- 13/07/2023
Émeutes urbaines : "Nous lancerons une mission d’information dès la rentrée au Sénat pour analyser les raisons de ces événements, le comportement des forces de l'ordre, le profil des émeutiers, les raisons de leurs actions, leur composition de façon à parfaitement identifier les choses et être en capacité d'apporter des réponses", explique François-Noël Buffet, sénateur LR du Rhône, président de la Commission des lois.
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00:00 – Et François-Noël Buffet nous accompagne durant cette demi-heure.
00:02 Sénateur LR du Rhône, où va donc passer le Tour de France ?
00:04 – Absolument.
00:05 – Ce qui va vous réjouir.
00:06 – Avec grand plaisir.
00:07 – Et président de la Commission des lois,
00:09 vous avez remis un rapport sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie,
00:12 on va en parler, mais d'abord l'actualité, on l'a vu,
00:14 c'est donc ce dispositif de sécurité annoncé par Gérald Darmanin
00:17 pour les festivités du 14 juillet.
00:19 45 000 policiers et gendarmes chaque soir, pendant plusieurs soirs,
00:22 pour faire face aux risques d'incidents.
00:25 Est-ce que c'est le signe que des émeutes sont à craindre ?
00:27 Il a notamment cité l'île de France, le Nord, la région lyonnaise,
00:30 particulièrement sous surveillance.
00:31 – Oui, il est incontestable qu'elles misent à l'intérieur des informations,
00:34 de la part des services de renseignement, naturellement,
00:37 et qu'ils sentent qu'il est possible qu'il y ait des mouvements de violence.
00:41 Il faut donc le prévoir et l'anticiper, ils ont raison de le faire,
00:44 il n'y a aucun doute là-dessus.
00:46 Ce qui est parfaitement regrettable, c'est le fait que pour une manifestation festive,
00:51 la fête nationale de grands événements, on soit obligé d'en arriver là.
00:55 Et que la question c'est moins de savoir quel dispositif il faut mettre en place,
00:59 certes un dispositif efficace, pour ne pas reculer devant ceux qui veulent semer
01:03 la violence, naturellement, et de savoir effectivement comment traiter cette violence-là.
01:09 Donc c'est aller au fond des choses, tirer les conséquences de ces émeutes,
01:14 et de prendre les bonnes mesures, c'est-à-dire ne rien mettre sous le tapis.
01:16 C'est-à-dire ne rien mettre sous le tapis, regarder tout ce qui n'a pas fonctionné.
01:20 Ça va être la mission qu'a fait la commission des lois dès la rentrée,
01:23 nous l'avons décidé hier en commission, d'analyser les raisons de ces événements,
01:28 le comportement des forces de l'ordre, le profit de les émeutiers,
01:32 les raisons de leur action, leur composition,
01:35 de façon à parfaitement identifier les choses, et en capacité d'apporter des réponses.
01:38 – Mais vous lancez une mission d'information, vous le dites,
01:40 vous demandez même les pouvoirs d'une commission d'enquête.
01:42 – Alors effectivement, nous demanderons à la rentrée les pouvoirs d'une commission d'enquête,
01:45 mais nous avons d'ores et déjà décidé la mise en place de cette mission hier.
01:48 – Quel objectif ? Qu'est-ce que vous en attendez précisément ?
01:50 – L'objectif c'est vraiment d'aller au bout de la compréhension de ce qui s'est passé,
01:54 et de savoir qui a fait quoi, et de savoir pourquoi on en est arrivé là.
01:59 Car chacun a pu voir sur les déclarations qui ont été faites ces dernières semaines,
02:02 il y a plusieurs facteurs.
02:04 Bien sûr qu'il y a le sujet des banlieues,
02:06 mais il y a des communes où il n'y a pas de problème de banlieue,
02:09 où il y a eu des violences, où il y a eu des jeunes.
02:11 30% de jeunes sont allés dans la rue détruire des bâtiments publics,
02:16 c'est-à-dire les symboles de la République,
02:18 qui l'école, la mairie, le tribunal, voire certains les prisons,
02:23 il y a quelque chose qui se passe.
02:25 Donc on a raté quelque chose, probablement, collectivement,
02:28 mais la reprise en main elle est nécessaire.
02:29 Or si on veut une reprise en main qui soit efficace,
02:32 encore faut-il tout dire, et tout mettre sur la table,
02:34 et ne rien cacher parce qu'il n'y a que la vérité.
02:36 – Qui cache des choses ?
02:38 – Non mais chacun, vous avez bien vu que chacun dit
02:40 "c'est l'ultra gauche, c'est l'ultra droite",
02:43 "on n'a jamais raté l'intégration", "on a raté l'intégration".
02:47 Stop aux déclarations de toute nature,
02:49 regardons la vérité en face, ce qui s'est réellement passé,
02:52 et apportons les bonnes réponses.
