Vendredi 16 juin 2023, SMART BOURSE reçoit Jean-Louis Cussac (Trader pour compte propre, Perceval Finance Conseil) , Philippe Béchade (Rédacteur en chef, La Bourse au Quotidien) et Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct)
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00:00 [Générique]
00:10 Les trois sorciers de Smart Bourse sont convoqués comme chaque troisième vendredi du mois avec une échéance trimestrielle en l'occurrence.
00:16 Romain Dobré est avec nous en plateau, membre de la CV Info d'Experts de Bourse Directe. Bonsoir Romain.
00:20 Bonjour Thibault.
00:21 Merci d'être là. Jean-Luc Hussac est avec nous également. Bonsoir Jean-Louis.
00:23 Bonsoir Thibault.
00:24 Perceval Finance Conseil et Philippe Béchade à nos côtés. Bonsoir Philippe.
00:27 Bonsoir.
00:27 Président des Econoclasts et rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.
00:30 Romain, je commence avec vous sur le bilan de cette échéance trimestrielle. Est-ce que c'est l'échéance de la complaisance ?
00:37 Oui.
00:39 [Rires]
00:41 Oui, je pèse mes mots parce que c'est le dilemme. Il y a pas mal de choses à développer.
00:48 Complaisance, ça ne veut pas dire euphorie, déjà, pour commencer.
00:50 Il y a pire que la complaisance.
00:52 Oui, il y a un début de complaisance. La complaisance, justement, c'est…
00:57 Alors, si on commence tout de suite par là, c'est que…
01:01 Déjà, c'est un mot que tout le monde a à la bouche. Donc, oui, il y a un peu de complaisance.
01:04 Effectivement, ça se mesure. Moi, je l'ai fixé arbitrairement sous 15/40 sur le VIX.
01:09 Donc, on peut considérer qu'en entrant en complaisance, on n'est plus en optimisme, techniquement, à court terme.
01:14 Sauf que la complaisance, c'est une mesure de quoi ?
01:16 C'est une mesure de la volatilité ou du ratio put/call sur les options, donc du niveau de couverture dans les portefeuilles.
01:21 Il y a effectivement moins de couverture dans les portefeuilles en ce moment.
01:24 Alors, sur quel portefeuille et sur quels indices ? Il faut regarder aussi en détail.
01:28 Et puis, complaisance, ça peut être juste un signal de vulnérabilité
01:32 pour peu qu'il se passe quelque chose sur les marchés qui les fasse baisser.
01:35 Ça peut ne pas être le cas pendant des mois, des mois et des mois.
01:37 Et l'indice peut rester en complaisance pendant très longtemps, puis passer en euphorie.
01:41 Et voilà, je pense qu'on n'est pas en euphorie.
01:43 On pourra détailler aussi pourquoi il y a quelques éléments qui laissent à penser que non.
01:46 Donc, à court terme, et pour répondre tout de suite précisément à la question,
01:49 on peut consolider un peu et ça peut se retendre un petit peu du côté de la volatilité,
01:54 corriger quelques excès du côté du Nasdaq, 45% ou plus de hausse depuis ces points bas d'octobre,
01:59 quelques divergences du côté des indices de participation sur le Nasdaq.
02:03 Oui, mais pour qu'on soit en euphorie, il faudrait que toutes les valeurs du Nasdaq aient toutes montées en même temps.
02:10 On ne peut pas en même temps considérer que trop peu de valeurs du Nasdaq progressent
02:15 et en même temps qu'on soit en euphorie.
02:16 Il y a un paradoxe là-dessus.
02:18 Par ailleurs, il y a d'autres signaux côté activité Small Limit Caps, par exemple,
02:21 du côté de l'intérêt de la participation sur les marchés dérivés.
02:24 Et là, on a des signaux intéressants pour cette échéance.
02:28 On s'était vu la dernière fois pour l'échéance des marchés dérivés du mois d'avril.
02:33 On considérait que post-échéance, il y avait un petit risque de retracement.
02:36 Sur les indices européens, ça a été bien le cas.
02:38 Deuxième échéance de consolidation, un 76% de baisse pour cette échéance-là
02:42 et 0,57% pour l'échéance du mois de mai.
02:45 Sur les indices américains, c'est loin d'être le cas.
02:47 On avait cette information intéressante de Bloomberg en février
02:50 que les positions spéculatives short étaient importantes,
02:55 qu'elles étaient débouclées en grosse partie.
02:57 On se demandait comment le cash allait être employé.
03:01 Est-ce que c'était pour revendre un peu plus haut ou pour rentrer dans le marché ?
03:03 On a la réponse maintenant.
03:04 C'était pour rentrer sur les marchés américains.
03:06 Je ne suis pas sûr que même ces mouvements-là aient permis
03:08 d'utiliser tout le cash disponible sur les indices américains.
03:13 Donc, il y a une espèce de trade qui se met en place.
03:16 C'est allé vite, c'est allé fort,
03:17 mais on déborde des niveaux techniques majeurs et clés sur des indices comme le S&P.
03:21 4218, 4273, c'était une très grosse zone.
03:24 218, le gap baissier du 22 août dernier suite à Jackson Hole sur le S&P.
03:30 4273, un énorme niveau de retournement,
03:33 celui en dessous duquel on avait construit toute la baisse
03:35 qui s'était formée entre mi-2021 et début 2022 sur les indices américains.
03:41 Donc, repasser au-dessus depuis plusieurs séances, avec du volume, avec de l'intérêt,
03:45 c'est important et on l'a fait en plus avec du soutien du côté des marchés dérivés.
03:49 Si la position ouverte n'a quasiment pas bougé en Europe,
03:51 on va le dire depuis les deux dernières échéances,
03:53 mais en consolide depuis deux mois,
03:55 et il semblerait que la tendance au SIR soit réactivée,
03:57 nouveau plus haut sur le DAX,
03:59 réactivation au SIR sur l'euro-stock,
04:00 réactivation au SIR un peu plus tardif sur le CAC 40,
04:02 mais ça a l'air d'être le cas,
04:03 même si on va voir qu'on n'a pas beaucoup de soutien,
04:06 sur le S&P, au cours des deux dernières échéances depuis avril,
04:09 augmentation de la position ouverte sur les futurs de plus de 27%.
04:14 Il y a de l'intérêt, il y a du soutien,
04:15 on n'est pas monté sur rien du tout,
04:17 et puis les volumes en témoignent aussi,
04:19 dont 22% au cours de l'échéance du mois de juin,
04:21 qui est effectivement une échéance majeure,
04:22 donc il y a des phénomènes techniques qui viennent aussi expliquer cette hausse,
04:25 mais l'un plus l'autre explique clairement qu'il se passe quelque chose.
04:28 Donc oui, qu'on soit allés un peu fort, un peu vite, un peu brutalement,
04:31 qu'on ait besoin de consolider, pourquoi pas,
04:33 on approche de nouvelles cibles,
04:35 quatrième peut-être sur le Nasdaq,
04:36 mais globalement il y a quelque chose de fort qui s'est mis en place.
