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  • 27/04/2023
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00:00 7h, 9h, Europe 1 Matin.
00:04 Dans moins d'un quart d'heure sur Europe 1, c'est Culture Média avec Philippe Vandel.
00:08 Bonjour Philippe, au programme ce matin ?
00:10 Au programme, bonjour Lionel, au programme, 3 femmes puissantes.
00:13 D'abord Audrey Crespo-Mara qui signe les portraits dans 7 à 8.
00:17 Elle est très rare en radio, elle nous fait la joie de venir ici sur Europe 1.
00:20 Élodie Frégez, chanteuse, mais c'est la nouvelle jurée de la nouvelle saison de Mass Singer.
00:26 Elle va nous raconter comment elle travaille et comment elle fait pour reconnaître les gens.
00:28 Et puis, un portrait absolument formidable de Louise Collet,
00:31 qui était une muse au 19ème siècle et au NU pour avoir été la maîtresse,
00:34 avec la correspondance formidable avec Flobert.
00:36 Portrait signé Jessica Nelson, ça s'appelle "L'orageuse".
00:39 Elle sera, elle aussi, avec nous.
00:41 Merci Philippe, à tout à l'heure.
00:43 8h44 sur Europe 1, le Club de la presse avec Charlotte Dornelas de Valeurs Actuelles.
00:51 Bonjour Charlotte.
00:52 Bonjour Lionel.
00:53 Et David Robodallone du Journal du Dimanche.
00:55 Bonjour.
00:56 Une feuille de route, donc on va y revenir sur cette fameuse feuille de route d'Elisabeth Borne.
01:01 Une feuille de route, mais qui part un peu dans tous les sens, le moins qu'on puisse dire.
01:04 C'est que les annonces de la Première Ministre hier laissent les observateurs sur leur faim.
01:08 Certains diront qu'ils ne sont pas déçus parce qu'ils n'attendaient rien.
01:12 On va y revenir peut-être sur le fond dans un instant, Madame, Monsieur.
01:15 Mais d'abord, deux mots sur la forme, Charlotte.
01:18 Ça manquait quand même un peu de souffle, non ?
01:21 Elisabeth Borne ne nous a pas habitués non plus à des grandes épopées quand elle se met à parler.
01:26 D'ailleurs, elle n'a pas été choisie pour ça.
01:28 Donc c'était extrêmement techno, je vais recycler un peu la voix, qui lui a été beaucoup attribuée.
01:35 Et en même temps, si je puis dire, la mission n'était pas évidente,
01:39 puisque la feuille de route a été déroulée quatre fois dans la dernière semaine par Emmanuel Macron lui-même.
01:44 Donc là, on nous dit, c'est une nouvelle prise de parole, on relance les 100 prochains jours,
01:48 on décline ce qu'Emmanuel Macron a annoncé.
01:51 Il ne pouvait rien y avoir de nouveau, puisque rien de nouveau n'est vraiment prévu.
01:55 Donc c'est à la fois du recyclage et de la précision de mesures qu'on connaissait déjà.
02:01 Donc le tout avec le caractère et la formalité d'Elisabeth Borne,
02:06 ça ne pouvait pas donner en effet un souffle épique hier.
02:11 C'est votre avis, David Maudalade ?
02:13 Oui, d'accord sur le diagnostic, sur la forme.
02:15 Je dirais même un peu plus loin, la mission n'était pas seulement difficile, elle était impossible en réalité.
02:19 Emmanuel Macron avait fait semblant de croire qu'Elisabeth Borne avait toute autonomie,
02:24 toute potentialité pour décider politiquement, alors qu'en réalité on sait bien que c'est lui.
02:29 Et en réalité, elle n'a fait que repackager du neuf avec du vieux,
02:33 car les tiroirs de Matignon, du gouvernement et de l'Elysée sont tragiquement vides.
02:38 On a l'impression quand même qu'il l'envoie au front sans les armes.
