Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30,
00:00:05jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:08S'il fallait un exemple, un énième de la tragédie française, mélange de suicide
00:00:13et d'absurdité, le cas de Marlène Mourier, maire républicain de Bourg-Lès-Valence,
00:00:18illustre que ce pays marche sur la tête.
00:00:21Voici une maire contrainte par la justice à marier un homme tunisien en situation irrégulière
00:00:27avec une femme française.
00:00:28Avec un courage qu'il faut saluer, Mme Mourier ne célébrera pas ce mariage comme Robert
00:00:34Ménard avait refusé de marier à Bézier une union qui présentait les mêmes caractéristiques.
00:00:39Marlène Mourier a justifié sa décision, l'homme a assuré en novembre 2024 qu'il
00:00:44voulait se marier pour obtenir des papiers.
00:00:46Malgré cela, le parquet invoque la liberté de se marier qui est reconnue comme une liberté
00:00:52fondamentale.
00:00:53Mardi soir, Emmanuel Macron a jugé la situation ubuesque, il a souhaité qu'une loi soit
00:00:58votée qui interdise les mariages d'étrangers en situation irrégulière.
00:01:03C'est le bon sens, a-t-il conclu.
00:01:05Le bon sens près de chez vous, disait jadis une publicité.
00:01:09Le bon sens loin de la France, serait plutôt le slogan du moment.
00:01:13Mme Mourier risque 5 ans de prison ferme, une amende de 75 000 euros et une peine d'inéligibilité
00:01:18de 5 ans.
00:01:20Jusqu'à quand ce pays acceptera-t-il sa longue descente aux enfers ? Voici une question
00:01:25qui taraude les enfants nés sous le général de Gaulle, sous Georges Pompidou ou sous Valéry
00:01:31Giscard d'Estaing, ces français qui chaque jour se demandent quand est-ce que le cauchemar
00:01:36finit et que les français disent stop !
00:01:50Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:58L'homme qui avait hébergé le tueur du policier Éric Masson en 2021 s'est évadé de prison.
00:02:04Cette semaine, Ismaël Bouchetin n'est pas retourné au centre pénitentiaire d'Avignon-le-Pontet.
00:02:07Il avait obtenu une permission de sortie attribuée par le juge d'application des peines.
00:02:12C'était au moins la cinquième permission pour aller voir son frère tué dans une fusillade.
00:02:16Je rappelle que cet homme a été condamné à 2 ans de prison ferme.
00:02:20Il a été libérable dans 10 mois.
00:02:22Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau réunit aujourd'hui à Beauvau les entrepreneurs
00:02:27en crypto-monnaie après plusieurs affaires et tentatives d'enlèvement et de séquestration.
00:02:31L'objectif est de travailler à leur sécurité, réussir en France et se mettre une cible
00:02:35dans le dos, a affirmé le ministre.
00:02:37Cela fait aujourd'hui 6 mois que Boalem Sansal est emprisonné en Algérie.
00:02:41L'écrivain est accusé par le régime d'Alger d'atteinte à l'intégrité du territoire
00:02:46national.
00:02:47Ses proches et ses soutiens n'ont que très peu de nouvelles de lui.
00:02:50Ecoutez Arnaud Bénédicti dans la matinale de Romain Désarbe sur CNews.
00:02:54Nous n'avons pas d'informations sur la nature des soins qui lui sont prodigués.
00:02:58Nous ne connaissons pas le nom de ces médecins.
00:03:00Nous sommes obligés de croire finalement un pouvoir qui a décidé de l'arrêter et
00:03:05de l'incarcérer et qui lui dénie tous les droits les plus élémentaires qui sont les
00:03:10droits de la défense ou les droits de la protection consulaire.
00:03:13Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:03:16C'est à vous Pascal.
00:03:17Merci beaucoup.
00:03:18Nous sommes ce matin avec Eugénie Bastié, nous sommes avec Georges Fenech.
00:03:21Georges, c'est vendredi, je sais que vous vous êtes couché un peu tard hier soir et
00:03:24il y a trois semaines, vous avez eu du mal pendant l'émission et là je sens que vous
00:03:28êtes en pleine forme aujourd'hui.
00:03:29Oui, j'ai fait une belle conférence hier soir, tout va bien.
00:03:31Ah, vous faites des conférences ce soir ?
00:03:32Oui, il y avait Gilles-William Gonadel notamment, très très bien.
00:03:35C'est bien.
00:03:36Bah écoutez.
00:03:37Non mais il faut être partout.
00:03:38Exactement.
00:03:39Richard Millet que vous connaissez est avec nous.
00:03:44André Vallini.
00:03:45Bien sûr.
00:03:46Thomas Bonnet, bonjour, et Laurent Tapie.
00:03:50Laurent, parce que ce soir, événement au stade Vélodrome puisqu'une statue sera dévoilée,
00:03:57une statue en hommage à votre père, on est au mois de mai, le 26 mai, on va célébrer
00:04:02les 32 ans de « À jamais les premiers ». Le 31 mai, on va célébrer la première victoire
00:04:07du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, mais avant cela, mais ce soir, il y a donc
00:04:12une statue qui va être inaugurée, qui est une statue immense, je crois, mais on ne peut
00:04:17pas la voir encore ?
00:04:18Non, on ne peut pas la voir, on veut garder la surprise pour les gens qui seront présents,
00:04:23y compris les médias.
00:04:24On dévoilera donc la statue vers 6h30, même si les gens doivent venir 17h45 et c'est
00:04:31une statue monumentale.
00:04:32Il n'y a pas que mon père, il y a sept personnages, six joueurs de l'équipe de 93 qui le portent
00:04:36sur leurs épaules et lui qui brandit le trophée de la Ligue des champions, une scène qui
00:04:39a existé le lendemain de la victoire.
00:04:41Et on s'en souvient, elle est donc devant le stade Vélodrome, on peut connaître les
00:04:45dimensions de cette statue ?
00:04:47Oui, on a un socle qui fait en gros 1m20, par-dessus vous avez en taille réelle les
00:04:51joueurs qui font en moyenne 1m80, donc ça fait 3 mètres, puis vous avez ensuite le
00:04:56buste de mon père, les bras tendus plus la Ligue des champions, ça doit faire encore
00:05:00disons 1m50, donc elle doit faire 4m50 de haut.
00:05:03Donc c'est monumental.
00:05:04Ça, c'est vous qui aviez pris cette initiative de proposer cette statue avec des fonds privés,
00:05:10beaucoup de gens sont venus évidemment pour financer cette statue, et vous avez...
00:05:17Dont vous Pascal !
00:05:18Et vous avez...
00:05:19Vous avez eu la gentillesse de nous faire un don.
00:05:23Vous avez été, comment dire, vous avez suivi, parce qu'il fallait suivre le sculpteur, et
00:05:30vous lui aviez peut-être mis la pression pour que...
00:05:33Oui, je crois qu'il est heureux que ça se termine.
00:05:34Oui, bon, ça c'est une marque de fabrique de la Maison Tapie, de mettre la pression
00:05:40Il a dû recommencer, il a dû faire 3 versions de mon père, les deux premières, à force
00:05:44de voir que je n'étais pas content, il a dit bon, je recommence, et la troisième était
00:05:48la bonne.
00:05:49En même temps de votre père, il y a de multiples versions, si vous permettez, c'est un homme
00:05:52qui...
00:05:53Donc ça va être émouvant pour vous, j'imagine, votre mère sera présente, votre famille,
00:05:58vos frères, vos sœurs seront présents, et je pense que tout le peuple marseillais,
00:06:04comme on dit, sera là pour rendre la Maison Tapie, qui reste pour tout Marseille, le boss.
00:06:10Oui, on espère qu'ils seront nombreux, il y a eu vraiment une très belle mobilisation
00:06:13de tout le monde sur ce projet, vous vous souvenez que je l'avais lancé parce que j'étais
00:06:18un peu frustré de voir qu'il n'y avait rien qui se créait pour perpétuer sa mémoire,
00:06:22et ça a été l'étincelle qui a déclenché la suite, donc il y a vraiment eu une superbe
00:06:27mobilisation des donateurs, des entreprises privées, puisque la moitié à peu près
00:06:31des fonds récoltés viennent d'entreprises, et puis la mairie a vraiment joué son rôle,
00:06:36l'Olympique de Marseille aussi, donc voilà, au final, tout le monde est content.
00:06:39Hier soir, j'ai revu des images de Bernard Tapie, puisqu'à l'occasion de la mort
00:06:42de Daniel Bilalian, une séquence que vous avez peut-être, dont vous vous souvenez,
00:06:48a été rediffusée, où on voit Bernard Tapie, au sommet de sa puissance, au sommet de son
00:06:54charme aussi, au sommet de son énergie, dire à Daniel Bilalian, redites-moi que j'ai
00:07:01des faux dans ma maison, redites-le-moi, et il faut être solide, ce qu'était évidemment
00:07:06Daniel Bilalian, ce qu'était, il faut être solide pour résister tous ceux, en fait,
00:07:10moi j'ai toujours dit la même chose, il y a ceux qui connaissent physiquement Bernard
00:07:14Tapie, et puis ceux qui l'ont vu à la télé, et ils n'ont pas le même avis, forcément,
00:07:19parce que quand tu t'es frotté, voilà, quand tu t'es frotté à Bernard Tapie, c'était
00:07:23pas la même chose.
00:07:24Etrié.
00:07:25Comment ?
00:07:26J'ai eu une heure d'interview par lui, à l'époque, sur RTL 9, il y avait eu une
00:07:29petite transition avant le théâtre, je suis sorti au bout d'une heure, mais complètement
00:07:33étrié.
00:07:34Ah bah oui, c'était le principe.
00:07:35C'était la première fois que ça m'est arrivé.
00:07:36Ah oui, bah ça c'est...
00:07:37J'ai découvert ce jour-là.
00:07:39C'était le principe.
00:07:40On va voir une image de Bernard Tapie, on est en 93, c'est le 26 mai, et on est à
00:07:46Munich.
00:07:4750 années de frustration, de déception qui s'envolent d'un seul coup, évidemment,
00:07:53ça fait du bruit, surtout quand cette fameuse coupe était promise d'avance aux autres.
00:07:58Je crois qu'on avait trois chansons, mais on la voulait tellement plus que les autres.
00:08:05Ce jour-là, je l'ai vraiment vu détendu, heureux, cool, comme rarement lui qui était
00:08:13tout...
00:08:14Même le lendemain, il était encore dans l'émotion.
00:08:15On avait pris un petit déjeuner le lendemain avec tous les journalistes où il avait la
00:08:20Coupe d'Europe.
00:08:21Il était non pas en pyjama, mais en jogging avec une sorte de polo, et il avait dormi
00:08:29avec la coupe.
00:08:30Je l'ai vu de mes yeux vus.
00:08:31Je lui avais dit « bon, vous allez la rendre ». Il me dit « ça va pas, non, on va la
00:08:36garder ». Alors qu'on doit la rendre, la coupe.
00:08:38Est-ce que vous découvrez encore des choses sur votre père ?
00:08:40Non, parce que vraiment, je le connaissais par cœur et je connaissais très très bien
00:08:43son histoire.
00:08:44Donc non, je découvre rien sur mon père.
00:08:46En tout cas, ça nous fait plaisir et puis à chaque fois qu'on vous voit, effectivement,
00:08:51la ressemblance est tellement frappante.
00:08:53Il disait toujours que vous aviez pris les qualités sans prendre les défauts.
00:08:59C'est gentil de sa part, mais il y avait des qualités exceptionnelles.
00:09:02Je n'ai pas toutes ces qualités-là.
00:09:03Vous avez la voix aussi ?
00:09:05Oui.
00:09:06Ça m'a servi des fois, au téléphone, quand vous voulez accéder à un patron ou quoi,
00:09:11vous prenez la voix.
00:09:12Pour prendre une réservation au restaurant, j'ai eu beaucoup de fois où ça m'a servi.
00:09:16Merci vraiment Laurent Tapier.
00:09:18On voulait vraiment d'abord se souvenir de Bernard ce matin.
00:09:21Vous avez vu que je ne vous pose pas de la question du PSG, parce que vous êtes pour
00:09:24le PSG quand même, pour le 31 mai.
00:09:26Si dans cinq ans, le Paris FC est en finale de Ligue des Champions, je serais derrière
00:09:30eux à fond.
00:09:31Enfin, vous n'êtes pas pour l'Inter.
00:09:33Bien sûr que si.
00:09:35N'importe quel supporter fondamental de l'OM ne peut pas supporter que son rival soit
00:09:39champion d'Europe.
00:09:40C'est comme ça.
00:09:41Si vous posez la question aux supporters du PSG, les vrais et les durs, si l'OM est
00:09:44en Ligue des Champions, ils vous feront la même réponse.
00:09:45J'ai Benjamin Nau, qui est supporter du PSG, qui dit qu'il a bien raison.
00:09:50Mais Richard Millet, qui est loin peut-être du football, qui est un littéraire, un intellectuel,
00:09:55le 26 mai, chaque 26 mai à minuit, entendez bien ce que je vous dis, les Marseillais s'envoient
00:10:02des textos pour dire bonne année.
00:10:04C'est-à-dire que le 26 mai, jour de victoire, a remplacé le 1er janvier pour les Marseillais.
00:10:11Vous y croyez, ça ?
00:10:12Mais je comprends ça.
00:10:13On a besoin de symbolique de plus en plus.
00:10:15Et je suis étonné par une chose, c'est qu'on fasse encore des statues aujourd'hui.
00:10:18J'avais l'impression que la statuaire était abandonnée.
00:10:20Et voilà une preuve, un démenti qui est magnifique.
00:10:23Et bien dans le sport, on fait encore des statues.
00:10:25Merci.
00:10:26Merci beaucoup Laurent.
00:10:27Je suis sûr que vous aurez votre statue en bas du siège de CNews.
00:10:30Non, non, non.
00:10:31Merci Laurent.
00:10:32Portée par Georges Fenech.
00:10:33Portée par Georges Fenech, André Malini.
00:10:36Voilà, bien sûr.
00:10:38Évidemment.
00:10:39Bon, merci vraiment Laurent.
00:10:41Je sais que vous avez un train qui part pour Marseille.
00:10:44Une image que je voulais vous montrer absolument extraordinaire.
00:10:47Une image absolument extraordinaire.
00:10:49Tesla a publié hier sur X2 vidéo.
00:10:52On y voit un robot humanoïde se mouvoir avec aisance et même effectuer quelques pas de danse
00:10:57depuis les dernières démonstrations en novembre 2024.
00:11:00Alors, pour nos amis d'Europe 1, c'est compliqué à voir.
00:11:04Mais je voudrais simplement qu'on écoute parce qu'il y a de la musique.
00:11:07Il y a un robot qui danse.
00:11:18Benjamino me dit qu'il danse aussi bien que Thomas Bonnet en soirée.
00:11:21Je ne sais pas.
00:11:22Bon, Eugénie Basset.
00:11:23Moi, je trouve que cette image est extraordinaire.
00:11:25Oui, alors moi, ce qui me fascine, c'est parce qu'il y a quelques années,
00:11:27j'étais allée au théâtre Bolchoy à Saint-Pétersbourg voir un ballet.