02:53 Je crois qu'on doit ça aux Français,
02:55 et puis on doit ça tout simplement à la tranquillité publique
02:57 et à la vie en société.
02:58 – Mais ça veut dire depuis des années,
02:59 est-ce que dans votre mission d'information,
03:00 peut-être commission d'enquête,
03:01 vous entendrez des anciens ministres,
03:04 voire des anciens présidents de la République ?
03:06 – Bien sûr, on peut entendre tout le monde,
03:07 et on va entendre tout le monde.
03:08 Moi je veux savoir précisément ce qui s'est passé,
03:10 et je veux savoir les raisons de tout cela,
03:13 et les raisons de la réussite de certains points,
03:15 et la raison de l'échec.
03:16 La carte, si on essaie de regarder la carte de ces événements,
03:20 elle est très intéressante à regarder.
03:23 Des territoires très différents ont eu des mouvements de violence,
03:26 et certains qui auraient dû en avoir n'en ont pas eu.
03:27 Tiens pourquoi ?
03:29 Donc il n'y a pas de…
03:31 – Ça, ça vous interroge ou vous avez un début de réponse ?
03:33 – On a un début de réponse.
03:34 On sait que dans certains quartiers, le trafic est stupéfiant,
03:37 il y a le marché, on ne casse pas le marché,
03:40 et donc voilà, on ne s'aime pas les meutes.
03:43 Mais qu'ailleurs ça ne pose pas de problème.
03:44 Et pourquoi un jeune…
03:45 Je rappelle que le plus jeune dans les émeutes a 11 ans.
03:49 11 ans !
03:50 Qu'est-ce qui fait qu'un gamin de 11 ans,
03:52 le soir dans la rue, va casser son école, sa bibliothèque,
03:57 ou incendier la voiture du père de son copain ?
04:00 Ça n'a pas de sens.
04:00 – Est-ce que ça commence aussi au quinquennat de Nicolas Sarkozy
04:03 où les effectifs de policiers et de gendarmes ont diminué ?
04:05 Elle parlera aussi de ça, votre connexion ?
04:06 – Oui, bien sûr qu'on va regarder ça.
04:08 Mais il y a plusieurs facteurs.
04:10 Il y a sans doute le fait que moins de présence policière
04:14 au sein des territoires a compté,
04:17 mais on a un problème d'éducation, on a un problème de respect,
04:20 on a un problème que les jeunes comprennent
04:23 qu'on a un bien commun, on le partage, on vit en société.
04:26 Et tous ces sujets-là, ils sont fondamentaux.
04:28 Mais regardez la ville de Lyon par exemple sur ces événements,
04:31 quand on dit que la police n'était pas sur place,
04:32 mais on croit savoir que la police municipale de Lyon
04:35 n'est pas intervenue dans les événements.
04:36 Enfin c'est inimaginable.
04:38 Et en même temps on se dit, mais pourquoi ?
04:40 – C'est le choix du maire ?
04:41 C'est le choix du maire écologique de la ville ?
04:42 – Oui apparemment c'est le choix du maire
04:44 qui n'a pas souhaité engager sa police municipale.
04:46 Mais on est au service de la population,
04:48 on est complémentaire de la police nationale,
04:50 on ne fait pas le même travail, mais on est complémentaire.
04:53 Donc dans ces situations-là, on joue collectif.
04:56 – Donc il a fait un choix politique dans une situation où…
04:58 – Je l'imagine que ce choix est politique.
05:00 – … du primaire c'est ça ?
05:01 – Oui de toute façon à dire, c'est à l'État de s'en occuper,
05:03 pas à nous, je pense que c'est ça.
05:04 Mais tout de même on a une responsabilité générale.
05:06 Moi quand j'étais maire, ma police municipale,
05:08 elle était sur place, elle était sur le terrain,
05:11 elle était mobilisée, elle faisait ce qu'elle avait à faire,
05:13 mais elle était en complément de ce que faisait la police nationale.
05:15 C'est ça qui fait…
05:16 – Mais est-ce qu'il faut les renforcer ces polices municipales ?
05:17 – Je pense que oui, je pense que les polices municipales
05:19 doivent être renforcées.
05:20 Je viens de voir ce matin que sur la commune de Vénissieux,
05:23 les policiers municipaux étaient en grève
05:25 parce qu'ils demandaient à être armés et que la maire refuse.
05:29 Moi j'ai une police municipale pendant très longtemps
05:30 qui n'était pas armée, et un jour ils sont venus me voir en me disant
05:32 "il faut nous armer parce qu'on a un risque pour nous",
05:35 je l'ai fait, dans des conditions bien particulières, mais je l'ai fait.
05:38 Il faut penser que c'est un système qui doit se mettre en place.
05:41 Mais au-delà de ça, l'éducation, la responsabilité des parents,
05:45 on parle beaucoup en ce moment de la suspension des allocations familiales,
05:49 des choses comme ça.
05:50 – Il faut faire ?
