00:00La découverte du corps sans vie du jeune Cameroun au fond d'une fausse sceptique à Nzengayong,
00:04dont le sixième arrondissement de Libreville, a provoqué une onde de choc national.
00:10Au-delà de l'horreur du drame, cette affaire met crûment en lumière les défaillances de l'État face à l'insécurité persistante.
00:17Pendant plusieurs jours, la famille a cherché, seule, alertant l'opinion à défaut d'un soutien visible des autorités.
00:23Cette absence de réaction rapide interroge directement sur la responsabilité politique du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Armand Imogo,
00:32censé être le garant de la protection des personnes, en particulier des plus vulnérables.
00:37L'inaction du ministère est d'autant plus difficile à justifier que des outils existent ailleurs et auraient pu être adaptés au contexte gabonais.
00:45Aucun dispositif d'alerte enlèvement n'a été déclenché.
00:49Aucune communication de crise structurée n'a été mise en place.
00:53Aucune mobilisation exceptionnelle des forces de police ou du renseignement territorial n'a été perceptible dans les premières heures, pourtant cruciales.
01:02À la place de l'État, ce sont les médias, les activistes, les citoyens lambda et des acteurs de la société civile
01:07qui ont relayé l'appel à l'aide exposant une faillite manifeste de l'autorité publique dans la gestion d'une disparition d'enfants.
01:15Le silence du gouvernement avant la découverte du corps est révélateur d'une culture politique qui subit les événements au lieu de les anticiper.
01:23Dans une démocratie fonctionnelle, une telle asserre aurait immédiatement suscité une prise de parole officielle,
01:30une transparence sur les moyens engagés et une clarification de la chaîne de commandement.
01:35Le ministre de l'Intérieur était-il informé dès le 18 décembre ?
01:39Quelles instructions a-t-il donné ? Quels dispositifs ont réellement été activés ?
01:45Autant de questions restées sans réponse, nourrissant la colère et le sentiment d'abandon des Gabonais.
01:50La rupture est désormais consommée entre l'État, incapable de protéger,
01:55et les citoyens qui n'attendent plus des discours compassionnels mais des actes forts.
02:00Il faut une réforme de la doctrine sécuritaire, le déploiement effectif d'une police de proximité,
02:05une présence dissuasive dans les quartiers et pas seulement dans des carrefaux,
02:10et une capacité réelle de réaction de crise.
02:14Dans ce dossier, l'État a failli et cette faillite a un visage politique, celui du ministre de l'Intérieur.
02:20Le courage et le sens de l'État commanderait, car Manimogo tire les conséquences de cet échec
02:25en assumant sa responsabilité jusqu'au bout.
02:29Sa démission serait un signal fort dans le combat contre le laxisme de l'administration.
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