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  • 28/06/2023
Un chirurgien spécialisé dans les opérations à cœur ouvert semble s'être suicidé. La criminalistique obligera toutefois les enquêteurs à imaginer une autre hypothèse. Pour expliquer le brutal assassinat d'une femme, ls détectives devront se fier à une technique judiciaire qui ne sera mise au point que plusieurs années plus tard. Un meurtre gratuit est encore plus difficile à expliquer quand les spécialistes découvrent deux marques étranges sur le corps de la victime.

L'explosion d'une voiture entraîne des enquêteurs sur le parcours tortueux d'une meurtrière. L'anarchie s'empare soudainement d'une salle d'urgence à l'arrivée d'une mourante. Des scientifiques essaient de déterminer comment son sang a pu se transformer en un gaz mortel. En Floride, aux États-Unis, une famille entière contracte une étrange maladie, puis la mère meurt dans d'atroces souffrances.

Les Nouveaux Détectives est une série qui retrace de vraies investigations criminelles à l'aide de la science médico-légale.

Catégorie

Personnes
Transcription
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00:00:09 Un chirurgien spécialisé dans les opérations à cœur ouvert semble s'être suicidé.
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00:00:17 La criminalistique obligera toutefois les enquêteurs à imaginer une autre hypothèse.
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00:00:23 Pour expliquer le brutal assassinat d'une femme,
00:00:26 les détectives devront se fier à une technique judiciaire qui ne sera mise au point que plusieurs années plus tard.
00:00:32 Le temps jouera en leur faveur.
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00:00:38 Un meurtre gratuit est encore plus difficile à expliquer
00:00:40 quand les spécialistes découvrent deux marques étranges sur le corps de la victime.
00:00:45 Elles peuvent n'être d'aucune utilité ou au contraire se révéler d'une importance capitale.
00:00:51 Même lorsque la scène d'un crime semble se lire comme un roman à sensation,
00:00:55 les détectives doivent réunir tous les indices pour en composer l'intrigue.
00:00:59 Ils préparent ainsi la voie aux auteurs d'histoires de crimes.
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00:01:31 L'intrigue débuta par un matin glacial de février 1996 dans le canton de Sims, en Ohio.
00:01:39 Le chirurgien Darryl Souterius, d'ordinaire très fidèle à ses horaires de travail,
00:01:47 ne visita pas ses patients à l'hôpital pour la deuxième journée de suite.
00:01:53 Ses collègues tentèrent en vain de le rejoindre chez lui.
00:01:56 Ils appelaient ensuite au bureau du shérif d'Armington County
00:02:00 pour que quelqu'un aille faire une vérification à sa résidence.
00:02:03 Della Dante Souterius, la femme du chirurgien, ignorait où il était.
00:02:09 Elle ne l'avait pas vue depuis quelques jours, ce qui se produisait fréquemment.
00:02:14 Ils partageaient encore le même toit, mais chacun menait sa propre vie.
00:02:18 Plusieurs semaines pouvaient s'écouler sans que Della ne voit Darryl.
00:02:22 Elle autorisa les policiers à procéder à une inspection des lieux.
00:02:26 Ils commençèrent par vérifier si la voiture du médecin se trouvait dans le garage.
00:02:30 Le moteur était froid, ils ne l'avaient donc pas utilisé récemment.
00:02:36 Un cri perçant mit fin aux recherches.
00:02:50 On avait trouvé Darryl Souterius au sous-sol.
00:02:53 Sa tête reposait dans une mare de sang.
00:02:58 Juste à côté se trouvait un revolver de calibre 38.
00:03:02 Après avoir consacré sa vie à soigner son prochain, ce médecin semblait s'être suicidé.
00:03:11 Celle qui l'avait épousée à peine un an plus tôt était maintenant sa veuve.
00:03:18 Rien sur les lieux ne permettait aux policiers de deviner qu'il s'agissait là d'une affaire
00:03:23 qui délecterait des centaines de milliers de lecteurs, avides de récits, de faits vécus.
00:03:29 La nouvelle du décès fut rapportée par les journaux de Cincinnati
00:03:35 et capta l'attention d'Affrodite Jones, auteure d'Histoire ne meurtre.
00:03:39 La nouvelle a fait la une de tous les journaux et tout le monde en parlait.
00:03:46 J'ai mis la main sur les quelques exemplaires disponibles.
00:03:49 J'ai tout de suite su que c'était une histoire pour moi.
00:03:53 Je voulais la raconter.
00:03:55 J'en étais dingue.
00:03:57 Cette affaire ferait l'objet du quatrième ouvrage de Jones.
00:04:03 Le cas Souterius était composé des meilleurs ingrédients.
00:04:10 Mensonge, trahison et mort.
00:04:14 Sur la scène du crime, tout laissait croire qu'il s'agissait d'un suicide.
00:04:19 On recueillit l'arme à feu.
00:04:22 Ensuite, on effectua les tests habituels sur les mains de la victime
00:04:25 pour vérifier s'il avait bien utilisé le revolver.
00:04:28 Pour tenter d'élucider les motifs de ce suicide,
00:04:33 les policiers interrogèrent sa femme, Della.
00:04:36 Cette dernière leur dit qu'elle et son mari vivaient sous le même toit,
00:04:39 mais pratiquement comme des étrangers.
00:04:42 Lors de ses rares rencontres avec son mari au cours des semaines précédant sa mort,
00:04:46 il semblait agressif et dépressif, non sans raison.
00:04:50 En effet, Daryl et Della se disputaient souvent pour des raisons d'argent.
00:04:55 Afin d'éviter les conflits,
00:04:57 ils vivaient chacun à un étage différent dans l'imposante résidence qu'ils partageaient.
00:05:01 Della croyait que son mari avait préféré mourir
00:05:04 plutôt que d'envisager un divorce pénible.
00:05:07 Pendant qu'elle donnait sa déposition aux enquêteurs,
00:05:11 les experts légistes découvrirent une toute autre histoire sur la scène du crime.
00:05:16 Un autre indice était plus difficile à expliquer.
00:05:19 Parmi toutes les éclaboussures,
00:05:21 il y avait une trace de sang sur un des coussins du canapé.
00:05:25 Le canapé était à une trop grande distance du corps de Sutterers
00:05:30 pour qu'il l'ait haché lors de sa chute.
00:05:32 Quelqu'un avait donc maquillé la scène.
00:05:35 Le coroner Karl Perrott remarqua également quelque chose d'étrange
00:05:39 dans la façon dont le corps était étendu.
00:05:42 La main droite se trouvait au-dessus du revolver,
00:05:44 comme s'il était tombé de ses doigts inertes.
00:05:47 Cela ne concordait pas avec les éclaboussures de sang sur la main.
00:05:52 Nous avons remarqué plusieurs gouttelettes de sang sur la paume de la main.
00:05:59 Cela nous indiquait qu'elle était près de sa bouche
00:06:05 au moment où il avait poussé son dernier soupir.
00:06:09 Pourtant, quand nous l'avions trouvé,
00:06:12 sa main était très loin de sa tête, comme ça.
00:06:15 La seule façon d'expliquer la présence de sang sur cette main,
00:06:21 c'était qu'on avait déplacé le corps de la victime après le coup fatal.
00:06:26 Quant à la blessure au crâne,
00:06:28 elle ne ressemblait en rien à celle observée par Perrott lors de suicide.
00:06:32 La blessure causée par l'entrée du projectile
00:06:35 se trouvait au-dessus de l'oreille droite.
00:06:38 L'angle de la trajectoire était d'environ 45 degrés vers l'avant.
00:06:43 L'arme n'avait pas été en contact avec la tête.
00:06:46 La balle était entrée par le haut du crâne, un peu à l'arrière,
00:06:50 et l'arme devait être située à une certaine distance de la cible.
00:06:54 En général, les victimes ne placent pas l'arme très loin vers l'arrière.
00:06:58 C'est une position inconfortable,
00:07:00 et elle l'est encore davantage si l'on est étendu.
00:07:04 C'est invraisemblable que ce chirurgien,
00:07:06 qui s'y connaissait bien en anatomie du corps humain,
00:07:09 ait pris le risque de rater sa cible.
00:07:11 Tout pointait vers l'hypothèse d'un homicide.
00:07:14 Certains indices étaient louches, mais il n'y avait aucune preuve accablante.
00:07:21 Pour démontrer qu'il y avait eu meurtre,
00:07:24 les enquêteurs devaient d'abord prouver qu'un individu, autre que le médecin,
00:07:27 avait appuyé sur la détente.
00:07:30 La fille de la veuve du médecin, Della Sutorius, le suspect numéro un,
00:07:34 même si l'on manquait encore d'indices solides.
00:07:37 Pour en savoir davantage sur la relation du couple,
00:07:40 les détectives interrogèrent des amis et des parents.
00:07:43 L'avocat du chirurgien déclara que Daryl Sutorius avait peur de sa femme
00:07:47 et qu'il voulait mettre un terme à leur mariage.
00:07:50 De fait, les documents du divorce devaient être signés
00:07:56 le jour même de la découverte du corps.
00:08:00 Cela contredisait la déposition de Della.
00:08:03 Soit Sutorius avait changé d'avis à propos de la demande de divorce,
00:08:06 soit elle mentait.
00:08:09 C'était un début d'éléments de preuve contre Della.
00:08:16 On fit appel à Tom Longano, l'assistant du procureur d'Hamilton County.
00:08:21 Dans cette affaire, les techniques judiciaires ont joué un rôle très important.
00:08:28 De plus, Della avait déjà affirmé à des gens qu'elle allait s'en prendre à lui.
00:08:33 De son côté, Daryl avait confié à des amis et parents qu'il craignait pour sa vie
00:08:39 et que Della avait menacé de le tuer.
00:08:42 Il semblait bien que Della ait mis ces menaces à exécution.
00:08:47 Mais avant d'en arriver là, elle avait commencé par séduire Sutorius.
00:08:52 Le médecin, esselé, avait rencontré sa future femme
00:08:55 par l'entremise d'une agence de rencontre,
00:08:58 et il s'était empressé d'épouser trois mois plus tard, envoûté par ses mensonges.
00:09:02 La lune de miel ne dura pas longtemps.
00:09:06 Contrairement à ce qu'elle affirmait, Della n'avait aucun diplôme.
00:09:11 Et avant de jeter son dévolu sur le médecin, elle était toujours à court d'argent.