05:50 – Moi je suis partisan non pas d'une suppression,
05:53 mais d'un système de suspension avec une forme de mise sous tutelle,
05:57 on l'appelle comme on veut, pour sensibiliser les parents,
06:00 ne pas punir les enfants naturellement parce que c'est pour eux que c'est fait,
06:03 on est bien d'accord, mais il y a un moment, il faut rappeler la règle.
06:07 Vous savez, c'est une question de fond, d'éducation,
06:10 si on ne fait pas ça, on n'y arrivera jamais.
06:12 – Emmanuel Macron a choisi de ne pas prendre la parole demain
06:14 à l'occasion du 14 juillet, vous le regrettez ?
06:17 – C'est assez étonnant parce qu'une fois on prend la parole,
06:21 une fois on ne prend pas la parole.
06:23 Moi je trouve que la parole présidentielle au moment de la fête nationale,
06:25 elle est utile, elle est nécessaire, donc de ce point de vue-là,
06:29 je le regrette, à condition d'avoir quelque chose à dire, naturellement.
06:32 Si c'est une réunion pour un propos qui ne dit rien de nouveau,
06:37 ce n'est pas très intéressant, mais ce sont des choses qui se préparent.
06:39 Mais je trouve qu'il y a des moments forts dans la République,
06:43 il y a des moments qui sont incarnés, et la fête nationale,
06:45 c'est l'occasion aussi pour le président de la République
06:47 de s'adresser à la nation, j'aurais préféré, sur le principe en tous les cas,
06:51 que ça se passe comme ça.
06:52 – On arrive au terme des 100 jours, et parmi les textes qui étaient engagés,
06:57 il y a la loi immigration, qui finalement ne sera pas présentée au mois de juillet,
07:00 comme ça avait été évoqué, est-ce que ça veut dire
07:02 que les discussions avec les Républicains ont échoué ?
07:05 – Non, ça veut dire qu'elles se continuent.
07:07 Bon, chacun sait ici que le texte sur l'immigration j'en porte une grande partie,
07:13 il faut avancer, il faut discuter,
07:15 elles ont besoin de reprendre la main avec le gouvernement,
07:18 la discussion est ouverte en réalité,
07:21 le Sénat a voté, la Commission des lois a voté un texte qui est existant,
07:24 qui est une base de travail intéressante,
07:27 la majorité sénatoriale a des positions,
07:29 il faut penser à ça, le texte…
07:31 – Et des lignes rouges même, est-ce que ces lignes rouges,
07:33 vous êtes prêts à les revoir pour trouver un compromis avec le gouvernement,
07:36 notamment sur la question des métiers en tension ?
07:37 – Il y en a une sur laquelle nous sommes très fermes,
07:40 c'est la question des métiers en tension
07:41 et la régularisation de personnes en situation irrégulière.
07:44 – Même si les critères sont assouplis,
07:46 parce que l'IG du SOP nous disait qu'il était prêt à assouplir les critères,
07:49 enfin les durcir pour le coup.
07:50 – Je pense qu'au-delà de tout, on n'a pas besoin d'un texte législatif pour ça.
07:55 Il existe un dispositif qui s'appelle l'admission exceptionnelle au séjour,
07:59 dont le pouvoir est confié aux préfets, qui se traite par voie de circulaire,
08:02 et M. Dussop peut parfaitement, à son initiative,
08:06 prendre une circulaire que les préfets appliqueront.
08:08 On peut discuter ensemble des critères, il n'y a pas de difficulté là-dessus,
08:11 mais nous n'avons pas besoin de texte législatif.
08:13 Et je crois que si on fonctionne comme ça, on a réglé 80% du problème,
08:17 puisque le reste du texte, à mon avis, on devrait aboutir, nous en avons besoin.
08:21 – Cette nuit, à l'Assemblée nationale, les députés ont donné leur feu vert
08:24 à une proposition d'Éric Ciotti de construire 3 000 places de prison supplémentaires
08:28 d'ici à 2027, c'est dans le texte justice.
08:30 Est-ce que, j'imagine que vous vous en satisfaisez,
08:32 ça veut dire qu'un accord va être possible sur ce texte ?
08:35 – Oui, sur la loi de justice, je pense qu'on va aboutir à un accord,
08:38 et c'est absolument nécessaire.
08:40 On ne va pas redire tout ce qui se passe dans ce texte-là,
08:42 mais sur les lieux privatifs de liberté,
08:45 ça fait très longtemps que je plaide sur la diversification de ceci.
08:50 Il faut bien sûr des maisons pour les crimes, ça ne pose pas de problème.
08:52 Pour les délinquants, il y a des moments où la surpopulation carcérale
08:56 n'est pas acceptable, donc il faut de la place,
08:59 il ne faut pas renoncer à l'incarcération, il faut des lieux de semi-liberté,
09:02 et il faut des lieux plus adaptés encore pour les mineurs
09:05 dans la problématique qui se pose à nous.