02:42 Oui, mais ça c'est le rôle traditionnel du Premier ministre sous la Ve République,
02:46 qui s'est en plus de plus en plus spécialisé dans le rôle de fusible au fil des septennats puis des quinquennats.
02:52 Après, je pense qu'il ne l'a quand même pas épargné lui-même,
02:57 il aurait pu l'épargner un peu plus, surtout dans les dernières semaines,
03:00 surtout depuis l'utilisation du 49.3, encore une fois,
03:02 il lui assigne quand même une série de missions particulièrement ardues,
03:07 pour ne pas dire impossibles à remplir.
03:09 Donc il n'y aura pas le souffle attendu, Charlotte Dornelas,
03:12 à travers cette présentation de la part de la Première ministre ?
03:16 Non, clairement pas. Elle a fait en effet un catalogue de mesures,
03:19 peut-être que le plus significatif, et même par rapport à sa personnalité politique,
03:23 c'est le rejet ou le report sinédié de ce projet de loi immigration.
03:29 On sait que depuis le premier jour de sa nomination,
03:32 c'est la bataille qu'elle mène avec Gérald Darmanin,
03:34 qu'elle avait réussi à le repousser alors que Gérald Darmanin voulait ce projet dès la rentrée dernière,
03:39 qu'elle avait gagné toutes les batailles qu'il y avait entre Gérald Darmanin et Matignon,
03:45 elle avait gagné toutes les batailles qui avaient été menées,
03:50 ce projet lui ressemblait beaucoup plus que ce que Gérald Darmanin espérait au tout début,
03:55 et là finalement il est reporté, là on sent vraiment la marque,
03:59 alors moins d'ailleurs d'Elisabeth Borne que d'Emmanuel Macron,
04:02 il se trouve qu'en l'occurrence c'est en adéquation avec ce qu'elle est elle,
04:05 et ce pourquoi elle a été choisie,
04:07 donc la seule vraie info de cette prise de parole,
04:09 c'est que le sujet de l'immigration est jugé le seul qui ne soit pas ni urgent,
04:15 ni potentiellement consensuel,
04:18 alors à l'Assemblée c'est peut-être vrai, dans le pays à mon avis c'est beaucoup moins vrai.
04:21 - Oui on va en reparler, mais encore une fois sur le programme,
04:24 sur l'agenda disons, Emmanuel Macron lundi dans l'interview avec l'électeur du Parisien,
04:29 il avait vraiment présenté ce projet comme étant imminent,
04:32 qu'il fallait le mettre en chantier d'un seul bloc et non pas le saucissonner,
04:36 donc franchement là c'est un retournement de situation David, qui est très étonnant.
04:41 - On a l'impression que le président sur ce dossier en trois jours a perdu la main,
04:45 puisque vous avez raison, dans son interview face au lecteur du Parisien,
04:48 il expliquait que c'était un projet qui devait être présenté en un seul bloc et assez rapidement,
04:52 de la même manière Gérald Darmanin voulait aller vite sur ce projet avant l'été,
04:56 c'est ce qu'il nous avait dit dans une interview au JDD il y a trois semaines,
04:58 - Qu'est-ce qui s'est passé ?
04:59 - Je pense que la première ministre, vous savez il y a eu pas mal de tirages,
05:02 de rapports de force entre la première ministre et le président,
05:05 ces dernières semaines il y a eu quelques off qui ont fortement déplu,
05:08 il y a eu le fait que la première ministre assure dans une interview à l'AFP
05:11 qu'elle n'utiliserait plus le 49.3, ce qui a là aussi fortement déplu à Emmanuel Macron,
05:16 qui a expliqué qu'il ne s'occupait pas des interviews de la première ministre à l'AFP,
05:20 on sent qu'il y a du tirage et on sent que là pour le coup elle a gagné un point
05:25 dans ce match qui l'oppose à la fois au président mais aussi au ministre de l'Intérieur
05:29 et elle a considéré de l'expliquer, ce qui est d'ailleurs exact.