00:09:16 Elle avait été mariée à quatre reprises, et non pas deux,
00:09:19 comme elle le lui avait confié au cours de leur brève fréquentation.
00:09:22 Elle avait été tour à tour Della Hofer, puis Bayer, Bassett et enfin Britton.
00:09:28 Toutes ces relations s'étaient soldées par des divorces amers.
00:09:32 Son mariage avec Sutorius semblait aller dans la même direction.
00:09:38 Les disputes sur les questions monétaires entre elle et le médecin étaient de plus en plus âpres.
00:09:43 Della avait un besoin impérieux de financer ses folles dépenses.
00:09:47 Mais sans contrat de mariage, le divorce ne lui serait pas profitable.
00:09:52 En vertu de la loi de l'Ohio, il n'était pas marié depuis assez longtemps pour qu'elle soit avantagée financièrement.
00:09:58 Par contre, si son mari se suicidait ou mourait d'une cause naturelle,
00:10:02 elle aurait droit à un héritage d'environ un million de dollars.
00:10:05 Della devait éviter le divorce. Cela signifiait-il qu'elle avait commis un meurtre ?
00:10:11 Peut-être. Mais encore fallait-il trouver des preuves solides pour passer aux accusations.
00:10:16 En examinant ses antécédents, les policiers découvrirent que la violence ne lui était pas étrangère.
00:10:21 Elle avait déjà mis le feu à l'un de ses conjoints pendant son sommeil.
00:10:26 Elle en avait menacé un autre avec un revolver.
00:10:29 Tout au long de sa vie, sa violence n'a jamais cessé de croître.
00:10:35 Elle a commencé par lancer des objets à la tête de son premier mari, comme des assiettes et des choses de ce genre.
00:10:41 Ensuite, elle a saccagé la voiture de son deuxième mari, puis détruit des maisons.
00:10:46 Elle est passée aux menaces à la pointe d'un couteau.
00:10:49 Lors de son dernier mariage, elle a saisi une arme à feu,
00:10:52 l'a braquée sur la tempe de son conjoint et a appuyé sur la détente.
00:10:56 L'arme n'était pas chargée, mais elle l'ignorait. Elle était prête à tuer David Burton.
00:11:00 Il a déclaré en cours qu'elle voulait lui faire sauter la cervelle.
00:11:05 Dans le cas de Daryl Souterius, il semblait bien que Della ait enfin mis ses plans meurtriers à exécution.
00:11:11 Par le numéro de série de l'arme trouvée près du corps du médecin,
00:11:18 les enquêteurs découvrirent qu'elle était enregistrée au nom de Della Souterius.
00:11:22 Elle en avait fait l'acquisition peu de temps avant le meurtre.
00:11:32 Le propriétaire de l'armurerie se souvenait de Della et de son caractère particulier.
00:11:37 L'arme chargée en main, elle lui avait confié qu'elle ne permettrait jamais à son mari de divorcer.
00:11:46 Ses racontards ne permettaient pas de passer aux accusations.
00:11:50 Les enquêteurs devaient démontrer que Della s'était trouvée sur la scène du crime, l'arme en main.
00:11:56 [Explosion]
00:11:58 La mort du docteur Daryl Souterius semblait être un homicide.
00:12:12 Sa femme, Della, avait un mobile pour le tuer et elle en avait eu l'occasion.
00:12:17 Mais les enquêteurs pouvaient-ils trouver des preuves tangibles ?
00:12:23 Le coroner Carl Perrott croyait que c'était possible.
00:12:27 Il avait remarqué qu'une mince pellicule brillante de sang recouvrait pratiquement toute la surface de l'arme.
00:12:33 Il nous arrive à l'occasion de voir du sang sur l'arme suite à un suicide, mais toujours aux mêmes endroits.
00:12:39 La bouche du canon, l'organe de visée et parfois aussi sur la partie avant du pontet.
00:12:44 On ne s'attend pas à trouver du sang sur la crosse puisqu'elle est protégée par la main du tireur.
00:12:52 Perrott trouva une partie d'empreinte de pompe de main sur la crosse de l'arme.
00:12:56 Elle avait été laissée là par une main tachée de sang presque sec.
00:13:00 Étant donné qu'il s'agissait d'une blessure mortelle, le docteur Souterius n'avait pas pu se tirer une balle, déposer ensuite l'arme, puis la reprendre dans sa main.
00:13:11 C'était la preuve indéniable qu'une autre personne se trouvait sur les lieux avec lui.
00:13:19 L'empreinte était trop barbouillée pour qu'on puisse la comparer à celle de Della.
00:13:23 Cette dernière n'avait toutefois aucun alibi au cours du week-end pendant lequel son mari gisait dans le sous-sol de la maison.
00:13:30 Une fois tous les indices réunis, il fut facile de reconstituer les événements qui avaient conduit à la mort du chirurgien.
00:13:38 Della Souterius allait bientôt être privée du train de vie auquel elle s'était habituée.
00:13:46 La tension au sein du couple augmentait de jour en jour. Le divorce était inévitable.
00:13:51 Le samedi 17 février marquait la fin du délai légal de huit jours que Della devait attendre avant d'aller chercher sa nouvelle arme à feu.
00:14:00 Elle passa à l'action.
00:14:03 Après avoir fait feu sur son mari pendant son sommeil, elle maquilla la scène du crime en suicide.
00:14:12 Puis elle plaça l'arme dans la main inerte du chirurgien et appuya de nouveau sur la détente, d'où le trou fait par une balle dans le sol.
00:14:21 Ainsi, les techniciens judiciaires pourraient trouver des résidus de la détonation dans la main de Souterius.
00:14:36 Le 27 février 1996, la veuve fut arrêtée pour le meurtre de son mari.
00:14:42 Dans son livre, Della's Web, La Toile de Della, Aphrodite Jones décrit les derniers moments du procès qui duraient quatre mois.
00:14:52 La saga sordide de Della, Dante, Fay, Hall, Hoofer, Bayer, Bassett, Britton, Souterius s'est terminée le 7 juin 1996.
00:15:02 Une larme perlait sur sa joue pendant qu'elle écoutait les derniers arguments de l'accusation.
00:15:06 Della s'est affaissée sur elle-même en entendant le verdict, coupable du meurtre qualifié de son mari.
00:15:12 La veuve Souterius a été condamnée à la prison à vie.
00:15:17 Elle ne sera éligible à la liberté conditionnelle qu'à l'âge de 70 ans.
00:15:22 De nombreux homicides sont résolus grâce aux outils judiciaires disponibles.
00:15:28 Parfois, on doit cependant attendre l'arrivée de nouvelles techniques judiciaires pour percer les secrets des victimes et des indices.
00:15:34 Don Weber et Charles Bosworth Jr., auteurs à succès d'Histoire de crime réel, se sont retrouvés au cœur d'une affaire en juin 1978 dans la paisible ville de Wood River en Illinois.
00:15:48 Carla Brown venait tout juste de se fiancer avec David Hart, son amoureux depuis les années de collège.
00:15:56 Ils s'emménageaient ensemble.
00:15:58 Comme d'habitude, Hart partit travailler laissant à sa fiancée le soin de commencer à installer la maison.
00:16:04 Plus tard dans la matinée, une amie s'arrêta pour visiter les lieux.
00:16:11 Carla Brown ne répondit pas à la porte.
00:16:14 Après le travail, David Hart rentra chez lui accompagné d'un ami.
00:16:24 Il cherche que la porte soit déverrouillée.
00:16:26 En entrant, ils comprirent tous deux le drame qui s'y était produit.
00:16:36 Carla Brown avait à peine commencé à vider les boîtes quand elle avait été attaquée.
00:16:48 Les policiers la trouvèrent agenouillée, la tête dans un seau d'eau.
00:16:53 Ses mains avaient été ligotées dans le dos.
00:16:55 Elle était nue de la taille aux pieds.
00:16:58 Les policiers interrogerent David Hart. Il était inconsolable.
00:17:04 Ses collègues de travail confirmèrent qu'il était bien au bureau au moment du meurtre de sa fiancée.
00:17:09 On l'élimina rapidement de la liste des suspects.
00:17:14 Les détectives se mirent à la recherche d'indices.
00:17:21 Les mains de la victime avaient été ligotées à l'aide de fils électriques.
00:17:24 Il y avait deux longues blessures sur son visage et son cou.
00:17:30 Elle avait été violée.
00:17:33 Des chaussettes enroulées autour de son cou laissaient présumer qu'on l'avait également étranglée.
00:17:39 On trouva une mare d'eau teintée du sang de la victime sous le canapé.
00:17:49 Il y avait d'autres traces de sang entre cet endroit et le corps.
00:17:52 L'indice le plus intriguant ne se trouvait toutefois pas au sol, mais beaucoup plus haut.
00:17:59 Une cafetière était coincée entre les poutres du toit.
00:18:03 L'inspecteur Alva Bush de la police d'état de l'Illinois était quelque peu méfiant devant cette scène du crime.
00:18:13 Il avait travaillé sur plusieurs homicides à caractère sexuel.
00:18:18 La position du corps de la victime laissait croire que la scène avait été fabriquée de toutes pièces.
00:18:23 Il y avait du fil électrique autour d'un poignet de la victime.
00:18:28 Ce fil passait sous son corps pour rejoindre l'autre poignet.
00:18:32 Je me suis dit que ce n'était pas plausible puisque la victime avait encore la possibilité d'atteindre son agresseur ainsi attaché.
00:18:39 L'inspecteur Bush s'assura que toute la scène soit méticuleusement photographiée.
00:18:47 Puis on enveloppa le corps de la victime dans un drap pour ne perdre aucun micro-indice pendant le transport vers le laboratoire.
00:18:54 Lors de l'examen des blessures de la victime, on conclut qu'elle avait reçu un seul coup très puissant.
00:19:04 Sa mâchoire avait été fracturée à deux endroits.
00:19:07 L'objet contondant avait laissé deux lacérations à son visage.
00:19:11 On aurait dit qu'on avait utilisé le dos d'un marteau à pannes fendues.
00:19:16 Même si Carla Brown avait férocement résisté à son assaillant, il l'avait rapidement maîtrisée et sans doute frappée pour qu'elle perde connaissance.
00:19:23 Elle était toutefois morte par noyade.