09:06 Quel est l'objectif ? C'est l'efficacité de la peine.
09:09 La peine doit être exécutée rapidement pour qu'elle ait un sens.
09:12 Et si on doit priver quelqu'un de sa liberté,
09:15 il faut qu'en fonction de ce qu'il est, y compris de l'infraction commise,
09:19 on ait des lieux qui soient adaptés.
09:21 Ce n'est pas utile d'aller mettre en détention provisoire
09:24 dans un grand centre pénitentiaire un gamin ou une personne
09:28 qui a un primo délinquant sur une...
09:29 – Mais ce que dit le gouvernement, c'est que parfois ce sont les collectivités
09:31 qui ne jouent pas le jeu.
09:32 – Alors, ça c'est une autre affaire.
09:35 C'est vrai que les collectivités rechignent à avoir un équipement pénitentiaire.
09:41 Il faut travailler là-dessus, je sais que c'est difficile,
09:44 je l'ai vécu sur mon territoire comme beaucoup d'autres,
09:48 mais il faut quand même avancer.
09:50 Donc après peut-être faut-il qu'à un moment ou à un autre,
09:52 le gouvernement ait les moyens d'imposer quelque chose
09:56 parce que c'est l'intérêt national qui doit l'emporter.
09:59 Et puis il y a aussi des dogmes dont il faut savoir sortir,
10:03 le lieu d'implantation, il faut à tout prix que ce soit dans les centres,
10:05 proche des centres, on peut aussi imaginer que ce soit un peu à l'extérieur
10:08 d'un centre-ville, enfin tout de même, ce n'est pas dramatique.
10:11 Il y a un intérêt supérieur pour la nation, donc à un moment,
10:14 il faut avancer, je crois qu'il faut être très clair là-dessus.
10:16 – On va parler de la Nouvelle-Calédonie,
10:18 vous avez remis hier votre rapport après trois référendums
10:21 rejetant l'indépendance qu'à l'avenir institutionnel pour l'archipel.
10:24 C'est la question sur laquelle vous avez travaillé,
10:26 on va voir les points de ce rapport avec Audrey Vétaz.
10:29 [Musique]
10:35 Bonjour Audrey. – Bonjour.
10:37 – Et Audrey, François-Noël Buffet a donc remis hier son rapport
10:41 sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie,
10:42 on va en parler, mais d'abord on va peut-être reposer les bases avec vous
10:46 pour qu'on comprenne bien de qu'en parle.
10:47 – Oui, la Nouvelle-Calédonie, c'est un archipel français
10:49 situé à l'est de l'Australie, ancienne colonie,
10:53 c'est maintenant une collectivité d'outre-mer à statut particulier,
10:56 je vous explique pourquoi.
10:57 Dans les années 80, la Nouvelle-Calédonie connaît
11:01 de violents affrontements entre les indépendantistes et les loyalistes,
11:05 ceux qui soutiennent le maintien de l'archipel dans la République.
11:09 Ça se termine par un drame, celui d'Ouvéa et la mort de 19 canaks et 2 gendarmes.
11:14 Alors on signe les accords de Matignon-Oudinot en 88,
11:19 accord mis à jour avec les accords de Nouméa en 1998.
11:22 En résumé, on met en place des institutions censées être temporaires,
11:27 on transfère les compétences de l'État aux collectivités
11:29 et surtout l'objectif c'est que la population soit consultée par référendum
11:33 sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
11:36 C'est chose faite à trois reprises entre 2018 et 2021.
11:40 À chaque fois, le non à l'indépendance l'emporte,
11:43 vous le voyez, on vous a donné les chiffres,
11:45 mais il faut souligner que pour le troisième scrutin,
11:48 où on a un non à 96,50% des voix,
11:52 il y a eu un appel au boycott des indépendantistes
11:55 et en fait les suffrages exprimés ne sont que de 40%.
11:59 Voilà pourquoi le chiffre est si élevé.
12:02 Et depuis ces trois référendums, eh bien rien.
12:04 Les discussions étaient bloquées depuis deux ans,
12:07 alors que le référendum devait ouvrir une nouvelle page
12:10 pour la Nouvelle-Calédonie pour qu'elle puisse déterminer sa place dans la République.
12:13 Je vous propose d'écouter un son avant d'en venir à votre rapport.
12:19 C'est l'interview d'Elisabeth Borne, la Première ministre,
12:22 après une tentative de reprise des négociations.
12:25 Les échanges ont été incomplets en raison de l'absence
12:29 d'une partie des forces politiques.
12:32 Le processus que nous avons engagé aujourd'hui ne peut aboutir
12:35 que si toutes les forces politiques calédoniennes y contribuent.
12:39 Et François-Noël Buffet, dans votre rapport,
12:41 vous faites donc des propositions, quelles sont-elles ?
