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00:00Le Monde pleure bébé de New York à Londres en passant par Pékin et Sydney.
00:05Tous les grands quotidiens ont affiché ce matin une photo de l'icône qui était Brigitte Bardot,
00:11la légende française, s'est paisiblement éteinte hier à la Madrague, sa propriété mythique de Saint-Tropez.
00:17Avec elle, diront certains, une certaine image de la France, une image de liberté, d'insolence, de rébellion.
00:23Pour en parler, j'ai le plaisir d'être en studio avec nos débatteurs de la deuxième heure.
00:27Ophélie Roch, bonsoir. Vous êtes enseignante et chroniqueuse et également avec nous en studio,
00:32Raphaël Steinville, rédacteur en chef au JDD. Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:38Et puis avec nous également notre invitée de la deuxième heure, la journaliste biographe
00:42et puis amie aussi de Brigitte Bardot, Emmanuelle Guilcher, bonsoir.
00:47Bonsoir.
00:48Merci d'être avec nous ce soir. Vous avez signé aux éditions Balance Signoré Bardot,
00:52deux icônes à la française. Pourquoi ce mot icône qui, on le sait,
00:56à ces dernières années a été utilisé à tort et à travers.
00:59Mais pourquoi ce mot icône si est à merveille à Brigitte Bardot ?
01:05D'abord parce que je crois que c'est la seule star française
01:07qui a eu ce rayonnement planétaire.
01:09Et quand on dit seule, c'est vraiment la seule.
01:12C'est elle qui a rivalisé avec la tour Eiffel et le général de Gaulle
01:17pour nous représenter à l'étranger.
01:19Personne ne lui est arrivé à la cheville de ce côté-là.
01:22Et je crois même pouvoir dire sans me tromper que ça n'arrivera plus jamais
01:26dans l'histoire de notre pays.
01:29Alors Yves Jaiglet, dans Le Parisien ce matin, disait d'elle que finalement
01:32c'est sa liberté qui a crevé l'écran plutôt que sa beauté.
01:36Est-ce que vous êtes d'accord avec ça, cette incarnation de la liberté ?
01:40Elle est surtout sortie de l'écran.
01:42On en parlera sûrement après sur la cause animale.
01:45C'est-à-dire qu'elle n'a pas été qu'une actrice, elle a été aussi l'actrice de sa vie.
01:49Mais je crois qu'il y a tellement de termes qui pourraient être utilisés
01:52pour définir la complexité de ce qui fait que ça va être la seule icône française.
02:01C'est son naturel, son sex appeal, sa liberté, sa beauté, son élégance,
02:07son insouciance dans ses jeunes années.
02:09Et puis évidemment, elle incarne les Trente Glorieuses.
02:12Et puis il y aura dans la deuxième partie de sa vie qui fait aussi la totalité de cette icône,
02:20la militante, la passionnariat des animaux qui va inspirer au-delà de ce qu'elle avait porté
02:27dans sa première partie de vie.
02:29Et finalement, c'est sa deuxième partie de vie qui lui donnera le plus de sens,
02:33le plus de sentiments d'utilité, vous qui l'avez côtoyée.
02:36Oui, bien sûr, elle a toujours dit que les animaux avaient sauvé sa vie
02:41et que sans les animaux, elle se serait suicidée.
02:43Elle a trouvé le sens qu'on cherche tous.
02:47Et le sens, ça a été celui-ci.
02:50Elle était très fière d'être Brigitte Bardot.
02:52Mais elle était fière d'être Brigitte Bardot car elle savait que, en fait,
02:55cette notoriété avait été utile à quelque chose.
02:58Elle a transformé, en fait, ce qui a été sans doute pour elle un calvaire.
03:02Ça paraît idiot de le dire, mais c'est le cas.
03:04Elle n'était pas faite pour être célèbre.
03:07Et elle a transformé ce calvaire en chemin vers un sens qui l'a dépassé,
03:11qui la transcendait, qui était celui de la défense de la cause animale.
03:16Donc, elle a voué toute la deuxième partie de son existence à ce combat.
03:21Bon, on l'a beaucoup redit depuis 24 heures.
03:24Elle a été pionnière.
03:25Et en fait, c'est aujourd'hui qu'on se rend compte à quel point
03:30c'était quelque chose qui était viscéral, chevillé au corps depuis ses débuts.
03:35Et à quel point elle laisse une trace absolument immense
03:39dans cette histoire de réparation du vivant.
03:44Quelque part, aujourd'hui, on sait bien qu'on doit considérer les bêtes
03:48comme quelque chose de nous-mêmes.
