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  • il y a 4 heures

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00:006 personnes en garde à vue, 2 blessés, des violences qui deviennent quasi systématiques.
00:05On en parle donc maintenant, cela devient donc une triste habitude.
00:09Après le coup de sifflet final du match hier entre l'Algérie et le Burkina Faso,
00:14remporté 1 but à 0 par les Fenecs, des manifestations de joie se sont vite transformées
00:18en incidents à Roubaix, à Lyon, à Lille ou encore à Toulouse et Marseille.
00:23Des troubles à l'ordre public ont été constatés.
00:25Donc au total, je le disais, ce sont 6 personnes qui sont gardées à vue,
00:28dont une automobiliste qui a paniqué, qui a roulé sur le pied d'un supporter.
00:33Messieurs, que traduisent ces scènes devenues des scènes presque banales ?
00:38Thomas Bonnet.
00:39Écoutez, c'est consternant, c'est consternant, on s'est habitués malheureusement
00:42et les forces de l'ordre sont ceux qui vivent à chaque match de l'Algérie.
00:45J'en veux pour preuve l'annulation du concert qui aura lieu sur les Champs-Elysées au Nouvel An,
00:50qui a été annulé, vous le savez, il a été enregistré,
00:52on aura un concert Potemkin qui nous sera diffusé à la télé publique le soir du 31.
00:56Avec un public figurant.
00:57Avec un public composé de figurants absolument.
00:59Alors la raison invoquée, c'est le fait qu'il y ait possiblement des mouvements de foule
01:03et que ce soit compliqué pour les forces de l'ordre, ce qui est entendable évidemment.
01:06Et l'autre raison qu'on a oublié de nous dire au départ,
01:08c'est qu'il y a aussi un match de l'Algérie qui se joue le 31 décembre à 17h.
01:11Et quand vous parlez avec les policiers, ils vous disent,
01:13bah oui, ça fait partie aussi des raisons pour lesquelles on a décidé d'annuler ce concert.
01:17Donc oui, on vit désormais, et c'est triste à dire,
01:19sous la menace de débordements qui suivent des matchs de football
01:22qui ne concernent pas des équipes, qui ne concernent pas l'équipe de France.
01:25Et pourtant, nous avons des répercussions sur notre territoire.
01:28Michel Fayada.
01:29Oui, tout à fait.
01:30En fait, on a déjà vu ça à l'époque, en 2019, je crois,
01:33lorsqu'il y avait déjà eu la Cannes et il y a eu des affrontements,
01:36je pense, lors du match Algérie contre l'Egypte.
01:38Algérie contre l'Egypte, où il y avait la rivalité entre les deux pays
01:41et donc qui s'est traduite par une destruction des Champs-Elysées, enfin en partie.
01:46Mais oui, c'est quand même quelque chose qui devient récurrent, malheureusement, catastrophique.
01:51Mais en fait, tout ça, ça fait quand même partie d'un tout.
01:53C'est-à-dire, aujourd'hui, on a les influenceurs du régime,
01:56on a la Grande Mosquée de Paris.
01:59Vous savez, actuellement, il y a le recteur de la Grande Mosquée
02:01qui est en voyage en Algérie et qui a rencontré le président Tebboune
02:04et qui a rappelé qu'il suivait les instructions du président Tebboune.
02:07On a le Parlement algérien qui, le jour de Noël, a voté contre la colonisation française,
02:14mais aussi a commencé à chanter que la lutte contre la France continue.
02:19Ça fait quand même beaucoup, beaucoup de choses, vous voyez.
02:23Et on voit même certains Kabyles qui sont poursuivis sur le sol français
02:26suite à la déclaration d'indépendance de la Kabylie par le MAC.
02:30Il y a quand même beaucoup de choses et à un moment donné,
02:32il va falloir quand même prendre les choses en main, d'autant que j'ai oublié,
02:35et il y a aussi la DZ Mafia qui a conquis une partie du sud-est français et qui veut mourir.
02:39On va en parler évidemment dans un instant,
02:41mais je voulais quand même revenir sur, au-delà des manifestations de joie légitimes
02:45qui se sont déroulées hier, il y a aussi des slogans hostiles à la France
02:49qui ont été prononcés.
02:51Cela va dans le même sens pour vous, Michel Fayad ?
02:54Oui, c'est exactement ce que j'essaie d'expliquer.
02:58Pour le régime, en tout cas, la lutte contre la France ne s'est pas arrêtée.
03:02Et en fait, effectivement, puisqu'à l'époque de la guerre,
03:07de ce qu'on appelait la guerre d'Algérie, il y avait un djihad.
03:10Il y a eu des fatwas qui ont été émises, des directives islamistes qui ont été émises.
03:14Et en fait, toutes ces fatwas, ces directives n'ont jamais été révoquées.
03:17Donc en fait, cette lutte, comme l'ont dit les parlementaires algériens, continue.
03:21Donc à un moment donné, on voit les problèmes qui se trouvent sur notre sol
03:25parce qu'on a fait rentrer tout le monde sans filtrage.
03:28Donc on a fait rentrer des gens qui étaient contre le régime,
03:30et il y en a beaucoup, il y a beaucoup d'Algériens qui ont manifesté contre le régime.
03:33Rappelez-vous, au moment du Hirak, il y avait beaucoup d'Algériens dans les rues contre ce régime.
03:38Mais on a fait aussi rentrer des gens qui sont avec le régime,
03:41qui défendent le régime et qui veulent lutter contre la...
03:44En fait, qui considèrent que la guerre d'Algérie ne s'est pas arrêtée,
03:46donc elle continue, surtout que les fatwas n'ont pas été révoquées.
03:49Sauf que désormais, la guerre n'est plus sur le sol algérien,
03:51la guerre, elle est sur le sol français.
03:53Avec une résonance particulière avec les réseaux sociaux. Thomas Bonnet.
03:56Ce qui est déplorable, c'est que vous avez des milliers de franco-algériens
03:59qui sont otages aujourd'hui de cette relation toxique
04:02qui est alimentée des deux côtés de la Méditerranée.
04:04Évidemment, en Algérie, certains ont intérêt à détourner, à faire diversion,
04:08à dire que la France est le rival, et comme ça on oublie un peu les autres problèmes.
04:12Mais aussi en France, vous avez une partie de la gauche
04:14qui reprend à son compte les discours anticoloniaux, décoloniaux.
04:17Là aussi, pour dresser une partie des citoyens français
04:20contre le pays dans lequel ils habitent.
04:22Donc c'est dommage, parce que je pense qu'il serait temps de tourner la page.
04:25La plupart de ceux aujourd'hui qui se revendiquent ou qui sont franco-algériens
04:28n'ont pas connu la guerre d'Algérie.
04:30Il serait temps de passer à autre chose, il serait temps de tourner la page.
04:32On en a les moyens, mais certains veulent encore nous tirer vers le passé.
04:35Pour continuer dans le même sens, Rima Hassan parlait d'Algérie
04:39comme étant la Mec des Libertés.
04:41Et la Mec des Libertés, il y avait quand même un parti unique jusqu'en 1992.
04:44Puis maintenant, même s'il y a plusieurs partis, c'est quand même...
04:47Les élections se gagnent à plus de 90%.
04:49Exactement.
04:50Et puis le président Tebboune, en fait, officiellement, n'est plus membre du FLN.
04:55Mais en réalité, il n'a appartenu qu'à un seul parti, qui est le FLN.
04:59Et puis quand il s'est présenté, il avait eu le soutien du FLN.
05:02Donc en réalité, on tourne autour du pot.
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