05:32 Je ne sais pas s'il y a un sentiment de non-urgence,
05:35 mais en tout cas il y a une lucidité quant à l'impossibilité totale de faire passer ce texte
05:39 qui est quand même un parangon du en même temps,
05:42 c'est-à-dire qu'on avait l'aspect travail et l'aspect répressif
05:45 et aucun des deux aspects ne pouvait passer,
05:49 l'aspect répressif bloquant sur la gauche et l'aspect travail bloquant sur la droite.
05:53 Je rappelle que le premier texte de loi qui a causé du remous dans la majorité,
05:59 c'était en 2018, c'était la loi Immigration Asile déjà de Gérard Collomb
06:03 et on voit que finalement c'est le principe même du en même temps
06:07 à travers ces lois-là qui est mis en péril,
06:11 c'est-à-dire qui est impropre politiquement et impropre à la consommation politique.
06:16 - Charlotte Dornelas, là donc le discours c'est de dire
06:19 on va prendre le temps d'essayer de trouver une majorité,
06:22 de trouver des accords sur ce texte.
06:24 Pardon mais j'ai envie de dire que c'est un peu du blabla ça,
06:27 parce que de majorité il n'y aura pas à l'Assemblée Nationale.
06:29 - Eh bien il pourrait y avoir une majorité à condition de choisir en effet
06:32 et le problème du en même temps c'est que sur des sujets éminemment politiques
06:36 et sur des sujets comme l'immigration où il faut choisir un cap dans la manière de faire,
06:41 en effet si vous faites du en même temps, et c'était déjà d'ailleurs ce qui avait fait hurler en 2018,
06:45 où on nous vendait un projet de loi qui permettait de rallonger par exemple la période de rétention,
06:50 donc censée améliorer l'expulsion des clandestins,
06:54 et dans la partie, dans l'aile gauche de la majorité, comme on dit,
06:57 eh bien c'est précisément cette mesure-là qui le faisait hurler.
07:01 Donc il y a un décalage entre ce qu'attend une majorité de français,
07:05 d'étude en étude et de sondage en sondage,
07:07 et la fracture qu'il y a au sein même de la majorité.
07:11 Donc c'est aussi une manière pour Emmanuel Macron,
07:13 c'est vrai qu'Elisabeth Borne a peut-être gagné là ces derniers jours,
07:16 mais souvenez-vous, avant l'intervention d'Emmanuel Macron dans le Parisien,
07:19 on avait déjà un projet de loi sous-sissonné, c'est toujours la même chose,
07:22 c'est Emmanuel Macron qui quand même choisit de mettre Elisabeth Borne,
07:25 Amadou Signon et Gérald Darmanin à l'intérieur,
07:27 ou sur le terrain de la justice ou de la délinquance de manière générale,
07:30 de mettre Gérald Darmanin à l'intérieur et Éric Dupond-Moretti à la justice,
07:34 rendant absolument impossible un cap très clair sur ces questions.
07:38 Et je pense que la manière de dire "on ne peut pas trouver de majorité,
07:41 vous pourriez trouver une majorité en choisissant un pied ou l'autre
07:45 sur cette question de l'immigration d'une part,
07:47 et c'est aussi une manière de ne surtout pas dire que la fracture
07:50 elle est surtout au sein de la France insoumise sur cette question de l'immigration.
07:54 - En attendant, Elisabeth Borne, David Robodallon renvoie la responsabilité au LR,
07:58 puisque voilà, c'est eux qui ne voudront pas jouer le jeu en quelque sorte.
08:02 C'est un jeu un peu facile, non ?
