- il y a 10 heures
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00:00Monseigneur Rancet, bonjour.
00:01Bonjour.
00:02Merci de nous recevoir dans votre bureau à l'évêché de Cayenne.
00:05On est là pour parler de la fête de Noël.
00:08Noël est l'une des fêtes les plus célébrées en Guyane comme en France,
00:11bien au-delà des seuls pratiquants.
00:13Que représente donc Noël au sens chrétien
00:14et en quoi son message reste-t-il d'actualité dans une société largement sécularisée ?
00:21Oui, je crois que le sens chrétien de Noël est très simple.
00:25C'est un événement qui est absolument exceptionnel.
00:28Il n'y a pas de mot pour vraiment l'expliciter, pour le dire de façon simple et claire,
00:34mais en gros, c'est vraiment l'éruption de l'éternité dans le temps,
00:39c'est l'éruption de la toute-puissance dans notre monde et qui se fait toute impuissance,
00:46puisqu'on a le Dieu très haut, comme on le dit, le tout-puissant,
00:50qui va se manifester comme un nourrisson impuissant,
00:55qui naît dans une famille pauvre, qui n'a même pas trouvé une place chez les humains,
01:00mais qui va habiter, qui va naître au milieu des animaux,
01:03donc on ne peut pas faire plus bas au niveau de l'échelle sociale,
01:05puisque là, on n'est pas seulement au niveau zéro de l'échelle sociale,
01:10on est au niveau moins un ou moins deux, je ne sais pas combien,
01:12on est chez les bêtes.
01:13Donc, c'est tout à fait spectaculaire de voir ce Dieu qui tient,
01:17l'univers dont on ne sait même pas s'il n'est pas infini.
01:19Les scientifiques se posent la question aujourd'hui.
01:22On se demande, on se dit, il est probablement fini cet univers,
01:24parce qu'en tout cas, il n'y a pas de courbure qui est constatable.
01:28Vous savez, pour les mathématiciens, on sait qu'on a un espace courbe
01:32lorsque l'on prend des points extrêmement éloignés,
01:35on fait un triangle et on mesure les angles.
01:37Et si ça dépasse 180 degrés, c'est que c'est un espace courbe, n'est-ce pas ?
01:42Là, ce n'est pas le cas.
01:44Il est Euclidia.
01:45Donc, ce qui veut dire qu'il a l'air d'être infini.
01:47Et donc, ce Dieu-là, tout-puissant,
01:50voilà qu'il se révèle dans la forme d'un enfant totalement impuissant,
01:56à la merci des hommes, à la merci de n'importe quel prédateur,
02:00n'étant même pas, encore une fois, dans un lieu protégé,
02:04chez des gens puissants, avec quelques gardes.
02:07Non, on est chez les bêtes.
02:08C'est spectaculaire.
02:09Et c'est aussi, Noël, c'est vraiment la manifestation d'un amour
02:14qui est absolument illimité,
02:18qui n'a un amour qui,
02:21donc, encore une fois, dont on peut à peine concevoir la grandeur,
02:23la taille, l'immensité,
02:25parce que cet amour-là, justement, réduit les distances,
02:29réduit la distance qu'il y a entre l'infini et le fini,
02:32entre la toute-puissance et l'impuissance,
02:34entre l'éternité et le temps.
02:36Cet amour est capable de réduire cette distance,
02:39parce que vous savez, quand on aime, on déteste la distance,
02:42on veut être proche de celui que l'on aime.
02:45L'amour crée la proximité, crée même l'intimité.
02:48Et donc, ce Dieu-là, il veut tellement nous être proches
02:52qu'il va franchir les distances, un franchissage.
02:55Et ça, c'est la morgue d'un amour qui est absolument phénoménal.
03:00Et encore une fois, je n'ai pas les mots,
03:02parce que c'est trop grand, c'est trop grandiose.
03:04Et devant un tel mystère, on a qu'une attitude possible,
03:07c'est se mettre à genoux.
03:08Noël est de plus en plus associé à la consommation.
03:12Ça fait des années, des décennies que ça dure.
03:13Comment l'Église fait-elle pour conserver la dimension spirituelle
03:17et symbolique de Noël ?
03:18Voilà, vous l'avez dit, d'ailleurs, la question tout à l'heure,
03:19vous disiez que c'était un univers de plus en plus sécularisé.
03:23Et comment Noël pouvait subsister dans un tel cadre ?
03:26Eh bien, il arrive à subsister,
03:27malgré la dimension consommation qui entoure cet événement.
03:31Les supermarchés sont bondés de monde,
03:34il y a des queues, il y a des embouteillages aux abords des supermarchés.
03:39Tout le monde veut acheter son jambon de Noël,
03:40veut acheter son foie gras ou des huîtres, etc.
03:47Mais néanmoins, on voit bien qu'il y a quelque chose qui subsiste de cette fête.
03:52La dimension familiale, la dimension d'amour familial,
03:57également amical.
03:59C'est un jour où on a envie d'être proche de ceux que l'on aime,
04:03on a envie d'être ensemble.
04:05Et je crois que c'est une des survivances,
04:08je veux dire, de l'esprit de Noël dans notre société,
04:11bien qu'elle soit sécularisée,
04:12bien que beaucoup n'y auront pas à la messe de Noël,
04:15mais au moins cette dimension festive, familiale,
04:20est une survivance de l'esprit de Noël.
04:23Alors chez nous en Guyane, comme aux Antilles,
04:25l'esprit de Noël c'est aussi les quantiques, les chantées de Noël.
04:27Certains considèrent que ces chantées de Noël
04:29ont perdu une partie de leur dimension religieuse,
04:31qu'on soit devenu un peu trop festif ou folklorique.
04:34Est-ce que vous partagez ce constat
04:35ou est-ce que vous voyez au contraire
04:36une autre forme de transmission de la foi à travers ces quantiques ?
04:40Alors ces quantiques effectivement sont extrêmement anciens.
04:43Certains remontent au XIIIe siècle.
04:45Ils ont une origine du Moyen-Âge pour la plupart d'entre eux,
04:49la France du Moyen-Âge.
04:51Comme d'ailleurs aux Antilles,
04:53notamment le cochon de Noël,
04:54c'est très lié au Moyen-Âge.
04:56Aujourd'hui c'est devenu la dinde,
04:58mais au Moyen-Âge c'était plutôt le cochon
04:59et c'est resté aux Antilles,
05:01puisqu'il y a quand même une continuité
05:02entre l'ancienne France,
05:04la France du XVIe siècle en particulier,
05:08et les Antilles françaises et la Guyane.
05:11Donc il y a des survivances de ces anciens français avec nous.
05:16Et donc si vous voulez,
05:17les quantiques provino-quantiques de Noël,
05:19ils ont survécu,
05:22alors que quelques-uns ont survécu en France.
05:25On retrouve certains champs comme
05:26« Il est né le divin Messie »
05:28qui subsiste encore en métropole.
05:32Mais ici on a vraiment tout un répertoire
05:34très ancien qui a quasiment disparu
05:37en France métropolitaine
05:38et qui continue d'exister ici.
