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Retour d'Olivier Dubois en France : "À notre retour en France, tout va très vite, on se sent très vite débordé"
FRANCE 24
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21/03/2023
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commenter cette séquence qu'on va vous faire vivre en direct à partir de midi
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sur France 24. Pierre Legrand nous fait l'honneur d'être sur ce plateau, bonjour.
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Merci d'être là, vous êtes l'un des ex-otages d'Arlitt pour rappel enlevé au
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Niger en 2010, Parakmi finalement libéré en 2013. Vous qui avez vécu trois ans
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en captivité et qui connaissez bien ce que ça prête à vivre,
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Olivier Dubois, ce matin ce retour en France, le retour avec les proches,
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on est dans quel état d'esprit à ce moment là ? On est impatient, on
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appréhende aussi, on espère que tout le monde va bien, parce que moi je suis
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resté trois ans, Olivier deux ans donc il a le temps de se passer beaucoup de
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choses donc on appréhende aussi un petit peu, on appréhende aussi toute la sortie
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avec les médias, les journalistes, alors moi je suis pas du tout un homme de médias.
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C'est ce qu'il disait hier lui-même, Olivier Dubois qui est pourtant lui-même journaliste, il disait "j'ai pas
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l'habitude de me retrouver face au micro". Voilà c'est très impressionnant.
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Vous avez eu le sentiment d'une accélération du temps peut-être ?
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Oui, tout va vite, c'est très impressionnant, on se sent très vite débordé, mais on a hâte de
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retrouver nos proches dans un endroit confiné où on sera avec nos proches,
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personne d'autre, et prendre le temps de discuter, prendre le temps de profiter
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d'un instant, de les retrouver. Pour moi ça a été avec mon frère, mes soeurs
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aussi qui avaient énormément grandi, elles étaient jeunes quand je suis parti,
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et c'est des moments qui sont importants et qu'on attend.
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Vous aviez 25 ans quand vous aviez été enlevé à Arlide, donc trois ans plus tard vous
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retrouvez votre famille. Évidemment tout le monde aujourd'hui pense à la femme
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d'Olivier Dubois, à ses deux petits enfants qu'il va retrouver
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aujourd'hui. Je vous parlais du changement, il se passe beaucoup de choses pour vous
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en trois ans, deux ans aussi, c'est énorme. J'imagine qu'on a hâte et on
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appréhende en même temps ce face à face. C'est ça, on espère que tout le monde va bien,
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qu'il n'y a pas eu de coup dur. On se sent un peu responsable aussi, on a
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toujours un peu de culpabilité par rapport à ce qui s'est passé.
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On se prépare, on se dit "qu'est ce qu'il va falloir que je gère après ?"
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Ça va être vis-à-vis de l'administratif, ça va être vis-à-vis des impôts, ça va être
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plein de choses. On se dit "mais est-ce que j'ai été payé, est-ce que j'ai toujours une
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mutuelle ?" Moi c'est dans l'avion qu'ils me ramenaient, je me disais "oui j'ai
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tout ça à gérer, comment je vais gérer ça ?" Et c'est plein de choses auxquelles on
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pense, c'est très confus, il y a plein de sentiments, il y a plein de
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sentiments, il y a de la joie, il y a de l'appréhension, il y a de la crainte,
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on est impatient aussi, c'est plein de sentiments mélangés.
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Le vol comme ça, c'est un peu comme le temps suspendu, ce dernier trajet
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avant le retour avec les proches, j'imagine qu'il y a quand même du monde
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aussi dans l'avion, on n'est pas seul pendant ce voyage ?
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J'étais avec le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense à l'époque,
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avec qui on a pu échanger, et puis tout le staff, mais oui c'est un temps un peu
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bizarre, je n'ai pas encore les mots pour décrire tout ça.
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On a les images de vos retrouvailles sur le tarmac.
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Je vous demandais juste avant, est-ce qu'on vous avait demandé si vous
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vouliez prendre la parole, parce que c'est vrai que parfois certains otages
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tout juste libérés ont besoin de parler, de remercier, de s'exprimer, puis d'autres
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veulent rester évidemment dans leur intimité, c'était votre cas à vous ?
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Pour moi oui, on m'a proposé de prendre la parole plusieurs fois, j'ai refusé,
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parce que je ne savais pas trop quoi dire, je ne suis pas quelqu'un des médias,
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donc je n'ai pas l'habitude, et c'est de voir, enfin là à Villacoupelet,
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c'est très impressionnant de voir toute la rangée de caméras, de photographes.
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C'est ce qu'on ne voit pas à l'écran évidemment.
