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  • 26/06/2023

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la conversation d'Emmanuel Macron avec une mère de famille marseillaise à propos de l'emploi.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 On va écouter un autre extrait d'Emmanuel Macron quand il s'est mis à dialoguer avec des habitants dans un des quartiers,
00:04 avec des mamans notamment, une maman en Campanule qui disait que son fils ne trouvait pas de travail.
00:08 Écoutez la réponse du président.
00:10 Mais il veut travailler dans son hôpital.
00:13 Il a fait travailler serveurs...
00:17 Tout, tout, tout.
00:19 Là franchement...
00:21 Quand j'étais plus jeune, je me disais de traverser la rue.
00:25 Non, mais...
00:27 Non, mais c'est vrai, c'est encore plus drôle de lui dire.
00:32 On descend ensemble, on fait le tour du port.
00:34 Je serais surpris qu'il n'ait pas un restaurant ou un café qu'il cherche pas.
00:38 Mais il n'a pas d'argent pour aller prendre des transports.
00:40 Il n'a plus d'argent.
00:42 Alors, deuxième sujet.
00:44 C'est moi qui lui donne à manger.
00:46 Non, mais ça il y a des dispositifs d'aide pour permettre le transport pour aller au boulot.
00:49 Mais vous allez pas me faire croire qu'il va pas trouver...
00:52 S'il cherche vraiment un boulot à Marseille, il est prêt à trouver un boulot serveur.
00:54 Il n'y a pas de boulot serveur.
00:56 Mais j'ai pas dit ça.
00:58 Vous me l'attrapez, il est où le fiston ?
01:00 Il est chez lui...
01:02 Il est où chez lui ?
01:04 À côté de la préfecture.
01:06 Dans une chambre de bonne.
01:08 Que vous lui payez ou ?
01:10 Que son père lui avait trouvé, mais qu'il peut plus payer.
01:12 Il doit 11 mois.
01:14 Il va voir un de mes collaborateurs.
01:16 Ce soir, il a un rendez-vous pour un job.
01:18 Voilà Emmanuel Macron qui va faire le tour du port ce soir pour voir les restaurateurs.
01:23 François Pipponi pour trouver un job à ce jeune homme.
01:25 Il a de la chance, le jeune homme.
01:27 Oui, j'espère qu'il aura envie de travailler.
01:29 À l'échelle du pays, il y a des centaines de milliers d'emplois à pourvoir.
01:32 Donc ça va faire du boulot pour le président.
01:34 Ce que démontre le président, c'est qu'il va démontrer ce soir,
01:36 si ce jeune vient, il va rentrer dans le premier restaurant ou le bar-restaurant du Vieux-Port,
01:40 il va trouver un patron qui va dire "moi je le prends tout de suite".
01:42 Parce que c'est vrai que la demande est forte chez un certain nombre d'employeurs.
01:46 La vraie question, c'est "est-ce que c'est le rôle du président de la République ?"
01:48 Et la réponse, c'est non.
01:50 C'est d'où l'idée aussi de faire la réforme de Pôle emploi et des missions locales
01:53 pour qu'il y ait un service public d'emploi qui soit plus efficace.
01:55 Parce que c'est ça la vraie question, c'est qu'on a des offres, des demandeurs,
01:58 et on n'a pas à mettre en adéquation les deux.
02:00 Bon, voilà, il faut que le président s'en le fasse.
02:02 Mais il va démontrer juste que le système ne fonctionne pas normalement.
02:05 Mais Eric Rebelle, sérieusement, on a un président qui va faire la tournée
02:09 des restaurants du Vieux-Port à Marseille pour trouver un travail.
02:12 C'est pas comme ça qu'on va résoudre, évidemment, la crise de recrutement dans certains secteurs.
02:16 L'hôtellerie, la restauration.
02:18 Très connu, je dirais, un président ne devrait pas faire ça.
02:21 Oui, un président ne devrait pas faire ça.
02:23 Parce qu'en réalité, d'abord, il prend un risque énorme.
02:26 C'est d'avoir beaucoup de gens qui vont lui dire
02:28 "Ecoutez, vous avez trouvé un job hier pour quelqu'un qui en cherchait,
02:31 il faut m'en trouver un ou plusieurs."
02:33 Mais le sujet, quand même, pardon,
02:36 on s'occupe, on y le disait un peu, c'est qu'il y a plein de secteurs, quand même,
02:39 en France, qui n'arrivent pas à recruter.
02:41 Et avec les vacances estivales qui se profilent,
02:45 interrogez autour de vous, dans les endroits où vous allez,
02:49 traditionnellement, en vacances, vous allez voir le nombre de cafetiers,
02:52 de restaurateurs, d'hôteliers, qui cherchent du personnel.