08:04 - Oui, mais je trouve que c'est de bonne guerre, et pour le coup c'est justifié,
08:07 parce que la première ministre a fait confiance pendant le débat
08:11 sur la réforme des retraites aux Républicains, dont le chef, quand même,
08:14 Éric Ciotti, lui avait assuré que ceux-ci voteraient ce texte,
08:18 il y avait un deal qui avait été passé, or le deal n'a pas été du tout respecté,
08:22 non pas parce que Ciotti ne voulait pas, mais parce qu'il ne pouvait pas,
08:25 il n'a pas été en mesure d'ordonner tout son groupe,
08:27 ou 40 députés de son groupe, pour lui permettre,
08:30 pour permettre à Mme Borne d'avoir les voix nécessaires pour faire adopter le texte,
08:33 tout simplement, donc il y a quand même eu, je dirais,
08:36 une tromperie sur la marchandise de la part de l'air,
08:39 donc c'est de bonne guerre, Mme Borne a été bien naïve
08:42 de faire confiance à M. Ciotti, donc c'est de bonne guerre
08:45 de pointer la responsabilité des Républicains.
08:47 - Elle s'est dit "on ne m'y reprendra pas à deux fois",
08:49 pour revenir sur le sondage qu'évoquait Charlotte Dornelas
08:51 il y a quelques instants concernant les questions de l'immigration,
08:54 ce renoncement, parce que c'en est un pour l'instant,
08:57 ça risque pas de coûter cher pour le reste du quinquennat ?
09:01 - Ça dépend, ça c'est toujours un peu compliqué à dire,
09:04 puisque ça dépend ce qu'attendent à la fois les Français
09:07 d'Emmanuel Macron en particulier, de ce gouvernement à ce moment-là,
09:11 ça dépend aussi de à quel moment on décide que ça coûte cher ou pas,
09:15 c'est au moment d'une élection, donc ça dépend la forme que prend une campagne électorale.
09:19 Moi je ne peux pas vous dire à l'avance quel sujet sera imposé dans une campagne,
09:22 puisque souvent c'est ça qui se passe aussi,
09:25 ce qui est sûr, c'est que là où il y a tromperie
09:29 dans la manière de présenter les choses, c'est qu'Elisabeth Borne
09:32 qui vient de tenir sur la réforme des retraites
09:36 avec un Emmanuel Macron qui va lui-même dans la presse nous dire
09:39 "je sais que c'est très impopulaire, je sais que les Français ne sont pas d'accord avec moi,
09:42 donc si je reprends leur vocabulaire, je sais que cette réforme divise le pays",
09:46 et subitement qui vient nous expliquer qu'on ne peut rien faire sur l'immigration
09:49 parce que ça diviserait le pays.
09:51 Eh bien clairement, sur certains points, notamment là vous évoquez un sondage
09:55 où 82% des Français veulent une politique plus ferme sur l'expulsion
10:03 des personnes qui sont ici de manière irrégulière,
10:07 par exemple sur ce point-là, ça ne divise personne,
10:11 et précisément il y a peu de questions politiques sur lesquelles il y a un tel consensus
10:14 parmi les Français. Donc c'est une rhétorique qui est pénible.
10:17 Est-ce que ça coûtera cher dans les urnes ?
10:19 Franchement, moi les urnes, j'arrête d'essayer de comprendre ce qui se passe dans les urnes.
10:22 Surtout à 4 ans de l'échéance, c'est vrai qu'on ne sait pas quel sera le terrain principal,
10:25 la thématique de l'affrontement. On a vu que la dernière campagne,
10:28 c'était essentiellement l'inflation et le pouvoir d'achat.
10:30 Ce qui est certain, c'est que le flanc régalien au-delà de l'immigration du chef de l'État
10:34 présente des failles depuis le début et encore plus depuis le début du deuxième quinquennat.
10:39 Gérald Darmanin a été installé là justement pour garder ce flanc régalien
10:43 avec des postures martiales, des déclarations sur la drogue, la délinquance, l'immigration.
10:49 On a vu quand même qu'il y avait plusieurs sujets où, je pense notamment aux assassinats,
10:53 aux homicides en série liés au trafic de stupéfiants à Marseille.
10:57 Je pense à ce qui se passe actuellement à Mayotte, vous en avez parlé tout à l'heure dans votre journal.
11:03 Bien sûr, sur la question de l'immigration, le problème de cette stratégie,
11:07 c'est qu'on fait beaucoup de moulinets, on fait beaucoup d'annonces
11:09 et qu'à l'arrivée, il risque d'y avoir pas grand-chose.