00:11:31Je m'étais fait la réflexion en disant en fait, on voit la progression des robots.
00:11:35Évidemment, les robots progressent très vite dans l'intelligence.
00:11:37On voit qu'ils gagnent aux échecs, mais ils n'ont toujours pas la mobilité.
00:11:41On ne remplacera jamais un danseur classique par un robot.
00:11:43Je me suis dit ça il y a cinq ou dix ans.
00:11:45Eh bien, on y arrive.
00:11:47Et ça, c'est vraiment quelque chose qui m'étonne.
00:11:49On savait que ça pouvait remplacer le cerveau humain.
00:11:52Mais on n'est qu'au début.
00:11:53Mais la mobilité, le corps, c'était encore difficile.
00:11:57Et là, ils sont en train de faire des robots qui imitent les humains.
00:12:01Je pense qu'on va se marier avec des robots.
00:12:03Ça, c'est vraiment vertigineux.
00:12:04Il y a des gens qui se marieront.
00:12:06Ils prendront un sur-mesure.
00:12:07Je ne pense pas quand même qu'on remplace la grâce d'une ballerine par un robot.
00:12:10Mais si vous vous projetez...
00:12:13Mais c'est aujourd'hui.
00:12:15La grâce d'une danseuse d'opéra ne pourra jamais être réalisée par un robot.
00:12:19Là, ce sont des mouvements saccadés, des danses modernes.
00:12:21Je ne pense pas non plus, mais il y a quand même...
00:12:23André Valigny, c'est aujourd'hui.
00:12:25La tectonique, oui.
00:12:26Si vous vous projetez dans 50 ans, vous choisirez plutôt que...
00:12:29Comme ça, vous ne vous engueulerez jamais en couple.
00:12:31Vous choisirez un robot qui correspond tout à fait au profil que vous voulez avoir, physique, etc.
00:12:37Puis vous irez vous promener avec votre robot.
00:12:39C'est un problème pour la procréation, quand même.
00:12:41Quelle horreur.
00:12:42Quelle horreur, oui.
00:12:43Mais il y aura peut-être d'ailleurs...
00:12:44C'est intéressant ce que vous dites.
00:12:45Peut-être qu'il y aura-t-il des robots qui non pas remplaceront la procréation,
00:12:49mais peut-être l'acte d'amour.
00:12:51Peut-être.
00:12:52C'est déjà fait.
00:12:53C'est une évidence.
00:12:54Les poupées gonflables, ça existe.
00:12:55Comment ça, ça existe ?
00:12:56Les poupées gonflables.
00:12:57Il y a des gens qui se marient avec...
00:13:00Ce n'est pas très réaliste.
00:13:02Au Japon, il y a une tendance avec ça, avec des robots.
00:13:05Surtout dans les maisons de retraite et dans les crèches, peut-être.
00:13:08Demain, il y aura des robots qui se conjuguent.
00:13:12Voilà, le monde de demain.
00:13:14La mer, pour le moment, le monde d'aujourd'hui, c'est la mer, je vous l'ai dit, de Bourg-Lez-Valence, Marlène-Mourier.
00:13:20Les Valences.
00:13:21Les Valences ?
00:13:22On ne dit pas Les.
00:13:23Les Valences.
00:13:24Bourg-Les-Valences, c'est votre région.
00:13:26Ce n'est pas loin.
00:13:28On va écouter cette dame.
00:13:29Vous seriez maire, tiens.
00:13:30Seriez maire de Bourg-Les-Valences.
00:13:32Qu'est-ce que vous feriez ?
00:13:34Je ferais comme elle.
00:13:35J'attendrai que la nouvelle loi soit votée pour ne pas marier quelqu'un qui est en situation irrégulière.
00:13:39Le problème aujourd'hui, c'est que la loi...
00:13:40Donc vous ne respecteriez pas la loi ?
00:13:42Elle va changer, la loi, heureusement.
00:13:44Mais elle sera censurée par le Conseil constitutionnel.
00:13:46Ce n'est pas sûr.
00:13:47En tout cas, si vous en suivez la jurisprudence...
00:13:49Eugénie Bastier.
00:13:50Emmanuel Macron, à beau dire, c'est le bon sens, il faudrait que ça se fasse.
00:13:52N'empêche que dans l'état actuel des choses, le Conseil constitutionnel a une jurisprudence qui interdit toute législation qui interdirait le mariage avec un étranger.
00:14:03Donc c'est entre les mains du Conseil constitutionnel, mais ça veut dire qu'il renierait sa propre jurisprudence.
00:14:08Mais avant tout cela, avant le Conseil constitutionnel...
00:14:10Georges Fenech.
00:14:11Que je sache...
00:14:12Je ne comprends pas.
00:14:13Il y a un procureur de la République en matière civile.
00:14:15C'est lui qui demande à la mairie de marier.
00:14:18Oui.
00:14:19C'est un procureur que je sache.
00:14:20Il dépend de qui ? Du garde des Sceaux qui est au gouvernement.
00:14:24Aujourd'hui, il y a une volonté d'arrêter tout ça.
00:14:26Pourquoi il n'y a pas une circulaire générale du garde des Sceaux à tous les parquets de France en leur disant...
00:14:33Ecoutez la maire...
00:14:35Je ne comprends pas.
00:14:36Pourquoi ?
00:14:38C'est le procureur qui dit aux maires ne mariez pas.
00:14:40Marlène Mourier.
00:14:42Ecoutez ce qu'elle a dit.
00:14:43Et je rappelle que le parquet lui a répondu le 4 février que l'enquête de police n'ayant pas permis de démontrer l'insincérité de ce mariage,
00:14:50il ne pouvait s'y opposer, invoquant la liberté de se marier qui est reconnue comme une liberté fondamentale.
00:14:56Marlène Mourier.
00:14:58Je refuse de célébrer ce mariage parce que je suis confrontée manifestement à un mariage de complaisance.
00:15:06Et c'est le cas identique de Robert Ménard puisque je suis face à une Française-Tunisien en situation irrégulière
00:15:15qui lors de l'audition de mariage a fait l'aveu qu'il voulait se marier pour obtenir ses papiers.
00:15:21Et lui et sa future épouse ont signé le document de l'opposition d'audition.
00:15:27Et le procureur m'oblige malgré tout à marier.
00:15:31Je risque 5 ans d'emprisonnement, 75 000 euros d'amende et une inégalité.
00:15:36Je ne peux pas accepter, on ne peut pas baisser la tête tout le temps nous les élus.
00:15:42Et si nous ne nous manifestons pas, cela va continuer.
00:15:47Quand je dis le pays marche sur la tête...
00:15:50Mais là il y a un problème.
00:15:52Ça ne va pas jamais.
00:15:53D'après Mme Lamère, il y a suspicion de mariage blanc.
00:15:57Le type a dit lui-même je veux me marier pour avoir des papiers.
00:16:00Donc c'est le procureur qui a tort.
00:16:02Parce que quand il y a suspicion de mariage blanc, le procureur ne devrait pas obliger Mme Lamère...
00:16:06Sauf qu'il a fait l'enquête et la police dit qu'on n'a pas trouvé d'éléments.
00:16:09Mais pourquoi ne se marie-t-il pas en Tunisie si vraiment c'est l'amour ?
00:16:14Qu'il se marie en Tunisie.
00:16:16Que ce monsieur tunisien se marie avec cette dame française en Tunisie.
00:16:20Il n'y a aucun souci.
00:16:22Puisque l'amour est au coeur de leur demande.
00:16:25Ils peuvent se marier.
00:16:26Et on respectera la convention européenne des droits de l'homme.
00:16:28Exactement, ils peuvent se marier.
00:16:30Voilà un sujet qui nous intéresse.
00:16:33Comme un autre sujet aussi qui témoigne de la réalité de ce pays.
00:16:37Je vais vous parler d'Éric Masson.
00:16:38Éric Masson était âgé de 36 ans.
00:16:40Alors qu'il effectuait une opération de surveillance d'un point de deal à Avignon.
00:16:44Vous vous en souviez peut-être.
00:16:45Le brigadier de police s'était tué en plein jour.
00:16:47De coup de feu à bout portant par un trafiquant de drogue.
00:16:51C'était le 5 mai 2021.
00:16:52L'homme condamné.
00:16:54Vous me suivez.
00:16:55L'homme condamné pour avoir logé le tueur d'Éric Masson dans sa cave est en fuite depuis hier.
00:17:02Il n'a pas réintégré la prison.
00:17:03Parce que cet homme-là.
00:17:05C'est un policier qui a été tué.
00:17:07Qui est complice.
00:17:08Cet homme-là a bénéficié d'une liberté de quelques heures.
00:17:13Et il n'a pas réintégré la prison.
00:17:15Donc on se demande déjà pourquoi cet homme est sorti.
00:17:185 fois qu'il sortait.
00:17:20Il est sorti pour les obsèques de son frère.
00:17:22Exactement.
00:17:23Il est sorti le mercredi matin de prison pour assister à des obsèques.
00:17:25Il s'appelle Ismaël Bouchti.
00:17:27Il ne s'est pas présenté à la prison à 19h.
00:17:29Il est à 7h toujours en cavale.
00:17:31Donc je voulais vous montrer le sujet de Mathilde Couvillier-Flornois.
00:17:35Je trouve effectivement cette situation là aussi un vrai...
00:17:39Oui.
00:17:41Il n'est pas revenu de permission.
00:17:43Ce mercredi, Ismaël B.
00:17:45Qui purgeait d'une peine de prison de 2 ans au centre pénitentiaire du Pontet.
00:17:49Avait eu une permission de sortie d'une journée pour assister aux obsèques de son frère.
00:17:53Mais à 17h, il ne s'est pas présenté.
00:17:56Ce qui a provoqué la colère du corps policier.
00:17:58A quel moment est-ce qu'on se dit que cet homme va pouvoir apporter toutes les garanties de retour dans l'établissement pénitentiaire ?
00:18:05Alors que, je rappelle, c'est un homme qui a froidement et sans scrupule hébergé et aidé dans sa cavale le meurtrier d'un policier.
00:18:13Ismaël B., 25 ans, a été condamné pour avoir logé le tueur du policier Eric Masson dans sa cave.
00:18:19Le brigadier a été tué par Ilias Akoudad sur un point de deal à Avignon en mai 2021.
00:18:24Le fugitif a été reconnu complice dans l'affaire.
00:18:27Son évasion n'est pourtant pas un cas isolé d'après le syndicat de la prison du Pontet.
00:18:32Les évasions arrivent très fréquemment dans le milieu de la pénitentiaire.
00:18:35Et c'est souvent des personnes qui ne reviennent pas de permission.
00:18:38Et il y en a énormément, on n'en parle pas assez.
00:18:40Ça crée un travail supplémentaire pour la police, pour la gendarmerie, pour tous les services de recherche,
00:18:45qui justement doivent courir derrière ces personnes pour justement faire en sorte que leur peine soit faite.
00:18:50Ce jeune homme était libérable dans dix mois.
00:18:52À présent, il est considéré comme fugitif et inscrit au fichier des personnes recherchées.
00:18:57Et on rappelle que le meurtrier d'Eric Masson, Ilias Akoudad, 22 ans, avait avoué lors de son procès avoir tué le brigadier Eric Masson.
00:19:05Il a été condamné le vendredi 1er mars 2024 à la peine maximale 30 ans de prison,
00:19:10assorti d'une période de sûreté de 20 ans par la cour d'assises du Vaucluse.
00:19:14Dans cette affaire, on aurait pu imaginer, admettons la permission pour les obsèques de son frère,
00:19:19qu'il y ait une escorte qui soit transférée au cimetière sur une escorte.
00:19:24Il assiste ensuite à la cérémonie et on le réintègre.
00:19:27Là, manifestement, il est sorti libre.
00:19:29Vous avez raison.
00:19:31Richard Nié ?
00:19:33Je ne comprends même pas pourquoi on autorise quelqu'un à aller aux obsèques de son frère.
00:19:37Une peine de prison, c'est une peine de prison.
00:19:40L'humanisme, c'est tout.
00:19:42Quel humanisme ?
00:19:43Un policier nous a dit ce matin que les obsèques de son frère ont été tués dans un assassinat lié au trafic de stupes.
00:19:48Ça montre en plus que lui a toujours des liens avec un environnement criminel.
00:19:51La mort d'un frère, ça reste la mort d'un frère.
00:19:53Mais bon, ça donne quelques indices sur le fait qu'il y ait encore un environnement...
00:19:58Pour les obsèques, je peux comprendre.
00:20:00Mais ce qui est surtout...
00:20:02C'est stupide de savoir parce qu'il était libérable dans dix mois.
00:20:05Et là, il va se faire certainement récupérer.
00:20:07On l'a vu avec la traque de Mohamed Amra.
00:20:09Les policiers ne lâchent rien.
00:20:10Ils finissent toujours par récupérer un fugitif.
00:20:12Peut-être lui est-il arrivé d'ailleurs quelque chose ?
00:20:14Je ne comprends pas l'intérêt, quand on est libérable dans dix mois, de s'enfuir.
00:20:18Il va reprendre une peine qui va être terrible.
00:20:21Et puis, dans les informations que vous avez vues également,
00:20:23Rieux-la-Pape, pardonnez-moi, c'est pas loin de chez vous ?
00:20:27C'est le Rhône.
00:20:29Depuis plus d'une semaine, la commune de Rieux-la-Pape est secouée par une série de violences
00:20:33impliquant des enfants parfois âgés de 11 ans.
00:20:36Et je voulais vous faire écouter, on écoutera le maire de Rieux-la-Pape,
00:20:39mais je voulais vous faire écouter le reportage ce matin de Noémie Loisel,
00:20:43sur Europe 1, qui a interrogé effectivement des habitants de Rieux-la-Pape.
00:20:49Et on apprend que c'est des gosses de 11 ans, 11 ans, qui ont été interpellés.
00:20:54Voilà où on en est, mais tout ça a été annoncé il y a 10 ans, 20 ans.
00:20:57Et les gens disaient, ce sentiment de sécurité, ça n'existe pas, etc.
00:21:01C'est un naufrage absolu, absolu.
00:21:04Donc écoutez Noémie Loisel, le reportage qu'elle a fait.
00:21:1011 ans, c'est l'âge du plus jeune des mineurs interpellés après une série de violences urbaines
00:21:14dans la commune, un chiffre qui choque les habitants.
00:21:16Qu'est-ce que les enfants font dehors le soir ? C'est toujours la même question.
00:21:19À 11 ans, les enfants doivent être chez eux.
00:21:21Je n'ai jamais vu ça. Jamais on a manqué de respect aux forces de l'ordre.
00:21:24Face à ces violences impliquant des enfants de plus en plus jeunes,
00:21:27les riverains s'interrogent sur la responsabilité des parents.
00:21:29Je pense que les parents ont quand même leur rôle à jouer.
00:21:31C'est vraiment un laisser-aller des parents.
00:21:33Des fois, les parents sont dépassés.
00:21:35Les enfants deviennent de plus en plus violents, de plus en plus agressifs.
