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Sous les voûtes du Panthéon, la nation raconte sa propre histoire. Guidé par Edouard Bueno, ce reportage remonte aux origines du monument, né comme église abbatiale voulue par Louis XV et dédiée à sainte Geneviève avant de devenir, sous la Révolution, le lieu d’inhumation de Mirabeau et Voltaire. Dans la crypte, catafalques vides de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Joséphine Baker ou Robert Badinter côtoient les sépultures de Simone et Antoine Veil, marquées par le rite juif des cailloux. Avec seulement cinq femmes panthéonisées et encore 250 places disponibles, le choix des « grands hommes et grandes femmes » révèle le rapport de la République à ses valeurs.

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Transcription
00:00Entre ici, Jean Boulin !
00:02Tout le monde a vu les images du Panthéon lors des grandes cérémonies solennelles
00:07où la nation française, la République, rend hommage à ses hommes et ses femmes illustres.
00:12Mais qui connaît vraiment l'histoire de ce monument ?
00:15Venez, suivez-nous pour pénétrer dans les secrets du Panthéon.
00:19Nous voici dans le Saint-Dessin avec Édouard Bueno.
00:22Donc vous, vous connaissez tout de ce monument ?
00:25Presque tout.
00:26Il a été construit à quelle époque ?
00:27Et la première paire, c'est 1754, c'est un vœu de Louis XV.
00:31Et c'est une église qui est dédiée à la patronne de Paris, qui est donc Sainte Geneviève.
00:34C'est une église abbatiale.
00:36On construit également une crypte pour accueillir les moines qui vont être inhumés dans cette crypte.
00:41Et donc cette crypte est conservée une fois que le monument devient Panthéon.
00:45En 1789, quand la Révolution éclate, le monument est terminé, c'est-à-dire que la coupole est achevée.
00:52C'est quand même le bâtiment le plus élevé de Paris jusqu'à la construction de la tour Eiffel.
00:54Et puis en 1791, les révolutionnaires vont chercher un endroit pour inhumer Mirabeau et Voltaire, qui sont les deux premières entrées.
01:03Mais je crois par exemple que Geneviève de Gaulle-Antonioz est enterrée toujours dans le cimetière de Bosset, en Haute-Savoie, à côté de son mari.
01:11Donc le cercueil ici est vide en fait ?
01:13Oui absolument, c'est ce qu'on appelle un catafalque.
01:16Mais ce n'est pas la seule d'ailleurs, il y a Geneviève de Gaulle-Antonioz, il y a aussi Germaine Tillon, il y a Joséphine Baker, Mme Robert Badinter.
01:23En fait, ne sont pas dans leur cercueil.
01:25Des contemporains en fait ?
01:26Absolument, c'est peut-être un changement des temps où on pense, où la famille préfère que leurs ascendants restent dans le cimetière familial.
01:34Bon ben on y va, oui, il ne faut pas faire trop de bruit, il ne faut pas réveiller les morts.
01:37Nous on a tendance à dire qu'il y a 83 cercueils, d'accord ?
01:44La plupart d'entre eux, c'est-à-dire 42, sont entrés sous l'époque napoléonienne.
01:51Il ne faut pas croire que, parce qu'aujourd'hui on voit les images des entrées au panthéon, ça semble assez consensuel, c'est de grandes cérémonies télévisuelles.
01:59Ça n'a pas toujours été le cas et c'est pour les Isola, l'entrée au panthéon a été très difficile et il y a même eu des échauffourées dans le quartier.
02:04C'est la figure de l'intellectuel, parce qu'il décrit le j'accuse et donc dans une époque où il y a une bataille entre les dreyfusards et les anti-dreyfusards,
02:13il y a énormément de personnes qui s'opposent à son empré au panthéon.
02:19On n'est pas dans une église, bien compris, mais parfois les personnes déposent, alors parfois c'est dans le cadre de cérémonies assez protocolaires,
02:28donc on va déposer une gerbe et puis parfois ce sont des personnes anonymes qui déposent quelque chose sur le caveau
02:34et à l'époque du bac français vers l'ombre à l'humain juin, on voit parfois des petits mots sur la tombe de Victor Hugo,
02:40comme si les étudiants venaient demander un petit peu de l'aide ou un conseil.
02:43Donc c'est ici que se trouve Robert Badante.
02:46Absolument.
02:46Voilà, il est en face de Condorcet, auquel il avait consacré un livre marquant d'ailleurs avec Elisabeth Badante.
02:52Absolument.
02:53Et on voit des petits pierres précieuses.
02:57C'est en fait une évocation du rite juif, la matricule des cailloux sur les tombes.
03:03C'est aussi le cas sur la tombe de Simone Veil.
03:05Donc là il y a Simone et Antoine Veil, on peut le voir sur les autres tombes,
03:09il y a le prénom, le nom, la date de naissance et la date de mort.
03:13Il n'y a pas d'évocation de la date d'entrée.
03:15Il y a une particularité sur celui de Simone Veil, il y a un chiffre qui est posé à côté,
03:20c'est son numéro de matricule dans l'écran.
03:22Pourquoi il a fallu attendre autant de temps en fait, pour que les femmes rentrent au Panthéon ?
03:26Il y en a très peu.
03:27Il y en a très très peu.
03:28En fait il y a Marie Curie, Jeanne-Lette de Gaulle-Antonio, Germaine Tillion, Simone Veil et Josephine Bakker.
03:33Le Panthéon ne devance pas la société, elle l'accompagne.
03:38Mais c'est sûr que le déséquilibre est très très fort au Panthéon,
03:41parce que pendant plus de deux siècles, c'était les hommes qui étaient aux commandes.
03:48Ici nous sommes en face du cœur de Cambetta.
03:51Et pourquoi le cœur de Gambetta est ici ?
03:53Il a été mis ici en 1920.
03:55Ça a été une volonté parce qu'il a été quelqu'un qui a compté beaucoup sur la Troisième République.
03:59Donc en fait on a mis son cœur ici.
04:01Et puis il y a aussi encore beaucoup de places en fait.
04:03Il y a beaucoup de places.
04:04Combien à peu près ?
04:05Encore 250 places.
04:07D'accord.
04:07Ça laisse encore beaucoup de possibilités.
04:10Il faut d'abord que ce soit un choix du président.
04:13Il faut aussi qu'on porte les valeurs de la République,
04:16aussi bien dans sa vie intellectuelle, dans son travail,
04:19que dans sa vie de citoyen.
04:20Parce que toutes les personnes qu'on a croisées,
04:22évidemment, ce n'est pas non seulement des vies exemplaires,
04:25ce ne sont pas des héros, ce ne sont pas des martyrs,
04:27ce sont des grands hommes ou des grandes femmes.
04:29C'est-à-dire des personnes qui portent les valeurs de la République.
04:32qui incarnent quelque chose à un moment donné.
04:34En clair, n'entre pas là qui veut.
04:36N'entre pas qui veut.
04:37Absolument.
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