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  • 11/07/2023

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du dispositif massif mis en place pour sécuriser la fête le 14 juillet.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 On va continuer à parler de l'actualité.
00:02 L'actualité, c'est aussi ce 14 juillet sous haute tension
00:05 que nous allons vivre à la fin de la semaine.
00:07 Un certain nombre de mairies sont en train d'annuler
00:10 les feux d'artifice prévus.
00:12 La ville de Roubaix a décidé, elle aussi,
00:15 d'annuler les festivités de notre fête nationale.
00:17 On fait le point avec Marine Saint-Bourrin.
00:19 On en débat ensuite dans Punchline.
00:20 L'heure n'est plus à la fête dans de nombreuses villes de France.
00:24 Après la mort du jeune Nahel Anneuilly sur Marne,
00:27 une grande partie du commissariat de police municipale
00:30 et ses 7 véhicules ont été incendiés.
00:32 Même sort pour la médiathèque et le service du logement,
00:35 eux aussi ravagés par les flammes.
00:37 Résultat, les 40 000 habitants ne verront pas leur feu d'artifice
00:40 tiré le soir du 14 juillet.
00:42 C'est vidon.
00:43 Moi, ça fait depuis 50 ans que je suis aneuilli.
00:45 On a toujours vu le feu d'artifice.
00:48 C'est triste pour les gens parce que tout le monde compte dessus.
00:50 C'est vraiment dommage et c'est malheureux.
00:53 Il faut laisser passer le temps, que les choses se mettent en place
00:56 parce que quand même il y a eu des dégâts matériels assez importants.
00:58 Même son de cloche à deux heures de là à Montargis
01:01 où des centaines de jeunes ont pillé plusieurs bâtiments
01:03 et déclenché un incendie causant l'effondrement d'une pharmacie.
01:06 Pour les enfants, c'est une fête nationale.
01:10 Oui, je le comprends dans un sens.
01:11 Et puis, je pense qu'il y a pas mal de gens
01:14 qui doivent être déçus d'un autre côté.
01:16 Je pense que c'est une sage décision.
01:18 Ma femme et moi qui venions il y a très longtemps,
01:21 assez régulièrement, comme à la fête de la musique et tout,
01:25 depuis quelques années, nous ne venons plus.
01:27 Une décision difficile mais inévitable
01:29 selon Benoît Dijon, le maire de la commune.
01:32 On n'est pas chez Disney ici, on ne peut pas s'amuser sur des manèges.
01:35 La ville n'est pas un manège, la ville est un endroit sérieux
01:38 où des gens travaillent, investissent, vivent
01:40 et on ne peut pas se permettre de prendre une ville comme ça, la légère.
01:43 Si Élisabeth Borne a déjà annoncé des moyens massifs
01:46 pour protéger les Français le 14 au soir,
01:48 les autorités doivent prochainement détailler
01:51 les moyens mobilisés sur tout le territoire.
01:53 Je posais la question tout à l'heure dans mon sommaire,
01:55 quel est ce pays qui a peur de fêter sa fête nationale,
01:58 qui baisse la thèbe, qui courbe les chines,
02:02 qui a peur de dire "nous sommes le 14 juillet,
02:04 c'est la fête de la nation française", Jean-Christophe Couvis.
02:06 J'imagine que pour les forces de l'ordre,
02:08 c'est aussi quelque chose d'important,
02:10 même si vous êtes très conscients des risques de tension ce soir-là.
02:14 Oui, effectivement, quelque part, c'est une fête populaire
02:16 et on prive le peuple, j'allais dire, de cette fête populaire
02:19 où pour une fois dans l'année, on fait concorde.
02:22 Il y a les balles populaires, les baloches,
02:23 comme on appelle ça dans le jargon,
02:25 mais je veux dire, c'est tout, encore une fois,
02:27 un pan de notre histoire qu'on supprime
02:30 à cause, encore une fois, d'une petite poignée de délinquants.
02:33 C'est des délinquants, il faut appeler ça comme il faut.
02:35 Oui, mais on a peur d'eux, puisqu'on recule.
02:37 On a peur, surtout, c'est qu'on se rend compte
02:38 qu'on n'a peut-être pas les moyens de les contrer,
02:41 encore une fois, et donc on laisse gagner du temps.
02:43 Alors oui, je peux comprendre que certaines mairies
02:45 n'ont pas peut-être l'envie de le faire,
02:47 par peur de... parce que le moral n'y est pas.
02:50 Les policiers ont besoin de souffler, OK,
02:52 mais quelque part, j'allais dire,
02:54 on prive, encore une fois, les gens de ce moment-là,
02:56 de ce moment de concorde.
02:58 Alors il y aura des défilés, d'accord,
02:59 mais le soir, je suis désolé,
03:01 il y a des gamins qui adorent ça, les feux d'artifice,
03:02 les vrais, pas les mortiers qu'on lance sur les forces de l'ordre.