04:40 Bon, discussion autour du thème de la complaisance, Jean-Louis,
04:44 bon, le bilan de cette échéance pour vous,
04:46 on pourra le détailler, c'est peut-être un angle intéressant,
04:49 d'ailleurs effectivement, l'Europe consolide à plat,
04:52 et en Europe c'est vrai que le CAC a été un peu stoppé par le luxe,
04:56 notamment ces dernières semaines.
04:58 Il y a un peu moins de dynamique peut-être sur l'indice parisien aujourd'hui.
05:01 Enfin, LVMH a perdu 11%, en a récupéré 8%,
05:04 donc le luxe, oui, il a un peu freiné, mais c'est pas méchant.
05:09 Alors moi je pense qu'il y a zéro complaisance,
05:12 zéro complaisance,
05:14 et pour qu'il y en ait,
05:16 et que ça entraîne une vulnérabilité,
05:18 alors là par contre, je suis d'accord avec Romain,
05:21 la complaisance c'est pas un effet immédiat,
05:25 alors il faudra du temps.
05:28 Donc déjà, on est tombé,
05:30 on est revenu vers 10,5% de volatilité implicite à peu près
05:33 sur l'échéance juillet en un mois, on va dire.
05:35 Donc ça c'est la volle parisienne, c'est ça que vous mesurez ?
05:38 Non, parce qu'on a le VIX comme référence en tête,
05:40 mais voilà, sur la volle du CAC, on est tombé à 10,5%.
05:43 À la monnaie, sur un mois, à peu près, on est à 10,5%, 11%.
05:46 Bon, c'est bas,
05:48 mais c'est arrivé dans un contexte très particulier,
05:51 où précédemment, toute la construction s'est faite
05:54 avec des vols beaucoup plus hauts,
05:57 et les investisseurs, les différents acteurs du marché,
06:01 même les spéculateurs, tout le monde est méfiant,
06:04 et reste méfiant.
06:06 Et c'est ça qui est important, il n'y a pas...
06:09 Alors quand on dit "il n'y a pas d'euphorie",
06:11 on est loin de l'euphorie, on est dans la méfiance.
06:14 Vraiment.
06:15 Ce n'est pas la même étape que ce que décrit Romain, effectivement.
06:19 Il n'a pas parlé d'euphorie Romain.
06:22 Non, à l'intérieur.
06:24 C'est vrai que je suis un peu plus dur dans mes propos.
06:27 Oui, je comprends.
06:28 Non mais ça montre bien que ce n'est pas facile à capter
06:30 le cycle des sentiments, on ne va pas se cacher.
06:32 On n'est pas si éloigné que ça,
06:33 parce que derrière, dans le son de discours, j'ai entendu...
06:35 Mais on sort juste de la méfiance.
06:36 Il y a encore cette idée de méfiance dans la tête.
06:38 Oui, bien sûr.
06:40 C'est-à-dire qu'il y a de la méfiance,
06:42 et il y a aussi des problèmes qui font que
06:44 beaucoup d'investisseurs ne sont pas suffisamment investis encore.
06:46 Vous savez, ce thème-là, il n'a pas disparu en cinq minutes.
06:49 Parce que dans la descente, les gens, si vous voulez,
06:51 à un moment donné, ils se sont posé des questions,
06:53 et j'achèterais à partir de combien ?
06:55 Alors en général, les retracements dits
06:58 qui offrent une opportunité d'entrée,
07:01 c'est à partir de 3,5%
07:04 sur une tendance, si vous voulez, normale, ces 3,5%.
07:08 Mais là, précédemment, on n'avait pas eu une tendance normale.
07:11 On avait eu un mouvement extrêmement violent.
07:14 Donc du fait qu'on ait retracé à peu près de 6%, 5,8%,
07:18 ce n'est pas méchant.
07:20 Et il ne faut pas non plus se faire leurrer par les dividendes.
07:24 On est obligé d'en tenir compte sur la période,
07:27 parce qu'il y a eu quand même beaucoup de dividendes.
07:29 70 points de dividendes sur juin,
07:32 100 points sur le mois de mai,
07:35 on ne peut pas les écarter.
07:37 Donc cette richesse, elle est là, elle se réinvestit, etc.
07:41 - En dividende, la baisse, la correction de 5,8%
07:45 est beaucoup moindre ?
07:47 - Non, non, c'est... - Ah, c'est une baisse hors dividende, ça ?
07:49 - Là, je n'ai pas pris le PX1.
07:51 Non, j'ai pris le dividende dedans.
07:53 J'ai rentré le dividende.
07:55 En fait, j'ai pris le futur, tout simplement.
07:57 Alors attention, les futurs, maintenant,
07:59 on a des taux d'intérêt qui s'appliquent maintenant
08:01 sur les futurs.
08:03 Les gens posent souvent "Et les spreads, c'est combien ?"
08:05 Donc là, on a...
08:07 Oui, non, mais tu as 10 points de spread,
08:10 mais parce que tu as 20 et quelques points
08:13 de taux d'intérêt,
08:15 et tu as 10 et quelques points...
08:18 J'avais calculé pourtant 16 points de dividendes, à peu près,
08:20 et donc il doit y avoir 26 points de taux.
08:22 Enfin, ça varie.
08:24 Le taux d'intérêt appliqué soit sur un mois,
08:27 le rebord, c'est quoi ? C'est 3,3, 3,5 ?
08:30 Dans ces eaux-là, quoi.
08:32 Donc il suffit de faire 3,5 et diviser par 12,
08:35 et vous avez à peu près le montant du dividende appliqué,
08:37 du taux d'intérêt appliqué.
08:39 Bon, il faut en tenir compte.
08:41 Tout ça, il faut en tenir compte.
08:43 Alors regardez la différence qu'il y a entre le contrat futur,
08:45 sur un contrat trimestriel comme le DAX,
08:47 comme le S&P 500,
08:49 on a des spreads qui sont assez importants.
08:51 Donc moi, pour moi, les marchés sont revenus un peu en arrière.
08:54 C'était 7030, mon niveau de retournement de tendance.
08:57 On ne l'a pas fait.
08:59 Je me restais un peu éloigné.
09:01 Et dans cette descente,
09:03 au moment où le marché était un peu stressé,
09:07 on ne voyait rien de méchant.
09:10 Il n'y avait pas de ventes.
09:12 - De relais ?
09:14 - Il n'y avait pas de conviction vendeuse du tout.
09:16 - Jamais eu de pression baissière.
09:18 - Hein ?
09:19 - Jamais eu de pression baissière.
09:21 - Jamais eu de pression baissière.
09:23 Et au contraire, on voyait des petites prises de position sur des valeurs.
09:26 L'état d'esprit est resté,
09:28 je cherche des idées pour investir.
09:30 Jamais il n'y a eu l'idée de "il faut se tirer, il faut vendre, c'est fini".
09:35 Et donc, le marché aussi nous a montré des capacités à rebondir multiples.
09:41 Nombre de fois on a rebondi,
09:43 alors on partait à la baisse le matin,
09:45 et puis ça rebondissait.
09:47 Parfois ça partait direct en haut, ça rebaissait,
09:49 et puis ça rebondissait.