12:43 – Alors vous appelez à une reprise de dialogue équilibré
12:46 où l'État joue le rôle d'arbitre, car il y a pu avoir des incompréhensions
12:50 qui ont bloqué les discussions avec des absences,
12:52 notamment l'idée d'un référendum de projet
12:55 dont se sont sentis exclus les indépendantistes
12:58 et cette idée a été abandonnée, vous le soulignez dans le rapport.
13:01 Vous soulignez aussi l'absence de Sonia Baquès,
13:03 la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur
13:06 des décisions gouvernementales.
13:07 C'est important parce qu'elle fait partie des loyalistes
13:10 et ça aurait pu être perçu comme un signe.
13:12 Mais l'élément primordial, ça concerne les inscriptions sur les listes électorales.
13:16 Depuis les accords de Nouméa, le droit de vote est réservé
13:20 aux personnes inscrites avant 1998.
13:23 Cela devait permettre une meilleure représentation de la population cannac,
13:27 de plus en plus minoritaire, notamment au moment des référendums.
13:30 Sauf que 1998, c'était il y a 25 ans, ça exclut toute une partie de la population.
13:35 Or l'année prochaine, il y a des élections provinciales.
13:38 Vous appelez donc dans votre rapport à revoir les règles avant cette échéance.
13:43 Il en est de la démocratie, tout simplement.
13:45 Et puis j'ai une question, un autre point de votre rapport,
13:49 vous soulignez les fragilités du système institutionnel
13:52 que vous avez relevées au moment des élections.
13:54 Quelles sont-elles ces fragilités ?
13:56 – Vous avez pratiquement tout dit.
13:57 [Rires]
14:00 C'est un sujet très important qui, vu de métropole, paraît lointain.
14:04 Et pourtant, il est essentiel pour les habitants de Nouvelle-Calédonie
14:08 et il est essentiel pour la France.
14:10 Les trois référendums ont eu lieu à la suite des accords de Matignon et de Nouméa.
14:15 Et donc, la Nouvelle-Calédonie a fait le choix de rester dans la République.
14:19 Je crois qu'aujourd'hui, c'est partagé par tout le monde.
14:21 La question est quel niveau d'autonomie au sein de la République ?
14:24 Et quelle organisation ? Et quelle nouvelle organisation ?
14:29 Tout le monde est prêt à parler.
14:30 Et je dois dire que le travail qu'a fait le Sénat l'année dernière
14:33 avec une mission où nous sommes allés avec Philippe Bas et Jean-Pierre Sueur
14:37 pendant une grosse semaine, on a auditionné beaucoup de monde.
14:40 On a permis de renouer le dialogue.
14:42 Je dis "on a permis" parce que je le crois sincèrement.
14:44 Et finalement, de remettre en jeu la discussion qui doit s'installer
14:48 entre la Nouvelle-Calédonie, ses représentants et le gouvernement.
14:51 Première chose.
14:51 Deuxième chose, oui, il y a plusieurs sujets, vous les avez évoqués.
14:55 Le corps électoral est un sujet majeur.
14:57 Je rappelle qu'il y a trois dispositifs en Nouvelle-Calédonie,
15:00 mais pour les élections provinciales qui ont lieu en principe en 2024,
15:03 il faut évoluer.
15:05 C'est un sujet de débat et de discussion.
15:07 J'imagine que la discussion a redémarré et on devrait aboutir à un accord.
15:12 Mais il y a aussi d'autres aspects d'organisation des institutions locales,
15:18 notamment du rôle des provinces,
15:19 notamment du rôle des communes que l'on veut renforcer,
15:23 puisque c'est elles qui, finalement, au quotidien font vivre tout le monde.
15:26 Et ils y arrivent et ils fonctionnent très, très bien.
15:29 Et puis, c'est la perspective qu'il faut donner à ce territoire.
15:33 La Nouvelle-Calédonie, c'est des usines de nickel.
15:36 C'est une vraie richesse, un lieu merveilleux et c'est une communauté de vie.
15:39 Or, ce territoire perd des habitants maintenant depuis plusieurs années
15:43 et son tissu économique est en train de se déliter.
15:46 Il faut donc redonner de la perspective.
15:48 Et ce que l'on a dit, c'est que même si l'autodétermination,
15:51 qui reste un principe constitutionnel, pardon,
15:54 article 53 de la Constitution, n'est pas à remettre en cause,
15:58 et personne ne le remet en cause,
15:59 il est nécessaire qu'ils se mettent d'accord pour un projet
16:02 qui s'inscrive dans la durée pour donner de la visibilité
16:05 à la fois aux dirigeants de la Nouvelle-Calédonie,
16:09 mais aussi au monde économique, qui reviennent sur place,
16:12 à la population qui reprend confiance.
16:14 Et c'est un lieu commun, que de dire ça,
16:16 mais à ce destin commun qu'ils doivent avoir ensemble.
16:19 Et c'est de la confiance d'abord entre les uns et les autres.