11:11 Et ça, ça peut être reproché le jour venu à la Macronie et à son successeur,
11:17 celui qui portera les couleurs du macronisme en 2027, s'il y en a un, ou peut-être qu'il y en aura aussi plusieurs.
11:23 En tout cas, ça, l'addition pourrait clairement leur être présentée à ce moment-là.
11:26 - Il nous reste quelques minutes seulement pour évoquer la réforme des retraites,
11:30 ou plutôt la mobilisation autour de la réforme des retraites à l'occasion de la journée du 1er mai, lundi prochain.
11:36 Nouveau temps fort donc de la mobilisation.
11:38 Il y aura peut-être un record de participation, alors on ne sait pas trop, en fait, les chiffres varient.
11:43 Ce qui est sûr, c'est que la menace de violence est là, avec des éléments radicaux
11:47 qui, selon les services de renseignement territoriaux, viendraient avec un esprit vengeur.
11:52 Vous attendez, vous, Madame, Monsieur, encore une fois, une journée chaude,
11:57 une journée dangereuse peut-être pour le pouvoir ?
12:00 - C'est un risque évidemment, puisqu'on a vu dans certaines des dernières manifestations,
12:06 et c'est toujours le même étonnement, on va dire,
12:10 quand des jours et des jours avant, on nous annonce quasiment à la personne près
12:14 le nombre de personnes qui vont fauter des troubles, c'est limite si on ne vous décline pas leurs identités,
12:19 et que personne ne s'est donné les moyens, toujours, à l'heure où on parle,
12:22 d'empêcher ces personnes de pourrir des mouvements sociaux,
12:26 qui en plus ont prouvé précisément qu'ils étaient capables de s'organiser à la fois dans le calme,
12:30 avec énormément de personnes dans la rue.
12:32 Moi, c'est ça qui m'agace le plus.
12:34 Là, s'il y a bien une urgence, c'est peut-être de légiférer sur la présence dans les manifestations,
12:39 présence connue à l'avance de personnes qui vont pourrir les manifestations.
12:43 Alors peut-être est-ce aussi un atout dont les politiques ne veulent pas se priver,
12:48 puisque c'est quand même une bonne manière de commenter un mouvement social,
12:50 que de le réduire aux violences qui y sont commises.
12:53 Mais c'est vrai que c'est exaspérant.
12:54 - David Robodallone, une manifestation de 1er mai qui se déroule dans un esprit vengeur,
12:58 ça n'augure rien de bon, il faut dire les choses comme elles sont.
13:01 - Non, ça n'augure rien de bon, mais c'est vrai que jusqu'ici,
13:03 les organisations syndicales qui se sont unies, il faut le rappeler,
13:05 depuis la première fois depuis 13 ans, ont présenté non seulement un front commun,
13:09 mais aussi ont réussi à bien tenir leur service d'ordre, à bien tenir la sécurité,
13:12 ce qui n'a pas toujours été le cas ces dernières années.
13:14 Là, on sent que ça pourrait se déliter, mais encore une fois, c'est à double tranchant,
13:18 parce que si le pouvoir fait le pari que l'opinion se retournera,
13:22 et qu'elle sera davantage usurpée par les violences que par la réforme des retraites,
13:25 contre laquelle elle est très majoritairement opposée,
13:30 c'est quand même à double tranchant, parce qu'on retombe sur le sujet précédent,
13:33 on pourrait aussi reprocher au gouvernement et à Emmanuel Macron
13:36 de ne pas être capable de gérer cette chianlie, ce chaos,
13:40 puisque lui, on voit très bien qu'il est dans une posture,
13:42 la majorité silencieuse et moi, versus la chianlie et le chaos.
13:46 Donc c'est vraiment un pari à double tranchant.
13:49 - Merci Charlotte Dornelas de Valeurs Actuelles,
13:51 merci David Robodallone du JDD,
13:53 merci d'avoir été dans les studios d'Europe 1 ce matin.

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