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C'est l'autre côté, et c'est très impressionnant qu'on ne connaît pas,
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donc non, je n'avais pas du tout envie de prendre la parole, j'avais envie de
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remercier les gens, mais dans l'intimité, après il y a un petit bureau justement,
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on a été à Villacoupelet, où c'est là où j'ai pris le temps de remercier les gens,
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que ce soit les gens de mon entreprise, la cellule de crise aussi, qui était les
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gens de la cellule de crise du ministère des affaires étrangères, donc c'est là
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où on prend le temps de les remercier, mais devant tout le monde, c'était trop
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impressionnant pour moi.
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Le chef de l'État, j'imagine qu'à 25+3 à 28 ans, se retrouver en face de François Hollande,
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Olivier Dubois lui sera accueilli par Emmanuel Macron dans moins d'une heure,
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ça c'est quelque chose qu'on n'envisageait pas ?
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Non, non, non, alors moi j'avais déjà rencontré M. Fabius et M. Le Drian,
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M. Le Drian qui avait été justement très avenant avec moi, qui avait réussi à un peu
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me dérider et à me faire comprendre que voilà, j'allais retrouver ma famille,
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c'était assez agréable cette discussion que j'ai pu avoir avec lui, mais oui,
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on n'est pas préparé à tout ça, enfin, j'étais pas préparé à rester trois ans
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autache d'Al-Qaïda, là pareil, j'arrive, j'étais pas préparé à rencontrer
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un président de la République, c'est très impressionnant et on perd vite pied,
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on est vite perdu et c'est pour ça que, enfin, heureusement ma famille était présente,
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mon frère surtout, sur qui j'ai pu beaucoup compter et ça a été mon repère,
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lui, t'inquiète pas, on va gérer ça pour toi, alors lui là, c'est des gens de la Cil de crise,
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ils nous ont beaucoup soutenus, voilà, ils m'ont aussi parlé de l'association
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de la FENVAC, de SOS otage, à l'époque qui était otage du monde,
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et en me disant, ben voilà, eux ils vont t'aider parce que moi, direct,
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je suis arrivé, j'ai posé la question, j'ai une mutuelle, comment ça se passe,
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faut que j'aille chez le médecin. - Des questions bien concrètes.
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- Très concrètes, voilà. - Que se posera sûrement Olivier Dubois à son arrivée.
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Vous êtes mobilisé pour Olivier Dubois, on s'est mobilisé ici aussi sur France 24,
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chaque mois rappelant son état, son sort. Qu'est-ce que vous vous disiez
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pendant ces deux longues années, qu'on n'en parlait pas assez ?
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- Ah oui, c'est ce que j'avais dit dans les studios de RFI, qu'on en parlait très très peu,
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je pense qu'on a été beaucoup plus médiatisés, nous les otages d'Arlites,
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je trouvais qu'il y avait très peu de communication dans les médias,
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de la part du gouvernement, enfin voilà, moi je sais qu'il y avait beaucoup de...
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Régulièrement, il y avait mon visage qui était affiché dans les médias une fois par semaine, je crois.
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Enfin, il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites, très peu,
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donc c'est pour ça que j'ai essayé avec l'association SOS Otage,
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il y a RSF aussi qui s'était mobilisé, il y a le comité de soutien,
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et de mobiliser les gens, de mobiliser les politiques,
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on a été soutenu par certains politiques qui nous ont reçus,
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qui ont parlé d'Olivier à l'Assemblée Nationale,
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je pourrais prendre l'exemple d'Éric Botorel et Giovanni William,
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qui tout de suite ont été assez réactifs et nous ont soutenus et se sont mobilisés.
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- Vous me disiez tout à l'heure, en off, que dans votre cas, vous étiez branché aussi sur le canal des RFI,
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parfois, c'est le cas d'Olivier Dubois, il a dit "j'ai eu des nouvelles"
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et ça, ça m'a permis de m'accrocher, de tenir ce canal de communication si précieux pour les otages.
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- C'est très important, on peut entendre nos proches, mais on peut aussi entendre les politiques,
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c'est toujours agréable d'entendre un politique parler de notre captivité en disant qu'il se mobilise,
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on sait que ça rassure, on se dit que l'État fait quelque chose,
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et puis ça permet d'avoir des nouvelles de ce qui se passe dans le monde aussi, de manière générale,
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c'est vraiment très très important, ça aide vraiment à tenir le coup pour le quotidien.
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Vraiment, dès que j'ai écouté RFI, au début en cachette, de loin,
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et puis après j'ai eu accès à la radio et j'écoutais "Afrique matin", "Afrique midi",
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et c'était vraiment des moments que j'attendais dans la journée,
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des petites pauses dans la captivité où je pouvais un peu m'évader.
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- Merci beaucoup Pierre Legrand, vous restez évidemment avec nous, on va commenter ensemble.
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Vous nous faites honneur de rester parmi nous pour commenter cette séquence.
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