moins de 18 ans.
06:58
Et les enfants, eux, sont nettement plus vulnérables, en fait,
07:01
face à un manque d'eau potable.
07:03
Les diarrhées, tout simplement, tuent des enfants de bas âge.
07:07
Donc il faut à tout prix également pouvoir résoudre
07:10
cette question du manque d'électricité
07:12
et pouvoir remettre en marche des infrastructures civiles,
07:16
vitales pour la population, dont l'électricité.
07:18
-Comment œuvrez-vous en tant qu'ONG
07:21
pour tenter de convaincre, justement, on imagine Israël,
07:24
d'accélérer le rythme ?
07:25
On parle de livraison de fuel.
07:27
On sait que les Taïbros redoutent
07:29
que cette aide n'aille pas à destination des Palestiniens,
07:33
mais du Hamas. Quelle garantie apporter ?
07:35
-Ecoutez, le comité international de la Croix-Rouge
07:38
œuvre depuis plus de 160 ans dans des terrains de conflit.
07:41
Et il y a toujours un risque d'instrumentalisation
07:44
de l'assistance et de l'aide,
07:46
que nous arrivons parfaitement après à résoudre,
07:49
car nous sommes une organisation indépendante.
07:51
Nous sommes depuis 1967 à Gaza.
07:53
Nous connaissons très bien le terrain,
07:55
nous savons très bien où sont les besoins
07:58
et nous savons très bien comment acheminer
08:00
cette assistance aux personnes dans le besoin.
08:03
-Qu'est-ce qui n'est pas réel, selon vous, aujourd'hui ?
08:06
-Notre responsabilité, c'est de s'assurer
08:08
que l'assistance arrive aux personnes qui en ont besoin.
08:11
L'autre chose que je voulais également rappeler,
08:14
c'est que parmi, après, il y a tout le travail d'assistance
08:17
et d'action humanitaire directe,
08:19
le CISR a également un travail de diplomatie humanitaire
08:22
qu'il mène auprès des partis au conflit.
08:25
Nous leur rappelons toutes leurs obligations.
08:27
Je le rappelle,
08:28
la population civile a le droit à de l'assistance.
08:32
Ce n'est pas de la charité,
08:34
c'est une obligation de la part des partis
08:37
d'assurer le minimum vital pour la population civile.
08:40
Mais ce que nous faisons également,
08:42
c'est que nous mobilisons plus largement
08:44
que les partis impliqués dans le conflit.
08:47
Nous parlons également à d'autres Etats,
08:49
car les conventions de Genève,
08:51
ce qu'on appelle le droit international humanitaire,
08:54
ce sont les Etats qui les ont signés, ratifiés.
08:56
Il y a une obligation de la part de tous les Etats dans le monde,
09:00
en commun, aux 4 conventions de Genève,
09:02
qu'elles doivent respecter, les conventions,
09:05
mais également les faire respecter.
09:07
Elles aussi doivent œuvrer
09:09
à ce que soit vraiment mis, soit implémenté
09:11
le droit international humanitaire,
09:14
dont aujourd'hui garantir l'assistance
09:16
pour la population civile de Gaza.
09:18
-Vous leur rappelez
09:19
cette réglementation internationale.
09:23
On a, nous aussi, insisté sur ce point.
09:26
J'aimerais, pour conclure, vous faire commenter ce chiffre.
09:30
Je crois que le seuil symbolique
09:32
des 5 000 morts palestiniens venait d'être franchi.
09:35
Aujourd'hui, on va parler dans un instant
09:37
de ces frappes qui s'intensifient du côté d'Israël.
09:40
-C'est une escalade de violence inouïe
09:44
qu'on n'a pas vue en Israël et à Gaza
09:47
depuis extrêmement longtemps.
09:48
Nous déplorons les morts de tous les côtés,
09:51
les blessés de tous les côtés.
09:53
En fait, ce chiffre démontre à quel point
09:56
il faut urgemment œuvrer
09:58
à une forme de désescalade,
10:00
en tout cas que les civils soient épargnés.
10:02
Ce ne sont pas des combattants.
10:04
Ils ne doivent pas être attaqués.
10:06
Il ne faut pas que les infrastructures civiles
10:09
soient endommagées.
10:10
Ce chiffre démontre encore plus l'urgence
10:13
à ce qu'il y ait un meilleur respect, finalement,
10:15
du droit international humanitaire.
10:17
-Merci beaucoup, Lucie Marbeau.
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