Protestants de France : Au nom de la République (extrait)

  • il y a 8 ans
L’intolérance religieuse prend fin en 1789 avec la Révolution française. Pourtant, en 1815, dans le Gard, les protestants font de nouveau l’objet d’un pogrom. Des dizaines de personnes sont massacrées en plein jour. Une blessure qui mettra du temps à guérir. Pour vivre en paix, leur grand combat sera d’asseoir la laïcité et de se fondre dans le tissu social français. Après le désastre de la Commune, ils contribuent à la naissance de la IIIe République et participent activement à l’élaboration des lois qui fondent notre démocratie : lois sur les syndicats, sur la liberté de la presse, sur la liberté d’association et, bien entendu, sur la laïcité, gage de leur protection. Ils défendent l’école publique et la scolarité pour tous jusqu’à 14 ans. La minorité autrefois persécutée s’engage en faveur du capitaine Dreyfus. Sous Vichy, elle sera aux côtés des Juifs. Une génération d’hommes et de femmes protestants s’impose sous la présidence de Mitterrand. Hasard de l’histoire ou signe ultime d’une influence de moins en moins visible mais néanmoins réelle ? Depuis les années 1960, l’essor d’une des branches du protestantisme, les évangéliques, bouleverse leur identité. Qui sont les protestants de France d’aujourd’hui ? Des croyants porteurs d’une fois ranimée ? Ou les défenseurs d’une culture qui les a rendus les plus laïcs des Français ?