03:51Mais il y a 70 ans, quand elle a commencé à en parler,
03:54et bien sûr, tout le monde se moquait.
03:57Et peu de gens, effectivement, en parlaient et se souciaient de la cause animale.
04:02Elle a également, et là, peut-être plus involontairement encore,
04:06plus fait pour la cause des femmes.
04:08Je propose d'écouter cette archive où elle récuse, finalement,
04:12ce statut de féministe. Écoutez-la.
04:14La révolution sexuelle, non.
04:18Parce qu'avant moi, ça en est déjà passé des vertes et des pas mûres.
04:23Ils m'ont pas attendu.
04:26Et le féminisme, c'est pas mon truc.
04:31Moi, j'aime bien les mecs.
04:33Voilà ce que disait Brigitte Bardot dans les dernières années de sa vie.
04:38Elle a fait beaucoup pour les femmes sans le vouloir,
04:40mais finalement, elle en était ravie.
04:43Ah oui, c'était à son corps défendant, très probablement.
04:46Elle s'est battue aussi pour la légalisation de l'avortement.
04:49Mais dans le fond, c'était quand même quelqu'un qui, finalement,
04:53cherchait avant tout à être aimé,
04:55qui était extraordinairement dépendante des hommes, ou d'un homme,
04:59puisque c'est le cas avec son mari depuis 1992, Bernard Dormal.
05:04Moi, je les voyais encore cet été.
05:07Il ne se passait pas une heure sans qu'elle passe un coup de fil
05:10pour savoir où il était.
05:11Donc, elle a été ce paradoxe-là, effectivement,
05:14d'incarner la liberté, la liberté sexuelle.
05:16Mais au fond d'elle, c'était une femme qui était, effectivement,
05:19totalement dépendante de l'amour qu'on lui portait,
05:22du regard amoureux qu'on lui portait,
05:24et donc pas si libre que ça, finalement.
05:27Ophélie Roque, vous avez une question ?
05:28Oui, je rebondirais bien sur les deux derniers mots que vous avez dit.
05:32Vous avez parlé, notamment, de paradoxes,
05:34et puis, finalement, que c'était une femme qui n'était pas si libre que ça.
05:36Moi, j'ai vraiment le sentiment que ce qui intrigue
05:38et ce qui fascine, en fait, chez Brigitte Bardot,
05:40c'est qu'elle est quelqu'un d'infiniment ambivalente,
05:43c'est-à-dire qu'elle est à la fois très libre,
05:46en même temps, elle est très captive,
05:49elle est à la fois fière de son corps
05:51et en même temps, on a l'impression que ça lui a pesé
05:53sur ses jeunes années.
05:55Et vous, qui la connaissez un peu plus intimement,
05:58en tout cas, que le grand public,
06:00est-ce que vous avez le sentiment
06:01qu'elle était consciente elle-même
06:02de cette forme de duplicité qu'elle avait en elle ?
06:06Je ne sais pas si elle était consciente d'une duplicité,
06:09en fait, ce dont elle était consciente,
06:11et ce pourquoi elle n'a pas toujours été comprise,
06:15c'est une forme de mélancolie,
06:17de souffrance originelle liée au fait
06:19que finalement, c'est une enfant
06:20qui n'a pas été désirée,
06:22qui n'a pas été vraiment aimée,
06:23on préférait sa sœur,
06:24qu'on trouvait plus jolie.
06:26Elle s'est réparée tout au long de son existence
06:29par les rencontres qu'elle a faites
06:30et puis par cette célébrité
06:32qui, finalement, lui a extraordinairement pesée.
06:35Donc, en fait, oui,
06:37elle était forcément consciente.
06:40En tout cas, elle était heureuse
06:42qu'on puisse comprendre
06:44à quel point c'était quelqu'un
06:46qui était compliqué, complexe
06:49et qui n'était finalement jamais apaisée,
06:52jamais heureuse,
06:53sauf quand elle se trouvait dans l'action
06:56et dans la direction de sa vie
07:01vers quelque chose qui l'a dépassée
07:03et qui lui permettait sans doute
07:05effectivement de se réparer.
07:07Emmanuel Guitcher,
07:07vous évoquiez ces 30 glorieuses en France
07:10où la France était admirée, regardée.
07:13Est-ce qu'on a raison d'avoir
07:15une certaine nostalgie de cette époque
07:17où culturellement, la France rayonnait
07:20et quelque part donnait le ton
07:21par son originalité ?