00:21:38Des mineurs qui sont de plus en plus impliqués dans les violences urbaines en France,
00:21:42indique Eric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale.
00:21:45Ces jeunes sont déresponsabilisés, réfractaires à toute autorité.
00:21:49Et c'est en ce sens qu'il faut absolument responsabiliser les parents par des mesures
00:21:53qui peuvent être d'ordre financier comme des amendes,
00:21:55qui peuvent être la suppression ou la diminution d'aides sociales.
00:21:58Le maire Alexandre Vincendé va convoquer les parents des mises en cause
00:22:01afin de leur proposer un accompagnement parental.
00:22:03En cas de refus, il souhaite suspendre les aides municipales
00:22:06et en cas de condamnation judiciaire,
00:22:08engager une procédure d'expulsion de leur logement social.
00:22:10Rio La Pape, Noémie Loisel.
00:22:13Il y a une question que je me pose, Richard Millien,
00:22:15vous qui avez été au contact des adolescents, collégiens, lycéens.
00:22:21Est-ce que c'est rattrapable ?
00:22:23Ou est-ce que c'est fiché ?
00:22:25Ce qui m'inquiète le plus, c'est ce que vient de dire une des personnes,
00:22:29c'est qu'il faut responsabiliser les parents.
00:22:32Si on est arrivé à ce point, c'est qu'on n'est plus dans une société civilisée.
00:22:36Responsabiliser les parents, mais qui va responsabiliser les parents ?
00:22:39Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:22:41D'autre part, pour vous répondre plus précisément,
00:22:4311 ans, c'est un élève de sixième.
00:22:45Je n'aurais jamais imaginé, quand j'avais des élèves de sixième,
00:22:48qu'ils attaqueraient un commissariat.
00:22:51Je ne sais pas comment on peut rattraper ça.
00:22:54C'est-à-dire que c'est toute la France qui est à refonder de A à Z.
00:22:58Depuis le début de cette émission, on ne parle que de choses négatives.
00:23:01C'est effrayant.
00:23:03C'est intéressant ce que vous avez dit, parce qu'il y a des mots-valises.
00:23:06Et j'aime quand un littéraire, un intellectuel,
00:23:09quelqu'un qui réfléchit sur la société,
00:23:11vient remettre parfois en cause ces mots-valises.
00:23:14Effectivement, responsabiliser les parents, ça ne veut rien dire.
00:23:17Ça ne veut rien dire du tout.
00:23:18Parce que c'est impossible.
00:23:19En fait, vous avez parfaitement raison.
00:23:21Et ça fait partie des mots qui sont...
00:23:23C'est tautologique, en fait.
00:23:25Les parents, c'est la responsabilité.
00:23:27C'est une sanction prononcée par le tribunal.
00:23:29Un stage parental.
00:23:31Que l'État substitue les parents pour leur dire ce qu'ils préfèrent.
00:23:33C'est fini, quoi.
00:23:35C'est absolument fini.
00:23:37C'est pour ça que ma question sur cette génération,
00:23:39je pense que c'est fini.
00:23:40Hélas.
00:23:41Vous avez entendu le carillon d'Europe 1.
00:23:43C'est Thomas Hill.
00:23:44Absolument.
00:23:45Qui est là.
00:23:46Bonjour, Pascal.
00:23:47Vous parlez un peu comme Christian Clavier, maintenant.
00:23:52Jacques Couille, mais vous êtes fou !
00:23:55Vous avez un petit talent d'imitateur.
00:23:57Je bosse, je bosse.
00:23:59Vous pouvez penser, le week-end,
00:24:01faire quelques salons.
00:24:03Quelques cabarets.
00:24:06Je vois que le mot cabaret m'est destiné.
00:24:08C'est curieux.
00:24:09C'est un mot ancien.
00:24:10C'est ce que vous vouliez dire.
00:24:11Je choisis mes mots en fonction de mon public, oui, bien sûr.
00:24:13Quel sera le programme, cher ami ?
00:24:15On va parler de Roland-Garros ce matin.
00:24:16Je sais que vous êtes un fan.
00:24:17Mais Roland-Garros, on n'a plus gagné Roland-Garros depuis 83.
00:24:20C'est compliqué pour les Français.
00:24:22Mais c'est plus que ça.
00:24:24Ça fait 42 ans qu'on n'a pas gagné Roland-Garros.
00:24:27Yannick Noah, oui.
00:24:2883, oui.
00:24:29Et on n'a pas gagné un tournoi du Grand Schlemme masculin depuis 83.
00:24:32Il y a 4 tournois du Grand Schlemme par an.
00:24:344 multipliés par 42, ça fait combien ? 168 ?
00:24:37Il y a une femme qui a gagné un tournoi.
00:24:39Oui, mais dans un tournoi masculin, c'est…
00:24:41Marie-Pierre, elle a gagné au Wimbledon.
00:24:43Oui, mais dans un tournoi masculin.
00:24:45Ça compte au tennis aussi.
00:24:46Mais je ne vous dis pas que ça ne compte pas.
00:24:48Je vous parle du tennis masculin.
00:24:50Ah, ça ne compte pas les femmes ?
00:24:51Mais si, ça compte les femmes.
00:24:53Oh là là !
00:24:54Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:24:56Dans les tournois masculins, il y a…
00:24:58Et on a un seul joueur, je pense, qui a fait une finale à Roland-Garros depuis.
00:25:02Non, c'est compliqué.
00:25:03C'est Lecomte.
00:25:04C'est Henri Lecomte à Bercy.
00:25:06Non, il a fait à Roland-Garros.
00:25:08Il a fait une finale.
00:25:09Il a fait une finale face à Wielander.
00:25:10Il a été perdu contre Mats Wielander.
00:25:11Oui, voilà.
00:25:12Bon, et qui vous aurez sur votre plateau pour parler de tennis ?
00:25:14Mathieu Larteau, qui est l'un des commentateurs pour France Télévisions, bien sûr.
00:25:17Bien sûr.
00:25:18A tout à l'heure.
00:25:19Bon, ben écoutez, merci.
00:25:20Merci, il est 9h25.
00:25:21On marque une pause et on est ensemble jusqu'à 10h30.
00:25:24Alors, restez avec nous parce que tout à l'heure…
00:25:26Alors là, moi, je vais être passionné de ça.
00:25:29Daniel Zaguri, qui est psy et qui a fait un livre sur Dupont de Ligonnès.
00:25:37Xavier Dupont de Ligonnès.
00:25:39Un des plus grands psychiatres de la psychiatrie légale.
00:25:41Oui, en France.
00:25:42Et il cherche à comprendre.
00:25:44Ça, ça va être génial.
00:25:45Oui, c'est passionnant.
00:25:46Il est vivant, peut-être.
00:25:48À lequel, Dupont de Ligonnès ?
00:25:50M. Zaguri, oui, vous le disiez tout à l'heure.
00:25:52Mais Xavier Dupont de Ligonnès…
00:25:55Xavier Dupont de Ligonnès est vivant.
00:25:59Vous rêvez de ça.
00:26:01Vous rêvez de l'annoncer.
00:26:03D'abord, le Parisien l'a annoncé une fois, comme vous le savez.
00:26:07Pas que le Parisien, il y a nos confrères aussi, nos concurrents.
00:26:09Allez, il est 9h26.
00:26:10On est en retard.
00:26:11À tout de suite.
00:26:15Il est 9h32.
00:26:16Nous sommes un peu en retard, comme d'habitude.
00:26:18Sommeil à l'abidi, bonjour, qui nous rappelle les titres.
00:26:24Bonjour, Pascal.
00:26:25Bonjour à tous.
00:26:26Laurent Wauquiez assure ce matin, sur notre antenne,
00:26:28que c'est désormais une promesse tenue.
00:26:31Nous avons réussi à avoir et à obtenir cette semaine
00:26:33la création de la commission d'enquête parlementaire
00:26:36de la droite républicaine contre la France insoumise.
00:26:39Objectif, je cite, faire cesser cette sorte de privilège rouge
00:26:43face aux accointances du parti avec les réseaux islamistes.
00:26:46Le taux de chômage en légère hausse au premier trimestre 2025.
00:26:50Selon l'INSEE, il a progressé de 0,1 point
00:26:53pour atteindre 7,4% de la population active.
00:26:57Le nombre de chômeurs hors maillot a donc augmenté
00:26:59de 64 000 personnes par rapport au trimestre précédent.
00:27:03Et puis, c'est le jour J du 16 au 18 mai 2025.
00:27:07Lourdes devient le cœur battant de l'aumônerie militaire catholique
00:27:10avec le 65e pèlerinage militaire international.
00:27:14Un événement à la fois spirituel, festif et fraternel
00:27:17qui mobilise des milliers de pèlerins venus du monde entier
00:27:20mais aussi d'importants dispositifs de sécurité.
00:27:24Merci beaucoup Somaya.
00:27:26Nous sommes ravis de recevoir Isabelle de Chatelus
00:27:29qui est directrice de Holy Games Paris Eglise Tour.
00:27:33C'est une course qui allie sport et spiritualité.
00:27:35En 2024, elle avait rassemblé 1300 participants
00:27:38et Holy Games s'organise cette année une nouvelle course chronométrée
00:27:41de 10 kilomètres et une marge de 5 kilomètres.
00:27:44Ce dimanche, c'est la seconde édition de ce Paris Eglise Tour.
00:27:49Bonjour.
00:27:50Tout à fait étonnant, qui va s'élancer à 8h45 du parvis de Notre-Dame de Paris
00:27:55et de Notre-Dame des Victoires pour atteindre l'église de la Madeleine
00:27:58en passant par 10 églises de la capitale.
00:28:01Exactement.
00:28:02C'est un très beau projet qui est né l'année dernière,
00:28:04la veille des Jeux Olympiques.
00:28:05L'église s'était dit tiens, on va aussi se mobiliser
00:28:08pour rassembler autour du sport et de la spiritualité.
00:28:11Donc à la veille de l'arrivée de la flamme l'année dernière,
00:28:16le 28 avril, on avait lancé cette première édition.
00:28:19Cette année, on s'est dit on va recommencer parce que l'année dernière,
00:28:23on a dû fermer les inscriptions, on a eu beaucoup de demandes
00:28:26pour rééditer cette proposition.
00:28:28On est à plus de 3500 inscrits et on va être surtout 35 000 participants virtuels
00:28:32parce qu'on a demandé à chaque participant de nous dire pour qui il voulait courir.
00:28:36Chaque participant a rempli un formulaire sur lequel il pouvait dire
00:28:40le premier kilomètre je vais le courir pour telle personne,
00:28:43le deuxième pour telle personne.
00:28:44Donc le but c'est de donner du sens à la pratique.
00:28:47On peut encore s'inscrire ou pas où c'est fini ?
00:28:49On peut encore s'inscrire en se rendant sur place.
00:28:51En se rendant sur place dimanche matin ?
00:28:54Non, jusqu'à samedi 16h au Présbytère de la Madeleine dans Paris 8ème.
00:28:59Présbytère de la Madeleine avec l'abbé que nous recevons Monseigneur Chauvet.
00:29:04Monseigneur Chauvet, exactement.
00:29:05Qu'on nous recevons régulièrement.
00:29:06Donc c'est la seconde édition.
00:29:07Les églises du parcours, c'est Saint-Étienne-du-Mont,
00:29:10c'est Saint-Sulpice, la Chapelle de la Médaille Miraculeuse,
00:29:13la Mission étrangère de Paris, le Sacré-Cœur de Montmartre,
00:29:15la Trinité Saint-Louis d'Antoine.
00:29:16Moi je trouve que c'est une excellente idée pour mobiliser.
00:29:19Puis l'église a raison de faire de la publicité d'une certaine manière,
00:29:24parce qu'elle a raison d'aller au devant des Français qui sont sensibles,
00:29:30je pense, à son histoire, à sa culture et puis peut-être à sa mission.
00:29:35Et je voulais vous faire écouter parce qu'hier soir,
00:29:37sur le plateau de CNews, il y avait Georges Chimion qui était là.
00:29:41C'est donc le candidat roumain qui a dit hier des choses pas très aimables
00:29:45pour Emmanuel Macron, où il a accusé Emmanuel Macron d'interférer
00:29:50dans les élections roumaines.
00:29:53Mais tout cela n'est pas forcément vérifiable.
00:29:56Donc ce qu'il a dit, c'est sa parole.
00:29:58Donc c'était en direct hier et on a choisi ce matin
00:30:03de ne pas vous faire réécouter ce passage.
00:30:05Mais en revanche, il a parlé de la France et du danger de la France.
00:30:08La France qui ne sera plus une nation chrétienne.
00:30:11Écoutez ce qu'il a dit, monsieur Georges Chimion.
00:30:38Bon, André Vélény, il y a deux choses dans ce qu'il s'est dit.
00:30:40Il y a effectivement l'immigration massive qui peut changer la France.
00:30:46Mais il y a autre chose que disent beaucoup de gens
00:30:48et je ne suis pas loin de le penser, c'est le suicide.
00:30:51C'est l'autodestruction. C'est la pénitence.
00:30:53C'est cette idée que nous nous punissons nous-mêmes.
00:30:56De quoi je ne sais pas.
00:30:57Mais il y a beaucoup de Français qui pensent ça et je ne suis pas loin de le penser.
00:31:00Et vous ?
00:31:01Pas du tout.
00:31:02Ça ne m'étonne pas.
00:31:04Bon, d'abord ce monsieur, on commence à connaître ses origines politiques.
00:31:09Il est manipulé pour le moins par la Russie de Poutine.
00:31:12C'est un populiste d'extrême droite.
00:31:14Et je n'ai pas de leçon à recevoir comme Français de ce Roumain.
00:31:18Maintenant sur la France chrétienne, la France n'est pas que chrétienne.
00:31:21Il se trouve que par ailleurs, comme je vous le dis toujours, je suis chrétien.
00:31:23Mais ça n'a rien à voir.
00:31:24Dans le débat politique, cessons de dire que la France est la fille de l'Église.
00:31:28Elle n'est pas que ça.
00:31:30Avant le Christ d'ailleurs, avant l'héritage judéo-chrétien,
00:31:33il y a eu l'héritage gréco-latin, gallo-romain, chrétien,
00:31:37l'humanisme de la Renaissance, les Lumières, les philosophes,
00:31:40la Révolution française, le XIXe siècle.
00:31:43Enfin, la laïcité, la Troisième République.
00:31:46La France, c'est tout ça.
00:31:47Ça n'est pas que les origines chrétiennes.
00:31:49Personne ne dit ça.
00:31:50Le génie Bastier.
00:31:51Je pense que personne ne dit que...
00:31:53Quand on dit que la France chrétienne va disparaître, la France n'est pas que chrétienne.
00:31:56Je pense que personne, quand on dit que la France a des origines chrétiennes
00:31:59ou des racines chrétiennes,
00:32:00personne ne prétend qu'elles doivent s'y résoudre,
00:32:03qu'il n'y ait que ça comme socle commun, évidemment.
00:32:05La France, c'est Athènes, Jérusalem et Rome.
00:32:08C'est un triple héritage.