00:19:26 Charles Brassmuth, junior, qui couvrait l'affaire pour le St. Louis Post-Dispatch, fut témoin de la colère et de la peur générées par ce cas au sein de la population locale.
00:19:39 Ce meurtre a été commis dans la maison d'une jolie jeune femme qui n'avait aucun antécédent judiciaire.
00:19:46 Elle venait d'emménager avec son fiancé et ça s'était produit en plein jour.
00:19:49 Tout de suite, ce meurtre a suscité des questions, notamment au sujet de la sécurité des gens au foyer.
00:19:55 Le public était terrifié.
00:19:58 Le co-auteur Don Weber, alors assistant du procureur de l'État, fut appelé à participer à l'enquête.
00:20:05 Le meurtrier, quelle que fût son identité, avait sapé tout sentiment de sécurité dans la population.
00:20:13 Chez les quincaillers, il ne restait plus de serrure.
00:20:16 Les femmes avaient peur de se déplacer seules.
00:20:19 Quand je suis entré dans cette maison, la première impression que j'ai eue, c'était qu'il s'agissait d'un meurtre brutal, froid et sanguinaire.
00:20:25 Il n'y avait aucun indice.
00:20:28 Les policiers interrogèrent les voisins de Carla Brown.
00:20:31 Parmi eux, une femme déclara avoir aperçu deux hommes le jour du meurtre.
00:20:36 Ils buvaient de la bière et fumaient de la marijuana sur le terrain de la maison voisine.
00:20:42 On retrouva les deux hommes et on les convoqua pour les soumettre à un test polygraphique.
00:20:46 Il n'y eut aucune anomalie dans les réponses de John Pratt.
00:20:51 Mais lorsque vint le tour de Duane Conway, les résultats ne furent pas concluants.
00:21:03 Il semblait être sujet à des troubles de nature émotionnelle.
00:21:09 Comme l'auteur du meurtre était visiblement quelqu'un de perturbé mentalement,
00:21:12 on mit le nom de Conway en haut de la liste des suspects.
00:21:16 Malheureusement, la scène du crime fournissait des indices aussi équivoques que les résultats du test polygraphique.
00:21:22 On ne trouva aucune empreinte digitale identifiable sur les lieux.
00:21:27 L'affaire se retrouva dans une impasse.
00:21:31 Un an plus tard, bien que le meurtrier de Carla Brown fût toujours au large, on abandonna l'enquête.
00:21:37 Une rencontre fortuite à plus de 1500 kilomètres de là permettrait de la rouvrir.
00:21:47 Une enquête peut être abandonnée officiellement, mais elle peut être reprise à tout moment.
00:21:57 C'était particulièrement vrai dans l'affaire Carla Brown.
00:22:01 En 1979, soit près d'un an après le meurtre, l'enquêteur Alva Bush de l'Illinois se rendit au Nouveau-Mexique pour témoigner en cours relativement à une affaire de voiture volée.
00:22:11 Le procès fut reporté.
00:22:13 Pour passer le temps, Bush assista à une conférence sur une nouvelle technique judiciaire, l'amélioration de l'image.
00:22:19 Il ignorait alors que cette conférence deviendrait le point tournant de l'enquête sur le meurtre de Carla Brown.
00:22:26 Le conférencier était l'expert en médecine d'enquête Homer Campbell.
00:22:31 Sur la plupart des photos, il y a davantage d'informations que ce que nous percevons.
00:22:36 L'amélioration de l'image nous permet en quelques étapes de rendre la lecture des clichés plus simple.
00:22:42 Elle améliore la définition des contours par exemple.
00:22:45 Elle nous permet de voir différemment divers segments de la pellicule.
00:22:49 Bush avait maintenant une lueur d'espoir.
00:22:55 Il envoya à Campbell les photos de la scène du meurtre de Carla Brown pour que ce dernier les analyse.
00:23:00 Il espérait que la nouvelle technique lui permettrait de résoudre cette vieille affaire.
00:23:05 A l'aide d'un dispositif conçu à cet effet, l'opérateur élimina un à un les fragments flous.
00:23:14 Les résultats furent impressionnants.
00:23:23 Campbell appela Bush pour lui faire part de ses découvertes préliminaires.
00:23:27 La blessure au visage de la victime avait été causée par les pattes en métal d'une petite étagère à peine visible sur une des photos.
00:23:36 Campbell trouva un autre indice qui témoignait de la brutalité du meurtrier.
00:23:50 Quand il m'a parlé de traces de morsure au cou de la victime, je n'en croyais pas mes oreilles.
00:23:54 Il était persuadé qu'on l'avait mordu.
00:23:59 L'image améliorée démontrait hors de tout doute que la victime avait été sauvagement mordu lors de l'attaque.
00:24:07 Comme cette marque de morsure lui avait été infligée peu de temps avant sa mort, elle n'avait pas eu le temps de guérir.
00:24:14 Mais elle était trop pâle pour qu'on ait pu la voir à l'oeil nu.
00:24:17 Tout d'abord, il s'agit d'examiner la blessure elle-même et de bien déterminer ce qu'on peut voir.
00:24:24 Quelles sont les caractéristiques générales de la blessure?
00:24:29 Peut-on voir aussi des caractéristiques particulières qui la rendraient unique?
00:24:37 Malheureusement, les photos ne recelaient pas assez d'informations.
00:24:46 Sans une vue plus nette de la blessure, l'enquête ne pouvait plus progresser.
00:24:51 Les détectives se retrouvaient encore dans une impasse.
00:24:57 Il n'y avait qu'une seule option possible, préparer les documents requis pour obtenir l'autorisation d'exhumer le corps de Carla Brown.
00:25:09 À un moment, les enquêteurs apprirent que de nombreux cas avaient été résolus grâce à l'examen du profil psychologique du meurtrier.
00:25:16 Peut-être qu'un psychologue aiderait l'inspecteur Bush et ses collègues à se faufiler dans l'esprit du meurtrier de Carla Brown.
00:25:26 Ils emmenèrent avec eux toutes les photos du dossier au service des sciences comportementales du FBI à Quantico, en Virginie.
00:25:36 Après les avoir étudiées, John Douglas, un pionnier dans l'art de dresser les profils psychologiques, fit une prédiction troublante.
00:25:43 Douglas était impressionnant.
00:25:48 Il a commencé à parler après avoir regardé les photos.
00:25:51 Selon lui, la scène du crime avait été montée de toute pièce.
00:25:57 Si nous faisions exhumer le corps de Carla Brown, il nous fallait faire toute une histoire dans les médias.
00:26:04 Douglas croyait que le meurtrier nous appellerait alors.
00:26:07 Il nous a dit qu'il se mettrait en contact avec nous et qu'il chercherait à s'immiscer dans le processus d'enquête.
00:26:13 Cette information venait à point nommé.
00:26:18 En mai 1982, quatre ans après la mort de Carla Brown, on donna enfin l'autorisation d'exhumer son corps.
00:26:29 Comme le psychologue l'avait recommandé, la police et les médias unirent leurs efforts pour faire un gros batage publicitaire autour de l'affaire.
00:26:37 Pour jeter le trouble dans l'esprit du meurtrier, les enquêteurs mentionnèrent qu'on avait trouvé une marque de morsure sur la victime et qu'on s'apprêtait à procéder à une arrestation.
00:26:48 On prit de nouvelles photos du coup de la victime.
00:26:55 Un ami du suspect numéro un appela alors au bureau de Weber.
00:26:59 Nous étions en pleine réunion quand ma secrétaire est entrée pour me dire que John Pratt était au bout du fil.
00:27:06 Le psychologue avait déclaré que le coupable tenterait de s'immiscer dans l'enquête et c'était précisément ce que John Pratt faisait.
00:27:14 Même s'il avait été soumis au détecteur de mensonge et qu'il n'était pas suspect, il se comportait comme s'il l'était.
00:27:22 Suite à la publicité faite sur l'exhumation du corps de la victime et de sa morsure au coup, de nouveaux témoins qui disposaient d'informations importantes se manifestèrent.
00:27:32 Au cours d'une fête, une semaine après la mort de Carla Brown, Pratt avait décrit avec force détail la scène du crime, notamment la morsure à son tour.
00:27:49 Il ne pouvait avoir été au courant de cette morsure trois ans avant que les policiers ne le découvrent, à moins d'avoir été lui-même l'auteur de cette morsure.
00:27:58 On obligea Pratt à se soumettre à la prise d'empreintes de ses dents.
00:28:14 Le moulage, de même que celui de trois autres suspects, fut envoyé à l'odontologiste légiste pour analyse.
00:28:21 Nous lui avons fourni quatre moulages de dents en lui disant lequel, selon nous, provenait du meurtrier.
00:28:28 Il a commencé par l'examen du moulage de Pratt. Ensuite, il a examiné la photo.
00:28:36 Puis, il s'est tout simplement assis à son bureau pour nous dire que c'était un moulage de dents.
00:28:42 Il s'est tout simplement assis à son bureau pour nous dire que nous avions notre homme.
00:28:45 La patience des enquêteurs, ajoutée aux nouvelles techniques judiciaires, leur permit enfin d'obtenir un mandat d'arrêt.
00:28:52 Le 8 juin 1982, quatre ans après le meurtre de Carla Brown, on arrêta John Pratt.
00:29:00 Une fois les preuves réunies, les policiers reconstituèrent les événements de la dernière journée de la victime, alors qu'elle se trouvait dans sa nouvelle maison.
00:29:11 Pratt fit des avances à Carla Brown, qu'elle refusa vigoureusement.
00:29:15 La lutte devint de plus en plus forte, au point où Pratt mordit Brown au cou, puis lui asséna un coup au visage à l'aide de la petite étagère.
00:29:24 Elle perdit connaissance.
00:29:26 Il tenta de la ranimer en lui jetant de l'eau au visage avec la cafetière.
00:29:31 En voyant qu'il n'y parvenait pas, il la rhabilla et lui noie des chaussettes autour du cou pour cacher la morsure.
00:29:40 Il lui ligota ensuite les mains et lui enfonça la tête dans un seau d'eau.
00:29:43 Elle s'y noya.
00:29:45 Après avoir quitté les lieux, Pratt se lava les mains chez le voisin d'à côté, Dwayne Conway.
00:29:51 Grâce au développement de nouvelles techniques criminalistiques, telles que l'amélioration de l'image par ordinateur, grâce aussi à l'odontologie judiciaire et aux sciences comportementales, justice a été rendue à Carla Brown.