16:23 C'est aussi, comme ils le disent, du respect et de l'humilité.
16:26 C'est ce que dit la coutume entre eux.
16:28 Et on doit pouvoir avancer.
16:30 Pour que ça marche, il faut que l'accord y soit local,
16:33 et qu'il soit d'accord entre eux.
16:35 Et ensuite, le gouvernement, j'allais dire,
16:38 donnera son accord, facilitera les choses,
16:41 et nous, parlementaires, on fera le travail
16:43 pour que la Nouvelle-Calédonie retrouve cette perspective.
16:45 Vraiment, c'est loin de la métropole, mais c'est la France.
16:49 Ce sont nos concitoyens.
16:51 Et dans un domaine où la situation dans l'Indo-Pacifique
16:54 est importante, c'est aussi l'intérêt du pays,
16:57 c'est aussi l'intérêt de la France,
16:58 mais c'est aussi l'intérêt de nos concitoyens
17:00 qu'ils trouvent cette capacité à vivre ensemble,
17:03 qu'ils font d'ailleurs au quotidien.
17:05 Et les jeunes générations, elles ont envie aussi,
17:07 après ces événements dramatiques qu'a vécu la Nouvelle-Calédonie,
17:10 de tourner la page et de vivre les choses importantes.
17:13 Il y a des actions qui ont été menées sur le territoire
17:15 qui sont passionnantes.
17:16 On n'a pas le temps de parler de tous leurs apports,
17:18 mais j'espère que le voyage du président de la République
17:20 va permettre.
17:22 – Justement, voyage du chef de l'État fin juillet,
17:25 et dans votre rapport, vous appelez à un geste de décolonisation
17:28 de la part du chef de l'État.
17:30 Qu'est-ce que ça veut dire et qu'est-ce que pourrait être ce...
17:31 – Alors quand on parle de décolonisation,
17:33 on parle singulièrement de décolonisation culturelle,
17:36 c'est-à-dire d'une évolution des esprits.
17:38 Je le disais, l'autodétermination est constitutionnelle,
17:42 ils le décideront quand ils le voudront, un moment ou un autre.
17:44 Mais la décolonisation des esprits, c'est le fait que
17:48 indépendantistes et loyalistes se respectent dans ce qu'ils sont.
17:55 Mais ils le font déjà en réalité.
17:57 Mais ils le disent publiquement et que publiquement,
18:00 les choses soient faites.
18:01 Il y a déjà eu des signes forts, la poignée de main,
18:04 ce statut sur la place de Nouméa,
18:07 les deux drapeaux qui ont été hissés sur la place de Nouméa,
18:10 l'initiative d'ailleurs de notre collègue Pierre Froger,
18:12 il faut le rappeler.
18:14 Voilà, c'est ça la décolonisation culturelle.
18:16 Le président de la République a remis l'acte de possession
18:19 que la France avait de la Nouvelle-Calédonie
18:21 il y a quelques années à Nouméa,
18:23 mais peut-être qu'il faut faire un autre geste
18:26 pour montrer que chacun se respecte
18:28 et qu'ils ont un avenir commun et que c'est à eux de le construire.
18:31 – Vous pensez à quelque chose ?
18:32 – Moi je ne pense à rien, vous savez.
18:36 Le président de la République se déplace en Nouvelle-Calédonie,
18:39 peut-être fera-t-il des propositions,
18:40 mais on pense que c'est utile à ce que les choses
18:45 continuent d'évoluer positivement.
18:47 Le dialogue a redémarré depuis un an,
18:49 on doit maintenant être dans le concret
18:51 si on veut que ces élections aient lieu en 2024.
18:53 – Merci André, à tout à l'heure.
18:55 – C'est trop long, je suis désolé.
18:56 – On va aller chez vous, on va aller à Lyon,
18:58 on va trouver Alexis André,
18:59 directeur de la publication de Lyon Mag.
19:01 Bonjour Alexis, merci d'être là.
19:02 On va parler d'un dossier qui inquiète.
19:04 Dans la région lyonnaise,
19:05 c'est la présence d'une pollution perfluorée.
19:08 – Oui, c'est un sujet qui n'a pas encore de portée nationale
19:11 mais qui selon moi mérite une mise en lumière.
19:13 Vous l'avez dit, les habitants du sud-ouest de l'agglomération lyonnaise
19:16 ont leur lot d'inquiétudes récentes,
19:18 que ce soit à cause d'un projet téléphérique
19:20 ou d'une fusion de communes,
19:21 mais depuis un an et demi,
19:22 beaucoup s'interrogent sur l'ampleur de la pollution perfluorée.
19:26 Alors ici, la préfecture multiplie les analyses avec la DDPP
19:30 et les résultats sont sans appel.
19:32 Les œufs de poulaillers de particuliers de 12 communes
19:35 sont contaminés par ces polluants éternels,
19:37 ce qui veut dire que les sols le sont également,
19:39 probablement à cause des industries voisines.