00:32:09Ce qui m'intéresse, c'est que beaucoup des dirigeants des pays de l'Est de l'Europe
00:32:13regardent effectivement les pays de l'Ouest de l'Europe,
00:32:16l'Italie, surtout la France, l'Angleterre et l'Allemagne,
00:32:19comme ce qu'ils ne veulent pas devenir eux.
00:32:21Parce qu'eux, effectivement, n'ont pas ouvert leurs frontières
00:32:24à une immigration massive.
00:32:25Ils sont encore homogènes culturellement.
00:32:28C'est un discours qu'on retrouve chez Orban,
00:32:29mais qu'on retrouve aussi chez les Polonais,
00:32:31qui regardent les images de ce qui se passe dans notre pays,
00:32:34de la délinquance, de l'insécurité, de la dislocation culturelle.
00:32:38Ils n'ont pas envie de devenir ce que nous sommes en train de devenir
00:32:40parce qu'eux, effectivement, ils ont été, d'ailleurs,
00:32:44à cause du communisme, enfermés dans une forme de glacis culturel.
00:32:48Ils n'ont pas été ouverts à la mondialisation
00:32:50et aux flux notamment migratoires.
00:32:52Ils n'ont pas envie de devenir ce que nous sommes devenus.
00:32:54Je pense qu'ils ont aujourd'hui peut-être quelque chose à nous dire aussi,
00:32:57sur ce qu'est le communisme.
00:32:58Ils ont vécu le communisme.
00:32:59Ils savent ce que c'est que le totalitarisme.
00:33:00Ils savent ce que c'est d'être arrachés à leurs propres racines spirituelles,
00:33:04à leurs propres racines culturelles,
00:33:06puisque c'est ce qui a infligé le communisme à ces pays d'Europe de l'Est.
00:33:08Donc, ils ont quelque chose à nous dire
00:33:10sur la nécessité de préserver cet héritage.
00:33:12Je pense qu'il faut entendre ces voix-là,
00:33:14même si je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça.
00:33:16Le Roumain, il est élu.
00:33:17C'est toujours la même chose.
00:33:18Vous balancez ça.
00:33:19Pas pour le moment, mais dans quelles conditions ?
00:33:21Arrêtez !
00:33:22Dans quelles conditions ?
00:33:23Écoutez, la fraude électorale, on connaît.
00:33:25Mais on connaît quoi ?
00:33:27Les élections ont été annulées, je vous rappelle.
00:33:29Justement, elles ont été annulées.
00:33:31On verra les prochaines, c'est dimanche.
00:33:33Ce n'est pas le même candidat.
00:33:34Oui, ce n'est pas le même candidat.
00:33:36Et hier, il a critiqué Poutine quand même.
00:33:38Pourquoi vous dites ça, qu'il y a de la fraude électorale en Roumanie ?
00:33:41Il y a une suspicion de fraude électorale.
00:33:43Oui, mais il y a une suspicion.
00:33:44Dans ces pays en général.
00:33:45Mais vous en savez quoi ?
00:33:46J'en sais quelque chose.
00:33:47Je faisais partie des missions d'observation électorale du Conseil de l'Europe.
00:33:50Je suis allé dans tous ces pays.
00:33:52Franchement, la transparence des élections dans ces pays…
00:33:55Écoutez, André, en 2005, on a voté pour un référendum.
00:33:58Il n'a jamais été…
00:33:59Mais ça n'a rien à voir.
00:34:00Ça n'a rien à voir.
00:34:01On parle de fraude électorale.
00:34:02On parle de fraude électorale.
00:34:04Bon.
00:34:05Enfin, vous ne voulez pas écouter les peuples.
00:34:06C'est toujours la même bâtie.
00:34:08Parce que Trump, c'est un fasciste.
00:34:10Trump, il est juste élu.
00:34:12Il ne peut rien.
00:34:13Alors moi, je suis à mon tout petit niveau élu depuis 33 ans par le peuple.
00:34:16Au suffrage universel, au scrutin uninomial.
00:34:18Mais je ne vous parle pas de vous.
00:34:19Depuis 33 ans, je suis élu par le peuple.
00:34:21Et tout à l'heure, je serai en Isère.
00:34:22Je descends en Isère, comme tous les vendredis, au milieu du peuple.
00:34:25Je ne vous parle pas de vous.
00:34:26Le peuple, je le connais.
00:34:27Vous le connaissez.
00:34:28Interrogez-vous pourquoi le peuple choisit Trump
00:34:32plutôt que de traiter les gens de fascistes ou de populistes en permanence.
00:34:37Interrogez-vous pour ça.
00:34:38Et interrogez-vous pourquoi vous, vous êtes élu.
00:34:41Peut-être parce que vous l'écoutez plus que les autres.
00:34:43Qui ?
00:34:44Vous, le peuple.
00:34:45Peut-être que vous l'avez écouté, le peuple.
00:34:46Je suis au milieu de lui, oui.
00:34:47Oui, peut-être que vous…
00:34:48C'est tout ce que je veux vous dire.
00:34:50C'est vrai que l'annulation de ces élections en Roumanie
00:34:52crée un précédent assez problématique.
00:34:55Qu'une cour suprême se permette d'interdire des élections.
00:35:00Oui, effectivement, il y a eu une fraude sur TikTok.
00:35:03Il y a eu une tentative d'ingérence.
00:35:06Est-ce que le résultat…
00:35:07Russe.
00:35:08Russe.
00:35:09Ça s'est avéré, d'accord.
00:35:10Mais de décider qu'on annule une élection sur ce prétexte-là,
00:35:12demain, ça pourra être aussi invoqué sur d'autres…
00:35:15La fraude vend moins que l'élection.
00:35:17Richard Millet.
00:35:18Richard Millet.
00:35:19Est-ce que l'autodestruction…
00:35:21Moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas l'immigration massive,
00:35:23parce qu'on peut considérer qu'elle change le pays,
00:35:25mais que nous-mêmes, nous acceptions cela,
00:35:29dit Monsieur Georges Chirac.
00:35:31Une forme d'autodestruction, de pénistance, de suicide.
00:35:34Cette idée est très forte.
00:35:35Qu'en pensez-vous ?
00:35:37Moi, je pense, effectivement, que comme toutes les nations impériales
00:35:41ou post-impériales, la France n'est plus rien aujourd'hui
00:35:44et est en train de préférer renoncer à ce qu'elle est
00:35:47plutôt que d'essayer d'être encore quelque chose.
00:35:49Dans le taxi qui m'amenait ici, je voyais le nombre d'affiches,
00:35:52par exemple en anglais, à destination des Français.
00:35:56Renoncer à sa langue, c'est déjà le premier signe d'un renoncement à soi.
00:36:01Donc, à partir de ce moment-là, tout est possible.
00:36:03Et vous avez vu que ça entraîne beaucoup d'autres choses.
00:36:05Vous avez vu que l'Algérie est en train de renoncer aux Français,
00:36:07peu à peu, que le Mali a décrété que ce n'était plus la langue nationale,
00:36:10que c'était une langue de travail, etc.
00:36:12Maintenant, il y a un masochisme français,
00:36:14qui est l'héritage de la Révolution de 1989
00:36:17et qui ne fonctionne plus, si vous voulez.
00:36:19Je parle de l'héritage, il ne fonctionne plus.
00:36:21Droite, gauche, ça ne veut plus rien dire aujourd'hui.
00:36:23Les questions véritables, c'est l'immigration.
00:36:25Si vous faites le seul référendum qui vaille,
00:36:28c'est-à-dire est-ce que vous voulez encore de l'immigration
00:36:30et pas n'importe quelle immigration, c'est-à-dire une migration massive,
00:36:33extra-européenne, vous aurez majoritairement une réponse non.
00:36:37Et c'est la question qu'on ne posera jamais.
00:36:39Souvenez-vous, Trump, qui ne dit pas que des imbécilités,
00:36:42avait dit un jour, avant son élection,
00:36:44regardez, déjà, Paris et Londres sont devenus méconnaissables.
00:36:49C'est une phrase qui m'avait frappé.
00:36:51Méconnaissable pourquoi ? Je ne peux pas le dire,
00:36:53vous allez me dire, le modérateur que je suis, etc.
00:36:55Mais nous voyons très bien de quoi il parlait.
00:36:57Mélenchon le dit, il y a une créolisation de la France,
00:37:00il y a une créolisation de Paris,
00:37:02c'est ce que veut dire sans doute M. Mélenchon.
00:37:04Orban citait Marseille en contre-exemple aussi
00:37:07de ce qu'il ne voulait pas que la Hongrie devienne.
00:37:09Marseille est un wilaya déjà algérien.
00:37:13Non, moi je trouve ça effrayant,
00:37:15c'est-à-dire que l'inculture est telle
00:37:18que l'inculture est une forme de renoncement à être soi-même.
00:37:21Mais sinon qu'à Marseille,
00:37:23il y a quelque chose qui vit bien quand même,
00:37:25en même temps, qui arrive à fonctionner.
00:37:28Parce que c'est une habitude aussi très ancienne à Marseille,
00:37:31où ces communautés, alors je ne suis pas marseillais,
00:37:34je ne suis pas tous les jours à Marseille,
00:37:36mais il y a quand même quelque chose
00:37:38qui arrive à vivre ensemble.
00:37:40Depuis toujours.
00:37:41C'est un peu comme Beyrouth, si vous voulez,
00:37:43ce sont des cités comme ça cosmopolites.
00:37:46D'ailleurs, il n'y avait pas eu d'émeute à Marseille.
00:37:48En 2005, il n'y avait pas eu d'émeute,
00:37:50et l'année dernière non plus.
00:37:51Simplement, je crois que la menace qui pèse sur nous,
00:37:54dont parlait Eugénie, c'est que non seulement
00:37:57elle est exogène, c'est-à-dire qu'elle peut
00:37:59effectivement être une menace d'immigration massive,
00:38:02mais je crois aussi qu'elle est endogène.
00:38:04Pourquoi ? Parce qu'on a une application
00:38:08exacerbée, me semble-t-il, de la laïcité, voyez-vous.
00:38:12Donc, sous prétexte de vouloir respecter,
00:38:15on n'a pas une laïcité apaisée au sens
00:38:17où les Corses, par exemple, l'entendent.
00:38:19Donc, parce que le christianisme, c'est une religion,
00:38:22mais c'est notre culture, et on voudrait
00:38:24faire disparaître tous les signes de notre culture
00:38:27au nom de la...
00:38:28Mais qui a dit ça ?
00:38:29Mais qui veut faire disparaître l'enfant ?
00:38:31Mais qu'est-ce que tu racontes ?
00:38:33On déboulonne ceci, et c'est ça, la difficulté,
00:38:36c'est qu'au nom de la laïcité...
00:38:38On disparaît pas, regarde, Madame Organiste,
00:38:40une très belle course entre les églises de Paris.
00:38:42Justement.
00:38:43Oui, mais qui va en parler ?
00:38:44On en parle justement ce matin.
00:38:45À part nous, qui va en parler ?
00:38:46Eh bien, justement, on rappelle, évidemment,
00:38:48et on vous remercie d'être avec nous,
00:38:51cette course qui est à l'espoir et spiritualité.
00:38:54C'est une course.
00:38:56Alors, il faut être quand même entraîné.
00:38:58Il ne faut pas simplement être croyant.
00:39:02Il faut avoir quand même un peu d'énergie.
00:39:05Ce que je voudrais rappeler, c'est qu'on est là aussi
00:39:07pour mettre en valeur le patrimoine parisien,
00:39:09montrer que les églises, ce n'est pas que des bâtiments,
00:39:11qu'il y a une vie à l'intérieur.
00:39:13Faire du sport, c'est important.
00:39:15Et les églises qu'on a choisies pour ce parcours,
00:39:17les dix églises, elles ont du sens aussi
00:39:20en lien avec le sport.
00:39:21Peut-être que vous le savez, mais beaucoup ne le savent pas,
00:39:23à Notre-Dame de Paris, il y a maintenant
00:39:25la cloche des Jeux Olympiques.
00:39:26C'est-à-dire que la cloche qui sonnait au Stade de France
00:39:28pendant les JO pour célébrer les victoires des athlètes,
00:39:30maintenant elle sonne au moment le plus important
00:39:32pour les chrétiens pendant la messe,
00:39:34elle sonne au moment de la consécration.
00:39:36Le catholique que je suis, peut-il donner un petit coup de griffe ?
00:39:40Tu lis ce que je disais tout à l'heure.
00:39:42Pourquoi Holy Games et pourquoi Paris Eglise Tower ?
00:39:46Ce n'est pas faux !
00:39:48Paris Eglise Tour, ça va, ça passe bien.
00:39:50Paris Eglise Tour, ça va.
00:39:52Holy Games, on a vocation à se développer à l'étranger.
00:39:55Pourquoi vous avez besoin de parler anglais
00:39:57pour vous développer à l'étranger ?
00:39:59C'est notre dame.
00:40:01Le projet est né à l'occasion des Jeux Olympiques.
00:40:03Le but était vraiment de toucher aussi les étrangers.
00:40:06Enfin, Isabelle de Châtelet, je suis là, mais c'est vrai que...
00:40:09Pour tout vous dire, les étrangers qui étaient là à Paris
00:40:11pendant les JO comprenaient tout de suite
00:40:13le sens de notre présence dans les parvis.
00:40:15Eric Dupond-Moretti a pris la parole ce matin, figurez-vous.
00:40:18Je l'ai rencontré d'ailleurs, Eric Dupond-Moretti,
00:40:20on a eu un petit échange.
00:40:22Il y a des choses agréables chez Eric Dupond-Moretti,
00:40:26c'est qu'il ne refuse jamais le débat et la conversation.
00:40:29Il est venu ici déjà ?
00:40:31Non, il n'est pas venu ici pendant qu'il était ministre,
00:40:34mais il m'a dit que je peux venir chez vous, si vous voulez.
00:40:37Maintenant qu'il met en tête à tête.
00:40:39Il m'a dit...
00:40:41Je ne veux pas qu'il y ait trop de gens.
00:40:44Pourquoi pas.
00:40:46Écoutez ce qu'il a dit ce matin,
00:40:48et il a pris la parole sur les magistrats.
00:40:50Ça va vous intéresser. Écoutez.
00:40:53Le problème de la magistrature,
00:40:55c'est que c'est une autorité qui veut devenir un pouvoir.
00:40:58La constitution dit que la magistrature est une autorité.
00:41:03Et certains garants autoproclamés de la morale publique
00:41:07veulent devenir un pouvoir. C'est une lutte de pouvoir.
00:41:09Mais ce n'est pas politisé au sens où on peut l'entendre,
00:41:12parce que les gens de gauche,
00:41:14les politiques de gauche qui ont eu affaire à la justice,
00:41:17ils ont tâté du bâton et ils ont été jugés sévèrement.
00:41:20Ce n'est pas les juges de gauche qui jugent mal les politiques de droite.
00:41:24Ce n'est pas comme ça.
00:41:26Alors ça, c'est un discours que l'on a entendu,
00:41:28notamment après la condamnation de Mme Le Pen.
00:41:31Mais ça, c'est une absolue caricature.
00:41:34Ça, c'est intéressant ce qu'il dit,
00:41:36parce qu'il aurait pu le dire quand il était ministre de la Justice.
