Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 31/01/2023
Ecoles, transports publics, centrales électriques, raffineries... De nombreux secteurs s'annoncent perturbés ou bloqués ce mardi, à l'occasion d'une nouvelle journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites. Les syndicats espèrent une mobilisation aussi forte que le 19 janvier.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 En tout cas, aujourd'hui, c'est pas ça.
00:02 Aujourd'hui, c'est quoi ?
00:03 C'est 7 Français sur 10 qui sont opposés à cette réforme.
00:05 C'est 9 salariés sur 10.
00:07 C'est à 15 jours d'intervalle des manifestations avec des millions de personnes.
00:10 C'est dans mon coin, à Amiens, dans la Somme, des manifestations à Doulan, à Friville-Escarbottin,
00:15 à Abbeville, à Albert, à Péronne, des endroits où on n'a pas vu de manif depuis 20 ans.
00:19 Donc c'est un mouvement populaire très profondément ancré.
00:22 Et ce qu'on attend, c'est que le président de la République, la première ministre,
00:27 ne bordélise pas le pays.
00:29 Ce qu'on attend, c'est qu'il n'y ait pas des coupures d'électricité.
00:33 Ce que d'attendre les gens derrière moi, c'est pas de faire des manifestations toutes les semaines,
00:37 tous les 15 jours, c'est pas de se mettre en grève reconductible, c'est pas ça qu'ils souhaitent.
00:41 Tout ce qu'ils souhaitent, c'est de pouvoir vivre de leur travail.
00:43 De pouvoir vivre leur travail au présent, c'est un salaire.
00:45 De pouvoir vivre leur travail au passé, c'est la retraite.
00:47 C'est de pouvoir soigner, enseigner, construire des embrayages, s'occuper des bibliothèques.
00:52 Ils souhaitent simplement pouvoir faire leur métier.
00:55 Et sans avoir une humiliation.
00:57 Pour vous, c'est une réponse aux propos qu'a tenu Gérald Darmanin,
00:59 qui accuse la NUPES de vouloir bordéliser le pays.
01:01 Pour vous, dites-vous, c'est le président de la République et la première ministre qui bordélisent le pays.
01:05 Mais c'est évident. Aujourd'hui, on a des extrémistes à la tête de l'État.
01:08 Je vous le dis, quand il y a un mouvement qui dit non de manière aussi ample que ça,
01:13 quand même des patrons viennent dire "c'est une bêtise",
01:15 quand tout le monde pense que c'est plus qu'une question d'autorité d'un homme à la tête de l'État,
01:20 à ce moment-là, quand on est en démocratie,
01:22 soit on prend au sérieux le mot "démocratie", c'est-à-dire "pouvoir au peuple",
01:26 soit on se dit que ça n'a pas d'importance.
01:27 Si on prend au sérieux le mot "démocratie",
01:29 à un moment, on ne peut pas faire une contre-réforme de cette nature-là,
01:32 contre 7 à 8 Français sur 10, contre 9 salariés sur 10.
01:36 Ce n'est pas possible.
01:37 Donc à partir de ce moment-là, la balle est dans le camp du président de la République.

Recommandations