La question de l’intensité de la concurrence dans la distribution est une question délicate… Bien sûr, il s’agit d’un oligopole au plan national et, plus encore au plan local. Bien sûr, il ne doit pas être trop difficile de montrer qu’il peut y avoir localement des dérapages. Cependant, la concurrence est en quelque sorte dans les « gênes » des entreprises du secteur et le ralentissement tendanciel du marché tend à exacerber la concurrence. La partie qui se joue actuellement autour des « drives » en est un bon exemple. Si l’on considère que la concurrence s’évalue ex post au travers du niveau de la rentabilité, le niveau de la marge nette des distributeurs atteste de la réalité de cette concurrence.
Pour autant, si l’idée de comportements collusifs peut être largement écartée, il règne dans ce secteur un incontestable mimétisme qui tend à neutraliser les comportements de franc-tireur et à figer les positions concurrentielles.

Pour y répondre, Jérôme Bédier, Secrétaire Général du groupe Carrefour.