00:41:39Il l'a peut-être dit.
00:41:41Il ne s'est pas privé.
00:41:43Il avait des relations exécrables avec les syndicats.
00:41:46Oui, mais c'est quand même ennuyeux que des magistrats...
00:41:48Je ne partage pas tout à fait ce qu'il vient de dire.
00:41:50Quand un syndicat de magistrats appelle à faire battre un candidat à la présidentielle,
00:41:55c'est quoi ? Ce n'est pas de la politique ?
00:41:57Écoutez le deuxième passage qu'il dit.
00:41:59Écoutez, c'est exactement ça.
00:42:01Bien lancé.
00:42:02Ce qui me gêne, c'est l'expression syndicale
00:42:05qui donne parfois à penser à nos compatriotes que la justice est politisée.
00:42:09Il faudrait interdire les syndicats de magistrats ?
00:42:10Non, absolument pas.
00:42:11Mais il faudrait qu'ils ne puissent plus s'exprimer avec la liberté
00:42:16qui est parfois la leur.
00:42:17J'avais d'ailleurs saisi le conseil supérieur de la magistrature.
00:42:20Parce que, qu'est-ce que ça donne à penser ?
00:42:22Ça donne à penser, au fond, que tous les juges sont politisés,
00:42:26que la justice ne fonctionne pas à raison de cela,
00:42:29et les syndicats qui font ça, pardon,
00:42:31si la branche sur laquelle ils sont assis.
00:42:33Quand le syndicat de la magistrature dit
00:42:36« Le deuxième tour Le Pen-Macron est un deuxième tour de cauchemar »,
00:42:40il ferait mieux de se taire.
00:42:42Et le mur des cons, c'était quoi ?
00:42:45Ce n'est pas une prise de position politique
00:42:47contre ceux qui veulent lutter contre l'insécurité.
00:42:50Il a dit qu'il ne faut pas supprimer les syndicats,
00:42:52mais je ne vois pas comment on pourrait faire
00:42:54pour faire en sorte que les syndicats,
00:42:56et notamment le syndicat de magistrature,
00:42:58puissent respecter le statut du magistrat,
00:43:00c'est-à-dire l'impartialité et l'obligation de réserve.
00:43:03C'est vrai que vous avez diffusé une contre-circulaire
00:43:05quand M. Dupond-Morissi voulait durcir les peines pour les émeutiers.
00:43:08Eux, ils avaient dit non, il ne faut surtout pas prononcer des peines trop longues.
00:43:11Ça fait partie des prises de parole d'aujourd'hui.
00:43:14L'autre prise de parole, elle est de Jean-Luc Mélenchon
00:43:16dans le journal The Nation.
00:43:22Une revue américaine.
00:43:23Exactement.
00:43:24Alors lui, il a bien compris la sociologie française.
00:43:26Croyez-moi.
00:43:27Et il dit, on peut donc dire sans exagérer,
00:43:29qu'en France, les quartiers populaires et les jeunes ont sauvé la République.
00:43:31Il parle des élections législatives de juin dernier.
00:43:33Et voilà ce qu'il dit.
00:43:34Pour arriver à ce résultat, nous avons adopté un discours radical
00:43:37et tenu notre rang en nous reculant devant
00:43:39ce que le système nous imposait.
00:43:41C'est tous les bourgeois des beaux quartiers parisiens qui ont voté pour eux.
00:43:44Bon, prenez par exemple la Palestine ou la lutte contre l'islamophobie.
00:43:47On a été insultés, poursuivis et diffamés.
00:43:49Mais chez les jeunes et dans les quartiers populaires,
00:43:52on a prouvé notre courage et notre sincère idée.
00:43:54Bon, il a bien compris à qui il s'adresse.
00:43:56Et visiblement, sur les 18-24 ans, il est très haut.
00:44:01Il est très haut.
00:44:02Alors le RN fait des scores aussi très corrects chez les jeunes.
00:44:04Mais c'est vrai qu'il assume maintenant cette stratégie.
00:44:07Alors il l'assume, mais quand même dans les médias américains.
00:44:09Les médias américains ne le disent jamais aussi clairement
00:44:11quand il est interrogé en France.
00:44:13On savait qu'il avait un clientélisme électoral.
00:44:15Maintenant, il met des mots dessus.
00:44:16Vous avez lu La Meute peut-être André Vallini ?
00:44:18Non.
00:44:19Non, ça ne vous intéresse pas ?
00:44:20Non, mais je pense que je n'ai pas besoin de lire La Meute
00:44:22pour savoir comment fonctionnaient les filles.
00:44:24Bon, mais en deuxième tour présidentielle,
00:44:27vous abstenez toujours entre Marine Le Pen,
00:44:31Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon ?
00:44:33Je pense que je voterai blanc, oui.
00:44:37Oui, vous abstenez toujours.
00:44:39L'abstention, ce n'est pas pareil.
00:44:41Voter blanc, c'est montrer qu'on s'intéresse aux élections,
00:44:44mais qu'aucune offre ne nous satisfait.
00:44:46Alors que s'abstenir, c'est aller à la pêche.
00:44:48Donc vous trouvez que c'est comparable,
00:44:50que les deux dangers sont comparables ?
00:44:52Vous ne mettez pas de différence entre les deux dangers ?
00:44:54Non, l'extrême droite est aussi dangereuse que l'extrême gauche.
00:44:56Et vous trouvez que Marine Le Pen est d'extrême droite ?
00:44:58Bien sûr.
00:44:59Nationaliste et xénophobe, ce sont les deux caractéristiques.
00:45:02Et par exemple, pour argumenter,
00:45:04en quoi vous trouvez que Marine Le Pen est xénophobe ?
00:45:06Prenez le programme, ses discours,
00:45:08son obsession sur l'immigration,
00:45:10et puis le nationalisme, la lutte anti-européenne.
00:45:13Donc par exemple, Richard Millet aussi,
00:45:15vous trouvez qu'il est xénophobe ?
00:45:17Je ne le connais pas.
00:45:18Non, mais parce qu'on parle d'immigration beaucoup.
00:45:20On est tous xénophobes.
00:45:22Lorsque Richard Millet dit, si on interroge les Français
00:45:24qui disent plus d'immigration à 80%,
00:45:26vous trouvez que les Français sont xénophobes ?
00:45:28La question est tellement simpliste pour ne pas dire...
00:45:30Non, elle n'est pas simpliste, elle est simple.
00:45:32Elle est presque humiliante pour le peuple.
00:45:33Pourquoi ?
00:45:35Pourquoi ça ne veut rien dire ?
00:45:37Mais pourquoi ?
00:45:38Pourquoi ça ne veut rien dire de demander aux gens
00:45:40si ils voulaient plus d'immigration ou pas ?
00:45:42Moi, je dois être simpliste,
00:45:43parce que je trouve que c'est une très bonne question.
00:45:45Mais pourquoi ?
00:45:46On connaît d'avance la réponse.
00:45:48C'est pour ça qu'il ne faut pas la poser.
00:45:50Ça s'appelle la démagogie, le populisme.
00:45:52C'est triste d'en arriver là.
00:45:54Ce qui me frappe dans nos échanges,
00:45:56il n'y a jamais le début d'un argument.
00:45:58Il faut s'adresser toujours à l'intelligence des gens,
00:46:00pas à leurs instincts, à leurs réflexions,
00:46:02pas à leurs pulsions.
00:46:03Mais là, c'est l'intelligence.
00:46:04Mais c'est l'intelligence, les gens.
00:46:05Moi, je m'adresse à l'intelligence.
00:46:06L'intelligence des gens voudrait qu'on leur demande
00:46:08est-ce qu'une immigration choisie, professionnelle,
00:46:10dans les secteurs en tension,
00:46:11ça c'est un peu plus intelligent comme question.
00:46:13Plutôt que de dire est-ce que vous voulez plus d'immigrés.
00:46:15Ah non, non.
00:46:16Mais vous savez que les immigrés sont des assassins en puissance.
00:46:18Ah oui.
00:46:19Mais personne ne dit ça.
00:46:20Non, c'est tellement sous-entendu.
00:46:21Mais non.
00:46:22Oui, mais le problème,
00:46:23vous avez un problème entre ce qu'il dit,
00:46:24vous imaginez que des gens disent des choses
00:46:26qu'ils ne le disent pas.
00:46:28de l'immigration le seul problème de la France.
00:46:30Mais c'est le problème peut-être.
00:46:31Est-ce que c'est le problème numéro un ?
00:46:32Non.
00:46:33C'est quoi le problème numéro un ?
00:46:34Non, il n'y a pas un problème numéro un.
00:46:35Il y a des problèmes d'inégalité, d'injustice,
00:46:37d'intégration sociale, d'immigration non contrôlée,
00:46:40de ghetto des quartiers.
00:46:41Il y a plein de problèmes.
00:46:42C'est quoi le problème numéro un ?
00:46:43Mais ce n'est pas l'immigration avec un grand I.
00:46:45Oui, mais quel est le sujet qui fait que les autres
00:46:48suivent l'insécurité, le problème économique ?
00:46:51Est-ce qu'il y a un sujet, par exemple,
00:46:52qui fait qu'on enchaîne ?
00:46:54Non.
00:46:55D'accord.
00:46:56Non, je voulais revenir sur Jean-Luc Mélenchon.
00:46:58Eugénie Bastié.
00:46:59Jean-Luc Mélenchon, ça a été peu souligné dans la presse,
00:47:01il y a quelques jours, il était aux Etats-Unis,
00:47:03il a fait un live Twitch avec une figure américaine
00:47:05qui s'appelle Hassan Piker, un influenceur
00:47:07de gauche radical américain, qui est un influenceur
00:47:09antisémite, qui fait des vidéos YouTube
00:47:12où il dit, par exemple, ça n'a aucune importance
00:47:14si des viols ont été commis le 7 octobre,
00:47:16tout putain de sioniste devrait être traité
00:47:18comme un néo-nazi fanatique, il parle des Israéliens
00:47:21comme des connards consanguins.
00:47:23Et Jean-Luc Mélenchon a fait un live avec cet individu.
00:47:25Personne n'a relevé cette...
00:47:27Imaginez que Marine Le Pen...
00:47:28Marine Le Pen, on lui reproche d'être allée
00:47:30à un bal néo-nazi il y a 15 ans ou 20 ans,
00:47:32et on en fait encore des tonnes,
00:47:34on justifie le front républicain contre elle avec ça.
00:47:37Personne n'a relevé ce qu'a fait Jean-Luc Mélenchon
00:47:39aux Etats-Unis, c'est-à-dire se faire un live
00:47:41sur YouTube avec un antisémite notoire,
00:47:44et je trouve qu'on lui passe toujours
00:47:47beaucoup de choses, ça n'a fait...
00:47:48Oui, alors c'est vrai que la meute a été écrite
00:47:50en même temps, ce qui fait que même la gauche,
00:47:53des journaux comme Libération, sont aujourd'hui
00:47:56en hostilité avec Jean-Luc Mélenchon.
00:47:59Bon, on marque une pause.
00:48:01Je salue un de mes interlocuteurs réguliers
00:48:03qui dit que la xénophobie est le sentiment
00:48:05le plus répandu au monde, en particulier
00:48:07dans les pays non-européens,
00:48:09d'où viennent nos immigrés.
00:48:11Et c'est quelqu'un qui a beaucoup voyagé
00:48:13et qui donne là un avis différent du vôtre.
00:48:17Et c'est pour ça que vous êtes là,
00:48:18c'est pour échanger et avoir des avis différents.
00:48:21Je veux remercier vraiment Isabelle de Chatelus.
00:48:23Je ne sais pas si je serai à 8h30 du matin,
00:48:25est-ce que vous pouvez être en forme quand même ?
00:48:278h45, je vous donne un quart d'heure.
00:48:29Vous pouvez être en bonne forme pour courir.
00:48:31Vous pouvez marcher aussi, il y a la version mâche.
00:48:33Je veux bien marcher alors.
00:48:34Je vous envoie votre dossard alors, Pascal.
00:48:36Et le dossard sera béni ?
00:48:38Exactement, le dossard sera béni
00:48:40à la messe de 18h, samedi soir, à Notre-Dame de Paris.
00:48:43Alors ça, si le dossard, si j'ai un dossard en plus béni,
00:48:46il est possible, si l'esprit est exactement...
00:48:49Je vais y aller.
00:48:50Isabelle de Chatelus, c'était un bonheur
00:48:52que vous passiez parmi nous ce matin.
00:48:55Daniel Zaguri, Lénine public numéro 1,
00:48:57restez avec nous, parce que vous allez tout savoir,
00:49:00tout comprendre, de Xavier Dupont de Ligonnès,
00:49:04avec un des plus grands psychiatres,
00:49:06psychanalystes de France, monsieur Zaguri.
00:49:10Restez là, à tout de suite.
00:49:11C'est publié par qui, Pascal ?
00:49:1411h01, Daniel Zaguri, Lénine public numéro 1,
00:49:17Xavier Dupont de Ligonnès,
00:49:19avec une photo de Xavier Dupont de Ligonnès
00:49:23avec son épouse, au temps où le couple,
00:49:27sans doute, se marie, où ils sont jeunes et beaux,
00:49:30et vous racontez, vous cherchez,
00:49:32Daniel Zaguri, à comprendre.
00:49:33Merci d'être avec nous.
00:49:35On a des tonnes de questions, bien évidemment,
00:49:37sur ce sujet à vous poser.
00:49:39Mais Sommeil à la Midi nous rappelle les titres.
00:49:42Évasion mercredi de l'homme condamné
00:49:46pour avoir logé le tueur du policier Eric Masson.
00:49:49En 2021, Ismail Bey ne s'est pas présenté
00:49:52à son lieu de détention après avoir bénéficié
00:49:54d'une permission de sortie.
00:49:56Permission accordée par la justice
00:49:58afin d'assister aux obsèques de son frère
00:50:00récemment abattu dans un quartier d'Avignon.
00:50:02Il avait révélé cette information sur notre antenne
00:50:05au micro de Sonia Mabrouk face à la multiplication
00:50:08des violences et tentatives d'enlèvement
00:50:10contre eux et leurs proches.
00:50:12Bruno Retaillou reçoit ce matin Place Beauvau
00:50:15les acteurs de la crypto-monnaie.
00:50:17Objectif de cette réunion, trouver des solutions
00:50:19pour garantir leur sécurité.
00:50:21Et puis, six mois jour pour jour,
00:50:23que Boalem Tsantsal est emprisonné
00:50:25dans les geôles algériennes.
00:50:27Je vous rappelle que l'écrivain franco-algérien
00:50:29atteint d'un cancer a été condamné à 50 prisons
00:50:31pour atteinte à la sûreté de l'Etat.
00:50:33Et malgré les nombreux appels de la France
00:50:35pour sa libération, Alger ne sait toujours pas.
00:50:38Bon, merci Somaya. Bonjour M. Zaguri.
00:50:41Bonjour.
00:50:42Vous êtes ancien psychiatre des hôpitaux,
00:50:43spécialiste de psychopathologie légale,
00:50:46vous êtes expert honoraire auprès des tribunaux français,
00:50:48vous avez notamment publié l'énigme des tueurs en série
00:50:51et vous publiez donc l'énigme publique numéro un.