03:06 Voilà, et encore une fois, je pense pas que ça empêche
03:10 les émeutiers ou les délinquants
03:11 de vouloir utiliser leur stock de mortiers d'artifice,
03:14 je pense qu'ils se feront quand même plaisir...
03:15 - Contre vos collègues. - Voilà, je dis soir ou vendredi.
03:19 - C'est pas ça qui va les arrêter. - Est-ce que quelqu'un de généreux
03:20 nous a rejoint un député de Rassemblement National ?
03:22 La France a peur de fêter sa fête nationale.
03:25 - Quand il fait de notre pays.
03:26 Voilà, tous ces dirigeants, depuis 30 ans,
03:29 qui se sont succédés, qu'ils aient des étiquettes de droite, de gauche,
03:34 ou qu'ils soient le pire de la droite et le pire de la gauche,
03:36 avec Emmanuel Macron, voilà où notre pays en est.
03:39 Moi, je me souviens qu'au moment des attentats terroristes,
03:42 il y avait, ça nous donnait le sourire,
03:44 quelques bobos tarés qui disaient, on continuera,
03:46 je suis une terrasse. Vous avez inventé ce concept,
03:49 je suis un Spritz, je suis une boisson gazeuse.
03:51 Bon, c'était absolument grotesque.
03:53 Et derrière ça, ça voulait dire, on continuera de vivre de cette façon-là.
03:57 Alors, il y a un côté un peu enfantin, bisounours, c'est grotesque.
04:00 Mais là, en fait, on n'est même plus ça.
04:01 C'est-à-dire qu'en fait, c'est la soumission, c'est la lâcheté,
04:05 c'est le renoncement face à des voyous.
04:08 C'est ça, on prive des Français d'un sentiment patriotique,
04:12 et on laisse tomber finalement ce qui fait...
04:15 Par peur de nouvelles violences urbaines.
04:17 Oui, par peur.
04:17 Parce que les policiers sont aussi fatigués.
04:20 Oui, alors bien sûr que les policiers sont fatigués.
04:21 C'est peut-être à peu près la seule chose qu'on puisse entendre,
04:23 à la limite, c'est que les policiers soient fatigués.
04:25 Mais enfin, qu'est-ce que c'est qu'un État comme la France,
04:27 sixième puissance au monde, qui renonce à célébrer sa fête nationale
04:31 parce que, peur des voyous, policiers fatigués ou policiers pas en nombre,
04:35 c'est pas entendable, c'est pas acceptable.
04:36 Louis Dragnel, j'évoquais la ville de Roubaix
04:38 qui annule son feu d'artifice de la fête nationale.
04:40 Vous avez des informations Européens à ce propos-là ?
04:43 En fait, ce qui s'est passé, typiquement, dans la ville de Roubaix,
04:46 c'est qu'il y a eu une très très importante saisie de mortiers d'artifice
04:49 qui a été faite par les douaniers.
04:51 Il y a eu 1565 engins pyrotechniques qui ont été saisi par les douaniers.
04:56 Et à l'occasion de la perquisition, ils ont découvert aussi des armes,
04:59 des armes létales, aussi un taser, un pistolet lacrymogène, des cartouches.
05:04 Il y a eu une trentaine de cartouches qui permettent de tuer, tout simplement.
05:08 Et donc, c'est un des éléments qui a conduit la mairie de Roubaix,
05:12 en lien avec les services de la préfecture, à annuler le 14 juillet
05:15 puisqu'ils se disaient que ça peut partir dans tous les sens,
05:18 et surtout avec beaucoup de violence.
05:20 S'il y a des gens qui se sont armés, ce n'est pas très bien comment ça peut aller.
05:23 Florian Tardif du service politique de CNews,
05:25 c'est la peur qui règne dans notre pays désormais ?
05:28 Oui, ce qui est regrettable, c'est que c'est le 14 juillet,
05:30 l'un des derniers moments dans notre pays de cohésion nationale, disons-le.
05:36 Et selon moi, il y a un petit peu, malheureusement, depuis ces émeutes,
05:40 une inversion des valeurs, c'est-à-dire que ce sont les émeutiers qui décident
05:45 et le reste de la population qui s'adapte,
05:48 au lieu que ce soient les émeutiers qui s'adaptent
05:51 parce que le reste de la population en a décidé autrement.
05:54 Et c'est peut-être ça qui est le plus regrettable,
05:56 même si on comprend bien évidemment cette volonté des maires
06:02 de devancer les potentielles émeutes qui pourraient se produire le 13 ou le 14 au soir,
06:08 et de tenter effectivement d'éviter le pire dans leur centre-ville.
06:14 On va faire une toute petite pause, une poignée de secondes.
06:16 Je vous passerai la parole Nathan Devers, Eric Revelle aussi,
06:18 ce que j'ai envie de vous entendre sur ce 14 juillet que nous allons vivre,
06:22 annulé dans certaines villes, par peur de nouvelles violences urbaines.
06:26 A tout de suite dans Bündchenlein, sur CNews et sur Europe.

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