00:30:07 Le moment que Don Weber a détesté le plus, ce sont les secondes interminables lorsque le président du jury a remis le verdict au huissier qu'il a lui-même remis au jeune juge Romani.
00:30:17 Ce dernier présidait son premier procès. Il lisait son premier verdict.
00:30:21 Il a solennellement déclaré « Nous, les membres du jury, déclarons l'accusé John Pratt coupable de meurtre. »
00:30:31 Le 27 septembre 1982, Pratt a été condamné à 75 ans d'emprisonnement.
00:30:37 Le processus de résolution d'un crime peut se terminer de façon satisfaisante, mais parfois, il peut aussi faire rejaillir de sombres fantômes du passé.
00:30:50 Clifford Leyendecker est auteur d'histoires de crimes réels depuis 22 ans. Jusqu'à présent, il a 32 ouvrages à son actif.
00:31:01 Écrire sur les crimes est le meilleur job qui soit.
00:31:04 Les livres et les articles de magazine que j'ai écrits me permettent de faire une incursion dans la vie des gens, ou plutôt de faire une incursion dans leur mort.
00:31:12 On y voit la vie sous son éclairage le plus cru, on apprend les secrets les plus intimes.
00:31:18 Quand on est curieux de nature et de plus ancien journaliste, c'est très excitant.
00:31:24 En 1993, Leyendecker apprend qu'un meurtre violent a été commis dans la ville touristique de Steamboat Springs, au Colorado.
00:31:31 Tout commença en octobre, à la quincaillerie appartenant à Jerry et Douglas Boggs.
00:31:36 Ce matin-là, Jerry était en retard au travail et Douglas s'était inquiet.
00:31:41 Les deux se sont retrouvés dans un quartier de la ville, où ils avaient été arrêtés.
00:31:48 Ce matin-là, Jerry était en retard au travail et Douglas s'était inquiet.
00:31:53 Il tenta de joindre son frère aîné par téléphone, mais n'obtint pas de réponse.
00:31:59 Quand il se rendit chez Jerry pour savoir ce qu'il en était, il le trouva, gisant sur le carrelage de la cuisine, sauvagement assassiné.
00:32:13 Un agent du service de police de Steamboat Springs répondit à l'appel de Douglas.
00:32:18 Sur les lieux, il constata le décès de Jerry Boggs.
00:32:22 Bien qu'il y eut une profonde entaille sur le fond de la victime, la mort avait été causée par deux projectiles au dos.
00:32:32 Le détective Rick Kratz fut appelé sur la scène.
00:32:40 Il remarqua alors un détail inusité.
00:32:43 En examinant le corps de Jerry Boggs, j'ai vu une marque sur son oreille et sa joue droite que je ne m'expliquais pas.
00:32:51 Nous avons présumé qu'on lui avait plaqué le canon d'une arme à feu au visage et que c'était ce qui l'avait blessé.
00:33:05 On découvrit ensuite une pelle tachée de sang sur la scène du crime.
00:33:10 Cela fournissait une autre explication aux blessures.
00:33:14 Peut-être les rivets de la pelle avaient-ils laissé ces marques pendant qu'on le frappait.
00:33:20 Plus tard, les policiers trouvèrent une douille de projectiles par terre.
00:33:26 Il y avait aussi quelques flaques de sang et des gouttes ça et là.
00:33:32 Les éclaboussures de sang donnèrent immédiatement à Tom Griffin un aperçu de la sauvagerie du meurtre.
00:33:38 Selon l'analyse tridimensionnelle, les taches convergeaient toutes sur un point précis, sous la poutre du plafond.
00:33:46 Il y avait une rainure sur cette poutre et nous croyons qu'elle avait été causée par un coup de pelle.
00:34:00 Les enquêteurs recueillirent de nombreuses douilles de projectiles.
00:34:03 Elles recelaient peut-être des indices qui les mèneraient au meurtrier.
00:34:08 Les experts judiciaires poursuivirent leur enquête.
00:34:14 Après avoir retiré les projectiles du corps de la victime,
00:34:17 ils les envoyèrent au laboratoire balistique du bureau d'enquête du Colorado.
00:34:21 Là, l'agent Allen Hammond se mit au boulot.
00:34:26 J'ai pu déterminer que les projectiles provenaient d'une carabine 22 à canon long.
00:34:30 Ce canon était strié de huit rainures et cloisons dont la rotation allait vers la droite.
00:34:35 Les policiers disposaient de projectiles mais non de l'arme du crime.
00:34:41 Ils disposaient aussi d'une pelle mais n'avaient aucun indice sur l'identité de celui qui l'avait utilisée.
00:34:47 Le tueur pouvait se trouver n'importe où.
00:34:49 Peut-être aussi faisait-il partie des connaissances de la victime.
00:34:54 Le crime de Douglas Boggs
00:34:56 Peu de pistes se présentaient aux enquêteurs du Colorado dans l'affaire de la mort de Jerry Boggs
00:35:05 et les suspects étaient rares.
00:35:07 Ils concentrèrent leur attention sur l'individu le plus proche de la victime, son frère Douglas.
00:35:13 Douglas Boggs accepta de fournir un échantillon de ses cheveux et de son sang
00:35:19 afin qu'il soit comparé aux indices de la scène du crime.
00:35:22 On ne trouva aucune correspondance.
00:35:25 Douglas n'était donc pas le meurtrier.
00:35:28 Il fournit cependant aux policiers le nom d'un suspect, son ex-belle-sœur Jill Cott.
00:35:34 Jerry Boggs avait rencontré cette femme au moment où elle rénovait son auberge en ville.
00:35:42 Elle achetait tous ses matériaux à la quincaillerie.
00:35:45 Bientôt le célibataire endurci qui était Jerry ne permit plus à personne d'autre que lui de servir cette cliente.
00:35:52 Après leur mariage en avril 1991, Jerry Boggs devint copropriétaire de l'auberge de Jill.
00:36:00 Mais leur union ne tarda pas à se détériorer quand Boggs apprit avec effarement
00:36:06 que sa femme était encore mariée à un autre homme.
00:36:09 Il insista pour qu'ils se séparent le temps qu'elle obtienne son divorce.
00:36:15 Jill le quitta, mais comme l'auteur Clifford Leyendecker allait le découvrir lors de ses recherches,
00:36:21 elle revint à Steamboat Springs pour faire des déclarations étonnantes.
00:36:26 Jill a soit loué, soit emprunté un bébé.
00:36:30 Elle s'est promenée à Steamboat Springs en déclarant à qui voulait l'entendre que c'était l'enfant de Jerry
00:36:35 et que ce monstre l'avait chassé de chez elle, qui se fichait d'elle et refusait de payer la pension de sa fillette.
00:36:42 Ce bébé ne pouvait être le sien ni celui de Jerry,
00:36:45 puisque quelques années plus tôt, Jill Coit avait subi une hystérectomie partielle et était stérile.
00:36:51 Pourquoi se livrait-elle à cet étrange manège ?
00:36:55 Pour le découvrir, Boggs engagea un détective privé.
00:36:59 Les résultats de son enquête furent troublants.
00:37:01 Coit ne s'était pas mariée qu'une seule fois comme elle l'avait déclarée,
00:37:06 mais bien onze fois avant Jerry Boggs et à neuf hommes différents.
00:37:11 Comme dans le cas de son mariage actuel, ces nombreuses autres unions se chevauchaient les unes les autres.
00:37:16 Boggs fit annuler son mariage.
00:37:20 Jill Coit le poursuivit en justice pour lui reprendre sa moitié de l'auberge.
00:37:24 L'affaire fut âprement contestée.
00:37:26 Était-il possible que cette affaire fût le mobile du meurtre ?
00:37:31 Pour couronner le tout, les policiers trouvèrent un autre squelette dans le placard de Coit.
00:37:38 Au Texas, un de ses ex-maris était mort prématurément quelques décennies plus tôt.
00:37:44 Quand nous avons commencé à enquêter sur Jill Coit, nous avons découvert qu'elle avait été mariée à plusieurs reprises.
00:37:55 Elle avait été bigame de nombreuses fois.
00:37:58 Nous avons également appris que vingt ou vingt-et-un ans plus tôt,
00:38:05 elle avait soupçonné du meurtre de William Coit, un autre de ses maris à Houston.
00:38:09 Les deux meurtres présentaient des ressemblances troublantes.
00:38:16 Comme Jerry Boggs, William Coit avait reçu des projectiles au dos à bout portant.
00:38:25 Ses poumons avaient été perforés par des balles de calibre 22.
00:38:30 À cause d'un manque de preuve, Jill Coit n'avait jamais été accusée de ce meurtre.
00:38:35 L'histoire semblait vouloir se répéter puisque les policiers qui enquêtaient sur la mort de Jerry Boggs
00:38:41 étaient confrontés à une situation identique.
00:38:45 Une voisine de la victime apporta alors d'importantes informations aux enquêteurs.
00:38:56 À cause du meurtre, elle avait aperçu deux hommes marcher devant sa maison.
00:39:00 Ils avaient capté son attention parce que, malgré le temps très doux, ils portaient de lourds manteaux.
00:39:07 Puis, elle s'était rendu compte que l'un des hommes était en fait une femme portant une fausse moustache.
00:39:13 Nous avons appris lors de l'enquête que Jill avait déjà fait ça par le passé.
00:39:19 Elle se déguisait en homme, portait une fausse barbe et une moustache.
00:39:24 Elle se servait de ce costume pour espionner Jerry Boggs à son assut.
00:39:28 Les policiers ne disposaient pas de preuves assez solides pour justifier une arrestation.
00:39:34 L'enquête ne progressait plus quand Jill décida de s'envoler vers le Mexique.
00:39:40 Les policiers n'avaient d'autre choix que de la laisser filer.
00:39:44 Selon l'auteur Clifford Leyendecker, c'est le moment que choisit un témoin inattendu pour se manifester.
00:39:53 Je crois que le point tournant de l'enquête, c'est lorsque le fils aîné de Jill, Stephen Seth, s'est retourné contre elle.
00:40:00 Non seulement Jill Coit et Michael Backus avaient-ils ouvertement planifié le meurtre de Jerry Boggs au vu et au su de Stephen,
00:40:11 mais de plus, elles l'avaient appelé après l'homicide pour lui annoncer que c'était fait et qu'il y avait des dégâts.
