Chroniqueur : Vincent Valinducq
Aujourd’hui Le Dr Valinducq répond à toutes les questions que vous vous posez : des crises de goutte pendant les fortes chaleurs aux symptômes de la méningite en passant par les manifestations de la cruralgie…
Aujourd’hui Le Dr Valinducq répond à toutes les questions que vous vous posez : des crises de goutte pendant les fortes chaleurs aux symptômes de la méningite en passant par les manifestations de la cruralgie…
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00:00 Nous avons également avec nous le Dr Vincent Valinduc.
00:02 Bonjour à tous.
00:03 Bonjour Docteur.
00:04 Vous allez répondre aux questions de nos téléspectateurs.
00:07 La première, c'est la question de Philippe qui habite à Blois
00:10 et qui nous dit très exactement,
00:12 depuis que les fortes chaleurs sont revenues,
00:14 j'en suis à ma deuxième crise de goutte au niveau de mon orteil.
00:18 Est-ce qu'il peut y avoir un lien, Docteur ? Dites-nous tout.
00:21 En réalité, la crise de goutte, c'est une maladie articulaire chronique
00:24 où au niveau de l'articulation, il y a un petit cristal qu'on appelle l'acide urique
00:27 qui va se mettre là et ça fait très mal.
00:29 Les facteurs déclenchant, notamment, on a la déshydratation.
00:32 Donc là, je vous le donne en mille.
00:34 Avec les fortes chaleurs, c'est quand même un facteur aggravant.
00:37 La déshydratation peut donc déclencher des crises de goutte.
00:40 Il y a aussi peut-être une modification de l'alimentation.
00:43 On peut lever un petit peu le pied sur…
00:45 Normalement, il faut éviter tout ce qui est fouet de mer, tout ça, tout ça.
00:47 Levé l'orteil aussi, du coup.
00:48 Ben, effectivement.
00:49 Vous parliez que c'était au froid, moi.
00:51 Au froid, comment ça ?
00:52 Quand on avait froid.
00:53 Non, mais…
00:54 Non, alors, il y a surtout la déshydratation.
00:55 Évitez les purines.
00:56 Il y a, par exemple, éviter les fruits de mer, éviter l'alcool.
00:58 Il y a certains alcools qui peuvent augmenter ça.
01:00 Il y a différentes choses.
01:01 Donc, on s'hydrate au maximum.
01:02 Éviter, enfin, privilégier les viandes maigres.
01:04 Et normalement, ce sont des petites choses,
01:06 des petits concepts à mettre en place pour essayer de passer entre les gouttes de la goutte.
01:10 Ça a été pour Sofiane, celle-là.
01:13 Magnifique.
01:14 En grande forme.
01:15 Gabriela de Saint-Brieuc, continuons cette émission spéciale Grosse Tête.
01:19 Ma grand-mère habite seule.
01:22 Inquiète, j'ai fait le tour de la maison pour limiter les risques de chute.
01:26 Quelles sont les installations sur lesquelles il faut être vigilant ?
01:29 Alors, la vigilance, elle doit être attirée notamment par les tapis.
01:32 Les tapis de sol, c'est quand même pourvoyeur de chute.
01:35 Donc, soit on le retire, mais si vraiment elle y tient,
01:37 comme vos vieux tapis que vous avez chez vous, Sofiane,
01:39 vous pouvez mettre un petit scotch au sol.
01:41 Il y a même des antidérapes en caisse.
01:43 Exactement.
01:44 Dans les magasins de décoration.
01:45 Oui, j'imagine qu'on le met dessous, sous le tapis.
01:47 Voilà.
01:48 Ça évite que ça dérape, comme son nom l'indique.
01:50 Exactement.
01:51 C'est antidérapant.
01:52 On évite de taper dedans.
01:54 Ensuite, sur les chaussons, privilégiez un chausson fermé,
01:56 parce que parfois une pantoufle ouverte, comme Cendrillon, ça peut s'en aller,
01:59 et favoriser la chute.
02:01 L'éclairage est important.
02:02 Il y a aussi, essayez de ranger tous les câbles,
02:05 parce que toutes ces choses, c'est pourvoyeur.
02:07 On ne se rend pas bien compte, mais quand on vit, parfois, avec la vue,
02:09 l'équilibré un peu précaire, ça peut vraiment faire des dégâts.
02:12 Donc, c'est excellent.
02:13 Il faut faire très attention au risque de chute pour les personnes âgées.
02:15 Je vous le conseille avec vos grands-parents,
02:17 quand vous irez la prochaine fois, de regarder ce qui peut être pourvoyeur de chute.
02:20 En tout cas, on a bien écouté vos conseils.
02:22 À Grenoble, Florine nous demande,
02:24 j'ai une douleur qui descend sur le devant de ma cuisse.
02:26 Est-ce que cela peut être une crise de sciatique ?
02:29 Ça fait très mal, la sciatique.
02:30 Alors, je vais vous dire, oui et non.