07:23Alors, bon, je ne suis pas sociologue
07:25et je ne suis sans doute pas très bien placée
07:27pour répondre à cette question.
07:30Mais ce qui est sûr,
07:31c'est qu'évidemment,
07:32on n'est plus un pays qui est regardé,
07:36enfin, on est devenu un petit peu un musée.
07:39Donc, qui dit musée,
07:41dit effectivement nostalgie
07:42sur une période pour nous-mêmes
07:45et puis vis-à-vis de l'étranger,
07:47c'est aussi cette période
07:50qui sans doute nous a donné
07:53ce rayonnement
07:54qu'on a effectivement un petit peu perdu.
07:57Une époque où on parlait
07:59d'Aznavour
08:00ou encore de Gainsbourg
08:01et de Godard
08:02un peu partout dans le monde.
08:04Alors, évidemment,
08:05ce soir, la question qui se pose
08:06au-delà de celle de ces obsèques,
08:09on le sait,
08:09elles auront lieu mercredi prochain,
08:11le 7 janvier,
08:13donc à Saint-Tropez
08:14avec une cérémonie
08:16qui sera retransmise sur écran
08:18pour les tropéziens et tropéziennes
08:19et puis une cérémonie
08:21qui sera évidemment
08:21dans la plus stricte intimité
08:23au cimetière marin
08:24de Saint-Tropez.
08:26La question qui se pose aujourd'hui
08:28et qui agite la classe politique,
08:30c'est celle d'un hommage national
08:32ou non à Brigitte Bardot.
08:34Baptiste Langue,
08:35qui est du côté de Saint-Tropez
08:36pour Europe 1,
08:37est allée tendre son micro
08:39et demander aux passants
08:40leur avis sur la question.
08:41Écoutez.
08:43Sans hésiter,
08:44elle fait plus que le mérité.
08:46Elle a marqué son époque.
08:48C'est une personnalité
08:49tout à fait spéciale
08:51et elle fait partie
08:52vraiment du patrimoine
08:53de la France.
08:54Je trouve qu'elle incarne tout.
08:55Je veux dire,
08:57la liberté de penser,
08:58je trouverais extrêmement regrettable
09:00ou dommage
09:01qu'on ne lui fasse pas
09:02un hommage national.
09:02Elle le mérite.
09:03De toute façon,
09:03je trouve qu'elle le mérite.
09:05Mais je ne sais pas
09:06si c'est ce qu'elle aurait voulu.
09:07Voilà, certainement.
09:08Elle aimait trop
09:09la simplicité,
09:10trop la tranquillité.
09:12Je pense que ça ne lui aurait
09:13peut-être pas plu.
09:14C'est une personne connue
09:15dans le monde entier.
09:16Vous alliez en Chine,
09:18en Amérique,
09:19tout le monde connaît Brigitte Bardot.
09:20C'est évident
09:21que Mme Bardot
09:22a le droit
09:23à un hommage national
09:25comme Alain Delon,
09:27Johnny,
09:27ce sont vraiment
09:28nos grandes stars.
09:30Voilà,
09:31donc pour ces propos
09:32recueillis par Matisse Long
09:33du côté de Saint-Tropez,
09:35la deuxième dame
09:36qui s'exprimait
09:37dans ce micro-trottoir,
09:40disait que Brigitte Bardot
09:41était trop discrète
09:43pour souhaiter
09:45un hommage national
09:46et que cela
09:46ne lui aurait pas plu.
09:47Est-ce que vous êtes d'accord,
09:48Emmanuelle Guilcher,
09:49vous qui l'avez bien connue
09:51avec ce point de vue ?
09:53Alors moi,
09:53je suis assez d'accord.
09:54Je pense qu'on n'aura pas
09:55de surprise
09:56de testament caché
09:57où elle demanderait
09:58un hommage national
09:59un peu comme Alain Delon
10:01qui était évidemment
10:02beaucoup plus narcissique
10:03qu'elle
10:04mais qui nous a tous surpris
10:05en refusant
10:06cet hommage national.