00:50:54Vous plongez dans l'âme de Xavier Dupond-Legonès
00:50:57et vous essayez d'éclairer le cheminement mental
00:51:00qui a pu conduire Xavier Dupond-Legonès
00:51:02au massacre de sa famille.
00:51:04Et vous écrivez, il n'est ni détesté,
00:51:06ni méprisé aujourd'hui.
00:51:08Recherché depuis 14 ans, il n'est pas perçu
00:51:10comme l'ennemi public numéro un.
00:51:12Mais l'ensemble des questions posées par ce drame
00:51:14en font l'énigme publique numéro un.
00:51:17Tout le monde pressent que la haine ou l'intérêt
00:51:20n'ont pas guidé sa main, comme l'a dit sa sœur Valérie
00:51:23lors de son audition par la police le 26 avril 2011
00:51:26en évoquant un délire de protection.
00:51:28Alors quoi ?
00:51:30Alors quoi ?
00:51:32Alors l'ensemble de cette histoire.
00:51:35Et j'ai essayé de retrouver le fil conducteur
00:51:38depuis sa naissance jusqu'à la commission des actes
00:51:41de tous ces moments qui ont fait sa vie.
00:51:44Et j'ai appelé ce livre l'énigme publique numéro un
00:51:48effectivement parce que c'est tout à fait étonnant
00:51:51de constater qu'un homme qui a commis un massacre familial
00:51:55accusé d'avoir commis un massacre familial
00:51:59ne fait pas ressentir la masse
00:52:03des sentiments d'hostilité, des sentiments de dégoût
00:52:08en tout cas pas seulement.
00:52:10Et il est...
00:52:13Alors on a un peu honte, mais il est celui qui a défié
00:52:17la police et la justice.
00:52:20Il est celui qui a méticuleusement préparé
00:52:24les crimes et ensuite l'effacement des traces.
00:52:32Mais je crois que plus profondément,
00:52:34il est à une place très singulière
00:52:38qui est la place de celui qu'on attend.
00:52:41C'est une place à la fois religieuse
00:52:43et en même temps profane.
00:52:45Vous savez dans la religion juive,
00:52:48on lit, on garde à la synagogue,
00:52:51une porte ouverte et puis une chaise vide
00:52:54au cas où il reviendrait.
00:52:57Et il est à la place...
00:53:00C'est le retour de Martin Guerre,
00:53:04c'est le retour du fils prodigue,
00:53:08c'est Ulysse après un long voyage,
00:53:10c'est celui qui réapparaît au coin de la rue.
00:53:13Il a disparu, il a été vu 1750 fois,
00:53:20il y a eu 1750 enquêtes
00:53:23à la suite de témoignages de personnes qui l'ont vu
00:53:26et qui ont cru le voir.
00:53:28Et je pense que c'est devenu un mythe,
00:53:32une véritable légende française.
00:53:35Vous avez des ligonessologues sur la toile
00:53:39comme vous avez des éventrologues
00:53:43en Angleterre depuis un siècle.
00:53:45Et tout le monde se dispute
00:53:47pour savoir s'il est mort ou s'il est vivant.
00:53:50Par exemple, est-ce que vous pouvez avoir,
00:53:52est-ce que le psychiatre que vous êtes
00:53:54peut avoir un avis là-dessus ?
00:53:56Parce qu'un homme qui tue sa femme,
00:53:59qui tue ses quatre enfants
00:54:01et qui ne se tue pas tout de suite derrière...
00:54:04Un homme qui tue sa femme, ses enfants
00:54:06et qui se tue derrière, j'imagine, c'est banal.
00:54:08Banal ?
00:54:09Non, pas banal.
00:54:11C'est arrivé.
00:54:12Ça se voit.
00:54:13Ça se voit, bon.
00:54:14Mais un homme qui ne se tue pas tout de suite derrière,
00:54:17est-ce que d'abord il y a des cas comme ça dans le monde ?
00:54:20Est-ce qu'il y a un cas similaire ?
00:54:22Et quel est votre sentiment ?
00:54:24Alors, c'est atypique, en effet.
00:54:28Habituellement, ce type de crimes intrafamiliaux
00:54:33se passe différemment.
00:54:35C'est brutal, il y a une unité de temps et de lieux
00:54:40et la personne tente ou se suicide peu de temps après.
00:54:46Mais il faut se replacer dans la situation singulière
00:54:51de Xavier Dupont de Ligonnès.
00:54:53Lui, il est devant une sorte de problème à résoudre.
00:54:57D'abord, il ne peut plus vivre parce qu'il est désespéré,
00:55:00il se réveille la nuit, il fait des cauchemars,
00:55:04il a la gorge serrée, la bouche sèche,
00:55:07il a des idées suicidaires.
00:55:09Et donc, il commence à penser au suicide.
00:55:12Mais le suicide, il ne peut pas parce que ce n'est pas chrétien
00:55:16et sa famille ne peut pas...
00:55:18– Ce n'est pas chrétien de tuer sa femme et ses enfants.
00:55:21– On est bien d'accord, on est bien d'accord.
00:55:24Mais il ne veut pas que sa famille le sache
00:55:28et donc, il faut effacer les traces.
00:55:34Et dans son esprit, c'est le cas, vous savez,
00:55:38de tous ces suicides accompagnés ou ces suicides altruistes,
00:55:41dans son esprit, partir seul, c'est abandonner les siens.
00:55:45Donc ça, il ne peut pas le faire.
00:55:47Donc, il va petit à petit...
00:55:50– Je trouve que c'est une vision qui le valorise, ce que vous dites là.
00:55:55Parce que ne pas se suicider, c'est mieux de tuer sa famille que...
00:56:00– Mais je ne porte pas de jugement de valeur.
00:56:02– J'ai l'impression tout simplement qu'il ne se suicide pas
00:56:04parce qu'il a peur, voilà, il ne veut pas se suicider,
00:56:06qu'il faut être courageux pour se suicider, peut-être.
00:56:08– Je ne porte aucun jugement de valeur.
00:56:11Je constate qu'il y a des hommes qui se suicident
00:56:14et qui tuent leur famille.
00:56:16– Voilà, c'est un fait.
00:56:17– J'ai demandé tout à l'heure que vous partiez,
00:56:18mais vous proposez une explication.
00:56:19Vous dites qu'il ne se suicide pas parce qu'il ne veut pas laisser sa famille.
00:56:22– Oui, dans sa tête, on est dans sa tête.
00:56:25On n'est pas dans la mienne, ni dans la vôtre, mais dans la sienne.
00:56:28Et dans la sienne, effectivement, sa sœur aînée dit, c'est un protecteur.
00:56:34Et alors, cette équation dont je parle, ce problème qu'il va résoudre,
00:56:40il commence par le résoudre intellectuellement, si je puis dire.
00:56:44Il se résout à cette solution-là.
00:56:48Et cette solution-là, il faut lui donner un sens.
00:56:52Il ne faut pas que la mort soit simplement la fin des souffrances.
00:56:56Il le dit d'ailleurs, il le dit à plusieurs reprises.
00:56:59Quel pied, la mort ?
00:57:01Il le dit à sa femme, il le dit sur les réseaux.
00:57:07Et donc, il faut donner un sens à sa mort.
00:57:10Et ce sens, ça va être le châtiment.
00:57:13Ça va être, excusez-moi, ça va être le sacrifice.
00:57:15Et ce sacrifice, on suit, pas à pas, sur les réseaux sociaux,
00:57:23sur les sites catholiques, on suit Xavier Dupont de Ligonnès
00:57:28autour de cette idée de sacrifice.
00:57:30Et donc, c'est un sacrifice, évidemment, dans sa tête à lui,
00:57:37encore une fois, pas dans la vôtre, Pascal Praud,
00:57:39dans sa tête à lui, il ne massacre pas sa famille.
00:57:44– D'accord, c'est votre conviction.
00:57:46– Ce n'est pas ma conviction, c'est lui qui le dit.
00:57:48Vous savez, je n'ai rien inventé, je n'ai pas fait de spéculation,
00:57:54je n'ai pas fait d'hypothèse hasardeuse,
00:57:56je me suis contenté de suivre simplement ce qu'il dit.
00:57:59– Mais vous croyez ce qu'il dit ?
00:58:03– Il y a des faits, et il y a, dans son esprit à lui, encore une fois,
00:58:10il a sacrifié ce qu'il avait de plus cher au monde,
00:58:14et donc il y a une signification à Xavier Dupont de Ligonnès
00:58:18– J'entends, j'entends.
00:58:20– de son geste, qui est une signification autour…
00:58:26– Et alors, pourquoi il ne se suicide pas, à votre avis ?
00:58:28– Alors, il ne se suicide pas tout de suite sur les lieux,
00:58:33parce qu'il ne faut pas que sa famille le sache et qu'il a…
00:58:37– Elle est morte, sa famille ?
00:58:39– Absolument, il ne faut pas…
00:58:41– Le reste ?
00:58:43– Il ne faut pas que sa famille le sache,
00:58:47et il faut donc trouver un subterfuge pour que…
00:58:54– Parce qu'en fait, ce qui est important de dire,
00:58:56c'est qu'il n'était pas prévu que les corps soient découverts.
00:58:59– C'est ça, voilà.
00:59:00– C'est très important, c'est ça qui change tout.
00:59:03– Mais évidemment, on a cette idée d'un crime parfait,
00:59:08mais enfin quand même, il dit n'allez pas voir dans le fond du jardin,
00:59:14le désordre était déjà là, etc.
00:59:16Bon, qui est une façon quand même d'indiquer les lieux,
00:59:20et alors la version qu'il donne évidemment de l'exfiltration
00:59:27est complètement abracadabantesque, donc voilà.
00:59:31– Bon, à votre avis, il s'est suicidé aujourd'hui ?
00:59:33Ou est-ce qu'on peut imaginer une hypothèse ?
00:59:35Parce qu'il semble que vous imaginez cette hypothèse.
00:59:38– Je ne l'imagine pas, je la construis, enfin je la construis,
00:59:41c'est celle qui découle logiquement de ce que j'ai cru pouvoir comprendre.
00:59:48Et là c'est intéressant, parce que si vous voulez,
00:59:50quand j'ai commencé à écrire ce livre, à chaque fois j'en parlais à des amis,
00:59:55ils n'avaient vraiment rien à cirer de savoir quelle était la vie
00:59:59de Dupont de Ligonnès, pourquoi il avait fait ça,
01:00:02ce qui les intéressait c'est est-ce qu'il est vivant ou est-ce qu'il est mort, voilà.
01:00:05Et c'est la question que vous me posez.
01:00:07Et donc, si vous faites un repas arrosé avec des amis,
01:00:12à la fin du repas, il va y avoir une espèce de dispute,
01:00:15les uns vont dire… – Tout le monde a un avis.
01:00:17– Tout le monde a une opinion.
01:00:19– Tout le monde a une opinion.
01:00:20– Voilà, et donc ça n'est pas une croyance de ma part,
01:00:23ce que je dis c'est que la probabilité de sa survie me semble extrêmement ténue
01:00:31et elle ne pourrait se concevoir qu'au prix d'une modification considérable
01:00:35de sa personnalité antérieure.
01:00:37Parce que vous avez quelqu'un qui est bavard,
01:00:40quelqu'un qui, sur les réseaux sociaux, dégouline,
01:00:44vous avez quelqu'un qui est extrêmement sensible et extrêmement déchiré,
01:00:48alors le bavard se serait-tu ?
01:00:50L'homme déchiré serait devenu un espèce de monolithe,
01:00:57celui qui a passé sa vie, il n'est jamais arrivé à gagner bien sa vie,
01:01:02il a toujours des problèmes professionnels,
01:01:04tout d'un coup il aurait trouvé un boulot dans ce contexte-là.
01:01:07Il y a beaucoup d'éléments qui me semblent quand même problématiques.
01:01:11Dans l'histoire judiciaire, vous le savez, il y a quand même quelques cas rares,
01:01:16notamment aux Etats-Unis, il y a un cas très célèbre de quelqu'un
01:01:19qui a tué comme Dupond-Lionel Astou de sa famille,
01:01:21qui a disparu et qu'on l'a retrouvé 20 ans plus tard avec une autre famille,
01:01:24d'autres enfants, ça peut se produire.
01:01:26Mais est-ce que vous avez tenu compte, je pense, dans votre étude,
01:01:30du fait qu'il a grandi dans un groupe sectaire qui avait été créé par sa mère,
01:01:35l'église de Fidalifi à Nantes, et qui se prenait pour le Messie,
01:01:40et qu'il y a eu cette espèce de catharsis à un moment où il s'est rendu compte
01:01:43que tout ce que lui avait enseigné comme précepte sa mère sur cet fondamental sectaire
01:01:48n'existait pas.
01:01:49Et il y a eu une espèce de raptus dans sa personnalité qui l'a peut-être amené à ce geste.
01:01:54Est-ce que vous avez tenu compte de ça ?
01:01:56Quand même, quand même.
01:01:58C'est essentiel.
01:02:00Non mais je vous pose la question.
01:02:01Non mais c'est essentiel.
01:02:02Mais vous n'en parlez pas.
01:02:03Comment j'en parle pas ? Bien sûr que j'en parle.
01:02:05Bien sûr que j'en parle.
01:02:06À l'instant vous n'en avez pas parlé.
01:02:08Attendez, il reste un quart d'heure.
01:02:09Vous l'avez lu le livre ?
01:02:11Non mais je connais Zaguri, je sais qu'il est un...
01:02:14Je suis poli, je réponds aux questions.
01:02:16Le moins que l'on puisse dire est que la fréquentation de Xavier Dupont de Ligonnès
01:02:19ne m'a pas privé de vibrato émotionnel.
01:02:21J'ai été exaspéré par ses prétentions d'essence narcissique, profondément ennuyé
01:02:26par ses échanges litaniques et répétitifs sur les forums catholiques,
01:02:29touché par ses manifestations d'amitié fidèle, sidérés, ahuris, estomaqués,
01:02:34abasourdis, pantois, hébétés, devant sa capacité maintenue à donner le change
01:02:38dans les pires moments et à masquer sa souffrance,
01:02:41et à masquer sa souffrance,
01:02:43sous des allures guillerettes, agacées par son ton de donneur de leçons,
01:02:47notamment face à une épouse qui perd des pieds,
01:02:49choquée par sa manière de rembarrer des interlocuteurs qui lui tendaient la main
01:02:52sur les sites catholiques, horrifiée par sa froideur lorsqu'il achète
01:02:56ciment et sac à gravats.
01:02:58Enfin, j'ai ressenti de la compassion devant l'implacable suite d'échecs
01:03:02le conduisant pas à pas sur le chemin du pire.
01:03:06C'est passionnant de lire cela.
01:03:08– Merci, je peux répondre ?
01:03:10– Je vous en prie, mais la conduite d'échecs,
01:03:12des gens qui au fond veulent se punir parce que ça existe,
01:03:15des gens qui auraient toutes les qualités pour réussir
01:03:18et qui pour une raison que vous connaissez sans doute mieux,
01:03:22ça s'appelle une conduite d'échecs je crois en psy,
01:03:25il y a cela chez lui j'ai l'impression.