00:40:21 Seth avait toutes les raisons de la croire puisqu'il avait trouvé des traces du meurtre dans l'évier d'une salle de bain de l'auberge,
00:40:27 où elle s'était vraisemblablement lavée.
00:40:30 Avec le témoignage de Stephen Seth, les policiers avaient maintenant un dossier solide entre les mains.
00:40:37 Mais ils ne pourraient pas passer à l'action tant que Jill Coit ne rentrerait pas au pays.
00:40:42 Finalement, en novembre 1993, les enquêteurs reçurent un autre appel de son fils.
00:40:49 Jill venait brièvement aux États-Unis pour régler les détails entourant la vente d'une propriété.
00:40:55 Quand elle arriva au cours de la nuit, les policiers l'attendaient pour l'accueillir.
00:41:04 Jill Coit et Michael Backus resteraient à Steamboat Springs bien plus longtemps qu'ils ne l'avaient prévu.
00:41:16 Les experts fouillèrent la voiture de la suspecte.
00:41:19 Ils trouvèrent des douilles de calibre 22 dans le cendrier.
00:41:23 Ils découvrirent également une arme qu'ils ne s'attendaient pas à trouver.
00:41:29 Un pistolet paralysant.
00:41:33 Cet appareil produit une décharge de 100 000 volts à l'aide de deux électrodes.
00:41:39 Bien qu'elle ne soit pas mortelle, cette décharge paralyse un individu pendant plusieurs minutes.
00:41:46 Tout à coup, les étranges marques sur le visage de la victime avaient un sens.
00:41:51 Le détective Crotz appela Michael Doberson, le coroner du comté d'Arapaho, pour lui demander de l'aide.
00:41:59 Après avoir mesuré la distance entre les électrodes sur le pistolet paralysant,
00:42:06 nous avons mesuré celle qu'il y avait entre les blessures sur les photographies.
00:42:12 Nous avons constaté qu'elles correspondaient en tout point.
00:42:15 Les photographies de l'autopsie fournissaient des indices prometteurs à propos des marques observées sur le corps.
00:42:25 Il fallait maintenant vérifier à même les tissus endommagés
00:42:28 pour s'assurer qu'un pistolet paralysant avait bien été utilisé.
00:42:32 La dépouille de Jerry Boggs avait toutefois été enterrée quelques dix mois plus tôt.
00:42:37 On procéda à l'exhumation du corps de la victime.
00:42:40 Michael Doberson eut de la chance.
00:42:43 Non seulement y avait-il une blessure sur sa joue,
00:42:46 mais aussi des marques identiques comme des égratignures sur le lobe et sur d'autres parties de l'oreille.
00:42:51 On analysa minutieusement les échantillons des tissus endommagés.
00:42:57 Comme la peau est chargée d'électricité, une forte décharge peut en modifier la structure.
00:43:03 Près de la surface du secteur endommagé, la peau s'était beaucoup amincie.
00:43:08 Les noyaux des cellules chargées électriquement
00:43:11 s'étaient alignés pour migrer juste sous la surface de la peau,
00:43:15 comme de la limaille de fer sur un aimant ou encore un banc de poisson dans un courant d'eau.
00:43:20 Mais dans ce cas-ci, le courant n'avait pas été créé par l'eau,
00:43:23 mais bien par de l'électricité.
00:43:25 Beaucoup d'électricité.
00:43:27 Pour Doberson, les résultats étaient concluants.
00:43:30 La peau de la victime montrait tous les signes d'une blessure causée par un courant électrique.
00:43:37 Le pistolet paralysant trouvé dans la voiture de Jill Coit
00:43:40 démontrait qu'elle avait causé les blessures de son ex-mari.
00:43:43 Après plusieurs mois d'enquête,
00:43:45 les policiers savaient enfin ce qui s'était produit lors du décès de Jerry Boggs.
00:43:50 Jill Coit et Michael Buckles ont tendu un guet-apens à Jerry Boggs peu après son arrivée chez lui.
00:43:58 La victime a été attaquée, d'abord à l'aide du pistolet paralysant,
00:44:02 puis battue à coups de pelle.
00:44:04 Deux coups de feu plus tard, la sale besogne était terminée.
00:44:08 Dans son livre intitulé Poisoned Vows, ou Veux empoisonnés,
00:44:13 Clifford Leyendecker raconte en détail la fin de cette sordide histoire.
00:44:17 Le jury n'a délibéré que pendant cinq heures avant d'arriver à un verdict.
00:44:22 Il a trouvé les deux accusés coupables de tous les chefs d'accusation.
00:44:26 Quand il a pris connaissance de ce verdict,
00:44:28 le frère de la victime, Douglas Boggs, a déclaré que Jill n'avait pas choisi la bonne ville
00:44:32 ni la bonne victime à qui s'attaquer.
00:44:34 Pour leur crime, Jill Coit et Michael Buckles ont été condamnés à la prison à vie.
00:44:41 Les preuves recueillies sur la scène du crime,
00:44:43 mais aussi celles qui ont été prélevées à même le corps de la victime,
00:44:46 ont permis d'élucider ce mystère.
00:44:49 Lorsque les criminels complotent pour commettre un meurtre,
00:44:52 les enquêteurs doivent reconstituer les événements à l'aide d'indices
00:44:55 qui, souvent, ne semblent avoir aucun lien entre eux.
00:44:59 Tant que les criminels se croiront au-dessus des lois,
00:45:02 ils commettront des meurtres dont le récit nous sera rapporté par des auteurs.
00:45:06 Mais c'est à la criminalistique que reviendra toujours la tâche d'en rédiger le dernier chapitre.
00:45:12 Sous-titres par La Vache En Réalité
00:45:16 Une vidéo enregistrée par la communauté d'Amara.org
00:45:19 Une vidéo enregistrée par la communauté d'Amara.org
00:45:23 Un film par La Vache En Réalité
00:45:28 Un film par La Vache En Réalité
00:45:31 Un film par La Vache En Réalité
00:45:58 L'anarchie s'empare soudainement d'une salle d'urgence à l'arrivée d'une mourante,
00:46:02 des scientifiques et des policiers se sont engagés à défendre la salle d'urgence.
00:46:06 Leur objectif est de détruire la salle d'urgence.
00:46:09 Leur objectif est de détruire la salle d'urgence.
00:46:12 Leur objectif est de détruire la salle d'urgence.
00:46:15 Leur objectif est de détruire la salle d'urgence.
00:46:18 Leur objectif est de détruire la salle d'urgence.
00:46:21 Leur objectif est de détruire la salle d'urgence.
00:46:24 L'anarchie s'empare soudainement d'une salle d'urgence à l'arrivée d'une mourante,
00:46:28 des scientifiques essaient de déterminer comment son sang a pu se transformer en un gaz mortel.
00:46:34 En Floride, aux États-Unis, une famille entière contracte une étrange maladie.
00:46:42 Puis, la mère meurt dans d'atroces souffrances.
00:46:45 Afin de capturer le meurtrier, les policiers doivent d'abord découvrir la source du poison.
00:46:52 Le poison est le tueur le plus discret et le plus silencieux.
00:46:56 Il travaille de l'intérieur en détruisant le corps de la victime à son insu.
00:47:02 Les spécialistes doivent déployer toutes leurs énergies pour découvrir la composition des potions fatales.
00:47:09 [Musique]
00:47:31 La soirée du 28 juin 1983 commença dans la fête.
00:47:39 Judy Buenuagno rencontrait son ami de coeur, John Gentry,
00:47:43 accompagné de quelques amis qui travaillaient pour elle à son salon de beauté de Pensacola en Floride.
00:47:49 Ils s'étaient réunis pour offrir un bijou à l'une des employées à l'occasion de son anniversaire.
00:47:56 À la fin du repas, Judy suggéra à John d'aller acheter une bouteille de champagne,
00:48:04 afin qu'il puisse continuer à célébrer ailleurs.
00:48:07 [Bruits de la foule]
00:48:17 La nuit était tombée, les rues étaient silencieuses.
00:48:20 Subitement, le silence fut brisé.
00:48:26 [Bruit de la rue]
00:48:33 Des policiers et une équipe de secours arrivèrent en trombe sur les lieux.
00:48:37 Gentry fut transporté d'urgence à l'hôpital.
00:48:39 Il avait été sérieusement atteint par des éclats de métal dans le dos.
00:48:43 Les enquêteurs ignoraient si l'explosion était due à un problème mécanique,
00:48:47 ou si quelqu'un avait voulu tuer Gentry.
00:48:49 Une première observation des lieux leur indiqua qu'il s'agissait bien d'un attentat.
00:48:55 L'explosion provenait du coffre de la voiture,
00:48:59 un endroit peu indiqué pour une explosion de nature accidentelle.
00:49:03 Aux États-Unis, l'explosion d'une bombe est considérée comme une offense fédérale.
00:49:09 La police de Pensacola fit donc appel à l'ETF,
00:49:12 le Bureau de l'Alcool, du Tabac et des Armes à Feu.
00:49:15 Après l'examen de la scène, les agents de l'ETF conclurent qu'on avait utilisé
00:49:19 deux bâtons de dynamite reliés au feu arrière de la voiture par des fils jaunes et oranges.
00:49:24 Gentry avait eu la chance de s'en tirer vivant.
00:49:27 Les agents de l'ETF prélevèrent des indices sur la scène du crime
00:49:30 et analysèrent des photos pendant que la police de Pensacola
00:49:33 cherchait à qui aurait pu profiter le décès de Gentry.
00:49:36 Cette tâche fut confiée au détective Ted Chamberlain.
00:49:39 D'habitude, ce que nous faisons, c'est de relever les polices d'assurance de la victime.
00:49:44 Nous avons découvert dans le cas de Gentry qu'il possédait une importante police d'assurance.
00:49:49 La bénéficiaire était Judy Buenuagno, l'ami de cœur de Gentry.
00:49:55 Ce fait n'était pas surprenant compte tenu qu'ils venaient de démarrer un commerce ensemble.
00:50:00 L'information en elle-même ne signifiait rien.
00:50:03 Chamberlain avait besoin de plus d'éléments pour poursuivre son enquête.
00:50:07 C'est l'ETF qui les lui fournit.
00:50:11 Les agents avaient appris que la dynamite provenait d'un homme qui vivait en Alabama
00:50:15 et qui était un ami très proche de Judy Buenuagno.