09:51 Donc le marché nous a montré une très belle résilience,
09:53 aucune fratilité,
09:55 et aujourd'hui,
09:57 alors après maintenant,
09:59 les fondamentaux, qu'est-ce qu'ils vont nous réserver,
10:01 ça on ne sait pas trop,
10:03 mais il y a tout pour qu'ils restent plutôt orientés à la hausse.
10:07 Alors l'idée de fond, c'était le potentiel est épuisé,
10:10 franchir les 7500, 7600, ça va être compliqué,
10:14 quel serait le catalyseur,
10:16 il y a quand même beaucoup de menaces,
10:18 les combats de l'inflation vont réclamer encore des hausses de taux d'intérêt,
10:24 en Europe en tout cas,
10:26 et combien,
10:28 est-ce que ça ne va pas affecter la croissance économique, la dynamique, etc.
10:32 - Oui, ce bruit-là, ce questionnement-là, il est permanent.
10:34 - C'est une chimerie d'espoir, de désespoir,
10:37 et ce qui peut faire que le marché évolue,
10:40 pourquoi pas entre 7500 et 7200,
10:43 d'une manière un peu erratique,
10:45 mais il n'envoie pas de signal de retournement.
10:48 - Philippe, votre échéance, votre bilan,
10:51 moi je notais de manière symbolique,
10:53 ce qu'on a fait au plus haut sur le S&P,
10:55 4470, hier, en séance, quelque chose comme ça,
10:58 c'est le niveau qu'on avait en mars 2022,
11:01 au démarrage de la campagne agressive de hausse de taux de la RFA.
11:06 Le S&P est revenu sur les niveaux
11:09 d'avant la lutte contre l'inflation menée tambour battant
11:14 pendant 14 mois par la RFA.
11:16 - Et le Nasdaq 100 est revenu sur son niveau du 23 mars.
11:20 - Et depuis le 23 mars, les volumes ont baissé de 40% à Paris.
11:26 Voilà. Donc je donne d'accord à tout le monde.
11:32 Alors c'est-à-dire que, oui, le marché est dans la complaisance,
11:35 mais en même temps il y a de la méfiance, etc.
11:39 Non mais plus personne se méfie.
11:41 Il n'y a plus personne, c'est plus un marché.
11:44 Donc de ce qui n'est plus un marché,
11:46 on peut dire à peu près tout ce qu'on veut.
11:48 - Alors est-ce qu'on est dans la complaisance ?
11:50 Après la complaisance, on a l'euphorie,
11:54 puis on a la hausse maniaque, on a la folie furieuse,
11:58 et on termine avec la démence intégrale.
12:00 Je pense que par exemple sur NVIDIA,
12:02 on est entre folie furieuse et démence intégrale.
12:06 Mais sans euphorie.
12:08 Parce que ce n'est pas des gens avec un cerveau qui achètent.
12:11 - Il n'y a pas de sentiment.
12:14 - Ce n'est pas un marché.
12:15 - C'est des robots.
12:16 - Bien sûr, Jean-Louis.
12:18 - Non mais c'est des robots, ça c'est sûr.
12:20 - Donc ce n'est pas de l'investissement,
12:23 c'est de l'allocation d'actifs,
12:25 et de l'allocation optimisée par l'intelligence artificielle.
12:28 Nous on découvre l'intelligence artificielle,
12:30 enfin on fait semblant de découvrir l'intelligence artificielle,
12:34 itérative, etc.
12:36 Ça fait depuis 2006 ou 2007
12:38 que les plus grandes firmes d'investissement à Wall Street
12:41 ont développé de l'intelligence artificielle,
12:45 qui est également capable d'analyser des textes,
12:48 d'analyser tout ce qu'on peut aspirer sur les réseaux sociaux,
12:53 sur Internet, etc.
12:55 De tout traiter par mots-clés, etc.
12:57 Ils ont des longueurs et des longueurs d'avance.
12:59 - Oui, c'est légitime de se battre avec les outils de son époque.
13:03 On ne peut pas leur reprocher d'utiliser Excel
13:07 et aujourd'hui des logiciels un peu plus aboutis.
13:09 - Aujourd'hui on se rue sur Nvidia,
13:11 mais ça fait déjà 15 ans que l'intelligence artificielle
13:14 est l'outil de base du marché.
13:18 Donc c'est un marché, c'est pas peine d'analyser sa psychologie.
13:21 Vous n'analysez pas la psychologie de 40 clampins
13:25 qui mettent 100 000 balles pour faire mubus tous les jours
13:28 quand en face vous avez 99,74% d'ordres générés par des algos.
13:34 Il n'y a plus personne.
13:36 Donc il n'y a plus de psychologie à analyser.
13:38 Ou si vous voulez, dans les années 80,
13:40 quand on commence à analyser technique,
13:42 il y avait une dizaine d'originaux,
13:44 de gens un peu bizarres qui regardent
13:47 et qui mettent sous forme de chandelle les évolutions des cours.
13:51 Aujourd'hui vous avez 99% d'analystes techniques
13:54 qui essaient de comprendre s'il y a une psychologie
13:56 chez les 0,5% qui passent encore des ordres
13:58 en essayant de réfléchir à ce qu'ils font.
14:01 Donc voilà, on a changé.
14:03 En ce qui concerne le S&P,
14:05 j'annonce quand même qu'on a battu le record d'encours
14:08 sur les calls hier sur le S&P.
14:10 Record historique.
14:12 Tandis que les volumes, dans le marché réel,
14:14 sur le marché des titres vifs,
14:16 continuent de chuter.
14:18 Autrement dit, vous avez plein de gens
14:20 qui pensent qu'on est dans des niveaux hors et au-delà de la complaisance
14:25 et que donc on va miser le minimum qu'on puisse miser au travers des futurs.
14:29 Mais il y a aussi ceux qui regardent,
14:31 mince, des taux, 5,25, 5,50.
14:34 Ah, en Europe, ouf, 4,5.
14:36 Quoi, le pivot ? Il n'y en aura pas.
14:38 Enfin, ça, pour ceux qui écoutent,
14:42 ça fait plusieurs mois que ce discours...
14:44 Enfin, il n'y a pas de surprise pour ceux qui écoutent les banques centrales.
14:47 Le marché ne croit pas.
14:49 Il s'accroche à sa version.
14:53 Peut-être que lors des dîners entre amis...
14:57 Non, le marché a évacué les baisses de taux de fin d'année, quand même.
15:00 Bah, Philippe, quand même.
15:02 Il y avait quatre baisses de taux pricées
15:04 il y a encore un mois et demi.
15:06 Et elles ont disparu.
15:08 Elles ont disparu, elles sont reportées.
15:10 Elles sont reportées, d'accord.
15:12 Elles sont décalées.
15:14 Ça veut dire quand même qu'il n'y a qu'une chose qui a changé.
15:16 On est en lévitation par rapport aux hypothèses qu'on formulait.
15:18 On est en lévitation.
15:20 Et quand on fait la synthèse de tous les éléments dont on dispose,
15:25 à commencer par le krach immobilier qui se dessine,
15:28 alors d'abord au Canada, en Suède, et aux États-Unis,
15:31 ça commence quand même à sentir mauvais du côté de l'immobilier de bureau.