10:07D'abord parce que
10:08les politiques
10:08l'ont tellement déçue
10:10que je ne pense pas
10:11qu'elle aurait apprécié
10:12d'être récupérée
10:14ici ou là
10:15et puis surtout
10:15comme le disait
10:16très justement
10:17cette dame
10:17elle a toujours aimé
10:19la simplicité
10:20elle a aimé
10:21la discrétion
10:22donc elle aurait trouvé
10:24que ce n'était pas
10:26convenable
10:27ce n'était pas convenu
10:28il ne faut pas oublier
10:29qu'elle a eu
10:30une éducation
10:31très stricte
10:32qui est restée
10:33sûrement quelque chose
10:34de très important
10:35pour elle
10:35et donc
10:37ce qu'elle voudrait
10:38aujourd'hui
10:39c'est que son combat
10:40soit poursuivi
10:42et qu'on fasse
10:43quelque chose
10:44qu'on apporte tous
10:45notre petite pierre
10:47pour éviter la souffrance
10:48animale dans le monde
10:49d'aujourd'hui
10:50et de demain
10:51et je pense que c'est
10:52le véritable hommage
10:53à lui rendre
10:53c'est d'essayer
10:55ça va être bientôt
10:56le 31 décembre
10:57le 1er janvier
10:58de ne pas manger
11:00de foie gras
11:01ou de réfléchir
11:03un petit peu
11:03avant
11:04de se jeter
11:05sur
11:06sur des
11:07sur de la nourriture
11:09dans laquelle on sait
11:11qu'il y a eu
11:12une souffrance animale
11:13avant d'arriver
11:13jusqu'à notre assiette
11:14je pense que c'est
11:15le plus bel hommage
11:16qu'on puisse lui rendre
11:17c'est de poursuivre
11:19ce combat
11:19qu'elle a été
11:21encore une fois
11:22une des premières
11:23à initier
11:24et qui est
11:25aujourd'hui
11:25unanime
11:27et voilà
11:28ça serait pour moi
11:28je pense
11:29le plus bel hommage
11:30qu'on peut lui rendre
11:31et sa fondation
11:31a évidemment dit
11:32aujourd'hui
11:33qu'elle continuerait
11:33le combat
11:34de Brigitte Bardot
11:36Raphaël Steinville
11:36oui
11:37d'une certaine manière
11:38Brigitte Bardot
11:38a répondu
11:39elle-même
11:40à cette question
11:40lors d'une interview
11:43qu'elle avait accordée
11:43à Valeurs Actuelles
11:44l'année dernière
11:45pour son 90e anniversaire
11:47cette question
11:47lui avait été posée
11:48et elle avait répondu
11:49ne dites pas de conneries
11:50à non certainement pas
11:51moi je suis avec mes chèvres
11:52et mes chiens
11:53je ne veux surtout pas
11:54de cérémonie officielle
11:55oulala non
11:56surtout pas
11:56comme Alain pareil
11:57mais moi ce qui m'intéresse
11:59à travers
12:00cette idée
12:01qui ressurgit
12:03d'un hommage national
12:04à Brigitte Bardot
12:05c'est de savoir
12:06pourquoi
12:07un certain nombre
12:07de personnes
12:08s'opposent
12:09avec virulence
12:09à ce qu'un hommage
12:11lui soit accordé
12:13et notamment
12:13du côté de la gauche
12:15qui l'a
12:15longtemps porté
12:17au nu
12:18avant
12:19d'une certaine manière
12:20de l'avouer
12:21au gémonie
12:21avec des mots
12:22absolument
12:23ignobles
12:24sinon
12:25oui ignobles
12:26la concernant
12:27comment vous
12:27analysez
12:28ce changement
12:29et qu'est-ce qui explique
12:30que la gauche
12:31aujourd'hui
12:32soit si virulente
12:33à l'égard
12:33de Brigitte Bardot
12:34alors j'avoue
12:37que je ne me l'explique pas
12:39je pense qu'on est entré
12:41dans une époque
12:41de clivage
12:43de récupération
12:44électoraliste
12:46idéologique
12:46de peur aussi
12:48et effectivement
12:50si elle a eu
12:50quelques prises
12:51de position
12:52qui ont choqué
12:53pour lesquelles
12:54elle a été condamnée
12:55moi encore une fois
12:57je voudrais dire
12:57que c'était des paroles
12:58alors je ne vais pas dire
12:59du détail
13:00par rapport
13:01à l'oeuvre magnifique
13:03qu'elle a incarnée
13:04mais la connaissant
13:07un peu
13:07c'est vraiment
13:08de la prise de parole
13:10d'une personne
13:11isolée
13:13dont l'éducation
13:14ressurgit
13:15tout d'un coup
13:16enfin en tout cas
13:17la mauvaise éducation
13:18mais ça ne correspond
13:20pas du tout
13:20à ce qu'elle était
13:21à l'intérieur
13:22d'elle-même
13:22maintenant
13:23oui
13:25enfin sur la réaction
13:28laissons cette femme
13:30partir en paix
13:31les obsèques
13:33comme vous l'avez rappelé
13:34ne sont que le 7 janvier
13:35un peu d'essence
13:37on est entré dans un monde
13:38où le mot d'essence
13:40n'existe pas
13:41elle a été traquée
13:42toute sa vie
13:42elle a le droit
13:43malgré des propos
13:46souvent malheureux
13:48elle a le droit
13:49à la paix
13:50au respect
13:50et encore une fois
13:51elle n'a pas demandé
13:52d'hommage national
13:53elle a juste demandé
13:54qu'on la laisse partir
13:55tranquille
13:56alors une dernière question
13:57que je vous pose
13:57un petit peu
13:58à toutes et à tous
13:58est-ce que finalement
14:00ce n'est pas nous
14:00qui avons besoin
14:01d'un hommage national
14:02comme ça a été le cas
14:03pour Johnny Hallyday
14:05en 2018
14:06le fait de se réunir
14:08autour d'une figure
14:10qui représente la France
14:11est-ce qu'on n'a pas
14:12nous besoin de ça
14:13alors que Brigitte Bardot
14:14n'en a pas forcément besoin ?
