Les Jersiaises et leur logement 5* chez Dominique Sautré

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00:00 Sauterie Dominique, je suis agriculteur depuis le 1er avril 1984, 39 ans déjà.
00:08 SCE a sauterie depuis un an et demi.
00:12 C'était une ferme familiale, je me suis installé en 1984 sur une ferme de 80 hectares et 170 000 litres de référence.
00:20 Aujourd'hui l'exploitation 190 hectares, 350 000 litres de quotas.
00:26 Le but c'est de passer avec l'installation de mon fils dans l'année qui vient.
00:31 L'objectif serait d'avoir une centaine de vaches jerseyèses à 5000 kg, donc produire 500 000 litres de lait.
00:38 Alors, équipement, on a un bâtiment pour à peu près 100-120 vaches laitières.
00:45 Derrière les cornadis ce sont des caillebotis.
00:50 Le reste de la stébulation, avant c'était un système paillis à 100% et là on est parti plus sur des copeaux de bois ou sur du miscranthus.
00:59 On fait à peu près deux vidanges par an et on alterne soit avec du miscranthus, soit avec de la plaquette.
01:06 Et pourquoi pas essayer aussi un mélange des deux, pourquoi pas.
01:11 On fonctionne depuis bientôt deux ans comme ça et on s'est aperçu que les plaquettes avaient une durée de vie beaucoup plus longue que le miscranthus.
01:17 Donc pourquoi pas essayer de mélanger les deux, on va continuer de faire des essais.
01:21 Le gros avantage c'est que ça me revient deux fois moins cher par rapport à de la paille, j'ai acheté de la paille avant.
01:26 Et la paille, il me faudrait presque une heure par jour pour mettre quatre bottes de paille, sauf acheter une grosse pailleuse.
01:33 Et donc le gros avantage avec les plaquettes ou avec le miscranthus, c'est que ça me prend une minute et demie le matin et une minute et demie le soir pour retourner les 1000 m² de la stébulation.
01:42 Donc on gagne du temps, il n'y a pas de poussière par rapport à la paille, on gagne du fuel parce que le tracteur tourne trois minutes au lieu de tourner une heure par jour.
01:54 Le boulot en moins et le confort des animaux est vraiment au top.
02:00 Les vaches sont super propres, été comme hiver, pas de problème de cellules, je suis à 100, 120 cellules.
02:07 Ouais, que des avantages.
02:11 Alors mes vaches ne mangent que de l'herbe et que du foin.
02:16 Donc l'été, elles ont toujours un peu de foin à volonté, c'est pâturage.
02:22 Mes vaches ont accès à 37 hectares de pâture, donc pâturage tournant.
02:26 Et l'hiver, on a vraiment un bâtiment de séchage en grange où on a quand même 30 hectares de luzerne.
02:31 Et le but, je monte à peu près un quart d'heure par semaine pour préparer mon tas de foin de la semaine.
02:38 Et je remets ça à minute par jour pour donner à volonté derrière les cornadis.
02:43 En plus, je donne un kilo de mes céréales à platis, été comme hiver.
02:49 Comme ça, toutes les vaches viennent sur le caillbotis manger.
02:52 Et moi, ça me permet de passer mon tracteur sans aller pousser une vache.
02:56 Parce que passer le tracteur une fois que les vaches sont couchées, c'est pas la peine.
03:00 Donc j'ai une formule qui va bien.
03:02 On a toujours allié simplicité du travail, économie du travail.
03:07 Je n'ai pas de mélangeuse.
03:09 J'ai un petit maniscopique tout petit.
03:12 Ça me suffit pour faire tout mon boulot.
03:14 Alors c'est vrai que j'ai la chance, pour moi c'est une chance, d'être sur l'impluvium,
03:22 le périmètre de protection des eaux minérales de Vittel.
03:25 De temps en temps, je peux présenter comme producteur d'eau minérale.
03:29 Je produis à peu près 200 000 m3 d'eau par an.
03:32 C'est à dire que sur les 80 cm d'eau qui tombent annuellement,
03:35 il y en a 20 qui servent à remplir les nappes phréatiques.
03:39 Donc je produis à peu près 200 000 m3.
03:42 Oui, donc la ferme, suite à l'incendie, on a reconstruit les bâtiments à peu près à l'identique,
03:47 mais on les a séparés.
03:48 C'est à dire que le bâtiment de fourrage, on l'a remis plus loin.
03:50 On a séparé le bâtiment d'élevage de celui des genisses.
03:53 On a séparé aussi la nurserie.
03:56 On a laissé tous les bâtiments d'élevage ouverts à l'est.
04:00 On a remis tous les bâtiments avec les panneaux photovoltaïques plein sud.
04:04 Donc suite à Cahiers des charges Vittel,
04:07 donc il y a 30 ans, il ne fallait pas qu'on fasse de maïs.
04:09 Je n'en avais jamais fait.
04:10 Donc c'est là qu'on a eu la chance de pouvoir bénéficier de bâtiments de séchage,
04:14 de bâtiments de compost.
04:16 Et donc mon Cahiers des charges Vittel,
04:18 donc pas le droit de faire de maïs, pas le droit de faire de colza,
04:20 composté toutes les déjections animales.
04:22 Mais le gros avantage, c'est que c'est l'SARL Agrivert
04:27 qui vient sortir le fumier sous les pattes de mes vaches et de mes genisses,
04:32 qui le composte sous un bâtiment qu'ils avaient financé au départ
04:35 et qui épande le compost sur mes terrains.
04:39 Et tout ça gratuitement, donc c'est un gros avantage.
04:42 Les autres points du Cahiers des charges à l'époque,
04:44 donc suppression du maïs, composté les déjections animales,
04:48 mise en norme des bâtiments qui n'étaient pas obligatoires par l'État,
04:53 respecter un UGB à l'hectare, rotation des cultures.
04:58 Et surtout le plus gros point, c'était la suppression totale
05:01 de tous les intrants, de tous les produits chimiques.
05:04 Mais comme la ferme était déjà en bio depuis les années 1977,
05:08 donc je n'ai eu aucun souci pour m'adapter au Cahiers des charges Vittel.
05:16 Alors là, on a été pendant deux années sans revenu,
05:20 avec un EBE négatif.
05:23 Donc sur la partie SCEA, donc à peu près 200-220 000 €
05:27 de chiffre d'affaires en 2022, avec un EBE à 100 000 €.
05:32 Donc c'est reparti.
05:34 Donc on va essayer de produire un petit peu plus.
05:36 Je vais installer mon gamin, je vais rester encore avec lui une paire d'années.
05:39 Donc on a une ferme à l'heure actuelle qui peut faire vivre deux ménages,
05:44 tout en sachant que mon lit n'est plus valorisé en bio.
05:48 Mais je m'en sors parce que le prix du conventionnel est augmenté.
05:52 Je m'en sors parce qu'il n'y a plus trop de problèmes de quotas
05:55 ni de contrats avec nos litteries.
05:57 Donc on peut dépasser quand même, on peut produire un peu plus.
06:00 Donc là, en 2022, j'ai produit 400 000 litres.
06:04 Vente, plus nourrir les petits veaux.
06:07 Je vais passer à 430 000 litres en 2023
06:10 et mon objectif 500 000 litres en 2024.
06:14 Merci.
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