15:35 Donc on va avoir des centaines de milliers d'emplois perdus dans ces secteurs-là,
15:38 puisque l'immobilier c'est tout.
15:40 C'est la construction, c'est la rénovation, c'est l'équipement,
15:43 c'est les fabricants de matériaux,
15:45 c'est le banquier qui vous accorde un crédit,
15:47 et c'est l'agence immobilière.
15:49 Donc ça va être un carnage.
15:51 Tout ça, rien de ça n'est pricé.
15:53 C'est garanti ? C'est l'histoire qui nous dit ça, Philippe ?
15:55 Que dans les bureaux, sur la partie office, il y a un problème ?
15:58 Peut-être, après, il y a quand même une pénurie de logements aux États-Unis,
16:01 comme il n'y a jamais eu.
16:03 Sur les demandes de prêt hypothécaire, on est à -73 en l'espace d'un an.
16:07 Ça s'appelle un effondrement, quand même.
16:10 Vous voyez bien que dès que les taux se stabilisent,
16:13 même avec des mortgages encore à 7%, la demande peut repartir.
16:16 On va avoir un rebond de 10% par rapport à -73, c'est absolument négligeable.
16:22 Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a des gens qui regardent les fondamentaux,
16:25 et parmi tous ceux qui opèrent sur les futures et sur les calls du SNP,
16:31 il y en a qui se sont dit « là, j'ai déjà 18% dans la pocket sur le SNP,
16:37 j'ai plus de 30% sur le Nasdaq, donc je vends quelques calls ».
16:41 Et puis quand vous vendez des calls sur le Nasdaq, ça va, ce n'est pas encore trop volatile,
16:44 mais quand vous commencez à en vendre sur du Nvidia, il y a un moment, vous vous faites exploser.
16:49 Et on a observé hier, ça va peut-être parler à Romain et Jean-Louis,
16:54 on a eu ce qu'on appelle des anomalies de gamma.
16:57 C'est comme des choses qui arrivent excessivement rarement, excessivement rarement,
17:02 et il y a des anomalies de gamma.
17:04 Ça veut dire que tout le monde se rue sur les calls,
17:07 et je pense que parmi ceux-là, il y a beaucoup de gens qui sont vendeurs short,
17:10 et qui sont bien contraints de se...
17:12 - De protéger leur position, oui, évidemment, de couvrir leur position.
17:15 - Donc le vendeur d'hier, qui pense avoir les fondamentaux pour lui,
17:18 se retrouve l'acheteur de demain, et évidemment, là, il n'y a non seulement pas d'euphorie,
17:22 mais c'est carrément Harakiri.
17:24 - Alors, Jean-Louis, et puis je veux bien qu'on décrive un peu aussi la situation du Nasdaq, spécifiquement,
17:29 ce groupe de valeurs qui tient le marché américain.
17:32 - Là, sur les phénomènes de construction, oui, bien sûr que les marchés sont robotisés,
17:37 comme tous les autres, mais il y a quand même des flux de capitaux.
17:40 Derrière, il y a des flux d'intérêts plus ou moins importants.
17:42 Mais il y a quand même quelque chose qu'il faut noter en France,
17:45 et on le retrouve un peu partout,
17:47 c'est que normalement, il y a encore quelques années,
17:51 tu avais au fixing la moitié du volume de la journée, à peu près.
17:57 Donc tu faisais, par exemple, 2 milliards dans la journée et 1 milliard au fixing.
18:01 Aujourd'hui, on fait 1,5 milliard dans la journée et 1,5 milliard au fixing.
18:05 Ça veut dire qu'en fait, les phénomènes d'ajustement de delta, etc.,
18:11 qui sont faits souvent au fixing à 17h30, 5,
18:15 ont pris, si vous voulez, une importance de plus en plus forte
18:20 par rapport, justement, en effet, à ces phénomènes de conviction,
18:24 de ramassage de titres, etc.
18:26 Moi, c'est ce que j'essaie beaucoup d'observer.
18:28 C'est les variations, par exemple, par rapport à l'ouverture.
18:31 Je mets des palmarès par rapport à l'ouverture,
18:34 pour voir quelles sont les valeurs qui sont ramassées ou offertes, etc.
18:37 Ça renseigne.
18:39 On s'aperçoit que souvent, les volumes ne sont pas forcément importants, etc.
18:43 Voilà. Donc, on a un marché, en effet, ça, oui, c'est sûr,
18:46 où les forces de conviction ne sont pas très importantes.
18:50 Il y a des flux de capitaux.
18:52 Il y a des capitaux qui tournent énormément sur les marchés dérivés.
18:55 Ça, c'est une certitude.
18:57 Tu disais que les calls, il y en avait de plus en plus.
18:59 Mais parce qu'il y a quelques années, les calls,
19:02 il n'y avait pas d'échéance tous les jours.
19:05 Depuis quelques mois ou deux ans, maintenant,
19:07 il y a des options à échéance tous les jours sur le SP500, etc.
19:11 Notamment, le dernier jour calendaire du mois.
19:14 Et là, ça n'arrête plus.
19:15 Donc, c'est 40% du marché des options aujourd'hui.
19:17 C'est énorme.
19:18 C'est énorme.
19:19 Il y a un volume, évidemment, grâce à ces paris.
19:23 Parce que là, quand vous achetez une option à un ou deux jours,
19:27 c'est quand même de la spéculation, au point final.
19:30 Mais bon, c'est vrai que parfois,
19:32 il y en a qui achètent systématiquement le coul et le pout,
19:35 avec des vols qui avaient bien baissé.
19:37 Alors, attention, quand il ne reste plus que deux jours,
19:39 il n'y a pas de volatilité non plus.
19:41 C'est-à-dire que ces divisions, on n'a pas une volatilité à 15, 1 ou 14.
19:44 Là, à ce moment-là, quand il reste un ou deux jours,
19:46 la volatilité appliquée à cette période, elle est plutôt de 30.
19:50 Oui, ce n'est pas le même VIX.
19:52 Ce n'est pas donné, les volatilités à ce moment-là.
19:55 Mais les paris se font.
19:57 Il y a quand même du monde.
19:59 Et il y a un gigantesque marché qui fait qu'il y a de la gestion Delta, etc.
20:03 Alors, le gamma, après, j'en sais rien,
20:05 parce que le gamma, c'est la sensibilité du Delta.
20:07 Absolument. C'est bien ça.
20:09 – Vos commentaires, Romain.
20:11 Et puis, la structure de la hausse du Nasdaq,
20:13 j'aimerais bien qu'on revienne sur cette histoire de faible participation.
20:17 Est-ce que c'est une source de vulnérabilité, de fragilité ?
20:20 Ou est-ce que c'est potentiellement un signal de force,
20:24 dans le sens où il y a une partie large du marché qui ne participe pas, justement ?
20:28 – Alors, il y a plusieurs questions en une.
20:31 Mais sur la construction, oui, effectivement,
20:33 on a vu des phénomènes de hausse de position ouverte hyper important,
20:35 sur l'Eurostox. C'est pour ça que je publie toujours sur mon compte Twitter
20:39 l'évolution de la position ouverte sur l'Eurostox et sur le CAC 40.
