Cette chanson est inspirée par le souvenir dde la rafle du Vel d'Hiv qui eut lieu les 16 et 17 juilllet 1942 http://brunodromigny.free.fr/ Elle est dédiée à tous les Hommes persécutés, privés de leur liberté ou exterminés en raison de leurs idées, de leur confession, de leur préférence sexuelle ou de leur origine ethnique.
Par un beau jour d'été où il a fait si chaud Dès l'aube les flics ont raflé des familles entières Entassées au « Vel d'hiv » sans vivre et sans eau Ce n'est que le début du chemin vers l'enfer.
Plus tard, ils sont chargés dans des wagons à bestiaux Ils ont faim, ils suffoquent, la peur les tenaille Le voyage fait déjà une partie du sale boulot Les plus faibles en crèvent comme des chiens, sur la paille.
Un matin comme les autres, à Auschwitz-Birkenau Mais pas pour tous ceux-là qui fourbus, l'air hagard Descendent résignés, de ce train de cauchemar Ils ne sont plus des Hommes, à peine des animaux.
File de droite, chambre à gaz, à gauche, survivre un peu Ceux qui vont vers le néant, et ceux qui leur disent adieu Au loin une cheminée crache toute sa fureur Elle enveloppe le monde de sa mortelle puanteur.
Humiliés et battus, poussés au désespoir Par la botte inhumaine des bourreaux vert-de-gris Rongés par la vermine, mal traités, mal nourris Tous les jours des corps s'envolent en nuages de fumée noire.
Font-ils encore des rêves, dans ces pyjamas rayés, Décharnés, les yeux vides, derrière les barbelés ? La mort les accompagne dans chacun de leurs gestes Beaucoup espèrent au plus vite ce devenir funeste
1945, à la fin de janvier Apparaissent au levant des colonnes de blindés, Qui ne trouveront là que quelques rescapés Les autres sont allés vers la mort à marche forcée
Si je te raconte tout ça, ne l'ayant pas vécu, C'est que la barbarie n'est toujours pas vaincue Ici des abrutis cultivent la nostalgie Arborant croix gammées, chemises brunes, chants nazis
Si je te raconte tout ça, c'est que souvent j'y pense Car bien des innocents qui sont venus de France furent envoyés au massacre par "d'excellents Français" Et ça, tu vois, je n'pourrai jamais, jamais l'oublier !
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