05:40Alors ils ont été,
05:40on a su rajouter ce qu'on appelle des ritournelles
05:43qui accompagnent ces quantiques
05:45et qui n'ont parfois plus rien à voir
05:47avec le texte d'origine
05:50et qui n'apportent rien de chrétien
05:53ou parfois même qui dénaturent un petit peu la chanson.
05:58Mais au moins ça,
05:59ces quantiques ont le mérite de continuer d'exister
06:01et sont vraiment parties
06:04du patrimoine culturel de nos régions
06:06et du patrimoine chrétien.
06:09Là, il n'y a pas de doute,
06:10c'est un patrimoine chrétien
06:11puisque ce sont des chants chrétiens
06:12qui chantent la gloire de Dieu
06:14qui vient à nous, à Noël.
06:16Donc moi je ne peux pas,
06:18je regrette certaines dérives,
06:20certaines dérives un peu carnavalesques,
06:22mais je me réjouis
06:25de ce que ces quantiques continuent d'exister
06:26et d'être chantées.
06:28Les messes de Noël restent-elles
06:29à un moment de rassemblement intergénérationnel,
06:32y compris pour des fidèles
06:33qui pratiquent peu le reste de l'année,
06:35voire même pour des gens
06:36qui ne pratiquent pas du tout le reste de l'année ?
06:38En tout cas, on a un afflux en général
06:39très important pour les deux grandes fêtes
06:41que sont Noël et Pâques
06:43dans nos églises.
06:44C'est assez spectaculaire, effectivement.
06:47Donc je pense que c'est très, très enraciné.
06:49C'est là qu'on voit la dimension,
06:51si vous voulez, des racines culturelles.
06:53Même les gens qui sont plus ou moins éloignés
06:55de la foi, ils sentent le besoin
06:57d'être présents dans les églises ces jours-là.
06:59Et voilà, c'est un peu comme,
07:01vous savez, quand il y a eu l'incendie de Notre-Dame,
07:03il y a des gens, même des gens
07:04qui n'étaient pas pratiquants,
07:05étaient touchés, étaient au bord des larmes.
07:08C'est parce que ça rejoignait des fibres
07:10dont ils n'étaient pas forcément conscients
07:12avant l'événement, mais qui sont là.
07:15Ils sont la marque de, vous voyez,
07:19c'est ce qu'on appelle les racines, précisément,
07:21qui sont là depuis des générations
07:22et des générations, et qui constituent la personne,
07:25bien que la personne n'en soit pas forcément consciente.
07:28Alors c'est intéressant justement
07:29de parler de racines, puisqu'on assiste
07:30quand même depuis plusieurs décennies
07:31à un recul de l'importance
07:34de l'église catholique en métropole.
07:37Les données nationales montrent une baisse
07:38des baptêmes.
07:3982% des enfants étaient baptisés
07:41dans les années 60.
07:42Aujourd'hui, environ à peu près 30% sont baptisés.
07:47Donc il y a 50 ans, faire baptiser son enfant
07:49relevait d'une norme sociale.
07:51Que relève la fin de cette évidence collective
07:53sur le rapport des Français à l'église ?
07:55Oui, alors si vous voulez,
07:56pourquoi c'était une évidence ?
07:58C'est parce que la plupart des Français
08:00des années 60 avaient été catéchisés.
08:02Ils avaient non seulement été baptisés,
08:04mais ils avaient été envoyés au catéchisme.
08:06Et or, il y a un travail qui a été fait
08:10depuis Jules Ferry.
08:13L'école publique française n'a pas toujours été
08:16très bienveillante vis-à-vis du fait religieux.
08:19Et c'est moins qu'on puisse dire.
08:21Donc souvent, c'était traité de superstition,
08:24de choses complètement ridicules,
08:26contraires à la science.
08:28Et ça a forgé une génération de petits Français
08:31qui ont grandi par la suite
08:33et qui se sont déconnectés complètement de l'église
08:35et n'ont pas transmis.
08:38Alors, dans un premier temps,
08:40ceux des années 60,
08:43une bonne partie a continué à baptiser.
08:45Jusqu'à maintenant, on continue à baptiser
08:46plus effectivement par réflexe social
08:48que par sentiment religieux.
08:51mais au fur et à mesure que les générations
08:53s'éloignent,
08:54eh bien évidemment,
08:55ça s'estompe.
08:57Puisque ce qui était
08:59l'élément de base,
09:01la formation de base n'étant plus transmise,
09:03la foi n'étant plus transmise,
09:05la connaissance même de base,
09:08c'est-à-dire le catéchisme rudimentaire,
09:10les notions de base n'étant plus transmises,
09:13les parents ne voient même plus
09:14la nécessité de baptiser leur enfant.
09:16Donc, d'où les chiffres que vous signalez,
09:20parce qu'on est passé de plus de 82%
09:22à 30%.
09:24Ça montre quand même,
09:24les 30% montrent quand même
09:25une certaine résilience,
09:26parce qu'encore une fois,
09:28le travail qui a été fait
09:29par les hussards moires de la République
09:32a été quand même,
09:32pour beaucoup d'entre eux,
09:34très destructif,
09:35a détruit en grande partie
09:37la foi des petits Français.
09:39Ce qui surprend beaucoup les étrangers,
09:40parce que dès les Allemands,
09:42on a des témoignages des textes
09:44de personnes qui visitent la France
09:45dans les années 50, 60, 70,
09:48et qui sont très surpris de voir
09:49que c'est dans les élites
09:50que la foi est conservée.
09:52Vous avez des personnes
09:54de la haute société française
09:55qui ont la foi,
09:56et alors que le peuple, lui,
09:57a perdu la foi.
09:58On s'attendrait à l'inverse.
10:00D'ailleurs, l'Église,
10:01quand elle a commencé,
10:02c'était plutôt les gens très humbles,
10:03très simples,
10:04qui se sont convertis,
10:05et ensuite les élites.
10:07Mais c'est tout à fait le contraire
10:09en France,
10:10et dans d'autres pays actuellement aussi,
10:12la plupart,
10:12on prend la foi du charbonnier,
10:14et la foi des gens simples
10:16dans la plupart des pays.
10:17En France, c'est l'inverse.
10:18D'accord.
10:19C'est les autorités,
10:20c'est les personnes haut placées
10:21qui ont gardé la foi.
10:23Alors pourquoi ?
10:24Il y a plusieurs raisons,
10:25certainement,
10:26mais c'est certainement
10:27la force de ces familles
10:29qui ont su préserver
10:31la transmission de leur foi,
10:32qui n'étaient pas déstabilisées
10:33par le discours des enseignants,
10:36et qui ensuite mettaient leurs enfants
10:37dans des écoles d'établissement,
10:39souvent privées,
10:40où il n'y avait pas ce langage,
10:41ce discours disruptif,
10:44ce discours négatif,
10:47enfin en tout cas critique,
10:49critique négative,
10:50j'entends ce qu'il faut critiquer,
10:52il faut bien entendu
10:53se poser des questions,
10:54mais cette critique négative
10:56et affirmative,
10:57puisque là c'était déclaratif,
10:59c'est des bêtises,
11:00c'est de la superstition,
11:01sans justifier,
11:02sans vraiment qu'il y ait un débat.