20:42 Ça ne donne pas tout, mais ça permet de détecter des pressions.
20:44 Alors, évidemment, ça peut être lié à des stratégies,
20:46 mais globalement, quand la position ouverte,
20:48 donc le nombre de contrats futurs augmente,
20:50 et que le marché augmente, l'indice de référence augmente,
20:53 c'est signe de pression haussière et vice-versa, de pression baissière.
20:56 En tout cas, globalement.
20:58 Là, ça fait deux mois qu'on n'avait plus rien.
21:00 Et dans les trois derniers jours, la semaine de l'échéance,
21:02 je ne publie plus ces éléments-là, parce que c'est faussé.
21:05 Au moment de l'échéance, la position ouverte augmente systématiquement,
21:08 quel que soit le sens pour la question de construction d'options.
21:11 Les arbitragistes sont obligés d'augmenter leur position sur les futurs
21:15 pour équilibrer par rapport aux positions d'options.
21:17 Donc, mécaniquement, il y a de plus en plus d'options,
21:19 plus les positions qui cohabitent entre l'échéance en cours
21:21 et l'échéance suivante. Donc, ça n'est plus significatif.
21:24 Mais sur l'Eurostox, dans les quatre derniers jours avant l'échéance,
21:28 on a vu une augmentation de la position ouverte de 30%.
21:32 C'est colossal. On n'a pas vu du tout de changement de la position ouverte
21:35 à les 5 ou 6% en deux mois. Et là, en quatre jours, 30%.
21:39 C'est colossal.
21:40 D'où l'anomalie de Gamma.
21:42 D'où l'anomalie de Gamma.
21:43 C'est qu'en fait, il y a effectivement des opérateurs
21:45 qui n'attendaient pas cette hausse-là
21:47 et qui ne voyaient pas la réactivation haussière de l'Eurostox,
21:50 qui surperforme le CAC 40 depuis quelques jours.
21:51 C'est vraiment cette semaine.
21:52 Exactement, cette semaine, qui ont été obligés d'intervenir.
21:55 D'où mon petit doute à court terme quant à la solidité du marché.
21:59 Mais à court terme.
22:00 À moyen-long terme, on a des signes de force et de solidité dans le marché, encore une fois.
22:03 Donc pas de doute, en tout cas, à ce qu'on peut en lire aujourd'hui sur ça.
22:08 À plus court terme, effectivement, ça fait partie des questions qu'on peut se poser.
22:10 Est-ce qu'il y avait des phénomènes techniques ?
22:12 Par ailleurs, effectivement, le discours de mercredi soir
22:15 aurait pu faire baisser un peu les indices.
22:17 Ponctuellement sur le Nasdaq un peu, et puis c'est reparti de plus belle.
22:20 Mais vraiment, c'est pas ponctuel.
22:21 Oui, il fallait suivre ça à la minute pour voir effectivement
22:23 que les indices ont pu écouter peut-être à un moment Jérôme Pohel.
22:26 Donc, je me pose toujours la question, et on le voit,
22:28 il y a beaucoup de mouvements, de bascule de marché, même de court terme de consolidation
22:33 qui se produisent autour des échéances post-échéances souvent.
22:36 Donc, est-ce qu'il y a quelque chose de technique là ?
22:37 Oui, c'est certain, puisqu'il y a effectivement une course après, donc gamma,
22:42 une course après un équilibrage de position,
22:45 et même en Europe, des contrepieds assez significatifs.
22:49 Et effectivement, une position ouverte sur les indices américains
22:52 qui est historiquement haute, avec quand même pas d'éléments par ailleurs
22:57 qui laissaient attendre ce mouvement-là.
22:59 Donc, petit excès de court terme possible, moyen long terme,
23:03 il y a de la solidité effectivement.
23:04 Et quant au Nasdaq, oui, il y a des indices de participation
23:07 qui rappellent les moyens.
23:10 Alors, quand on dit qu'il y a peu de valeurs qui participent,
23:12 oui, au début on disait, alors il n'y en a que cinq, et puis maintenant c'est dix.
23:15 Et à chaque fois, cette inquiétude évolue.
23:19 Donc, je rejoins tout à fait ce que disait Jean-Louis.
23:20 C'est pour ça que ça dépend à quel horizon de temps on se place.
23:22 Oui, il n'y a pas de complaisance de fonds sur le marché.
23:24 Il y a une complaisance graphique que moi j'ai fixée arbitrairement sur le VIX
23:28 à moins de 15/40.
23:29 Entre 12/10 et 15/40, on entre pour moi en complaisance.
23:32 Mais c'est du court terme.
23:33 Globalement, si on devait donner une gradation sur le marché
23:36 et expliquer un peu les choses, pour les options, sur le CAC 40,
23:40 de façon générale, quand on mesure la ratio de couverture dans les portefeuilles,
23:44 on dit que quand un ratio est équilibré, il est entre 0,80 et 1,20.
23:47 C'est-à-dire qu'on divise le nombre d'options de vente par le nombre d'options d'achat.
23:50 On le fait proche de l'équilibre, proche du cours actuel du CAC 40,
23:53 donc proche de la monnaie.
23:54 Et on doit observer un niveau qui est entre 0,80 et 1,20.
23:58 Il y a quelques mois, c'était 2.
24:00 Il y avait 2 options de vente pour une option d'achat.
24:02 En octobre, c'était 2 options de vente pour une option d'achat.
24:04 Aujourd'hui, c'est 0,90.
24:06 Ça veut dire qu'on est beaucoup plus proche du bas.
24:08 Il y a plus qu'une option d'achat pour une option de vente.
24:10 Donc, on approche de plus de...
24:13 Ce n'est plus de l'optimisme qu'on avait à 1,10.
24:16 C'est plus complaisant.
24:17 Ça ne veut pas dire euphorique.
24:18 Euphorique, c'est sous 0,8.
24:19 C'est 0,7.
24:20 Alors, c'est une gradation de moyen à long terme.
24:22 Maintenant, à court terme, il y a ces petits phénomènes d'excès
24:24 qui doivent être gommés.
24:25 Comment ça se passe ?
24:26 Quand...
24:27 Il court après le papier comme ça.
24:28 On l'a connu il y a quelques années avec une explosion du Nasdaq.
24:31 Je crois que c'était septembre 2021.
24:34 On a vu une explosion à la hausse du Nasdaq.
24:36 Et pendant des semaines, ensuite, on a échappé, à mon avis,
24:38 à un très mauvais mouvement.
24:40 C'était Covid.
24:41 Et donc, tous les gens qui se retrouvent avec des pensions aux Etats-Unis
24:44 ont commencé à s'investir sur les marchés, sous forme d'options.
24:46 Qu'est-ce qui se passe quand il y a des gens qui achètent des options ?
24:48 En face, il y a des market makers, des arbitragistes
24:50 qui fournissent les options, qui les vendent.
24:51 Ils font qu'ils achètent des titres.
24:52 Donc, ils achètent, ils achètent, ils achètent.
24:54 Les options arrivent à échéance.
24:55 Ceux qui ont gagné se retrouvent gagnants.
24:57 Ils débouclent leur position.