14:15c'est toujours l'étape du deuil
14:16le deuil c'est pas finalement
14:18c'est qui qui reste
14:19c'est le vivant
14:20c'est au vivant
14:21de porter ce poids-là
14:21de la disparition
14:22en effet
14:22Brigitte Bardot
14:23où elle est
14:24je pense en effet
14:25qu'elle ne réclame rien
14:26ceci dit
14:27je ne suis pas si sûre
14:28qu'elle ne réclame rien
14:28moi je pense que
14:29ce qu'elle avait vraiment envie
14:30c'était qu'Emmanuel Macron
14:32accède à sa dernière demande
14:33qu'elle avait réitérée
14:35à je ne sais pas combien
14:36de reprises
14:36sur l'arrêt de la chasse à course
14:38je pense que
14:38la dernière interview longue
14:40qu'elle avait donnée
14:41filmée à BFM TV
14:42elle en avait parlé
14:45et je pense que plutôt que d'envoyer
14:47parfois des vins hommages
14:48par texto
14:48peut-être que
14:49rendre hommage à cette dame-là
14:52ça serait aussi
14:52peut-être
14:53faire en sorte
14:55que ce pour quoi
14:56elle a toute sa vie
14:57en fait elle s'est battue
14:58voilà
14:59on abolisse des choses
15:00comme la chasse à cours
15:01je suis entièrement d'accord
15:02je pense qu'il faudrait
15:03une action politique
15:04mais bon
15:05je ne suis pas sûre
15:06qu'elle aura lieu
15:07mais en tout cas
15:08effectivement
15:09l'action politique
15:10ce serait le meilleur hommage
15:12à lui rendre
15:13par ailleurs
15:14ceux qui ont envie
15:15de se recueillir
15:15peuvent toujours
15:16pour ceux qui en ont les moyens
15:18aller à Saint-Tropez
15:19le 7 janvier
15:20et peut-être que d'autres
15:21organiseront
15:23la fondation
15:23etc
15:24des rassemblements
15:26à sa mémoire
15:26mais je suis entièrement d'accord
15:28avec ce qui vient d'être dit
15:29c'est l'action
15:29dont on a besoin
15:30sur son oeuvre
15:31Raphaël Staville
15:31rapidement un dernier mot
15:32oui moi je constate
15:33qu'il n'y a jamais eu
15:34autant d'hommages nationaux
15:36que ces dernières années
15:37c'est peut-être aussi
15:38le signe que
15:39ce genre de cérémonie
15:41non pas qu'elle soit
15:43nécessaire
15:44mais le monde
15:45est tellement fracturé
15:46notre France
15:46est tellement fracturée
15:47que ce sont peut-être
15:49les rares moments
15:49d'unanimisme
15:51que nous connaissons
15:53autour de ces
15:54grandes figures
15:55Merci à vous
15:57Emmanuel Guilcher
15:58je rappelle
15:58votre livre
15:59aux éditions
16:00Balance
16:01Ignorée
16:02Bardot
16:02deux icônes
16:03à la française
16:03important de se replonger
16:05dans cette époque
16:07des grandes stars
16:08françaises
16:09merci à vous
16:09de nous avoir
16:10parlé
16:11de Brigitte Bardot
16:12vous avez donc
16:13on l'a dit
16:13et on l'a compris
16:14très bien connue
16:15et beaucoup aimée
16:16merci à vous
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