11:05Et donc les enfants
11:05puissent avoir Jean-Content,
11:06et ensuite on grandit avec ça.
11:08Donc je le disais,
11:09la France est un cas particulier,
11:11dans la plupart des pays,
11:13c'est le peuple qui à la fois,
11:14et les élites sont plutôt réservées
11:15en toute une partie des élites,
11:17là c'est le contraire,
11:18les élites françaises en grande partie
11:20ont la foi,
11:22ou plus ou moins,
11:24par exemple,
11:24est-ce qu'il y a un seul président français
11:26qui n'a pas été scolarisé
11:27dans nos établissements ?
11:28Je ne crois pas.
11:30D'accord.
11:30On peut l'actuel.
11:31Tous sont passés par nos établissements,
11:33pour la plupart d'entre eux,
11:34leurs enfants sont chez nous,
11:35donc ils ne reçoivent pas
11:36ce genre de discours,
11:37ils reçoivent un discours holistique,
11:40c'est-à-dire qu'à la fois,
11:42on les fait aller loin sur le plan académique,
11:44on a les meilleurs résultats
11:45sur le plan académique,
11:46et en même temps,
11:48on les ouvre
11:49à cette dimension spirituelle
11:50qui est proprement humaine.
11:52Et donc ils n'ont rien de moins,
11:55puisqu'ils réussissent à nier que les autres,
11:56mais en plus,
11:57ils ont également
11:58une dimension spirituelle
12:00qui leur est enseignée.
12:01Alors je précise bien
12:02que dans nos établissements,
12:03il n'y a pas que des personnes
12:03qui appartiennent
12:04à une classe supérieure,
12:05il y a aussi des gens très simples,
12:07des gens très humbles,
12:08des gens qui veulent donner
12:11le meilleur à leurs enfants,
12:13des gens qui ont des tout petits métiers,
12:15qui touchent le SMIC,
12:16parfois même moins,
12:17mais qui font l'effort
12:18de mettre leurs enfants
12:19dans nos établissements,
12:20même s'ils doivent payer
12:20100 euros tous les mois,
12:23dans les cas les plus chers,
12:24parce qu'en général,
12:25c'est moins.
12:25à Saint-Laurent, par exemple,
12:27c'est 20 euros par mois.
12:28D'accord.
12:29Mais, ou 30 euros,
12:30je ne me rappelle plus trop,
12:31mais c'est tout à fait raisonnable,
12:33mais c'est quand même un effort.
12:35Et donc il y a des parents
12:36qui font cet effort
12:38parce qu'ils veulent
12:38le meilleur pour leurs enfants,
12:40et ils ne veulent pas
12:41une éducation au rabais,
12:43ils veulent une éducation
12:44où tout est pris en compte.
12:46Pas seulement la dimension intellectuelle,
12:48parce que l'enfant n'est pas
12:49qu'un cerveau en apesanteur,
12:50mais c'est aussi un cœur,
12:52il faut former des personnes
12:53qui ont du cœur.
12:54Comme je dis aux chefs
12:55d'établissement,
12:55lorsque je fais un discours
12:56à l'enseignement catholique,
12:58je leur dis,
12:58mais je veux bien,
12:59je veux absolument
12:59avoir des résultats académiques,
13:00je veux les meilleurs résultats,
13:02mais je veux avant tout
13:02que ce soit de bonnes personnes
13:04qui sortent de nos établissements.
13:06C'est-à-dire des gens
13:06qui ont le souci du bien commun,
13:07le souci de l'autre,
13:09et qui se mettront au service
13:10de la société.
13:11Et voilà.
13:12Donc, pour conclure,
13:14si vous voulez,
13:16cette foi en France,
13:17la foi,
13:18les baptêmes baissent,
13:19le nombre de baptêmes baissent,
13:21c'est vrai,
13:21mais vous la voyez,
13:23vous l'avez entendu comme moi,
13:24il y a quand même un regain.
13:25Les jeunes générations d'aujourd'hui
13:26se posent des questions,
13:27justement,
13:27ils n'ont rien reçu.
13:29Alors, on leur avait dit au départ
13:30que c'était des bêtises,
13:31à leurs parents,
13:31que c'était des bêtises,
13:32que ça ne valait rien.
13:33Mais eux, aujourd'hui,
13:34ils ne sont plus dans le même contexte.
13:36Ils ne sont plus dans ce contexte
13:38simplement anticatholique,
13:40laïciste, anticatholique.
13:42Ils sont dans un contexte
13:42où il y a une nouvelle religion
13:43qui arrive au devant de la scène,
13:46qui est l'islam.
13:47Ils ont des camarades,
13:48un grand nombre,
13:49qui sont musulmans.
13:51Et eux, ils se demandent,
13:52mais ils sont chez eux,
13:54dans leur pays.
13:56Mais ces populations
13:57qui arrivent avec une identité
13:58plus forte,
13:59et ils sont mis en difficulté
14:00devant ça,
14:01et ils s'interrogent,
14:02ils se posent des questions.
14:03Ils se posent des questions
14:03que ne se posaient pas leurs parents.
14:05Pour eux, c'était évident
14:05qu'il n'y avait pas de Dieu.
14:06C'était évident que le monde
14:08s'était créé lui-même,
14:09qu'on pouvait faire ce qu'on voulait.
14:12Il faut profiter au maximum
14:13de la vie, etc.
14:16Et puis, tout ça,
14:18c'est un peu échoué
14:18sur les récifs,
14:20d'abord du Véhéage,
14:21mais bon,
14:22on a des médicaments,
14:24mais il y a eu aussi
14:25le Covid
14:26qui a déstabilisé
14:27pas mal de gens.
14:28On s'est dit,
14:28tiens, on ne maîtrise plus,
14:29on pensait qu'il y a
14:30les bruits de guerre.
14:34On nous annonce
14:35que peut-être
14:35qu'on sera,
14:36dans quelques années,
14:36on va se retrouver
14:37peut-être à devoir
14:39payer le prix du sang,
14:41n'est-ce pas ?
14:42Donc, il y a plein
14:43de problématiques nouvelles.
14:45On est sortis
14:45d'être en glorieuse,
14:46on est sortis
14:47de la mondialisation
14:48heureuse.
14:49et là, on entre
14:50dans une ère
14:51d'incertitude.
14:53On entre dans une ère
14:54où il y a une religion
14:55qui devient majoritaire
14:57en France,
14:58qui est l'islam,
14:59en termes de pratiquants.
15:02Et donc,
15:03les jeunes français
15:03se posent des questions.
15:04en qui on est ?
15:05Qu'est-ce qu'on est ?
15:06Et on voit effectivement
15:07un retour très important
15:09des jeunes vers l'Église.
15:12Alors, il y a encore
15:1246% des Français,
15:13il me semble,
15:14qui se disent catholiques.
15:15Oui.