24:58 La position, elle est terminée.
24:59 Est-ce qu'ils la réinvestissent ou pas le mois suivant ?
25:00 C'est autre chose.
25:01 Il reste que les arbitragistes, eux, continuent à se retrouver
25:03 avec des positions de titres qu'ils doivent déboucler doucement.
25:06 Et on a vu le Nasdaq se baisser pendant un mois et demi, deux mois, gentiment.
25:10 Gentiment, il n'y a pas eu de phénomène de panique.
25:12 Mais compte tenu de l'importance de la taille, ça aurait pu être beaucoup plus grave.
25:15 Je pense qu'il y a un excès aussi de ce côté-là
25:18 et qu'effectivement, sur quelques valeurs, ça a été très fort et très concentré.
25:21 Tesla, record de 14 séances de hausse d'affilée sans retracement.
25:25 C'est pareil, ce sont des phénomènes un peu…
25:27 18 séances de hausse sur 21.
25:28 18 sur 21.
25:29 C'est quoi, comme on vous dit, la camisole, c'est ça ?
25:31 Algorithmique.
25:32 Algorithmique, oui.
25:33 J'en avais même raté.
25:34 Donc on a assisté à des phénomènes d'excès.
25:36 Il y a des options derrière tout ça.
25:37 Il y a donc des positions de titres qui vont devoir probablement être débouclées.
25:40 Et c'est ça qui me fait penser à court terme que ça peut consolider un peu.
25:43 Mais je dis consolider, si sur le Nasdaq, on perd 8, 10 %, à mon avis, c'est le maximum.
25:47 Et imaginez que sur Nvidia, on baisse, qui a pris 300 % depuis le mois d'octobre,
25:52 on baisse de 15 à 20 %, je pense qu'il y aura des acheteurs.
25:55 Parce qu'il y a beaucoup de monde qui ont raté ce mouvement.
25:58 Et puis une dernière chose aussi, c'est du côté du luxe, puisqu'on en parlait à Paris.
26:02 On a quand même baissé le 23 mai avec du volume, et beaucoup de volume.
26:05 Des volumes très supérieurs à la moyenne.
26:07 Ce n'est pas un drame, mais on sait que sur les valeurs fortes de l'indice 40,
26:11 quand on baisse avec du volume comme ça, c'est un coup d'arrêt au moins pour un moment dans la tendance.
26:16 On a un plafond de verre.
26:17 2012 sur Hermès, c'est un niveau à surveiller.
26:19 Bon, Nvidia, le thème de l'IA, je ne sais pas, Philippe.
26:23 Ça m'intéresse de vous entendre là-dessus.
26:25 On en est où de la hype, là ?
26:26 Parce qu'on sent quand même que c'est puissant, qu'on ne va pas arrêter peut-être d'en parler dans trois semaines.
26:31 C'est un truc qui peut être durable comme thème.
26:34 D'autant que ça existe depuis dix ans, comme vous le disiez très bien.
26:37 Nvidia, on remet au bout du jour l'image de la ruée vers l'or du clandestin.
26:44 Et Nvidia vend les pioches et les brouettes aux chercheurs d'or d'intelligence.
26:53 C'est assez smart de se dire qu'on va acheter le vendeur de pelle et de pioche.
26:56 Alors, AMD dit "Et nous aussi, nous aussi, on fait des processeurs super rapides, etc.
27:02 pour faire des trucs très très intelligents".
27:03 Donc, tout le monde essaie de tirer un peu le truc quand même en disant "Moi aussi, je fabrique des composants".
27:07 Bon, alors c'est vrai que Nvidia a quand même un leadership.
27:11 Bon, alors maintenant, le titre se paye 128 fois les bénéfices.
27:15 J'ai calculé hier 24,7 fois son chiffre d'affaires.
27:19 Aucune valeur jamais au monde en 100 ans ou 150 ans, jamais une valeur américaine
27:27 de plus de 500 milliards de capitalisation ne s'était payée plus de 10 fois le chiffre d'affaires.
27:33 Là, on est à 24,5.
27:35 - Il faut bien débattre.
27:37 - On découvre quelque chose qu'on a jamais pu observer ça pendant la bulle des dot-com.
27:41 Jamais.
27:42 Donc, ça fait plus de 1000 milliards et plus ça va grossir, plus ça va être acheté, bien sûr.
27:48 - Mais c'est un thème qui se diffuse. C'est juste Nvidia aujourd'hui ou on voit quand même...
27:53 - Non, mais ça devrait bien favoriser Microsoft, ça devrait favoriser d'autres chercheurs.
27:58 Mais je le disais à propos des logiciels de gestion, ça fait déjà très longtemps que l'intelligence artificielle...
28:06 - Bien sûr. Non, mais là, c'est la révélation au grand public avec des applications d'usage
28:12 qu'on n'avait pas l'habitude, nous, de voir en tant que personnes du grand public.
28:16 - Oui, mais c'est parce que d'un seul coup, le grand public s'empare de ça, tous les gérants,
28:20 tous les gérants de l'usage, alors que ce n'est pas une révolution qui nous tombe dessus.
28:24 Alors, c'est vrai qu'il y a Tchad, JPT...
28:26 - Non, mais ça peut être un accélérateur pour un certain nombre d'investissements dans ce thème
28:30 de l'IA générative, de la robotique, d'usage qu'on n'avait peut-être pas imaginé pour un certain nombre de secteurs.
28:35 - Et ça arrive au moment où on cherchait désespérément des idées d'investissement.
28:39 Donc, il y en a deux qui ont émergé, c'est le Japon et c'est effectivement l'intelligence artificielle.
28:44 Et puis, il y a un secteur qui est en train de se prendre des coups, de se faire tabasser quasiment toutes les semaines.
28:52 Il y a un nouveau truc qui lui dégringole sur la tête, c'est le secteur des cryptos.
28:57 Et tout le monde y va, la SEC, la Fed, tout le monde dit « bon, il faut réguler ».
29:04 Alors, déjà, vous dites réguler dans ce truc-là, c'est déjà... Vous faites sûr tout le monde.
29:08 Vous dites que les plateformes, c'est des escrocs ou qu'ils ne sont pas autorisés à...
29:12 Alors que ça faisait déjà 8, 10 ans que vous les laissiez faire.
29:14 Non, sous le coup, ils n'ont plus le droit... Non, on voit bien qu'il y a une intention derrière tout ça.
29:18 C'est de commencer à dégager le terrain, à mon avis, pour les CBDC.
29:24 Sinon, ils auraient très bien pu laisser tout ça...
29:26 - Les manœuvres centrales.
29:27 - ... tranquillement. En plus de ça, on est à moins de 1 000 milliards d'encours sur les cryptos.
29:31 Ce n'est pas méchant. Même ça, c'est plus tolérable.
29:34 - Une fois, ça a été préannoncé. On savait bien qu'il y avait à un moment une lame régulatoire qui allait arriver.
29:40 Enfin, je ne suis pas un spécialiste du secteur, du sujet et du dossier.
29:43 Mais ça fait un moment que j'en entends parler et que ça fait partie quand même des craintes de tout le monde.
29:47 Enfin, des craintes de ceux qui sont dans le...