01:03:27– Vous connaissez la chanson d'Édith Piaf, Milord,
01:03:30comme quoi l'existence ça vous donne toutes les chances
01:03:32pour les reprendre après et donc c'est un peu ça sa vie.
01:03:36Alors Georges Fenech, c'est central, moi je ne pense pas
01:03:39qu'il y ait une seule explication, une théorie religieuse,
01:03:42une théorie narcissique, une théorie psychiatrique,
01:03:44une théorie financière, il y a beaucoup d'explications
01:03:47qu'on peut donner et en fait elles sont toutes vraies,
01:03:49il faut simplement les emboîter les unes dans les autres
01:03:52et la religion est essentielle dans cette histoire.
01:03:56Ça n'est quand même pas banal de naître dans une famille
01:03:59dont la mère est en communication avec Dieu et avec le Christ
01:04:03et qui est prédicatrice, qui fait vivre ses enfants
01:04:07quand même dans une ambiance extrêmement particulière
01:04:11où on attend l'apocalypse, les bains de sang,
01:04:15les colères divines, etc., l'humanité décimée.
01:04:20Et donc sa mère le prédestine et l'une des idées de mon livre
01:04:26c'est qu'à être prédestiné, il n'a pas pu avoir de destin,
01:04:29elle le prédestine à être un des survivants de l'apocalypse
01:04:35et ce qui est absolument sidérant, c'est que jusqu'à l'âge
01:04:39de 35 ans, il va le croire.
01:04:42Et à 35 ans, sa mère annonce l'apocalypse qui n'a pas lieu
01:04:47et là, effectivement, c'est cet effondrement que vous disiez.
01:04:51Mais à partir de là, il va être un homme déchiré,
01:04:55c'est-à-dire qu'il a perdu la doctrine de sa mère
01:04:59et il n'a pas la foi.
01:05:02Enfin, il croit qu'il n'a pas la foi.
01:05:04En même temps, il dit, je n'ai jamais eu la foi
01:05:06puisque je n'ai jamais douté.
01:05:08Donc il est une sorte de chrétien déchiré qui se prétend agnostique
01:05:12mais qui passe son temps sur les sites catholiques
01:05:14à discuter avec les autres.
01:05:15Donc c'est un élément, évidemment, c'est Génie Bastier.
01:05:18Oui, moi j'ai une question, non pas sur Xavier Dupont de Ligonnès
01:05:20mais sur la fascination qu'il exerce dans la société
01:05:23en tant que psychiatre.
01:05:25Quelles sont les ressources, selon vous, psychologiques
01:05:27qui font que les gens sont fascinés par ce type d'affaires ?
01:05:30Il n'y a pas que Xavier Dupont de Ligonnès, mais tous les faits divers.
01:05:33Pourquoi, collectivement, on est tellement envie de savoir,
01:05:38on est tellement fascinés par les monstres ?
01:05:41Alors, je n'ai pas envie de mélanger l'affaire Dupont de Ligonnès
01:05:44parce que je pense qu'elle est une affaire extrêmement singulière,
01:05:47c'est une histoire à histoire, c'est une histoire avec beaucoup d'histoires,
01:05:50c'est quelque chose qui a une très forte résonance dans la société française
01:05:55et cette fascination pour les faits divers, effectivement, vous avez raison,
01:05:59après 22h30, une chaîne sur deux, c'est des true crimes,
01:06:04c'est des émissions en général de très médiocre qualité
01:06:08mais qui en même temps fascinent le public.
01:06:11Pourquoi est-ce qu'elles fascinent le public ?
01:06:13Parce qu'à la fois, tout un chacun se dit « c'est un monstre, c'est un pervers, c'est un psychopathe »
01:06:22et en même temps « est-ce que ça pourrait m'arriver à moi ? »
01:06:25et donc on oscille en permanence entre les deux postures.
01:06:28Est-ce que vous diriez ça ? Vous répondez par oui ou par non,
01:06:31je sais que c'est difficile pour un psychiatre.
01:06:33C'est un monstre ?
01:06:34Non.
01:06:35C'est un pervers ?
01:06:36Non.
01:06:37Psychopathe ?
01:06:38Non.
01:06:39C'est un mec bien finalement.
01:06:41C'est Xavier Dupont de Ligonnès avec une histoire singulière et avec plusieurs tranches dans sa vie.
01:06:46C'est intéressant, la mère, vous ne l'épargnez pas, c'est la faute de la mère.
01:06:49Ben oui.
01:06:50Ben si, je suis désolé, Xavier ne s'est jamais véritablement défait de l'influence de sa mère.
01:06:54Là est peut-être l'explication de son incapacité radicale à sortir de ses gesticulations sur les sites catholiques,
01:07:00dans des revendications qu'il était incapable de soutenir, condamné à attaquer piteusement la foi des autres,
01:07:05faute de pouvoir soutenir une foi véritable qui serait sienne.
01:07:08C'est la faute de la mère.
01:07:10Vous devriez lui proposer un stage parental.
01:07:12Oui mais on rigole, vous voyez, c'est horrible cette affaire.
01:07:16Il va rejoindre notre début de conversation.
01:07:18On arrive sur une affaire absolument horrible à avoir une forme de sourire et moi-même dans ma question je dis c'est la mère d'un ton guilliré.
01:07:26Alors, cette affaire est singulière notamment parce qu'elle va de l'abomination au comique troupier.
01:07:34Parce que quand vous pensez que Gérard Juniau va faire un film, mais il fait un film, vous ne savez pas ?
01:07:41Non, je ne savais pas.
01:07:42Je vous l'apprends ?
01:07:43Oui.
01:07:44Mais il fait un film sur l'arrestation de Guy Joao.
01:07:46Vous savez ce tome qu'on a.
01:07:48Il y a eu aussi les pistolets en plastique.
01:07:51Moi j'ai été choqué quand j'ai vu qu'on avait fait un film drôle sur l'affaire Dupont de Ligonnès.
01:07:58Bon, répondez sur la mère.
01:08:00Je réponds à quoi ?
01:08:01C'est la mère.
01:08:02Non, alors je ne l'ai pas dit de façon aussi caricaturale.
01:08:05C'est aussi la faute de Xavier.
01:08:06Il ne s'est jamais autonomisé.
01:08:07Il ne s'est jamais autonomisé par rapport à sa maman prédicatrice.
01:08:10Oui, mais les parents, ils doivent quoi ?
01:08:12Ils doivent autonomiser.
01:08:17C'est leur travail que leurs enfants deviennent autonomes.
01:08:19Et moi je ne porte pas de jugement de valeur.
01:08:21Moi j'en porte un.
01:08:22C'est le travail des parents.
01:08:23Mon cher...
01:08:24Que les enfants soient autonomes.
01:08:25C'est bien.
01:08:26Vous partez sur les enfants.
01:08:28Xavier Dupont de Ligonnès, il est né dans une famille dont la mère était une prédicatrice qui communiquait avec le divin.
01:08:36J'y peux rien.
01:08:37C'est comme ça.
01:08:38Alors, il ne s'en est jamais détaché.
01:08:41Il ne s'en est jamais détaché.
01:08:43Il a une responsabilité.
01:08:44Et il dit, je ne peux pas en vouloir à ma mère, puisqu'elle était sincère.
01:08:51Effectivement, elle était sincère.
01:08:52Mais il ne s'est jamais dégagé.
01:08:54Et son père, pour n'avoir pu se construire comme le fruit d'une rencontre de son père et de sa mère,
01:08:58Xavier Dupont de Ligonnès a été le fils de sa mère et le fils de son père,
01:09:01qui se sont dérobés l'un à l'autre.
01:09:03Le Xavier sympathique, résolument optimiste, incapable de se déprimer, amateur de country music et de grands espaces.
01:09:09Et le Xavier désespéré, interpellant fébrilement du fond de sa cave ou d'une chambre d'hôtel
01:09:14ses interlocuteurs des sites catholiques pour mieux leur clouer le bec
01:09:17et se prouver que, décidément, personne ne pourra jamais répondre à ces cris déchirants
01:09:22ou le battre sur le terrain de la théologie.
01:09:24Moi, je vous assure, je trouve que votre livre est passionnant.
01:09:26Ah, c'est sympa.
01:09:27C'est sympa.
01:09:28Et oui, parce que...
01:09:29D'ailleurs, je ne l'ai pas lu, votre livre, je l'ai dévoré.
01:09:32Il est passionnant, parce que l'âme humaine est passionnante.
01:09:35Oui, alors, le problème, si vous voulez, généralement, on cherche à avoir une grille de lecture.
01:09:42Mais Xavier Dupont de Ligonnès, il a été effectivement quelqu'un
01:09:45qui n'a jamais marié son père et sa mère en lui, parce qu'il avait une mère dévote d'un côté,
01:09:49il avait un père coureur de jupons, en tout cas avec une réputation telle de l'autre,
01:09:54un père qui aimait la bonne vie, la bonne chair, le tabac, l'alcool, la musique.
01:10:00Et bon, il a été les deux à la fois.
01:10:03Et c'est ça, si vous voulez, qui nous sidère chez lui,
01:10:07c'est comment peut-on à la fois être désespéré la nuit et guilliré le jour, comment peut-on...
01:10:15Mais il y a plein de gens qui sont comme ça.
01:10:16Pardon ?
01:10:17Il y a plein de gens qui sont comme ça.
01:10:19Alors, il y a plein de gens qui masquent par pudeur leurs sentiments,
01:10:25mais à ce point-là, faire coucou après avoir été accusé d'avoir massacré sa famille,
01:10:34tenir sa femme par la main, ils sont beaux tous les deux sur les photos,
01:10:39alors que leur couple est un désastre.
01:10:41Donc tout est comme ça chez Xavier Dupont de Lardonnais.
01:10:44C'est assez banal, des gens qui donnent une image d'eux-mêmes positive,
01:10:47et puis c'est à l'intérieur des familles autre chose.
01:10:52En fait, ce qui n'est pas banal, c'est le passage à l'acte.
01:10:55Ça, c'est tout sauf banal, mais des gens qui s'affichent avec leur fiancé en public,
01:11:02on a l'impression que tout va bien, et puis derrière, on découvre,
01:11:04ou des années plus tard, on entend des choses.
01:11:07Alors, on va dire que c'est ça, mais puissance 1000 chez lui.
01:11:12On va être avec Jacques Vendredi, en tout cas, on peut vous écouter pendant des...
01:11:16Alors, ce livre, j'imagine, vous devez faire des conférences, les envoyer.
01:11:18Quelle est la première question qu'on vous pose ?
01:11:20Est-ce qu'il est vivant ? C'est ça, la première question, toujours.
01:11:23C'est ce qui fascine tout le monde.
01:11:25Est-ce qu'il va réapparaître ? Est-ce qu'il va y avoir une résurrection ?
01:11:28Un peu de mystère.
01:11:30Il y avait le livre aussi d'Emmanuel Carrère, L'adversaire, avec Romand.
01:11:33Oui, mais elle est différente.
01:11:35Parce que Jean-Claude Romand, c'est une affaire différente.
01:11:37Romand, Romand...
01:11:38Ça se rapproche quand même, c'est juste qu'il a essayé de suicider.
01:11:40Romand est moins complexe que Xavier Dupont-Ligonnès.
01:11:43L'histoire de Romand, c'est une petite partie de celle de Xavier Dupont-Ligonnès.
01:11:47Mais le livre d'Emmanuel Carrère est absolument exceptionnel.
01:11:50Et chaque fin bas de page, tu te dis, mais comment sa femme n'a-t-elle pas...
01:11:56Elle ne s'est-elle pas rendue compte que cet homme partait le matin, était sur un parking,
01:12:01il l'emmenait à Genève en lui disant, c'est là que je travaille.
01:12:05À l'OMS.
01:12:06Pendant 15 ans, à l'OMS.
01:12:07Dans les dîners, il parlait de médecine comme s'il avait été médecin.
01:12:10Oui.
01:12:11Il lisait beaucoup de choses médicales.
01:12:12Et il l'épatait.
01:12:13Et il l'épatait.
01:12:14Il a été libéré.
01:12:15Mais Georges, il parle de magistrat comme s'il avait été magistrat depuis des années.
01:12:20Il nous parle de magistrature comme s'il avait été juge, et on le croit.
01:12:25On fait semblant.
01:12:28Il y a des mandats de dépôt qui se perdent.
01:12:31Moi, je suis sûr que votre livre...
01:12:33Et c'est étonnant que vous l'ayez fait, vous.
01:12:35Parce que généralement, vous, vous êtes crédible, vous êtes sérieux, vous êtes un expert.
01:12:39Vous n'êtes pas un...
01:12:40Voilà.
01:12:41Alors qu'il y a plein de gens, effectivement, qui ont envie de faire simplement du business.
01:12:43Ou des journalistes qui ont envie d'écrire.
01:12:45Mais ce livre, d'abord, ça va au-delà, je trouve, du Pont de Ligonnès que vous proposez parfois.
01:12:50C'est une explication d'essayer de comprendre les mécanismes des uns, des autres.
01:12:56Et notre impossibilité à comprendre l'autre, on n'a jamais été dans un autre cerveau.
01:13:00Donc on fait toujours de la projection, on se projette dans un autre cerveau.
01:13:03Mais par définition, l'autre cerveau, l'autre n'est pas de nous.
01:13:07Oui, mais ce qui est passionnant, c'est effectivement de prendre le lecteur par la main
01:13:12et d'essayer de l'amener à comprendre des choses un peu difficiles.
01:13:18Et dans des zones où on ne va pas habituellement.
01:13:21Oui, mais vous exprimez très clairement, c'est très pédagogique.
01:13:25Il n'y a aucun problème de compréhension.
01:13:28Non, non, c'est un livre qui est accessible pour tout un chacun.
01:13:32Et puis c'est un livre qui se lit très très vite, d'un trait.
01:13:36Non, non, le livre est vraiment formidable.
01:13:38Xavier, qu'as-tu fait de ton talent ?
01:13:39N'est-ce pas une obligation chrétienne que de ne pas gâcher les dons de la Providence ?
01:13:43On en revient toujours au même point de départ.
01:13:45Sa mère Geneviève lui a assigné un destin bien singulier.
01:13:48Rien à accomplir, quand je dis que vous n'épargnez pas la mer.
01:13:51Rien à faire fructifier.
01:13:53Et même rien à perdre, rien à gâcher.
01:13:55Seulement à attendre.
01:13:56Sa place lui avait été attribuée une fois pour toutes.
01:13:58À quoi bon le reste ?
01:13:59L'effort, l'obstination, le courage, l'habileté, la persévérance,
01:14:02les essais, les erreurs, les tâtonnements de l'expérience.
01:14:04Drôle de mère.
01:14:06Excusez-moi.
01:14:07Ah oui, la mère c'est quelque chose.
01:14:10Elle l'a bousillé.
01:14:12Complètement.
01:14:14Et vous ne répondez pas.
01:14:15Non, ce n'est pas que je ne réponds pas.