15:16Donc,
15:17mais fort de ce constat,
15:18est-ce que vous estimez
15:19qu'on assiste à la fin
15:21d'un catholicisme
15:22de convention,
15:23comme on dit
15:23normé socialement,
15:25un catholicisme
15:25de convention,
15:27et au profit
15:27d'un catholicisme
15:28de conviction ?
15:30Alors, ça fait un moment,
15:31là, encore une fois,
15:32que c'est les gens
15:33qui vont à l'Église en France,
15:34c'est vraiment
15:34des cathos de conviction,
15:36parce que tout est fait
15:37pour qu'ils n'y aillent pas.
15:38Vous savez,
15:39je n'ai même pas parlé
15:41de l'affaire
15:41des pédophiles et compagnie.
15:44L'orchestration médiatique
15:46de cette affaire-là,
15:48c'est phénoménal,
15:49parce que quand vous regardez
15:50les statistiques,
15:51c'est le lieu le plus sûr
15:52pour un enfant.
15:53C'est là qu'il y a
15:53le moins de cas,
15:54par le vue statistique.
15:56Il y en a moins
15:57que dans l'enseignement,
15:57en tout cas.
15:57Beaucoup moins
15:58que dans l'enseignement,
15:59que même dans les mouvements
16:00sportifs,
16:01partout,
16:03dans les familles,
16:04nous n'en parlons pas.
16:05Nous n'en parlons pas.
16:06S'il fallait voir
16:07ce qui se passe en ce moment
16:08dans certaines régions
16:09de Guyane,
16:10je ne vais pas les nommer
16:11pour ne pas
16:11les être stigmatisants,
16:13mais c'est absolument dramatique,
16:15les abus sexuels
16:16dans notre région.
16:17Donc,
16:18c'est l'endroit
16:19le plus cieux
16:19pour un enfant.
16:20Maintenant,
16:20on a orchestré ça.
16:21Chaque fois qu'il y avait
16:22un cas,
16:23c'était médiatisé
16:24de façon vraiment
16:25extraordinaire,
16:26qui donna l'impression
16:27que c'était
16:27l'institution la plus pourrie
16:28qui existe
16:29dans le pays,
16:31alors que c'est
16:32la plus saine.
16:33S-A-I-N-E.
16:36Statistiquement parlant.
16:38Et donc,
16:38finalement,
16:39on a ajouté,
16:40si vous voulez,
16:40de la défiance
16:41à la défiance
16:42et faisant apparaître
16:44finalement le christianisme
16:46comme étant
16:46l'horreur de l'horreur,
16:47l'abomination
16:48de l'abomination
16:48et ouvrant la porte,
16:51faisant tableur
16:51à Jassi
16:52à toutes sortes
16:53de nouvelles religions,
16:55parfois archaïques,
16:56parfois complètement
16:57farfelues,
17:00complètement fanatiques
17:01ou superstitieuses,
17:04on a ouvert la porte
17:04pour eux
17:05puisqu'on a balayé
17:06cette église
17:08qui a construit
17:10sous le plan culturel,
17:11pas seulement
17:12sous le plan de la foi,
17:13mais sous le plan culturel,
17:14cette nation
17:14puisque la France
17:16commence avec le baptême
17:17de Clovis,
17:18je le rappelle,
17:18le roi des Francs.
17:19Il débarque en France
17:20qui n'est pas né en France,
17:21Clovis,
17:22il vient de la Germanie,
17:23des tribus germaniques,
17:25il conquiert
17:26le territoire de la Gaule,
17:28il est baptisé
17:29par Saint-Rémy
17:30qui est évêque.
17:32Donc il adopte
17:33l'horreur de son épouse.
17:34De son épouse,
17:34Claudie,
17:35qui va l'aider
17:37à se convertir
17:38et en se convertissant,
17:40tous ses soldats
17:41se convertissent
17:41avec leur famille
17:42et ça devient la France.
17:44Le roi des Francs
17:46met en place la France.
17:46Donc la France
17:47commence avec un baptême.
17:48C'est le baptême
17:48de Clovis
17:49et donc dans l'ADN
17:52même de la France,
17:52il y a l'Église catholique.
17:54Et donc si on veut
17:55supprimer son ADN,
17:56je ne vois pas
17:57comment on peut survivre.
17:59Donc je pense
18:00que les jeunes français
18:00le ressentent
18:01au plus profond d'eux-mêmes,
18:02ils disent
18:03mais nous on est chrétiens,
18:04on est catholiques
18:05fondamentalement.
18:07Et ils reviennent,
18:08ils demandent le baptême,
18:09ils apprennent
18:09à connaître leur foi,
18:10ils apprennent
18:11à déchiffrer
18:11les vitaux de leur cathédrale
18:14parce qu'il y a
18:14un analfabétisme
18:18criant.
18:18on n'a pas transmis ça.
18:20Donc vous arrivez
18:20dans une cathédrale
18:22qui sont les plus belles cathédrales.
18:24Les cathédrales sont
18:24les plus beaux monuments
18:25au monde.
18:26Il n'y a rien de plus beau
18:28qu'une cathédrale.
18:30Je ne vois pas
18:30qu'est-ce qui peut se comparer.
18:31Ce n'est pas les gratte-ciels
18:32qu'on trouve
18:34dans les pays du Golfe,
18:36à Dubaï,
18:37au je ne sais où,
18:38à New York
18:38qui peuvent égaler
18:39la beauté
18:40d'une cathédrale
18:41de France.
18:42Si vous allez à Amiens,
18:43si vous allez à Chartres,
18:44si vous allez
18:45me peindre de Paris,
18:46etc.
18:47Bon,
18:48c'est la beauté même,
18:50je veux dire.
18:50Et ça a été inventé
18:51en France,
18:52les cathédrales.
18:53Je le signale,
18:53juste le style gothique,
18:55etc.
18:56C'est invention française.
18:58Donc,
18:59comment vous voulez être français ?
19:03Vous avez donné au monde
19:05un tel apport
19:06au niveau de la beauté,
19:07vous avez structuré
19:08votre paysage
19:09avec ces bâtiments-là
19:11et vous êtes incapable
19:11de déchiffrer
19:12ce qu'il y a dedans.
19:15C'est quand même grave,
19:16tout le plan identitaire.
19:16Donc,
19:17vous êtes étranger chez vous,
19:17en fait.
19:18Un étranger va venir,
19:19chrétien,
19:20il va pouvoir déchiffrer.
19:21Et vous qui êtes chez vous,
19:23dans votre pays,
19:24là où ça a été créé,
19:25vous êtes incapable
19:25de le déchiffrer.
19:26C'est quand même problématique.
19:28Et donc,
19:28je crois qu'aujourd'hui,
19:29il y a un retour au bon sens
19:31et on sort de cette querelle idéologique
19:34qui remontait évidemment
19:36au gallicanisme des rois,
19:39parce que ça n'a pas commencé
19:40avec les Lumières,
19:41il ne faut pas croire.
19:42Il y avait,
19:43je crois que c'est Philippe le Bel,
19:44déjà,
19:44il y avait déjà un conflit
19:46avec le pape,
19:49il y avait un certain gallicanisme
19:50et qui fait que,
19:53avec la Révolution française,
19:54ça a pris un autre,
19:56à notre dimension.