19:41 François-Noël Buffet, vous avez été le maire d'Oulin,
19:43 qui est l'une des villes qui est directement concernée par ces perfluorés.
19:46 La population attend évidemment des réponses au plus vite,
19:49 des réponses sanitaires mais aussi légales.
19:51 Et justement, la loi d'encadrement des PFAS,
19:53 comme on les appelle aussi, a été repoussée deux ans.
19:55 Est-ce qu'on ne prend pas trop le temps avant d'agir concrètement selon vous ?
19:58 Vous avez renoncé à un sujet important
20:01 qui concerne la partie sud de la métropole de Lyon et les communes.
20:04 Les dernières mesures qui ont été faites sont inquiétantes quand même
20:08 puisqu'on est au-delà des tolérances qui sont faites par les spécialistes.
20:13 Il y a des interdictions d'ailleurs qui ont été prises par la préfecture.
20:16 Il faut qu'elles soient confortées et il faut être très très ferme là-dessus.
20:20 Le principe de précaution est essentiel.
20:22 On ne prend pas de risque, mais on parle des oeufs bien sûr,
20:26 mais il y a des sujets pour la grossesse,
20:29 pour les femmes qui sont enceintes, pour les enfants.
20:32 Enfin, il y a beaucoup de sujets importants de santé publique.
20:35 Donc là, il faut être très ferme, on ne discute pas.
20:36 En revanche, le texte, il faut le faire avancer le plus vite possible.
20:40 On ne peut pas attendre.
20:41 C'est vrai que c'est un sujet qui, pour l'instant, est resté extrêmement local,
20:43 mais qui est un sujet finalement national
20:47 parce qu'il n'est pas dit que ça n'existe pas ailleurs.
20:49 Les origines des pollutions de cette nature sont essentiellement industrielles d'ailleurs
20:52 et elles sont identifiées.
20:54 Il faut aussi que le monde industriel fasse des efforts.
20:56 C'est les rejets d'eau dans le fleuve en la circonstance,
21:00 les rejets plutôt de... oui, d'eau dans le fleuve.
21:02 Donc là, il faut être très très ferme.
21:04 Et si on doit avancer le texte,
21:06 il faut que le gouvernement le prenne en main tout de suite.
21:07 On est capable de se réunir la semaine prochaine
21:09 pour reconstruire les bâtiments détruits à l'occasion des émeutes.
21:12 On doit bien être capable quand même de se retrouver rapidement
21:15 pour traiter des problèmes de santé publique aussi importants que cela.
21:18 En tous les cas, je crois sincèrement, puisqu'on vous l'évoquait,
21:22 il y a un besoin d'informations publiques encore plus important, me semble-t-il.
21:26 Ça reste encore un sujet confidentiel, je veux dire, localement,
21:29 même si les maires sont au courant, agissent bien évidemment.
21:33 Mais ça mériterait une information, me semble-t-il, encore plus large.
21:38 – Et vous savez qu'Elisabeth Borne a missionné le député de la circonscription
21:41 concerné dans le Rhône pour rendre un diagnostic national
21:44 sur l'épiphase au bout de six mois.
21:45 Vous avez également beaucoup de doutes de l'indépendance de Cyril Isaac-Sibyl
21:48 puisque les maires concernés dans la circonscription
21:51 sous-entendent qu'il est peut-être sous la coupe des lobbies.
21:54 Vous, vous avez entière confiance dans le député Modem pour cette mission ?
21:57 – Écoutez, je ne me suis pas posé encore cette question sur les affirmations.
22:01 Donc je ne sais pas.
22:03 En tous les cas, je peux parfaitement m'en ouvrir à lui
22:07 puisqu'il est sur ma circonscription et sur mon territoire, naturellement.
22:10 J'imagine bien quand même que les choses se font objectivement.
22:13 En tous les cas, vous savez que le Sénat là-dessus a une sensibilité très particulière
22:16 et qu'on regarde tout ça de très très près.
22:18 Mais bon, par principe, je fais confiance aux députés de la circonscription.
22:24 Mais par principe aussi, on vérifiera.
22:26 Vous savez, la confiance n'empêche pas le contrôle.
22:28 – Merci Alex et André, merci d'avoir été avec nous.
22:31 On regarde la une de Lion Mag, le premier sériel qui, lors français, était lyonnais.
22:35 C'est à la une de Lion Mag. Merci beaucoup Alex et André d'avoir été avec nous.
22:39 On va dire un mot avant de se quitter,
22:40 on va se donner à le buffer de cette interview,
22:42 ce matin dans le Figaro de Laurent Wauquiez
22:44 qui appelle Emmanuel Macron à une forme d'union sacrée.
22:46 Pas de coalition, mais il souhaite surmonter temporairement les divisions
22:49 et se mettre d'accord sur des grands textes.
22:51 C'est ce qu'il faut faire ?