02:56 Et puis, pardon, moi, je ne connais pas du tout la situation,
02:59 et le président a été bon prince, si j'ose dire,
03:01 parce que quand on cherche un travail et qu'on a besoin d'un travail pour vivre,
03:06 on n'est pas forcément cantonné dans sa chambre de bonne à temps.
03:10 Parce qu'en fait, un travail, ça ne tombe jamais du ciel.
03:12 Si vous ne donnez pas des CV, si vous n'allez pas au contact
03:17 de vos futurs employeurs, ce ne sont pas les futurs employeurs
03:19 qui vont venir vous chercher chez vous.
03:21 - Ah bon, ils ne font pas "toc, toc, toc" ? - Non, non, non.
03:23 C'est vrai qu'on est quand même un peu...
03:25 C'est amusant, quand même, d'avoir...
03:28 Mais est-ce que le président de la République devrait faire ça ?
03:30 Non, il ne devrait pas le faire.
03:31 Et le Dragnel, alors ? Est-ce que c'est aussi sévère ?
03:34 On peut reprocher ce qu'on veut au président, mais globalement...
03:37 Il parle le vrai, là, sur cette séquence ?
03:38 Oui, évidemment, mais globalement, il a raison.
03:40 Et d'autres présidents auraient pu faire la même chose,
03:42 et ça ne m'aurait pas choqué.
03:43 Aujourd'hui, il y a plus de 300 000 emplois non pourvus.
03:45 Je ne dis pas que c'est facile de trouver un travail,
03:47 mais globalement, un jeune qui est chez lui,
03:49 qui fait... Enfin, je reprends les propos de sa maman,
03:51 qui, globalement, elle dit "je lui fais son linge
03:54 et je lui prépare ses déjeuners et ses dîners",
03:57 on sent qu'elle en a un peu gros sur la patate, comme on dit.
04:00 Et donc...
04:01 Et après, l'argument, c'est qu'il n'a pas de sous pour les transports en commun.
04:04 Oui, écoutez, je pense qu'il y a des solutions...
04:07 C'est aussi vrai, c'est une réalité.
04:08 C'est aussi vrai. Après, il y a des solutions pour les transports en commun.
04:11 Il y a des aides qui existent.
04:12 Voilà. Je ne dis pas que tout est simple.
04:14 Simplement, je suis convaincu que cette personne-là,
04:16 je ne la connais pas, mais peut trouver et va sans doute trouver un travail.
04:20 Et je trouve qu'Emmanuel Macron,
04:22 bien sûr que ce n'est pas sa mission de trouver du travail aux gens,
04:25 mais à travers cette séquence-là,
04:27 c'est de la symbolique, c'est de la politique.
04:29 Et il a raison, parce que ça met en lumière le fait
04:31 qu'il y a plein de sociétés,
04:33 il y a plein de brasseries, de restaurants qui cherchent à recruter,
04:36 et ils n'y partiennent pas.
04:38 Globalement, on ne va pas lui retrouver ça.
04:40 Il faut les appeler Emmanuel Macron, on va leur donner le standard de la vie.
04:42 Malheureusement, parce que beaucoup d'employeurs
04:44 qui trouvent parfois des gens qui ont envie de travailler,
04:46 au bout de 48 heures, les gens partent en disant
04:48 "C'est trop fatigant, je n'ai pas envie".
04:50 Et celui-ci aussi, c'est vrai.
04:52 Si tu es moins à travail, tu n'es pas pénible.
04:54 Mais là, on est.
04:55 Le vote, Louis Dragnel, le vote, il n'est pas pénible de tout.
04:58 Il y a aussi une génération qui a plein de fous qui se font mal.
05:01 Il y a aussi une génération qui a plein de fous qui se font mal.
05:03 Ça, c'est au cœur du sujet.
05:05 Globalement, être serveur...
05:07 Comment est-ce que soudainement, après le Covid,
05:09 on est passé d'un moment où on n'avait pas trop de problèmes
05:12 à trouver des serveurs, à...
05:14 Il manque 400 000 personnes pour être serveur.
05:16 C'est les générations, les mille générations qui disent
05:19 "Il faut donner un sens à..."
05:21 Vous faites un peu mieux que je crois que tous.
05:23 C'était mieux quand vous étiez nous.
05:25 Non, mais c'est fatigant de travailler.
05:27 Non, mais d'accord.
05:29 Merci Louis.
05:30 Bien sûr, on a fait plein de choses avant.
05:32 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a aussi toute une génération
05:34 qui met en avant le sens du travail, et ils ont raison.
05:37 Mais c'est le paravent commode pour s'exonérer de l'effort aussi.
05:40 C'est un très beau débat ça.
05:42 Un très beau débat, mais on le tiendra une autre fois.
05:44 18h30, le rappel des titres de l'actualité sur CNews et Europe 1

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