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00:00 Vous avez donné des chiffres sur les universités qui sont bloquées dans cette mobilisation contre la réforme des retraites.
00:05 10 universités bloquées sur 200, ça veut dire que finalement la situation n'est pas si tendue que ça ?
00:10 Alors oui, quelques dizaines.
00:12 Quelques dizaines ?
00:13 Il ne faut pas compter des campus par rapport au total d'universités.
00:17 Mais en tout cas, on a vu qu'il n'y a, et il ne faut pas le balayer d'un revers de main, des blocages qui augmentent, qui sont aujourd'hui réels.
00:26 Après ces blocages-là, il n'y a pas que des étudiants, ça il faut le dire aussi.
00:30 Il n'y a pas que des vrais blocages, c'est-à-dire qui empêchent l'accès aux établissements.
00:34 Il y a aussi des réunions de débats, des réunions d'expression ou des réunions avant d'aller manifester.
00:39 Et je pense que, voilà, je voudrais vraiment saluer le travail et la gestion fait par les présidents et avec l'aide des présidents d'établissement sur ce dialogue de concertation.
00:49 Parce qu'au jour d'aujourd'hui, il n'y a pas une augmentation forte au niveau des violences sur les campus et des blocages dans le sens de vraiment empêcher les autres de pouvoir aller étudier.
01:00 Qu'est-ce que vous dites aux étudiants qui se sont un petit peu mobilisés davantage depuis quelques semaines dans cette mobilisation contre la réforme des retraites, notamment après l'utilisation du 49-3 ?
01:09 Ils disent « il y a un problème de démocratie dans notre pays » et le 49-3 n'est pas une réponse.
01:13 Alors, je pense qu'aujourd'hui, je dirais que s'il n'y avait pas une expression des jeunes, une expression de la jeunesse, pratiquement, je serais assez inquiète pour notre démocratie.
01:22 Donc, les universités sont des lieux de débat réels, des lieux de dialogue.
01:27 Et je pense qu'on a une jeunesse qui a besoin, besoin de dialoguer, besoin de concerter et besoin, en fait, de comprendre la façon dont les choses se passent,
01:37 dont peut-être que l'on n'a pas assez, finalement, expliqué et expliqué cette nécessité de la réforme.
01:45 Et je pense que les zones de débat et les lieux d'université sont des lieux où on peut continuer ce débat.
01:50 Je voudrais aussi dire que ces jeunes qui débattent, qui se concertent, etc., ont des préoccupations, on l'a vu, qui ne sont pas uniquement la retraite,
01:59 puisque, effectivement, il n'y a pas eu de mobilisation de la jeunesse vraiment sur le sujet de la retraite.
02:04 Et ces jeunes ont des préoccupations ou des demandes qui sortent du champ de la retraite et qui sont, en particulier, les conditions de leurs études et les conditions de travail.
02:13 Et bien, justement, sur ce sujet, vous avez annoncé aujourd'hui un plan pour améliorer les conditions de vie étudiante avec un investissement supplémentaire de 500 millions d'euros en période d'inflation.
02:23 On voit les produits alimentaires vont continuer à augmenter. Est-ce que ça va vraiment être suffisant pour faire face à cette précarité ?
02:28 Alors, un demi-milliard d'euros mis sur la table, en effet, pour les bourses étudiants.
02:32 Les bourses étudiants, aujourd'hui, c'est environ une augmentation de l'enveloppe budgétaire des bourses de 20 % d'augmentation.
02:39 C'est une augmentation juste historique. Et vous avez raison de prendre un petit peu comme référence, parce que c'est important pour les étudiants, l'inflation sur l'alimentation.
02:47 Cette inflation, aujourd'hui, elle est forte, une inflation globale de 6 %, mais sur l'alimentation de plutôt 15. Et on a une réponse à 20 %.
02:54 Donc, vous voyez, je pense qu'on répond. Et puis, on pérennise le repas à 1 euro pour tous les étudiants boursiers et tous les étudiants précaires.
03:02 Ce repas à 1 euro a été introduit dans le mandat président de ce gouvernement, de cette majorité présidentielle.
03:09 Et aujourd'hui, on inscrit une pérennisation du tarif très social pour les étudiants précaires.
03:15 En quelques mots pour conclure, est-ce que vous avez un objectif chiffré pour faire baisser cette précarité étudiante ?
03:19 Je pense que le premier objectif aujourd'hui, comme on l'avait annoncé dans l'agenda qu'on avait annoncé, c'est ce 2 000 milliards d'euros, les 500 millions d'euros qu'on met sur la table.
03:28 Encore une fois, c'est une augmentation historique. Et je pense qu'ils vont contribuer.
03:32 Et on relance une deuxième phase de concertation avec nos étudiants, avec une réforme des bourses qui atterrira avant l'été.