02:31 En réalité, c'est à peu près le même mécanisme.
02:33 Il faut savoir que la sciatique, c'est un air qui part du dos,
02:36 plutôt vers la partie basse des lombaires, L5-S1,
02:39 qui est la sciatique, qui va aller dans la fesse,
02:41 derrière le genou, sur le côté du genou,
02:42 et après, il va aller gagner le dessus de l'orteil.
02:44 Quand c'est devant, quand c'est un air qui se situe devant la jambe,
02:48 c'est la cruralgie, c'est le nerf crural.
02:51 Et en fait, lui, il prend naissance un peu plus haut, au niveau des lombaires.
02:54 En réalité, il va passer derrière, et puis ensuite devant la cuisse.
02:57 Et à mon avis, c'est là où la passion de toute passion a mal,
02:59 le téléspectateur a mal.
03:00 Florine, tous les téléspectateurs sont des patients potentiels,
03:04 pour voir si on a la courbe à le reprendre.
03:06 Je sais que c'est une question, excusez-moi, effectivement, téléspectateurs.
03:08 Donc, effectivement, ça va passer devant, c'est une cruralgie.
03:10 Donc, ce n'est pas une sciatique,
03:11 mais c'est généralement les mêmes tableaux, type de douleur, type de brûlure,
03:14 ou d'électricité, de temps en temps, comme on a l'impression que ça appuie sur le nerf.
03:17 C'est comme un petit peu...
03:18 Et comment ça s'arrange, comment on l'arrange, cette douleur-là ?
03:19 Alors, généralement, anti-inflammatoire, en l'absence de contraindications,
03:22 un petit peu de repos, mais c'est toujours bien de marcher,
03:24 parce que tout ce qui vient du dos, souvent, les gens n'ont pas envie de marcher.
03:27 Mais en réalité, c'est un peu le secret.
03:29 C'est marcher, marcher, marcher.
03:31 Rien que le dos, il est moche, de toute façon.
03:33 Et après, s'il y a un problème, à bouger la jambe, par esthésie, bien sûr, on consulte.
03:36 Mais déjà, vous pouvez vous passer le cap avec quelques médicaments comme ça.
03:39 Une question de Caro, de New York, qui vous interroge sur la méningite.
03:43 Comment pose-t-on le diagnostic de méningite ?
03:46 Alors, la méningite, on le rappelle, les méninges,
03:48 ce sont trois enveloppes qui vont envelopper le cerveau et puis tout ce qui est moelle épinière.
03:52 Et elles peuvent être, effectivement, attaquées par un virus, un champignon,
03:55 ou une bactérie, on appelle ça une méningite.
03:57 Maintenant, comment on va poser le diagnostic ?
03:59 Généralement, c'est au cours d'une hospitalisation, on va aller faire ce qu'on appelle une ponction lombaire,
04:03 où on va aller mettre une petite aiguille au niveau du dos,
04:05 prélever le liquide céphalo-rachidien, et puis ensuite, on va analyser le contenu.
04:09 C'est important de le faire, mais c'est assez douloureux, il paraît, cette ponction lombaire.
04:12 Alors, en réalité, ce qui est douloureux, c'est l'appréhension.
04:15 Moi, je le vois, je le voyais aux urgences, c'est surtout l'appréhension du geste.
04:19 Mais ce qui est douloureux, c'est le passage de l'aiguille au travers de la peau.
04:22 Mais une fois, bon, voilà, c'est toujours cette sensation.
04:24 Mais de temps en temps, on fait un petit peu anesthésie, on met un petit patch,
04:26 comme on fait pour les enfants, vous savez, les patches, je les mets là pour ne pas citer la marque.
04:29 Mais du coup, qui anesthésie un petit peu la peau.
04:32 Mais je pense que c'est surtout, il y a l'appréhension psychologique de se dire,
04:35 "Ponction lombaire, en fait, ça se mettrait assez bien."
04:37 Et puis, le but, récupérer le liquide et analyser.
04:39 Et ça permet de sauver des vies.
04:40 Alors, très rapidement, à Fréjus, Marc-Olivier pose cette question.
04:43 Est-ce qu'il est possible de contracter la mononucléose plusieurs fois dans sa vie ?
04:47 Eh bien, non. J'ai envie de vous dire, la mononucléose, je vous le rappelle, c'est la maladie du baiser.
04:51 C'est un virus, l'Espen-Barbirus-EBV, que nous sommes à peu près 90% à avoir rencontré dans l'enfance.
04:58 Et une fois qu'il est là, il va rester dans un coin, dans un ganglion et ne pas revenir.
05:03 Sauf, exception, si les personnes un petit peu fragiles, avec un problème d'immunodépression.
05:08 Les ados, souvent, non ?
05:10 Alors, eux, vont le contracter, mais ils ne vont pas le réactiver.
05:12 Ce que je voulais dire, la réactivation normalement.
05:14 Non, c'est possible uniquement quand il y a un terrain un peu fragile.
05:16 un peu fragile.