laïcité islam féminisme 2/4
  • il y a 12 ans
Christine DELPHY à Marseille, samedi 23 juin 2012, (2)
de début à fin : suite de l'exposé de Christine Delphy

Perspectives Plurielles et Agir Pour Nos Libertés
invitent Christine DELPHY sur le thème
LAÏCITE - ISLAM – FEMINISME, 3 mots dévoyés pour nous fragmenter, nous diviser...
L'instrumentalisation de la laïcité pour conforter le racisme anti musulman et le sexisme ordinaire.
- Agir pour nos libertés est un collectif rassemblant des personnes préoccupées par l'accumulation de
lois liberticides visant à exclure les femmes portant le foulard de l'espace public Ce collectif milite donc
contre l'islamophobie de droite mais aussi celle de gauche qui ont eu pour conséquence de déshumaniser et
de diaboliser une frange de la communauté nationale. Il s'agit de défendre le respect des droits des
musulmanes à l'accès à l'éducation et au travail sans être mises au ban de la société du fait de leur choix
vestimentaire dont le foulard peut faire partie.

- Perspectives plurielles est un groupe de recherche action sur les imbrications des rapports sociaux
que sont le genre, la classe sociale et l’origine. Il propose une réflexion en terme de « genre » et de « sexe »
dans nos identités. Il articule histoire individuelle, histoire collective et histoire officielle en introduisant dans
l’analyse les vécus : de temps, de capital social-culturel-monétaire, de parcours géographique et de
différences de générations. Perspectives plurielles collecte de la documentation, cherche à construire des
conditions de dialogue dans une relation d’égalité et à expérimenter ces réflexions.dans des applications
concrètes.

- extrait issus du texte de Christine Delphy : "Les nouvelles dragonnades"
http://delphysyllepse.wordpress.com . 29 janvier 2012 :

« La « laïcité » revue et corrigée depuis 2004 n’est plus conforme ni à nos lois, ni à notre Constitution, ni aux
Conventions européennes et internationales ratifiées par la France. Les rois ont persécuté pendant des siècles les juifs, les protestants, les cathares, les vaudois, au nom d’une religion d’Etat : le catholicisme. En 1905 la
république passe une loi pour rompre avec cet ordre catholico-monarchique. L’Etat est clairement délié de tout
lien avec une religion quelconque, et garantit la liberté de conscience pleine et entière. Ceci signifie que les
convictions des citoyens peuvent s’exprimer en privé comme en public, et ceci, quelles qu’elles soient. La
tolérance que prêche le sénateur Richard est le contraire de la laïcité, en ce qu’elle suppose une norme, une
« bonne conviction » par rapport à laquelle les autres convictions sont évaluées et « tolérées »–donc une forme dereligion d’Etat. Or par la loi de 1905, c’est au contraire l’égalité de toutes les convictions entre elles qui est proclamée ; l’Etat ne doit ni en favoriser, ni en défavoriser aucune. »
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