29:48 - C'est ce que je dis. Les outils étaient dans la boîte. Et là, on les sort les uns après les autres.
29:54 Donc là, c'est Binance, Coinbase. On leur dit que ce que vous faites, vous n'êtes pas forcément autorisés à...
30:00 Ou les cryptos. On ne sait pas si c'est des securities ou des commodities.
30:04 - Ça, c'est le vrai sujet, aux États-Unis.
30:05 - Et puis demain, on s'attaquera aux tétères, aux teasers. On dira qu'il faut vraiment vérifier, etc., ce qu'ils sont bien les liquidités.
30:13 Est-ce que c'est normal que teasers aient maintenant des revenus qu'ils redistribuent, etc.
30:18 Il y a encore plein d'angles. Et puis, les obligations déclaratives pour tout achat de cryptos.
30:23 Enfin, on voit que là, il y a une offensive qui est lancée.
30:27 Donc effectivement, qu'est-ce qu'on peut acheter aujourd'hui ?
30:29 Comme les gens ne veulent pas sortir des actions, ils ne savent pas trop quoi faire de l'argent quand même.
30:34 - On verra. L'IA sera soumise à une forme de régulation, j'imagine, à un moment.
30:38 Enfin, ça va être un sujet qui va monter en puissance au fur et à mesure que le thème se développe, j'imagine.
30:42 - Oui. Et l'IA ne fera pas que des gagnants.
30:45 - Ah ben non. Mais c'est ça qui est intéressant. C'est que dans le thème IA, on voit beaucoup les gagnants.
30:48 Mais il y a toute une partie du marché qui, pour l'instant, est jugée perdante, en tout cas du point de vue boursier.
30:53 Les smalls, je voulais qu'on en parle parce que ça frémit.
30:57 Jean-Louis ?
30:59 - Je trouve pas trop. Il y a de la spéculation. Mais franchement, il ne faut pas se tromper de dossier. Voilà.
31:06 - C'est le principe de l'investissement boursier.
31:08 - Oui. Sauf qu'on a parlé de balios. OK, il y a eu de l'OPA. Mais la valeur s'était complètement effondrée.
31:16 Ce que j'écrivais, c'est que pour une balio, il y a 5 Wall-X où vous arrivez le matin.
31:22 On vous dit qu'il y a une augmentation de capital. Mais ça y est, elle est déjà souscrite.
31:26 Vous avez pas de droit de souscription. Et rentrez chez vous et on ouvre à -20 ou -30.
31:32 Donc ça, c'est franchement très désagréable. C'est prendre les investisseurs pour les investis.
31:37 Surtout que quelques jours avant, on voit des ventes appuyées où le titre avait déjà perdu 10, 15 %.
31:42 - Jamais d'enquête.
31:44 - C'est incroyable. Mais non, mais c'est pas une fois de temps en temps. C'est tout le temps.
31:48 Donc non, je trouve ça très désagréable. Donc moi, j'ai pas envie de participer à ça.
31:52 Donc c'est vrai que je fais plus trop de midi et small.
31:56 - C'est à moins d'intérêt pour vous aujourd'hui ?
31:59 - Ah oui. Déjà, la liquidité est faible. Pour rentrer et sortir, c'est pas évident.
32:06 - Quand on dit midi et small, c'est très large quand même.
32:10 Ça va d'entreprises qui pèsent quelques millions, dizaines ou centaines à des entreprises qui peuvent capitaliser un bon milliard.
32:19 - Et qui ont un peu d'existence aussi.
32:21 - Ah oui, c'est vrai. Il n'y a pas que des concepts stock non plus.
32:24 - Non, mais à un moment donné, il faut se fixer des limites.
32:30 Comme Casino, ça speck la bloc dessus. Il y a une grosse speck sur Casino.
32:37 Moi, j'étais dessus. Je suis sorti parce que j'en avais acheté un peu.
32:42 J'ai vu plus, j'ai vu moins, j'ai revu plus. J'ai revu mon prix et hop, je suis parti.
32:47 - Oui, mais là, c'est vraiment plus ou moins. C'est pas un dossier. C'est un dossier de crédit Casino, mais c'est de la spéculation.
32:52 - J'ai tendance à me reculer. On achète ce qu'on croit, etc.
32:56 Moi, ce que j'observe, c'est que Bernard Arnault achète du LVMH, que Bouygues achète du Bouygues et du TF1.
33:05 - C'est ce qu'ils connaissent le mieux, peut-être.
33:07 - Ça me plaît parce que je me dis qu'après tout, ils ont une grande confiance.
33:11 C'est important à suivre et à regarder.
33:16 - Regardez bien ce que font. Là, sur le site de l'AMF, c'est bien détaillé.
33:21 Vous avez tous les achats de dirigeants, etc. ou les ventes.
33:25 - C'est des informations importantes, éclairantes.
33:28 - Ça veut pas dire que demain matin, la valeur va monter, mais ça veut dire qu'il y a quand même une certaine confiance dans ces valeurs.
33:36 - Du coup, le patron de Vidia l'a vendu pour 200 millions.
33:40 - Oui, d'accord, mais ils ont des options, des opportunités, des fenêtres de tir.
33:45 C'est comme votre cours de bourse a pris 300 %.
33:48 Vous avez une fenêtre de tir pour vendre un peu de vos actions.
33:51 Si vous ne le faites pas, c'est quand même...
33:53 - Ils ont besoin de liquidités pour payer leurs impôts.
33:55 - Oui, il y avait en plus les échéances fiscales.
33:59 Small limit cap, small cap.
34:01 - Oui, ça a bougé beaucoup pour nous.
34:03 D'ailleurs, c'était un de nos chevaux de bataille.
34:05 C'est qu'on disait que sur les indices en Europe, il y a probablement moins de choses à faire.
34:08 Mais sur les small limit, ça a commencé à frémir et ça a été le cas.
34:11 Il y a eu de beaux mouvements sur plusieurs.
34:13 Après, effectivement, des dossiers qui ont bénéficié de phénomènes d'annonces.
34:16 Carbio, subvention, Française de l'énergie découverte d'un champ.
34:20 Mais il y a des belles valeurs comme Rexel, Manitou, qui se comportent pas mal.
34:25 Micropole, Obey, Neurone, qui sont déjà un peu mieux valorisés.
34:29 Il y a Calray, qu'on découvre un peu après, qui est repassé au-dessus de son cours d'introduction.
34:32 Guillemot, qui se réveille aussi.
34:35 - Calray, Nvidia aussi, non ?
34:37 - Oui, Calray, dans le domaine tech.
34:40 - C'est pas encore connu en officiel.
34:43 Donc, il y a tout ça.
34:46 - Garbay.
34:48 - On en parlait. Garbay aussi.
34:50 Donc, oui, il se passe des choses.
34:52 Et les mouvements qui sont quand même significatifs, étayés, avec du volume.
34:55 Pour toutes, c'est pas bon.
34:58 Pour être transparent, on a travaillé sur Nakon.
35:00 On s'en sort bien parce qu'on avait pris du bénéfice et qu'on avait mis un stop flat.
35:03 Mais Nakon, justement, elle a consolidé pas mal.