19:58Mais,
19:59si vous voulez,
20:02comment dire,
20:04ce rapport à l'Église,
20:08ce rapport
20:08est absolument fondamental
20:11pour reprendre
20:12ce que je disais tout à l'heure,
20:14est constitutif.
20:16Et si on le gomme,
20:17eh bien,
20:17on ne sait plus qui on est.
20:18et on devient une proie facile
20:20pour tous ceux qui,
20:23eux,
20:23arrivent avec quelque chose
20:24de solide,
20:25même si c'est farfelu.
20:26Mais au moins,
20:27ils ont quelque chose à donner.
20:28La France célèbre cette année
20:29les 120 ans
20:30de la loi de séparation
20:32des Églises et de l'État.
20:34Comment l'Église catholique
20:35regarde-t-elle aujourd'hui
20:36ce texte fondateur
20:37de la laïcité ?
20:39Oui, alors,
20:39en fait,
20:39ce n'est pas ce texte
20:40qui fonde la laïcité.
20:41La laïcité,
20:42elle est fondée par le Christ.
20:43C'est l'invention du Christ.
20:45D'accord.
20:45Parce que dans les autres religions,
20:48ça n'existe pas.
20:49Il n'y a pas de discontinuité
20:51entre,
20:51ou de séparation
20:52entre,
20:53si vous voulez,
20:54le religieux
20:55et le profane.
20:57Ça fait tout un.
20:59Le temporel
21:00et le religieux,
21:01c'est le roi,
21:02légitime son pouvoir
21:04par le religieux
21:05et le religieux légitime,
21:07le religieux soutient
21:08le pouvoir de l'autorité.
21:10Vous voyez,
21:10c'est...
21:12Et l'autorité politique
21:15favorise le religieux
21:17parce que c'est ça
21:17qui le légitime.
21:18Donc,
21:18on est dans un entre-soi,
21:20enfin,
21:21dans une dépendance mutuelle.
21:23Et dans la plupart
21:24des religions,
21:25il y a une structuration
21:26de la vie sociale,
21:28de la vie politique
21:29qui est prévue.
21:32Donc,
21:32il n'y a pas de séparation.
21:33Il n'y a que Jésus
21:34qui dit,
21:35rendez à César ce qui est à César
21:36et à Dieu ce qui est à Dieu.
21:37Donc,
21:37qui marque une frontière
21:39entre ces deux univers,
21:41ces deux espaces,
21:42le temporel et le religieux.
21:44Donc,
21:45la loi de séparation
21:46de l'Élysée de l'État
21:47ne nous apprend rien
21:50sur cette laïcité.
21:51Simplement,
21:51elle l'affirme,
21:53elle le reconnaît,
21:54qu'il y a séparation.
21:56Parce que,
21:57malgré cette parole du Christ,
21:58il y a toujours des tentations.
21:59en Russie,
22:01par exemple,
22:01avec le pouvoir Poutine,
22:02il se légitime
22:03avec Alexis,
22:05qui est le patriarche
22:06de Russie,
22:08orthodoxe.
22:10Et réciproquement,
22:11si Alexis a besoin
22:12d'une église,
22:13Poutine va la financer.
22:14Vous comprenez ?
22:15Le pouvoir de Poutine
22:17est validé par Alexis
22:18et réciproquement,
22:20ça se tient.
22:21On est dans une espèce
22:22de...
22:23Ce n'est pas une théocratie,
22:25mais les deux éléments
22:27profanes,
22:27ou du moins temporels
22:29et religieux,
22:30se répondent mutuellement,
22:31se soutiennent mutuellement,
22:33se renforcent mutuellement.
22:35C'est le problème,
22:36d'ailleurs,
22:36des orthodoxes,
22:37parce que l'autorité
22:38étant souvent...
22:39Ce sont des églises
22:40souvent auto-céphales,
22:42et l'autorité étant
22:43dans le pays même,
22:44et le pays,
22:46celui qui contrôle le pays,
22:47contrôle aussi
22:48généralement l'église.
22:50C'est ça, le problème.
22:51Comment vous pouvez
22:52résister à Poutine
22:54quand vous êtes en...
22:55Quand votre centre
22:57de direction
22:57est à Moscou ?
23:00C'est compliqué.
23:01Si vous dites non à Poutine,
23:03vous risquez de voir
23:03votre famille décimée,
23:05vous risquez d'avoir
23:05des menaces,
23:06ça ne rigole pas.
23:08Donc,
23:09alors que nous,
23:09dans l'église cathédrale,
23:10avons cette chance
23:11d'avoir un pouvoir,
23:12même si à travers l'histoire,
23:13ça n'a pas été facile,
23:14il y a eu des tentations
23:15de part et d'autre,
23:17y compris en France.
23:18Donc,
23:19c'est d'où
23:19les difficultés
23:22parfois entre le roi
23:23et le pape,
23:24mais finalement,
23:25on a abouti
23:26à une solution
23:26qui est extrêmement pertinente
23:28avec ces 44 hectares
23:29dans la ville de Rome
23:32qui font un état
23:33et qui fait
23:34une totale indépendance
23:35du chef de l'église
23:37par rapport
23:38aux autorités politiques.
23:39Et donc,
23:39lui,
23:39il est totalement indépendant.
23:41Et pour la plupart
23:43des catholiques,
23:44l'autorité
23:44étant en Rome,
23:47au Vatican,
23:47c'est une très grande...
23:50Nous sommes très libres.
23:52Quand, par exemple,
23:54le gouvernement
23:54a voulu justement
23:56imposer
23:56une structure associative
23:58à l'église de France,
24:01le pape Pilis
24:01s'y opposait.
24:03Il a dit non,
24:03ça ne peut pas fonctionner
24:04parce que chaque paroisse
24:05ne peut pas être
24:06une association
24:06parce que sinon,
24:07le pouvoir de l'évêque,
24:08il devient quoi ?
24:10C'est le président
24:10de l'association
24:11qui fait la loi.
24:11Or, normalement,
24:12c'est l'évêque
24:12qui doit désigner les prêtres,
24:14qui doit transférer,
24:15c'est lui
24:16qui est le chef de l'église.
24:17Donc, on a dû,
24:18il a refusé
24:19ce qu'on appelle
24:20les cultuels
24:21et après la guerre de 1914,
24:24il y a eu une réconciliation
24:25qui s'est faite
24:25puisque les Français
24:26en avaient marre aussi
24:27de tous ces conflits-là
24:28avec l'église
24:29et donc,
24:31on a mis en place
24:32des associations
24:34biocésaines
24:34qui sont des associations
24:35adaptées
24:36aux droits de l'église.
24:37Donc, on a trouvé
24:38un arrangement.
24:39D'accord,
24:39donc cette séparation
24:40de l'église et de l'État
24:40est presque une chance
24:41finalement pour l'église.
24:42Ça s'est révélé
24:45pour nous
24:45extrêmement bénéfice.
24:46Mais initialement,
24:48elle était peut-être...