00:50:18 Gentry ayant quitté les soins intensifs, les détectives allèrent l'interroger
00:50:23 à propos des événements qui s'étaient produits.
00:50:25 Ils devaient également lui apprendre que Judy Buenuagno était leur principal suspect.
00:50:30 Au début, Gentry eut de la difficulté à les croire, mais il se remémora bientôt plusieurs incidents.
00:50:37 Il nous a dit, vous savez quand je restais chez Judy,
00:50:42 elle me donnait ces pilules, des vitamines pour me remonter, mais j'étais de plus en plus malade.
00:50:46 Il nous a dit qu'il avait cessé de les prendre et qu'il s'était senti mieux,
00:50:49 puis il en avait repris et il était tombé malade à nouveau.
00:50:52 Il a repris les pilules et il s'est senti mieux à nouveau.
00:50:54 Gentry était à ce point malade qu'il avait dû séjourner à l'hôpital où il s'était complètement remis.
00:51:03 Son médecin n'avait pas découvert la cause de son problème.
00:51:06 Lorsque Gentry était retourné chez lui, il était à nouveau retombé malade.
00:51:12 Il avait finalement décidé d'arrêter de prendre ses vitamines et avait recouvré la santé.
00:51:21 Ce n'était plus qu'un mauvais souvenir lorsque sa voiture avait explosé.
00:51:24 Flairant un lien possible, le détective lui demanda s'il avait toujours les vitamines en sa possession,
00:51:33 ce que lui confirma Gentry.
00:51:35 Il s'agissait présumément d'une vitamine C de marque populaire.
00:51:39 Chamberlain les envoya au laboratoire du FBI pour les faire analyser.
00:51:44 Les capsules contenaient une substance appelée paraformaldehyde.
00:51:48 Le récit de Gentry ainsi que l'analyse des capsules et l'explosion en elle-même
00:52:02 suffirent amplement à Chamberlain pour obtenir un mandat de perquisition de la maison de Bueno Agno et de son soeur.
00:52:10 Ils découvrirent d'autres capsules chez elles.
00:52:14 Dans le placard de son fils, ils trouvaient un livre de l'époque.
00:52:38 Dans le placard de son fils, ils trouvèrent des fils étrangement similaires à ceux qui avaient servi lors de l'explosion.
00:52:44 Nous avons envoyé ces fils au laboratoire
00:52:55 et les analystes ont démontré que les codes de couleur et les strides de la bombe
00:52:59 concordaient parfaitement à ceux retrouvés dans la chambre du gamin.
00:53:02 Ils étaient identiques.
00:53:05 Les éléments de preuve étaient très significatifs.
00:53:08 Alors que certains policiers fouillaient la maison,
00:53:17 d'autres faisaient de même au salon de beauté à la recherche de produits chimiques.
00:53:21 Judy Bueno Agno pouvait facilement obtenir de la paraformaldehyde
00:53:28 puisque ce produit est un désinfectant utilisé dans les salons de beauté.
00:53:32 Les policiers avaient enfin pu établir le lien entre la bombe, les fils et le poison.
00:53:45 Grâce au pouvoir et aux ressources de l'ETF, l'empoisonneuse se retrouvait enfin derrière les barreaux.
00:53:53 Bueno Agno avait raté à deux reprises le meurtre de son amie de cœur.
00:54:01 Elle semblait être de ceux qui ne réussissent jamais ce qu'ils entreprennent.
00:54:05 Pourtant, en fouillant son passé, les enquêteurs commençèrent à croire
00:54:09 qu'elle ne se trouvait peut-être que dans le creux de la vague.
00:54:12 Peu après que les médias eurent fait état de l'arrestation de Judy Bueno Agno,
00:54:22 le détective Chamberlain reçut un appel téléphonique de la mère d'un de ses anciens amis en Alabama,
00:54:28 un homme appelé Bobby Joe Morris, qui était mort dans d'étranges circonstances.
00:54:32 Son fils et Judy vivaient ensemble et elle était certaine qu'il n'était pas mort de cause naturelle.
00:54:38 Elle soupçonnait que Judy avait tué ou empoisonné Bobby Joe.
00:54:41 Bueno Agno avait fortement suggéré à la mère de Bobby Joe de faire incinérer son fils, mais cette dernière avait refusé.
00:54:48 Chamberlain lui promit qu'il s'occuperait de cette affaire.
00:54:51 Judy avait perdu son mari, James Goodyear, en 1971.
00:54:58 Trois mois après son retour du Vietnam, il avait été la proie de délires, puis était mort.
00:55:03 Après son décès, Judy avait changé son nom de Goodyear par l'équivalent espagnol de Bueno Agno, "bonne année" en français.
00:55:12 Plus Chamberlain fouillait le passé de Judy, plus ce qu'il découvrait était morbide.
00:55:25 Il apprit que James Goodyear, le mari de Judy, était affligé notamment d'un symptôme particulier à une intoxication à l'arsenic.
00:55:33 S'il avait été empoisonné, la preuve aurait été enterrée avec son cadavre.
00:55:41 Douze ans après sa mort, on ordonna que son corps soit exhumé pour être autopsié.
00:55:51 Quand on exhume un corps à la recherche de métaux lourds, comme le plomb, le thallium, l'arsenic ou l'antimoine, ce sont tous des éléments.
00:55:59 Et ces éléments existent depuis la création du système solaire.
00:56:03 Ils sont aussi faciles à détecter aujourd'hui que s'ils dataient de 250 millions d'années.
00:56:10 Alors quand on parle de chercher des traces d'arsenic dans un corps, s'il s'agit bien du même corps, on les retrouvera jusqu'à sa désintégration totale.
00:56:20 Le corps de Goodyear avait bien été autopsié au moment de sa mort, mais le coroner n'étant pas à la recherche de poisons, il n'en avait pas découvert.
00:56:28 Pratiquement n'importe quelle substance peut être toxique si une assez grosse quantité est ingérée.
00:56:35 Aucune analyse isolée ne peut détecter tous les poisons.
00:56:41 Le chercheur doit être guidé par sa connaissance des symptômes afin de restreindre le champ de ses recherches.
00:56:47 L'arsenic a tendance à se concentrer dans le cœur, le foie, les poumons et les reins.
00:56:52 On analysa des échantillons de chacun de ses organes.
00:56:57 L'arsenic peut foudroyer quelqu'un en une heure ou petit à petit, selon la quantité ingérée.
00:57:05 Une mort rapide peut être une chance pour un chercheur.
00:57:16 Une mort rapide signifie que le poison aurait eu moins de temps pour endommager les organes.
00:57:21 La longue maladie de Goodyear suggérait un empoisonnement par dose cumulative.
00:57:26 Les dommages sur ses organes confirmaient cette hypothèse.
00:57:30 Ce diagnostic joua un rôle crucial dans l'incrimination de Bueno Agnew, car il rendait l'hypothèse d'un empoisonnement accidentel impossible.
00:57:41 Puisque James et Judy vivaient sous le même toit, il était raisonnable de croire qu'ils auraient été exposés de la même façon à l'arsenic le quinze échéant.
00:57:49 Mais Judy n'avait jamais souffert des mêmes symptômes.
00:57:53 L'analyste détermina ensuite la quantité d'arsenic dans le système de Goodyear.
00:57:59 Les cheveux et les ongles de la victime lui servirent de jauge.
00:58:10 Un ongle fut extrait dans sa totalité et dissout dans l'acide.
00:58:14 La solution obtenue fut placée dans un spectromètre d'absorption atomique.
00:58:23 Cet appareil détermine la concentration d'arsenic dans un échantillon.
00:58:28 La quantité d'arsenic ingérée était proportionnelle à celle qui se trouvait dans ses cheveux et ses ongles.
00:58:40 L'analyste put constater que les niveaux étaient trop élevés pour provenir de l'environnement.
00:58:45 Étant donné que la vitesse de croissance des cheveux est connue, il put déterminer en combien de temps Goodyear avait été empoisonné.
00:58:53 La portion des cheveux mesurée correspondait à trois mois de croissance.
00:59:00 James Goodyear était rentré de la guerre seulement trois mois avant son décès.
00:59:09 Il semblait bien que Judy n'ait pas perdu de temps pour se débarrasser de son mari.
00:59:13 Peu après l'autopsie de James Goodyear, on ordonna l'exhumation de la deuxième présumée victime, Bobby Joe Morris.
00:59:22 Ses cheveux et ses ongles contenaient assez d'arsenic pour tuer onze personnes.
00:59:29 Sur une période de douze ans, Judy Bueno Agno avait tué deux hommes par empoisonnement
00:59:36 et empoisonné et noyé un troisième.
00:59:38 D'autres hommes dans sa vie avaient connu une fin mystérieuse, mais elle ne fut jamais accusée de leur meurtre.
00:59:45 Ironiquement, la seule victime à avoir eu la vie sauve fut John Gentry,
00:59:51 et c'est ce qui permit de dévoiler son jeu morbide.
00:59:54 Sa tentative ratée d'empoisonnement avait forcé Judy à utiliser une bombe.
01:00:04 La bombe était une bombe chimique silencieuse, l'effet est le même.
01:00:08 La bombe était une bombe chimique silencieuse, l'effet est le même.
01:00:13 La bombe était une bombe chimique silencieuse, l'effet est le même.
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01:00:29 La bombe était une bombe chimique silencieuse, l'effet est le même.
01:00:34 La bombe était une bombe chimique silencieuse, l'effet est le même.
01:00:39 L'empoisonnement est plus subtil et difficile à déceler, mais il est résiduel.
01:00:45 Même si l'enquête est réouverte plusieurs années plus tard, il peut toujours être décelé.
01:00:58 Il est évident que chaque empoisonneur recherche le poison parfait, qui ne se détectera pas.
01:01:03 Mais comment s'appelle ce poison ?
01:01:06 S'il porte un nom, c'est qu'on l'a déjà détecté.
01:01:08 S'il porte un nom, c'est qu'on l'a déjà détecté.
01:01:09 S'il porte un nom, c'est qu'on l'a déjà détecté.
01:01:11 Il n'y a donc pas de parfait poison impossible à détecter.
01:01:14 Judy Bueno Agno fut condamnée à 12 ans de prison pour l'attentat à la bombe sur la voiture de Gentry,
01:01:20 à la prison à vie pour avoir noyé son fils,
01:01:23 et condamnée à mort pour l'empoisonnement de James Goodyear.