35:07 C'est la filiale de Big Ben Interactive dans le domaine du jeu vidéo.
35:10 Ça frémissait bien. Ça n'a pas confirmé.
35:13 C'est ça qui me fait dire aussi qu'il n'y a pas d'euphorie.
35:15 On ne les paye pas toutes.
35:17 Donc, quand c'est un peu cher, ou alors dans un autre registre,
35:19 Elior, qui donne des signes graphiques intéressants,
35:21 qui a été sanctionnée parce qu'elle n'arrivait pas à marcher autant que ce qu'on escomptait.
35:26 Donc, même s'il y a des bons signaux, ça ne confirme pas toujours, effectivement.
35:31 Mais il y a une très belle chose sur une bonne partie d'entre elles.
35:34 Et donc, pour moi, le signal intéressant, c'est qu'il y a de l'activité,
35:39 qu'il se passe des choses, qu'il y en a encore.
35:41 Et que quand ça ne marche pas, le marché ne se gêne pas pour consolider.
35:47 Ce n'est pas un contexte d'euphorie.
35:49 En revanche, on peut, pour donner une gradation aussi,
35:52 indiquer que c'est souvent des phénomènes de fin de cycle
35:54 quand on se met à s'intéresser aux small et mid.
35:56 Mais quand je dis fin de cycle, ce n'est pas pour 15 jours.
35:58 C'est peut-être la dernière année.
36:01 Une nouvelle phase.
36:03 On va peut-être avoir du mal à les repayer, comme je le disais,
36:05 Hermès ou LVMH, très fort, très cher, et avoir les mêmes pourcentages de progression.
36:10 Donc, ces valeurs-là, ce sont peut-être des mouvements qui peuvent être intéressants.
36:13 Mais il y a sur des indices globaux de la participation.
36:15 Il nous reste trois minutes. Tour de table sur les devises.
36:19 Philippe ou Valdolar ?
36:21 Allons-y, Valdolar.
36:23 Une minute chacun.
36:24 Un support cassé.
36:26 Il passe soit un 0,9 face à l'euro.
36:29 Menace de retomber sous les 102 dollars index.
36:33 Ça n'a pas une bonne tête, pour dire les choses.
36:36 Le yen non plus.
36:38 Donc là aussi, il a bien baissé.
36:41 Pour la plus grande gloire des exportatrices à Tokyo.
36:46 Donc, ça va.
36:48 Du coup, l'euro se trouve un petit peu renforcé.
36:53 Ce qui est plutôt bon pour l'inflation.
36:55 On a une monnaie qui, d'un seul coup, a plus de pouvoir d'achat.
36:58 C'est en relatif, mais on paie beaucoup de choses en dollars encore.
37:02 Donc, c'est plutôt une bonne nouvelle, je dirais, pour l'inflation.
37:08 Pour l'éventuelle modération du discours de la BCE.
37:13 Aux Etats-Unis, la faiblesse du dollar, à mon avis, elle traduit quelque chose sur lequel il va falloir qu'un jour ou l'autre, on se penche dessus.
37:22 J'en termine avec ça.
37:24 500 milliards à lever à la fin du mois de juin.
37:27 1200 milliards à lever avant la fin de l'année.
37:30 Alors, la Fed va émettre surtout des tinos, des échanges.
37:33 C'est du tibise, surtout.
37:35 Du cours.
37:36 Pour ne pas peser sur la partie longue de la courbe.
37:39 Enfin, c'est quand même un sacré appel.
37:42 Je ne sais pas d'où on va sortir.
37:44 Qui va acheter ?
37:45 C'est très concentré.
37:46 C'est vrai que c'est intense comme expérience.
37:48 C'est aussi un report de toutes les émissions que le Trésor n'a pas pu faire depuis le début d'année en raison du blocage de la fin de l'année.
37:55 Donc voilà, c'est aussi...
37:57 Ça fait pas beau.
37:58 Ah oui, c'est un peu assommant en quelques mots.
38:00 Ça fait beaucoup de sous.
38:01 L'euro/dollar ?
38:02 L'euro/dollar, oui, ça hausse.
38:04 En fait, ça diminue fortement l'inflation à portée.
38:06 C'est évident.
38:07 Donc, c'est plutôt pas mal pour les marchés.
38:09 Mais après, quand le dollar baisse, c'est plus facile d'exporter, etc.
38:13 Il y a eu un gros signal de reprise la semaine...
38:17 C'était mercredi, jeudi.
38:20 Il y a eu des beaux signaux.
38:23 Et puis, dès qu'on a franchi 1,07,50, 80, c'est reparti.
38:28 On a fait un pull back, on est revenu un peu en arrière, on est reparti.
38:30 Objectif prochain, là, c'est 1,10,30.
38:33 Donc moi, j'avais 1,09,40, ensuite 1,10,30.
38:37 Et pourquoi pas repartir vers des plus hauts, c'est possible.
38:39 En fait, le déclencheur, c'est les taux souverains européens
38:45 qui ont progressé beaucoup plus fort, là, ces derniers jours,
38:49 que les taux souverains US.
38:52 Donc, on a eu une réaction immédiate sur l'eurodollar.
38:57 C'est cohérent, quoi.
38:58 Là, il y a une vraie cohérence.
38:59 Vous sonnez, il y a deux mois, on dit déjà deux, trois mois.
39:02 En ce moment, il y a une vraie cohérence entre les taux et le comportement de l'eurodollar.
39:06 C'est un peu propre.
39:07 C'est ce qui vous inquiète, Romain ?
39:09 C'est un peu trop propre.
39:10 C'est trop propre.
39:11 On a débordé à une tendance baissière en débordant à 0,520, à 0,720, effectivement.
39:15 On accélère.
39:16 Un 11, on bute dessus, on fait ce qu'on appelle un strobac.
39:19 On retourne tester cette lineale de façon absolument parfaite
39:21 et on repart à la hausse sur l'euro.
39:23 On déborde à 0,720, à 0,8, à 0,9,30.
39:26 Un 11,11, c'est effectivement le plafond de verre.
39:28 Et je trouve ça, effectivement, un peu trop propre pour un...
39:31 Oui, ça allait vite, quand même.
39:32 ... qui est rarement aussi propre que ça graphiquement.
39:35 Ça pourrait peut-être swinguer un peu plus dans les jours qui viennent.
39:37 C'est trop propre pour être honnête.
39:40 Bon, alimenté par la séquence Banque Centrale de la semaine,
39:43 c'est vrai que le fait BCE s'est pas mal reflété dans la parité euro/dollar
39:49 après les communications qu'on a pu avoir cette semaine.
39:52 Merci, messieurs les sorciers.
39:54 On se retrouvera une prochaine fois, effectivement.
39:57 Alors, il n'y aura pas d'échéance en juillet.
39:59 On va faire une petite pause estivale, mais on sera ensemble à la rentrée
40:02 pour poursuivre ce rendez-vous.
40:05 Vous avez reçu l'info d'experts de Bourse Direct.
40:07 Jean-Luc Hussac, Perceval Finance Conseil, et Philippe Béchade,
40:10 le président des Éconoclastes et rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.