24:50Initialement,
24:50ce qui était difficile,
24:51c'est que comme on n'a pas
24:52accepté les cultuels,
24:54le gouvernement a confissé
24:55tous les biens d'église.
24:56Ça, c'était la révolution, là.
24:57Non, non.
24:58Oui, déjà,
24:58la révolution,
24:59il y a eu déjà
24:59une première confiscation.
25:00Mais après,
25:01il y a eu le concordat
25:03avec Napoléon, etc.
25:04Mais là,
25:05nous sommes en 1905.
25:06après le fait
25:08du fait que
25:08le pape a dit non,
25:11non, pas de cultuel.
25:12Mais comme c'est bien,
25:14il n'y avait plus
25:14de structure juridique
25:15pour les supporter.
25:18C'était des biens d'église,
25:19mais si on supprime,
25:21on fait séparation
25:22de l'église et de l'État,
25:23donc les biens de l'église,
25:25ils appartiennent à qui ?
25:27Donc l'État a confisqué.
25:28L'État a confisqué
25:29tous les biens.
25:31Tous les immeubles,
25:32tout ce qui appartenait
25:33à l'église.
25:34D'accord.
25:34Et donc,
25:34une fois qu'on a
25:35obtenu cet arrangement
25:38en 1922 par là.
25:41Donc,
25:42les biens étant
25:43confisqués par l'État,
25:45l'État a dit,
25:45écoutez,
25:46nous, c'est notre bien,
25:47mais il a la disposition
25:48de l'église.
25:49Ça veut dire que
25:50tant qu'il y a des prêtres
25:51pour célébrer,
25:52les églises,
25:53vous êtes les uniques
25:54utilisateurs de ces églises.
25:56C'est vous qui avez
25:56l'autorité sur ces églises,
25:58mais c'est à nous.
25:59Bon, finalement,
26:00ça s'est révélé
26:01être une chose positive
26:02pour nous parce que
26:03vu la baisse
26:03de la fréquentation
26:04des églises par la suite,
26:05que vous avez signalé,
26:07comment réparer
26:07une cathédrale,
26:10comment réparer
26:11une église
26:12avec les moyens
26:12que nous avons,
26:13ce serait impossible.
26:13Elles seront toutes
26:14tombées en huine.
26:15Donc,
26:15comme c'est le bien
26:16de l'État,
26:16l'État est obligé
26:17de les réparer.
26:18Tout à fait.
26:18Donc,
26:19ça s'est retourné
26:19en notre faveur
26:21de façon extrêmement
26:22providentielle.
26:23Alors,
26:24justement,
26:24en préparant
26:24cette interview,
26:25je suis allé chercher
26:26un chiffre,
26:28en France,
26:28il y a environ
26:2945 000,
26:30un peu plus,
26:3145 000 églises.
26:32C'est le pays au monde
26:33où il y en a le plus.
26:34Églises,
26:35chapelles,
26:35etc.
26:37Et l'écrasante majorité
26:38de ces églises
26:38ont été construites
26:39avant la loi 1905.
26:41C'est-à-dire
26:41presque 43 000
26:42sur 46 000.
26:44C'est ça.
26:45Parce que c'est un chiffre
26:46qui, moi,
26:46me fait réagir.
26:47Parce que, du coup,
26:48ça prouve bien
26:49qu'on a lutté
26:50quand même
26:51contre l'hégémonie
26:51de l'Église
26:52à ce moment-là,
26:52en 1905.
26:53Mais ça prouve aussi
26:54qu'on ne pourra pas
26:56y passer cette religion
26:58qui, en fait,
26:58est une culture,
26:59comme vous dites,
27:00est la racine de la France.
27:01Est-ce qu'on peut imaginer
27:01un village de France
27:02sans une église au milieu ?
27:03Il faudra en éliminer
27:04et en détruire
27:04à 46 000.
27:05Et ça défigurerait
27:07complètement le paysage.
27:08Ce ne serait plus la France.
27:09Parce que ce qui fait...
27:10Vous voyez,
27:10quand, par exemple,
27:11il y a le Tour de France
27:11et qu'on voyait les images
27:12par helicoptère
27:14ou maintenant par drone,
27:16on attend,
27:17on cherche l'Église
27:18quand ça survole
27:19les villages.
27:20On a toujours plaisir
27:21à regarder cette église
27:22qui est au milieu
27:23des villages.
27:24C'est ça, la France.
27:26Si vous supprimez ça,
27:28tu es complètement la France.
27:29Vous supprimez son paysage,
27:30vous supprimez son identité.
27:32On ne reconnaiscaut plus
27:33le territoire.
27:34Tout à fait.
27:34Et moi,
27:35quand je vais en France métropolitaine,
27:37je m'arrête
27:37devant toutes les églises
27:38où je peux passer.
27:39Je vais voir
27:40comment c'est beau.
27:41Je me dis,
27:42j'aimerais la démonter
27:43pierre par pierre
27:43et la mener en Guyane.
27:45Elles sont tellement belles.
27:47Ceci dit,
27:48notre cathédrale Saint-Sauveur,
27:49la construction a commencé
27:51il y a 200 ans.
27:52Elle n'est pas si récente
27:53qu'elle en a là.
27:54Elle n'est pas si récente.
27:55Mais si vous voulez,
27:57là-bas,
27:58ils ont des églises
27:59qui remontent
27:59au 4e siècle.
28:01On a des églises
28:03tellement anciennes.
28:03Il y en a qui tiennent encore,
28:04qui sont au 8e,
28:06les églises roumanes.
28:07Non,
28:09c'est vraiment...
28:10Et puis les gothiques,
28:11alors les...
28:11Non,
28:13mais même les églises
28:13historielles,
28:14les néo-gothiques,
28:15les néo...
28:16Les églises également
28:18de la Renaissance,
28:20vous savez,
28:21on appelait
28:21le style un peu pompeux,
28:24la rococo,
28:25je ne sais plus
28:25comment on dit encore,
28:27baroque.
28:28Mais tout ça,
28:29ça a son charme,
28:30tout ça,
28:30c'est beau,
28:30quoi.
28:30c'est...
28:32Et le néoclassique.
28:34Non,
28:34vraiment,
28:35il y a une richesse
28:36phénoménale.
28:37Et puis,
28:37on n'a pas assez
28:39de ses yeux
28:40pour admirer,
28:41mais les moines de chapelle.
28:41Moi,
28:41j'avais à Paris,
28:42souvent,
28:43je loge chez les lazaristes
28:44à la rue du Sèvres,
28:46qui ont une chapelle.
28:47C'est une tuerie,
28:48c'est tellement beau.
28:50Et tout à côté,
28:51vous avez plein
28:51de très belles chapelles.
28:53Mais quand vous arrivez là-dedans,
28:54vous vous dites,
28:55waouh,
28:55c'est de toute beauté,
28:58quoi.
28:58Et puis on se dit,
28:58mais quel peuple.
28:59Je félicite
28:59les anciens français,
29:00enfin les français de l'époque,
29:01qui ont...