01:01:26 Pour la mort de Bobby Joe Morris, on ne trouva pas de punition additionnelle à lui infliger.
01:01:31 Elle fut électrocutée à l'âge de 54 ans, le 30 mars 1998, à la prison de Sparky en Floride.
01:01:38 Elle fait partie des 48 femmes à avoir été condamnées à mort aux Etats-Unis.
01:01:42 Les empoisonnements méthodiques de Judy Bueno Agno avaient pris des années à être démasquées,
01:01:47 mais les preuves qu'elle avait laissées derrière elle étaient irréfutables.
01:01:51 Ailleurs, d'autres scientifiques faisaient face à un autre dilemme.
01:01:55 Comment l'arrivée d'une mourante avait-elle pu provoquer l'empoisonnement de l'équipe d'une salle d'urgence ?
01:02:01 Peu après 20 heures, le 9 février 1994,
01:02:06 des ambulanciers entraient à toute vitesse avec une femme de 31 ans, Gloria Ramirez,
01:02:11 dans la salle d'urgence de l'hôpital Riverside de Californie.
01:02:14 Son conjoint avait demandé une ambulance parce qu'elle avait fait une chute et qu'elle avait du mal à respirer.
01:02:21 Les ambulanciers avisèrent l'équipe de garde que la patiente souffrait d'un cancer du cerveau,
01:02:26 mais qu'elle n'avait pas encore commencé sa chimiothérapie.
01:02:29 En fait, rien dans son dossier médical ne préparait le personnel à ce qui allait se produire.
01:02:36 Lorsque Ramirez arriva dans la salle d'urgence, elle était déjà sous masque à oxygène.
01:02:47 Son pouls devint irrégulier et le personnel utilisa un défibrillateur pour le stabiliser.
01:02:53 Sans succès.
01:02:56 Une infirmière lui fit une prise de sang afin d'effectuer des analyses
01:03:03 et c'est à ce moment précis que l'organisation habituelle de la salle d'urgence devint chaotique.
01:03:12 Le corps de Ramirez devint luisant et l'infirmière constata qu'une étrange odeur se répandait soudainement.
01:03:18 Elle donna la seringue à un des médecins et s'évanouit.
01:03:27 L'odeur étrange qui s'apparentait à un mélange d'ail et d'ammoniaque devint encore plus envahissante
01:03:39 et on constata la formation de cristaux beiges dans l'échantillon de sang.
01:03:43 Soudain, une autre infirmière s'évanouit.
01:03:47 Puis une autre encore se sentit mal et partit se reposer dans le quartier des infirmières
01:03:56 où elle s'évanouit à son tour.
01:03:58 Ses bras et ses jambes étaient pris de spasmes et elle s'arrêtait parfois même de respirer.
01:04:04 Un des médecins s'affaissa.
01:04:06 L'état de Ramirez n'avait toujours pas été stabilisé.
01:04:09 On déclara l'état d'urgence et d'autres membres du personnel soignant
01:04:16 furent appelés pour s'occuper de Ramirez.
01:04:20 On procéda alors à l'évacuation de l'urgence en déménageant des civières
01:04:24 dans l'air de stationnement de l'hôpital.
01:04:26 Incapables de faire face à cette crise, les dirigeants de Riverside
01:04:30 durent envoyer patients et personnel médical dans des hôpitaux voisins.
01:04:34 Les soigneurs étaient soudainement en danger.
01:04:37 Les infirmières étaient en danger.
01:04:39 Les soignants étaient en danger.
01:04:41 Les infirmières étaient en danger.
01:04:43 Les soignants étaient en danger.
01:04:45 Les infirmières étaient en danger.
01:04:49 Les soignants étaient en danger.
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01:19:39 Les infirmières étaient en danger.
01:19:41 Pendant le mois qui suivit,
01:19:43 les enquêteurs prélevèrent des aliments,
01:19:45 de l'eau ainsi que des échantillons de terre
01:19:47 sur le terrain des cars et dans les environs.
01:19:49 Tout fut envoyé au laboratoire
01:19:51 pour être analysé.
01:19:53 Au terme d'une attente anxieuse,
01:19:55 le résultat de tous les tests
01:19:57 s'avéra négatif.
01:19:59 Les enquêteurs désespéraient
01:20:01 de découvrir la source du poison.
01:20:03 Pendant ce temps, Peggy dut être branchée
01:20:09 sur un respirateur artificiel
01:20:11 car elle était tombée dans un profond coma.
01:20:13 Les enquêteurs continuaient leur recherche.
01:20:17 Y aurait-il d'autres empoisonnements
01:20:19 avant que la source ne soit découverte ?
01:20:21 Parmi les items pris chez les cars,
01:20:23 se trouvaient des bouteilles de Coca-Cola.
01:20:25 L'une d'elles était brisée.
01:20:27 Elles avaient tout un résidu au fond.
01:20:31 Elles furent envoyées au labo pour être analysées.
01:20:35 Les bouteilles faisaient partie
01:20:37 de dizaines d'autres items
01:20:39 également recueillis chez les cars
01:20:41 qui devaient subir les mêmes tests.
01:20:43 Les chercheurs espéraient avoir
01:20:49 plus de chance cette fois-ci.
01:20:51 Le résidu fut mélangé à une solution
01:20:55 d'acide nitrique pour savoir
01:20:57 s'il contenait l'euthalium.
01:20:59 On fit évaporer un échantillon
01:21:01 de cette solution dans un liquide.
01:21:03 On plaça ensuite dans le tube
01:21:05 une lampe spéciale dont le filament
01:21:07 était fait de thallium et on l'alluma.
01:21:09 Ce test repose sur le principe
01:21:11 que chaque élément émet
01:21:13 une onde particulière de lumière.
01:21:15 On utilisa un spectrophotomètre
01:21:17 pour mesurer l'émission de lumière
01:21:19 de l'échantillon.
01:21:21 L'analyse démontra que les bouteilles
01:21:23 contenaient 11 fois plus de thallium
01:21:25 que le niveau normal.
01:21:27 Les bouteilles étaient alors
01:21:29 environ 10 fois plus élevées
01:21:31 de thallium que le niveau normal.
01:21:33 On avait finalement mis le doigt
01:21:37 sur la source du poison.
01:21:39 Mais pourquoi se trouvait-il
01:21:41 du thallium dans le Coca-Cola ?
01:21:43 Existaient-ils d'autres bouteilles empoisonnées ?
01:21:45 Mincy craignait qu'elles aient été
01:21:51 contaminées intentionnellement à l'usine.
01:21:53 Avec l'aide du FBI et de la compagnie Coca-Cola,
01:21:57 on retrouva le magasin qui les vendait,
01:21:59 l'entrepôt, puis enfin
01:22:01 l'usine d'embouteillage.
01:22:03 Tout était normal.
01:22:05 Aucune autre bouteille
01:22:07 n'avait été empoisonnée
01:22:09 et la police n'avait reçu aucun autre
01:22:11 rapport d'intoxication.
01:22:13 Les seules bouteilles à avoir été
01:22:15 contaminées étaient celles de la famille Carr.
01:22:17 Mais qui avait bien pu faire cela ?
01:22:19 L'empoisonneur doit être en contact intime
01:22:23 avec l'environnement de sa victime
01:22:25 pour pouvoir opérer.
01:22:27 C'est d'ailleurs la raison pour laquelle
01:22:29 les cas d'empoisonnement se produisent généralement
01:22:31 à l'intérieur d'une même famille.
01:22:33 Les soupçons se tournèrent naturellement
01:22:35 vers Pi Carr.
01:22:37 Pi était le second mari
01:22:39 de Peggy.
01:22:41 Ils n'étaient mariés que depuis quelques mois
01:22:43 lorsque Peggy tomba malade,
01:22:45 mais il semblait que leur lune de miel était terminée
01:22:47 depuis fort longtemps.
01:22:49 Mincy apprit que le couple s'était disputé
01:22:51 peu avant l'empoisonnement et que Peggy
01:22:53 était même partie dormir à l'hôtel.
01:22:55 Le week-end où les symptômes
01:22:57 avaient commencé, Pi était à la chasse
01:22:59 en dehors de la ville.
01:23:01 À son retour,
01:23:03 il avait refusé d'emmener son épouse
01:23:05 à l'hôpital.
01:23:07 Tous les éléments semblaient pointer
01:23:13 vers Pi Carr.
01:23:15 Cependant,
01:23:17 une accusation doit reposer sur des faits,
01:23:19 non pas sur des suppositions.
01:23:21 L'enquête de Mincy
01:23:23 venait seulement de commencer.
01:23:25 Il devait accumuler d'autres indices,
01:23:27 suivre d'autres pistes.
01:23:29 Le moindre agissement de Carr
01:23:35 fut examiné à la loupe.
01:23:37 Finalement, Carr remit à la police
01:23:39 un élément de preuve
01:23:41 qui l'appuierait dans sa défense.
01:23:43 Il montra au détective une lettre de menace
01:23:45 qu'il avait reçue deux semaines avant l'incident.
01:23:47 Les Carr ne s'en étaient pas préoccupés
01:23:51 à ce moment-là,
01:23:53 mais Pi l'avait tout de même conservée au cas où.
01:23:55 La personne qui avait écrit cette lettre
01:23:59 les menaçait qu'ils seraient tous tués
01:24:01 s'ils ne quittaient pas la Floride.
01:24:03 L'existence de cette lettre
01:24:09 ainsi que le fait que Pi Carr
01:24:11 ait également consommé du Coca-Cola
01:24:13 affaiblissait la théorie selon laquelle
01:24:15 il aurait été le meurtrier.
01:24:17 Mais il était cependant toujours en lice.
01:24:19 Peut-être avait-il écrit la lettre lui-même
01:24:21 et pris le poison intentionnellement
01:24:23 afin de détourner l'attention de la police.
01:24:25 Mincy le gardait toujours à l'œil
01:24:29 en même temps qu'il cherchait de nouveaux suspects.
01:24:31 Qui donc avait voulu tuer la famille ?
01:24:35 Il apprit que les Carr avaient de mauvaises relations
01:24:45 avec leur voisin, George Trippard,
01:24:47 et sa copine Diana.
01:24:49 Plusieurs semaines avant l'empoisonnement,
01:24:53 Peggy et Diana en étaient presque venues au coup
01:24:55 à cause d'une histoire de musique trop forte.
