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  • 26/07/2023
Le mouvement de colère des policiers en soutien à l’agent de la BAC de Marseille, placé en détention provisoire pour des soupçons de violences policières, continue de se propager, occasionnant un grand nombre d’arrêts maladie et des services limités au minimum dans plusieurs commissariats.

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Transcription
00:00 Ce qui est inadmissible, c'est que des syndicats de policiers ou certains policiers
00:05 souhaitent se situer au-dessus de la justice qui s'applique à tout le monde.
00:09 En fait, les policiers doivent être des justiciables comme tout le monde
00:13 et ne doivent pas être au-dessus de la justice des autres.
00:17 C'est un pilier de l'État de droit.
00:19 Et donc, quand le directeur général de la police nationale dit
00:23 qu'un policier n'a pas sa place en prison avant un procès,
00:27 même quand il y a des accusations gravissimes de violences policières,
00:31 cette situation est gravissime.
00:33 Parce que ça remet en cause l'État de droit.
00:38 Et donc, normalement, un président de la République qui fasse appliquer l'ordre républicain
00:44 devrait demander à ce que ce directeur de la police nationale soit révoqué.
00:49 Et c'est d'ailleurs ce qui s'est passé en 1983,
00:52 quand certains policiers ont manifesté devant le ministère de la justice en 1983.
00:58 Le président Mitterrand a demandé et a fait en sorte
01:02 que soit révoqué le directeur de la police nationale.
01:05 Et pourquoi ? Parce qu'il a considéré que la République était en danger.
01:09 Il faut bien comprendre que cette situation n'est pas anodine, elle est gravissime.
01:13 Je rappelle par exemple que parmi les causes de l'effondrement de la IVe République,
01:19 il y a eu justement une contestation policière.
01:21 Donc aujourd'hui, il y a une responsabilité de la part du président de la République
01:26 et parce qu'aussi le ministre de l'Intérieur est muet,
01:28 il y a une responsabilité de ce président de la République de faire respecter l'ordre républicain.
01:33 Vous faites référence à 1983, c'est-à-dire que vous demandez le limogeage
01:40 ou la révocation du directeur de la police nationale ?
01:43 Bien sûr, comme ça a été fait en 1983.
01:46 Parce qu'en demandant, le directeur de la police nationale, en demandant,
01:51 avec d'ailleurs aussi le soutien du préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
01:54 le fait que des policiers soient au-dessus de la justice qui s'applique à tout le monde,
02:00 en demandant cela, il ne se situe plus dans l'état de droit.
02:04 Et donc à partir de là, le président de la République,
02:06 s'il n'était pas, alors soit il le fait aujourd'hui par lâcheté ou par complaisance, je ne sais pas,
02:11 mais normalement le président de la République devrait demander effectivement sa révocation,
02:15 et ça a été fait en 1983.
02:17 Et voilà, donc on est aujourd'hui dans une situation qui est gravissime.

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