29:02Dans chaque village,
29:04les gars,
29:04ils voulaient avoir
29:04la plus belle église,
29:05quoi.
29:05Ils mettaient de leurs sous,
29:08ils mettaient de leurs forces.
29:10Et il n'y a pas un village
29:12qui n'a pas son église.
29:13Et puis un mot...
29:15Non,
29:15chapeau,
29:16un chapeau à ce peuple
29:16qui a...
29:17qui était fondamentalement
29:18chrétien, catholique,
29:19depuis le baptême de Clovis.
29:22Et le christianisme
29:23existant déjà avant,
29:24puisque cette église,
29:25c'était la salle
29:25institution qui a tenu
29:26de la Gaule
29:27et qui a christianisé
29:29les envahisseurs,
29:32qui les a intégrés.
29:34Vous voyez,
29:34parce que Blandine,
29:35c'est 177.
29:38Blandine et ses compagnons
29:39à Lyon
29:39qui ont été martyrisés.
29:42L'évêque Potin également,
29:43c'est 177.
29:44Donc on est au deuxième siècle.
29:45Et c'était déjà
29:46une église établie
29:47avec évêques,
29:47avec prêtres,
29:48avec des chrétiens
29:50prêts à donner leur vie,
29:51à être mangés par les bêtes.
29:54Donc dans l'amphithéâtre
29:56de la Croix-Rousse à Lyon.
29:56Donc si vous voulez,
29:58vous avez une église
29:59qui est déjà bien présente
30:00en France,
30:01dans la Gaule.
30:01Vous avez Saint-Martin
30:02qui est un des patronymes,
30:05le cru répondu en France.
30:08Je crois qu'il n'y a pas
30:09de village.
30:12Les villages qui portent
30:12le nom de Martin
30:13sont les plus nombreux
30:14en France.
30:16D'accord.
30:16C'est très, très répondu.
30:19Martin, Saint-Martin,
30:20vous avez une île
30:21dans la Caraïbe,
30:21vous avez la Martinique
30:22qui vient également de Martin.
30:24Enfin, Martin,
30:25c'est un homme du 4e siècle
30:26qui a évangélisé la Gaule
30:29de façon considérable,
30:30qui a créé énormément
30:30de monastères, etc.
30:31Donc vous avez déjà
30:32une église qui est déjà établie.
30:33Quand Clovis arrive
30:35au 6e siècle,
30:36puisqu'il a été baptisé
30:37de mémoire en 596,
30:39bon,
30:40il a déjà une église catholique
30:41bien établie en France.
30:43Et c'est cette église
30:44qui est donc institution
30:45qui va subsister
30:46à tous les changements politiques,
30:48comme ça a été le cas
30:48d'ailleurs à Rome,
30:50avec l'arrivée des barbares
30:51qui ont envahi,
30:53vous connaissez,
30:54les Pizikoth,
30:55machin,
30:56Alaric et compagnie,
30:57qui ont débarqué à Rome,
30:59l'Empire romain
30:59étant décadent,
31:01mais l'institution
31:01qui va demeurer,
31:02c'est l'église catholique
31:03et qui va tenir,
31:05qui va tenir la maison.
31:08Donc,
31:09et qui allait,
31:11vous aviez des papes
31:12qui allaient au-devant
31:13des envahisseurs,
31:16Attila,
31:16qui allaient au-devant
31:17et qui étaient d'ailleurs
31:18souvent,
31:19parfois qui reculaient.
31:20On a eu le cas où il a,
31:22je crois que c'est Attila
31:22qui a,
31:23il a senti que,
31:25d'après son témoignage,
31:26il dit qu'il a vu
31:27autour du pape
31:28deux personnages célestes,
31:30enfin,
31:31Pierre et Paul,
31:31qui semblent être Pierre et Paul,
31:32qui étaient de part et de l'autre
31:33du pape.
31:35Il a eu peur,
31:35il est reparti avec ses troupes.
31:37Il allait mettre un sac
31:38à la ville de Rome.
31:39Donc,
31:41il y a eu plein de signes.
31:42Et donc,
31:42ces envahisseurs,
31:43se sont convertis,
31:44sont devenus chrétiens
31:45et l'Empire romain
31:47est devenu
31:47l'Empire romain germanique.
31:49Bon,
31:50et puis ça a continué.
31:51Donc,
31:52le christianisme
31:52a réussi
31:53à réduire
31:57les envahisseurs,
31:59à les assimiler
32:00et c'est ça
32:02qui est la base
32:03de la culture.
32:04Donc,
32:04l'Église
32:04est le vecteur d'intégration.
32:06Absolument.
32:07Toujours sur la laïcité,
32:08chaque année,
32:09l'installation
32:09des crèches de Noël
32:10dans l'espace public
32:11suscite des polémiques,
32:12des controverses.
32:13Comment distinguer
32:14ce qui relève
32:15du patrimoine culturel
32:16de ce qui pourrait
32:17être perçu
32:18comme une atteinte
32:18à la neutralité
32:19de l'État ?
32:20Alors,
32:20vous remarquerez
32:21que dans d'autres régions
32:22d'Europe,
32:23ça ne se pose pas
32:23en Italie,
32:24en Espagne,
32:24bon,
32:25je connais partout,
32:26vous allez dans
32:26les institutions,
32:27les lieux publics,
32:28les ministères,
32:29c'est là,
32:30ça fait partie
32:30de leur culture,
32:31justement.
32:31Mais,
32:32encore une fois,
32:32en France,
32:34on va transformer,
32:36même le sapin de Noël
32:37parfois pose problème,
32:38alors que c'est bon,
32:40que ce soit le sapin
32:41en la crèche,
32:42bon,
32:42c'est Saint-François
32:42d'Assise,
32:43la crèche
32:45de Saint-François,
32:46qui a une idée
32:47de faire des crèches,
32:50faire la première crèche,
32:51et donc,
32:52bon,
32:53il y a quand même,
32:53Saint-François d'Assise,
32:54c'est quand même
32:55le 13e siècle,
32:56donc on est dans
32:57les années 1200,
32:59donc c'est quand même
33:00très,
33:01bon,
33:01il y a plus de 800 ans
33:02déjà,
33:03donc c'est des traditions
33:04qui sont quand même
33:04multiséculaires
33:05et qui se sont bien
33:06installées en Europe
33:07et qui font partie
33:08de la vie des familles,
33:10de la vie de,
33:11qui s'est toujours fait partie,
33:12on mettait une crèche
33:12à Noël
33:13dans toutes les familles
33:13françaises,
33:14donc c'est un élément
33:15de la culture,
33:17c'est vrai que c'est
33:18à la base
33:19un élément religieux,
33:20mais encore une fois,
33:21la frontière
33:22entre le culturel
33:23et le religieux,
33:24bon,
33:24c'est une frontière
33:25très,
33:27comment dire ça,
33:28c'est poreuse,
33:29c'est très poreux,
33:30donc,
33:31et encore une fois,
33:34ça ne,
33:35le problème n'est pas
33:37posé par les religions
33:38qui arrivent en France,
33:39les personnes d'autres
33:40religions qui arrivent
33:41en France,
33:41qui pour eux,
33:42dans leur pays,
33:43les fêtes religieuses
33:44sont fêtées,
33:44ils n'ont pas de problème
33:45avec ça,
33:46c'est un petit groupe
33:47d'idéologues,
33:49ultra,
33:51des ultras,
33:52on va dire,
33:53des radicalisés,
33:55qui sont des laïcistes
33:57radicalisés
33:58et qui ont une haine
34:00de l'Église
34:02et qui en fait
34:02est une haine de soi,
34:03jusqu'à encore une fois,
34:06ça les constitue,
34:08qu'on le veuille ou non.