22:53 – En tous les cas, c'est ce que je pense.
22:55 La situation est-elle, politique j'entends, la fragmentation du pays,
23:00 j'allais dire la communautarisation du pays,
23:02 quelle que soit la nature de la communauté d'ailleurs,
23:04 est-elle qu'on ne sait plus où est le destin national.
23:07 Donc il y a besoin de le reconstruire.
23:09 Et sur les sujets majeurs, qui sont les sujets migratoires,
23:12 les sujets de sécurité et quelques autres grands sujets
23:15 qu'on évoque plus suffisamment, l'enjeu économique,
23:19 tout ce qui touche à la souveraineté de la France,
23:22 on a réussi à le faire sur la loi programmation militaire,
23:25 nécessite que l'on ait des accords entre gens responsables et républicains.
23:30 Oui, il le faut. Alors il faut avoir un discours clair.
23:32 Là, une fois de plus, c'est comme pour la mission sur les émeutes,
23:36 c'est un discours de vérité, parce que nous le devons,
23:39 à nous-mêmes c'est une chose, mais nous le devons aux Français,
23:41 à cette clarté, s'ils veulent retrouver confiance dans le monde politique
23:46 et dans le destin de notre pays, il faut impérativement
23:48 qu'on ait cet accord transparent, clair et précis.
23:51 – Et est-ce que tous les républicains sont prêts à cet accord ?
23:53 – Écoutez, je pense que tous sont responsables,
23:56 en tous les cas pour ceux qui ont majoritairement la conscience
24:00 de l'intérêt général sont bien sûr en capacité d'être en accord avec ça,
24:04 je le crois sincèrement.
24:05 – Et ça veut dire un Premier ministre issu de vos rangs aussi ?
24:07 – Une fois de plus, ça veut dire d'abord un discours de transparence et de vérité,
24:10 ça c'est le point de base.
24:13 Ensuite, faut-il un Premier ministre qui dépend de nous,
24:17 qui soit chez nous ou en tous les cas proche ?
24:19 – Laurent Wauquiez ?
24:20 – Mettons-nous d'abord d'accord sur ce que l'on veut faire et sur le programme.
24:25 Ensuite, la personnalité qui incarnera le mieux, on verra.
24:28 – Mais ça peut être Laurent Wauquiez avec ce qu'il dit ce matin dans le Figaro,
24:30 est-ce qu'il est le Premier ministre sous-trouvé ?
24:33 – Une fois de plus, ça peut être lui bien sûr, ça peut être d'autres,
24:36 je ne veux pas fermer la porte, mais ça peut être lui,
24:39 mais surtout c'est d'abord la discussion de fond,
24:42 il ne peut pas y avoir d'accord d'alcove pour des raisons X ou Y,
24:46 personnelles ou pas personnelles, c'est d'abord sur des sujets de fond,
24:49 d'ailleurs les Français ne comprendraient pas qu'il n'y ait pas d'abord une discussion sur le fond
24:54 et ils auraient bien raison de ne pas le comprendre,
24:55 et moi je soutiens le fait qu'il faut une discussion sur le fond.
24:58 – Et sur quel texte ?
25:00 – Les sujets qu'on vient d'évoquer, qui sont les sujets essentiels,
25:03 les migrations sont des sujets essentiels, mais ce n'est pas le seul non plus,
25:06 on vient de l'avoir sur les forces armées, on doit l'avoir sur la sécurité,
25:10 on doit l'avoir sur la souveraineté alimentaire,
25:12 on doit l'avoir sur les sujets de développement économique,
25:15 et c'est tous ces sujets-là, sur l'éducation,
25:17 s'il y en a un au-delà des autres sur lequel il faut avancer,
25:22 c'est le sujet de l'éducation, ce que nous venons de vivre,
25:25 on ne peut pas continuer comme ça, qu'est-ce qui fait destin collectif,
25:28 qu'est-ce qui fait qu'on ait envie d'avoir ensemble,
25:31 le souhait de vivre ensemble et de développer notre pays et d'avancer,
25:36 c'est ça, moi je veux qu'on pose la question à quelqu'un le matin en lui disant
25:39 c'est quoi d'être français et c'est quoi le destin national pour vous,
25:42 c'est quoi le partage.
25:43 – Merci François-Noël Buffet, merci beaucoup d'avoir été notre invité
25:47 pour cette dernière émission de la saison, bonne vacances à vous aussi,
25:50 on vous retrouve évidemment à la rentrée,
25:52 merci d'avoir été notre invité.
25:54 Dans 20 minutes dans le Club des territoires,
25:56 on reparlera du dispositif de sécurité annoncé par Gérald Darmanin
25:58 pour sécuriser les festivités du 14 juillet,
26:00 on en parle tout de suite avec notre invitée,
26:02 c'est la ministre Agnès Firmin-Lebaudeau qui nous rejoint.
Recommandations
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À suivre
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