01:24:57 Mais cela ne semblait pas suffisant
01:25:01 pour justifier une tentative de meurtre.
01:25:03 Mincy décida de rencontrer George Trippard
01:25:05 afin d'élucider cette histoire.
01:25:07 La réaction de Trippard
01:25:11 à la mention du nom de Carr
01:25:13 fut étonnamment dure.
01:25:15 Il a commencé sa tirade
01:25:17 en parlant des problèmes de ces petites gens
01:25:19 qui vivaient à côté de chez lui.
01:25:21 Puis Mincy lui demanda pourquoi,
01:25:29 selon lui, quelqu'un leur en aurait voulu.
01:25:31 Il a repris les mêmes termes
01:25:35 que dans la lettre, mot pour mot.
01:25:37 Il a dit exactement la même chose
01:25:39 et personne n'était au courant
01:25:41 de l'existence de cette lettre
01:25:43 sauf nous, de la police.
01:25:45 George Trippard
01:25:49 devint à ce moment-là le suspect numéro un.
01:25:51 Mais Mincy n'avait pas plus d'informations
01:25:55 sur son compte qu'il n'en avait sur Pi Carr.
01:25:57 Il commença donc
01:25:59 à fouiller son passé.
01:26:01 Trippard était un homme excentrique
01:26:07 qui aimait créer des jeux de rôle
01:26:09 et monter des scénarios.
01:26:11 Il appartenait également à un club d'élite,
01:26:13 le Mensa, dont tous les membres
01:26:15 avaient un quotient intellectuel
01:26:17 supérieur à la moyenne.
01:26:19 Son épousé, lui,
01:26:21 avait une formation de chimiste
01:26:23 et il avait déjà séjourné en prison
01:26:25 pour avoir dirigé
01:26:27 une manufacture d'amphétamines.
01:26:29 Le thallium est d'ailleurs
01:26:35 parfois utilisé dans la fabrication
01:26:37 de cette drogue.
01:26:39 Selon John Trestrell,
01:26:41 Trippard avait non seulement les ressources,
01:26:43 mais aussi l'intelligence pour orchestrer
01:26:45 un tel empoisonnement.
01:26:47 Ils peuvent établir le scénario de la mort.
01:26:49 Elle va être là,
01:26:51 elle va manger ceci et ensuite faire cela.
01:26:53 Tout est préétabli.
01:26:55 Je crois que cela demande une grande intelligence
01:26:57 pour planifier tout ça.
01:26:59 Il ne s'agit pas de force brutale,
01:27:01 c'est l'esprit qui travaille, pas les muscles.
01:27:03 Mais quel était donc son motif?
01:27:07 Mincy découvrit dans le dossier judiciaire
01:27:09 de Trippard que ce dernier
01:27:11 s'était plaint dans une de ses lettres
01:27:13 de la radio des détenus avec lesquelles
01:27:15 il partageait sa cellule.
01:27:17 Aussi incroyable que cela pouvait paraître,
01:27:19 la musique trop forte
01:27:21 semblait l'affecter particulièrement.
01:27:23 Le 3 mars 1989,
01:27:27 Peggy Carr mourut après un coma
01:27:29 de trois mois.
01:27:31 Mincy devait maintenant prouver
01:27:35 que George Trippard en était le meurtrier.
01:27:37 Mais il n'avait malheureusement pas suffisamment
01:27:41 de preuves pour obtenir un mandat
01:27:43 et fouiller la maison de Trippard.
01:27:45 La seule façon d'élucider
01:27:49 cette affaire serait d'être plus rusé
01:27:51 que le meurtrier lui-même.
01:27:53 George Trippard était cependant
01:27:59 bien trop intelligent pour laisser
01:28:01 des indices derrière lui.
01:28:03 Mincy devait trouver un moyen de fouiller
01:28:05 sa maison afin de comprendre
01:28:07 les motivations du meurtrier.
01:28:09 Pour ce faire, il lui fallait trouver
01:28:11 quelqu'un qui pourrait s'attirer l'amitié
01:28:13 du suspect et créer un climat de confiance.
01:28:15 Il fit appel à l'agent spécial
01:28:17 Susan Gorek
01:28:19 pour jouer à ce jeu dangereux.
01:28:21 Elle devint Sherry Gwyn,
01:28:25 une femme en attente de divorce
01:28:27 qui alla pleurer sur l'épaule de Trippard.
01:28:29 Elle l'avait rencontrée
01:28:31 lors d'une fête qu'il avait organisée
01:28:33 pour les membres de Mansa,
01:28:35 dont le thème était le meurtre.
01:28:37 J'ai appris beaucoup sur sa personnalité,
01:28:41 ses habitudes, ses associés.
01:28:43 Et j'ai appris qu'il avait
01:28:47 beaucoup d'ego.
01:28:49 Je me suis servi du personnage de Sherry
01:28:53 pour jouer avec cet ego,
01:28:55 le faire parler le plus possible
01:28:57 et servir mon objectif.
01:28:59 Et je l'ai utilisé pour mon avantage.
01:29:01 L'amitié naquit lentement
01:29:05 et obligea Gorek à garder
01:29:07 sa fausse identité de Sherry Gwyn
01:29:09 pendant toute une année.
01:29:11 Elle craignait que Trippard
01:29:13 ne la démasque et veuille l'éliminer.
01:29:15 Lentement, elle tenta de recueillir
01:29:19 les indices qui lui permettraient de l'inculper,
01:29:21 mais le temps passait
01:29:23 et elle n'avait pas grand-chose.
01:29:25 J'ai obtenu plein de petits indices,
01:29:27 de petites déclarations
01:29:29 qui, mises ensemble,
01:29:31 pouvaient être accablantes,
01:29:33 mais prises individuellement,
01:29:35 elles ne valaient rien.
01:29:37 Au mois de décembre 1989,
01:29:43 elle obtint enfin l'occasion
01:29:45 qu'elle espérait.
01:29:47 Trippard et sa femme déménageaient
01:29:49 à l'extérieur de la ville
01:29:51 pour se réunir pour un débat.
01:29:53 Les deux déménageaient à l'extérieur de la ville
01:29:55 et ils lui louèrent leur maison.
01:29:57 Elle pourrait donc fouiller la propriété
01:30:03 sans l'obtention d'un mandat.
01:30:05 Maintenant qu'elle ne pouvait plus rien obtenir de Trippard,
01:30:09 peut-être sa maison allait-elle
01:30:11 lui livrer quelques secrets.
01:30:13 Elle communiqua avec le secteur des crimes
01:30:17 de Polk County,
01:30:19 qui lui envoyait des agents pour fouiller minutieusement les lieux.
01:30:21 Assumant que Trippard
01:30:23 était trop intelligent
01:30:25 pour avoir laissé du thallium en tant que tel
01:30:27 sur sa propriété,
01:30:29 ils cherchèrent plutôt son résidu caractéristique.
01:30:31 Je croyais vraiment que le seul endroit
01:30:35 où nous pouvions trouver du thallium
01:30:37 serait dans le filtre du système de climatisation
01:30:39 ou peut-être dans les drains.
01:30:41 Nous avons passé un bon moment
01:30:45 à curer les drains
01:30:47 afin de trouver les résidus
01:30:49 qui pourraient avoir s'écouler.
01:30:51 Pendant qu'une partie des enquêteurs fouillaient la maison,
01:30:55 une autre équipe emportait une série de pots
01:30:57 contenant des produits chimiques
01:30:59 qui se trouvaient dans le garage.
01:31:01 Tout fut soigneusement étiqueté
01:31:03 et envoyé au FBI pour analyse.
01:31:05 Des mois s'écoulèrent avant que le résultat ne soit connu.
01:31:09 Cela a pris tellement de temps
01:31:13 que j'ai supposé qu'ils n'avaient rien trouvé.
01:31:17 Mais Gorek s'était trompé.
01:31:19 Les rapports indiquaient
01:31:21 qu'on avait bel et bien découvert
01:31:23 de la poudre de thallium
01:31:25 dans l'un des pots du garage.
01:31:27 Gorek et Mincy étaient enfin récompensés
01:31:31 après 15 mois d'attente.
01:31:33 On allait enfin pouvoir inculper Trepal
01:31:35 pour l'empoisonnement de la famille Carr.
01:31:37 Lors du procès,
01:31:43 il fut clairement mis en évidence
01:31:45 que Trepal était un tueur sans scrupule.
01:31:47 Tuer n'était qu'un jeu,
01:31:51 comme ceux qu'il organisait pour ses amis le week-end.
01:31:53 George Trepal n'a jamais démontré de remords pour ses actes.
01:31:57 Il les justifiait en prétendant
01:32:01 que les gens moins intelligents
01:32:03 ne méritaient pas de vivre.
01:32:13 Contrairement à la plupart des empoisonneurs,
01:32:15 le motif de Trepal n'était ni l'argent,
01:32:17 ni l'amour.
01:32:19 Il voulait simplement se débarrasser
01:32:21 de ses voisins
01:32:23 parce que ces derniers l'agassaient.
01:32:25 Selon John Trestrell,
01:32:27 l'ego de Trepal l'a peut-être mené
01:32:29 à mépriser les gens,
01:32:31 mais c'est également ce qui a causé sa perte.
01:32:33 Le récipient qui contenait la preuve
01:32:37 était toujours chez lui.
01:32:39 Pourquoi a-t-il fait ça?
01:32:41 Ne s'est-il pas dit à un moment donné
01:32:43 « Je devrais me débarrasser de cette bouteille? »
01:32:45 Non, son ego lui a dit
01:32:47 « Ils ne se rendront jamais aussi loin.
01:32:49 Ils ne découvriront jamais ce qui s'est produit. »
01:32:51 Le jury déclara
01:32:55 George Trepal coupable de 14 crimes,
01:32:57 dont le meurtre au premier degré
01:32:59 de Peggy Carr.
01:33:01 Il fut condamné à mort.
01:33:09 Sans trop penser au poison qui nous entoure.
01:33:11 Par le passé,
01:33:19 l'empoisonneur pouvait agir sans crainte de représailles,
01:33:21 mais le développement de la science
01:33:25 permet aujourd'hui d'enquêter sur les cas de mort suspecte,
01:33:27 dotés d'un meilleur arsenal
01:33:31 pour démasquer ce genre de criminels.
01:33:33 de criminels.
01:33:34 !

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