• il y a 12 ans
On l’oublie souvent, mais la vague d'attentats réalisée par le GAL, entre 1983 et 1986 en France, est la campagne terroriste la plus meurtrière menée sur notre sol depuis la guerre d’Algérie. Elle a fait 27 victimes. Bombes, fusillades aveugles, éliminations ciblées. Le GAL (Groupement Antiterroriste de Libération) cherchait à semer la terreur parmi les militants basques espagnols réfugiés chez nous. Objectif de cette guerre de l’ombre : frapper l’ETA, le mouvement séparatiste basque qui empoisonne la vie politique espagnole depuis des décennies.

Au fil du temps, il est apparu que, parmi les commanditaires du GAL, figuraient des représentants des autorités espagnoles. Madrid menait cette sale guerre en France, hors de tout cadre légal. A la fin des années 2000, un procès retentissant a secoué l'Espagne et permis d'établir certaines responsabilités. Les juges sont remontés au plus haut niveau de l'Etat. Plusieurs membres de la hiérarchie policière espagnole ont été condamnés et le Premier ministre de l'époque, le socialiste Felipe Gonzalez, a été mis en cause.

Pour la première fois, un recruteur du GAL et un homme de main (tous deux Français) racontent leurs missions au sein du mouvement clandestin. Des responsables espagnols, quant à eux, révèlent les raisons de ce « terrorisme d'Etat ». Et les ministres de l'Intérieur, Pierre Joxe et Charles Pasqua (aux affaires à l’époque des faits), livrent des témoignages inédits sur la manière dont ils ont découvert l'implication de l'Espagne derrière les attentats et comment ils ont géré la crise avec Madrid.

Vingt-cinq ans après les faits, les deux-tiers des meurtres du GAL n’ont toujours pas été élucidés!

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