01:14:17Ce n'est pas que je ne réponds pas, c'est que je ne voudrais pas qu'on réduise.
01:14:21Mais effectivement, elle l'a prédestinée et il n'est jamais sorti de cette prédestination.
01:14:26Elle est vivante la mère ?
01:14:27Oui.
01:14:28Très vite parce qu'on est avec Jacques Vendreux dans une seconde.
01:14:30Non, simplement il y a un mot qui n'a pas été prononcé et qui va à l'encontre de tout ce que vous dites.
01:14:34Vous êtes un scientifique.
01:14:36C'est le mot mal.
01:14:38Le mal, la question du mal.
01:14:40Oui, j'imaginais un Bernanos écrivant cette histoire et mettant Satan au fond là-dedans.
01:14:47Il y a une dimension antichristique de la mère absolument fascinante.
01:14:52Voilà, ça c'est une opinion d'écrivain.
01:14:54La mère et le diable.
01:14:55Alors, l'exégé du pont de Ligonnès a répondu à cette question.
01:14:59Il a dit qu'il est rarissime qu'on commette un acte au nom du mal.
01:15:03C'est toujours au nom du bien.
01:15:05Effectivement, il y a un travail d'inversion des valeurs dans ce que j'appelle le travail psychique du film auquel il s'est lu.
01:15:11Jacques Vendreux, c'était tellement passionnant.
01:15:13On est en retard.
01:15:15Jacques Vendreux, très vite.
01:15:18Jingle.
01:15:23Est-ce qu'on a la musique de Jacques Vendreux ?
01:15:25Non, on ne l'a pas.
01:15:26Oh, le Stade Boueur.
01:15:28Il a reconnu.
01:15:30J'ai reconnu parce qu'il y a l'étoile derrière vous.
01:15:32Il y a l'étoile du Red Star.
01:15:35Alors, on a parlé du PSG, d'accord, et on va en reparler.
01:15:39On a parlé du PFC.
01:15:41Je ne veux pas qu'on oublie le Red Star.
01:15:44Le Red Star, c'est l'un des clubs les plus anciens du football français.
01:15:48En 1897, des grands joueurs sont passés par le Red Star.
01:15:54Nous sommes au Stade Boueur, vous l'avez dit.
01:15:56Il y a Christian Laudu, il y a Fleury Dinalo, il y a Iver Bay.
01:15:59Il y a un garçon que vous connaissez bien.
01:16:01Simon, il a terminé sa carrière ici au Red Star.
01:16:04Il y a Georges Eau, il y a Steve Marley, j'en oublie.
01:16:07Il y a Roger Manusson, il y a Nestor Combin.
01:16:09Et je voulais qu'on rende hommage au Red Star qui va rester en Ligue 2.
01:16:12Regardez, on a deux clubs en Ligue 1.
01:16:15Et le Red Star a sauvé sa place en Ligue 2 au dernier moment.
01:16:20Et je trouve que c'est formidable.
01:16:21Et tout ça, c'est grâce à plein de gens.
01:16:24Ils refont le stade qui va faire 10 000.
01:16:26C'est grâce à Patrice Haddad, le président, et surtout Pauline Gamère.
01:16:30On a été reçus ce matin.
01:16:31Le stade est en plein travaux.
01:16:33Et je voulais, Pascal, rendre hommage à ce Red Star qui est un club mythique,
01:16:38qui est un club historique pendant la dernière guerre.
01:16:41Le Red Star a eu un rôle extrêmement important.
01:16:45Le club a caché des résistances, c'est important de savoir.
01:16:49Et donc, il fallait rendre hommage à ce club.
01:16:51Voilà, je suis content.
01:16:52Je suis au Red Star et je vais rentrer.
01:16:54Merci Jacques.
01:16:55Et là où vous avez raison, c'est que le Red Star, c'est le football à l'ancienne.
01:16:58Pour ceux qui veulent y aller, il n'y a pas les VIP.
01:17:02Il y a quelque chose du football des années 70.
01:17:05C'est-à-dire que tu vas dans ce stade, tu as l'impression d'être dans le film Coup de tête,
01:17:09que vous connaissez peut-être avec Patrick Devers.
01:17:12C'est le football vraiment à l'ancienne alors qu'il est professionnel.
01:17:15Et c'est extraordinaire.
01:17:16Moi, j'y suis allé il y a longtemps que je n'y suis pas allé.
01:17:19Mais les dernières fois que j'y suis allé, moi, j'ai adoré le Red Star.
01:17:22Ils sont très engagés.
01:17:23Exactement.
01:17:24Et ils sont formidables, les supporters du Red Star.
01:17:26Il nous reste une minute.
01:17:28Demain, 10h30, docteur Millot.
01:17:30Bonjour docteur Millot.
01:17:31Brigitte nous parlera de l'immunothérapie,
01:17:33traitement du cancer dont tout le monde parle,
01:17:35mais sans savoir réellement ce que c'est.
01:17:38Brigitte.
01:17:41Le système immunitaire, il nous défend.
01:17:43Contre des germes, contre des parasites.
01:17:45Mais aussi, il peut nous défendre contre les cellules cancéreuses.
01:17:47Mais elle est tellement maligne, cette cellule,
01:17:49qu'elle va aller bloquer certaines cellules du système immunitaire,
01:17:52les gobules blancs, que vous connaissez.
01:17:54Parmi les gobules blancs, ce qu'on appelle les lymphocytes,
01:17:56certains gobules blancs peuvent aller voir la cellule,
01:17:59mais elle va l'immobiliser ou alors elle va se masquer,
01:18:02si bien que le système immunitaire ne va pas la reconnaître.
01:18:04Elle met comme une cape d'invisibilité.
01:18:06Elle se fait passer pour une cellule sympa.
01:18:08Elle peut.
01:18:09Encore une fois, elle est vraiment maligne.
01:18:11Donc l'immunothérapie, ça consiste tout simplement
01:18:13à utiliser nos défenses immunitaires,
01:18:16à les stimuler, nos défenses immunitaires,
01:18:18pour que ces défenses immunitaires aillent toutes seules
01:18:20combattre la cellule cancéreuse.
01:18:22Il est 10h30, sommeil à la midi, les titres.
01:18:28Selon nos confrères d'Europe,
01:18:2910 jeunes âgés de 11 à 17 ans interpellés à Rio-la-Pape
01:18:33après plus d'une semaine de violence,
01:18:35feu de poubelle, coupure d'éclairage public,
01:18:37caillassage visant des véhicules de police.
01:18:39Et mardi soir, c'est le commissariat de la ville
01:18:42qui a été visé par des jets de pierre
01:18:43et des tirs de cocktails Molotov.
01:18:45De quoi inquiéter la population et les autorités locales
01:18:48qui désormais envisagent des mesures fortes.
01:18:52La déclaration de Macron est indigne.
01:18:54Il ne cesse de multiplier les critiques à l'égard d'Israël.
01:18:57Réaction de Marine Le Pen hier sur la chaîne E24 News,
01:19:00suite aux propos du président lors de son interview mardi soir
01:19:03qui a qualifié la politique de Benjamin Netanyahou, je cite,
01:19:06« donteuse ».
01:19:08Et puis, malgré une issue très incertaine,
01:19:10reprise aujourd'hui des pourparlers entre Kiev et Moscou,
01:19:13sous l'égide de la Turquie,
01:19:14Marco Rubio, le secrétaire d'État américain,
01:19:17concède qu'il ne faut pas en attendre grand-chose
01:19:19puisque la délégation russe dépêchée à Istanbul
01:19:21n'est pas au niveau espéré.
01:19:23Alors que, de son côté, le président ukrainien,
01:19:25Volodymyr Zelensky, accuse la Russie
01:19:27de ne pas prendre ses négociations au sérieux.
01:19:30Merci Somaya.
01:19:31Comme l'été arrive, j'imagine que sur les plages,
01:19:33cet été, quand on va se balader,
01:19:35on verra plein de gens sur le sable en train de lire ce bouquin.
01:19:38Parce qu'on ne décroche pas quand on a commencé à lire ce bouquin.
01:19:41J'ai à peu près tout lu sur les modalités de la fuite
01:19:43de Xavier Dupont de Ligonnès, écrivez-vous,
01:19:45à pied, en bateau, en autostop et même en avion.
01:19:48Il ne manque que le cheval, comme on a devisé
01:19:50sur son pays d'accueil, les Etats-Unis, l'Amérique du Sud,
01:19:52en passant par la Thaïlande.
01:19:54On l'a imaginé protégé au sein d'une communauté religieuse
01:19:56ou à l'inverse, seul et coupé du monde.
01:19:58Moi, il y a une femme qui est psy,
01:20:01qui s'intéresse à ces sujets-là,
01:20:03qui m'avait dit qu'il est quelque part avec une femme
01:20:06et il est protégé par cette femme
01:20:09et il vit avec cette femme.
01:20:11Et elle en était persuadée.
01:20:13Mais il y a des tas de gens qui sont persuadés
01:20:15et qui ont des scénarios très précis.
01:20:18Vous écrivez également que vous avez connu,
01:20:20alors c'est ça qui est le métier que vous faites,
01:20:22qui nous fascine toujours, vous dites
01:20:24« J'ai eu le triste privilège de rencontrer Guy Georges,
01:20:27Patrice Allègre, Pierre Chanal, Michel Fourniret
01:20:30et quelques autres. »
01:20:32Tous ces gens, les joueurs en série,
01:20:35sont parfaitement irrécupérables.
01:20:39Je déteste avoir à répondre à des...
01:20:43Pour Michel Fourniret, il est mort.
01:20:46Je peux vous dire que oui.
01:20:48J'ai eu quelques débats avec Georges Fenech.
01:20:52Animés.
01:20:54Et vous n'avez pas changé.
01:20:56Parce que vous ne voulez jamais vous impliquer.
01:20:58Mais ce n'est pas que je ne veux pas m'impliquer.
01:21:00C'est que je ne veux pas répondre à une question
01:21:02de façon aussi sommaire.
01:21:04Et nous on attend cette réaction.
01:21:06D'abord, il s'implique beaucoup.
01:21:08Je suis connaissant avec vous,
01:21:10je trouve que vous impliquez beaucoup.
01:21:12Là, je joue parfois le mauvais rôle
01:21:14quand j'ai l'avocat du diable.
01:21:16Mais vous vous impliquez beaucoup, au contraire.
01:21:18C'est-à-dire que vous donnez beaucoup d'intelligence,
01:21:20beaucoup de nuances, beaucoup de compréhension,
01:21:22à tout ce que j'ai lu depuis le départ.
01:21:24Parce que, justement, c'est la vérité humaine
01:21:26que vous rapportez.
01:21:28Et c'est une implication XXL.
01:21:30Mais je sais bien que mes questions
01:21:32n'ont pas les réponses qu'aimerait avoir Georges Fenech.
01:21:34En tant que juge d'instruction,
01:21:36j'aurais voulu avoir des réponses précises.
01:21:38Mais je sais que c'est compliqué.
01:21:40On est sur l'âme humaine.
01:21:42Vous pouvez répondre que Michel Fourneray, oui,
01:21:44est irrécupérable, et ces gens-là le sont.
01:21:46Mais ce qui est toujours intéressant,
01:21:48ce qui m'intéresse le plus,
01:21:50c'est quelle est ta part de responsabilité
01:21:52dans le mal, justement.
01:21:54Est-ce que nous, au fond,
01:21:56on a eu simplement la chance d'être bien élevés
01:21:58par des parents qui nous ont aimés,
01:22:00et que si on est ce qu'on est,
01:22:02au fond, on n'y peut rien.
01:22:04Parce qu'on a été simplement élevés
01:22:06par des parents qui nous ont aimés.
01:22:08Et si nous-mêmes avions été confrontés
01:22:10à une autre situation,
01:22:12une situation par exemple comme avoir la mère
01:22:14de Xavier Dupont de Ligonnès,
01:22:16que serions-nous devenus ?
01:22:18Je n'ai pas la réponse par définition
01:22:20à cette question, et elle paraît importante.
01:22:22N'oubliez jamais que Xavier Dupont de Ligonnès,
01:22:24si vous lui aviez dit
01:22:26parler d'un massacre familial
01:22:28six mois, un an,
01:22:30deux ans avant,
01:22:32il vous aurait dit
01:22:34exactement la même chose que vous,
01:22:36c'est-à-dire que c'est absolument horrible.
01:22:38Et donc, ce qu'il faut comprendre,
01:22:40c'est pourquoi un homme,
01:22:42à un moment donné,
01:22:44va muter dans un autre type de fonctionnement.
01:22:46– Et c'est ça qui est passionnant.
01:22:48Vraiment, merci M. Zaguri,
01:22:50parce que quand je vous ai appelé,
01:22:52vous hésitiez à venir, vous me dites
01:22:54je ne veux pas avoir trop de gens
01:22:56sur le plateau, je n'aime pas forcément
01:22:58votre plateau, ça peut être
01:23:00de temps en temps compliqué, etc.
01:23:02Eh bien, je vous remercie,
01:23:04j'espère que vous avez passé un bon moment,
01:23:06comme toujours, à chaque fois que je vous écoute,
01:23:08je trouve passionnant ce que vous dites
01:23:10et ce que vous écrivez.
01:23:12Donc, l'énigme publique numéro 1,
01:23:14Xavier Dupont de Ligonnès.
01:23:16L'âme humaine, nous lui disons aussi au revoir
01:23:18à travers chaque vendredi,
01:23:20qui, lui,
01:23:22nous la salons, l'âme humaine.
01:23:24– Oui, d'accord, d'accord.
01:23:26– Oui, le Red Star,
01:23:28vous êtes beau comme tout, Jacques.
01:23:30– Je suis un Red Star, et je voulais vous dire aussi,
01:23:32Pascal, très vite,
01:23:34le Red Star vient de monter son centre de formation.
01:23:36– J'entends bien, mais je disais que vous étiez beau.
01:23:38– Il revient. – Vous étiez beau,
01:23:40élégant, chic, dans l'énergie, dans le moment.
01:23:42– Pas mal. – Non, mais là, on sent
01:23:44que c'est un homme, la vie est là.
01:23:46Je vous embrasse.
01:23:48– Je suis très heureux,
01:23:50bon week-end, Pascal. – Bon week-end, Pascal.
01:23:52Merci à Henri Demerandolde,
01:23:54qui était à la réalisation, à Ludovic Liebhardt,
01:23:56qui était à la vision, merci à Thomas Benjaminot,
01:23:58à Jean Delacoste, l'Arémondi, on salue
01:24:00évidemment Marine, qui n'était pas avec nous ce matin,
01:24:02qui a pris une journée de week-end bien méritée.
01:24:04Merci à Nicolas Nissim,
01:24:06à la programmation, à Magdalena Dervish,
01:24:08à Louis Lallement, à Lino Vétèze,
01:24:10et merci tout particulier
01:24:12aujourd'hui à Daniel Zaguri,
01:24:14l'énigme publique numéro 1, elle est très belle cette photo,
01:24:16elle est très intéressante d'ailleurs, elle est très belle.
01:24:18Merci à tous, bon week-end.
01:24:20Ce soir, c'est Eliott Deval.