34:09Quand je prenais tout à l'heure
34:10l'exemple de Notre-Dame
34:11en feu,
34:12qui n'était pas ému
34:14devant Notre-Dame
34:17en feu ?
34:18Moi-même,
34:18je suis chopé
34:18à verser
34:20quelques petites larmes.
34:24J'étais ému.
34:25J'avais célébré
34:28la messe
34:29dans cet endroit,
34:30mais avant l'incendie.
34:32Mais ça faisait
34:33tellement partie
34:34du patrimoine commun.
34:36Je me rappelle
34:37quand mon oncle
34:37revenait de France
34:39par le bateau,
34:40parce qu'à l'époque,
34:41les avions,
34:43c'était pas encore,
34:44j'étais encore rare.
34:45Et donc,
34:45on traversait l'Atlantique
34:47en bateau.
34:48Quand mon oncle
34:48arrivait au port,
34:51toute la famille
34:51allait l'accueillir
34:52pour,
34:54il venait
34:54pour un mois
34:55ou deux de vacances.
34:57Et il nous a ramené
34:58des bibelots
34:58avec Notre-Dame,
35:00avec de la neige,
35:01vous savez,
35:01dans les petits bibelots.
35:03On était heureux
35:04d'avoir ça
35:06dans la maison.
35:07Vous voyez,
35:08Notre-Dame,
35:09c'est...
35:11Il y avait aussi
35:11la tour Eiffel.
35:12En fait,
35:12c'est beaucoup moins
35:15prégnant
35:16que Notre-Dame,
35:16parce que Notre-Dame,
35:17c'est beaucoup de siècles.
35:19C'est énormément de siècles.
35:20Là aussi,
35:21c'est une construction
35:21qui a commencé,
35:23je crois,
35:23vers autour du 13e.
35:24Donc,
35:25c'est extrêmement ancien,
35:26c'est extrêmement planté,
35:27c'est...
35:28Et puis,
35:28c'est l'emblème de la France,
35:30si vous voulez,
35:30de son identité.
35:32Donc,
35:32quelque part,
35:33tout le monde était touché,
35:34même les non-croyants.
35:36Vous avez des gens
35:36qui se sont tous attroupés,
35:38il fallait voir les images.
35:39Si vous voyez des images
35:39d'archives,
35:40des gens étaient là,
35:42pas forcément des pratiquants,
35:43tout le monde,
35:44et qui assistaient
35:45à ce spectacle,
35:46le cœur brisé,
35:47se disant,
35:47mais ça a l'impression
35:48que c'est quelque chose
35:49d'eux qui partait.
35:50Ils se disaient,
35:50mon Dieu,
35:51mais qu'est-ce que serait
35:51la France sans Notre-Dame,
35:53Paris sans Notre-Dame ?
35:56Et si bien
35:56que s'il y a
35:56un élan immédiat,
35:57les gens commençaient
35:58à donner de l'argent
35:58de partout.
36:00Tout le monde,
36:01des donateurs,
36:02et ils ont,
36:04et ça en 5 ans,
36:04ce qui a été
36:05une poèse absolument extraordinaire,
36:06qui avait été promise
36:07par le président de la République,
36:08et qui a été tenu,
36:095 ans,
36:10on a réintégré la...
36:11Et c'est un des monuments
36:12les plus visités,
36:13le plus visité de France.
36:15Je crois qu'il a
36:16en tête du palmarès.
36:18Avant le château de Versailles,
36:23avant le Louvre,
36:24avant la tour Eiffel,
36:27semble-t-il,
36:28c'est un des monuments
36:29les plus visités,
36:30ou le plus visité de France.
36:32Donc ça dit quelque chose.
36:33Ça dépasse
36:34la seule dimension religieuse.
36:35En tétant.
36:36L'implantation d'activités
36:37de loisirs,
36:39et là je parle
36:39de l'ouverture
36:40d'un casino prochainement
36:41à proximité d'une église
36:42à Cayenne,
36:43à proximité immédiate
36:44d'une église à Cayenne,
36:45pose parfois question
36:46comment est-ce que l'église
36:47appréhende ce type
36:48de cohabitation
36:49dans l'espace public ?
36:51Oui,
36:51alors c'est vrai
36:52que c'est une question.
36:55J'ai reçu d'ailleurs
36:55des lettres de riverains
36:56protestants
36:57en me demandant
36:58d'intervenir.
36:59Je n'ai pas le pouvoir
36:59d'empêcher une construction.
37:02Mais bon,
37:04je ne sais pas si...
37:06je ne vois pas en quoi...
37:07Je veux dire,
37:07je ne vois pas comment
37:08je pourrais le faire.
37:09Disons que ce qui est assez...
37:11C'est de la même façon,
37:12vous savez,
37:13qu'on ouvre des temples
37:14autour de la cathédrale,
37:15des églises,
37:16par des petites ecclésioles,
37:18si on peut dire,
37:19ou des lieux de culte protestants
37:21ou de pasteurs autoproclamés,
37:25je ne peux pas empêcher ça.
37:27Et là,
37:28on va dire,
37:28c'est le temple de Mamon,
37:30si vous voulez,
37:30c'est le temple de l'argent.
37:33Et l'argent a un impact
37:34qui est encore plus fort,
37:38je veux dire,
37:39que le Christ,
37:41manifestement.
37:42Ça veut dire
37:42qu'il y a probablement
37:44plus de gens
37:45qui iront
37:47dans ce casino
37:50que de pratiquants
37:51à l'église qui est à côté.
37:53C'est tout à fait probable.
37:55Ou peut-être même
37:56en faisant la somme
37:56de ceux qui vont à la messe
37:57sur Cayenne,
37:59on sera probablement battus.
38:01Parce que l'argent
38:01a un attrait très puissant.
38:03Et on sait
38:03qu'il y a des mamans
38:05qui vont aller jouer
38:06leurs allocations
38:07familières,
38:08parce que c'est ce qui se passe
38:09en Martinique.
38:10On sait qu'il y a
38:11des pères de famille
38:12qui vont jouer
38:12leur salaire,
38:13une partie de leur salaire.
38:15On sait qu'il va y avoir
38:16des drames
38:16à partir de cela.
38:18Parce que ça a un impact,
38:20c'est très addictif,
38:21le jeu est très addictif.
38:23Et une fois qu'on a perdu,
38:25on veut se refaire
38:26et c'est l'escalade.
38:28Et on descend
38:28de plus en plus bas.
38:30Alors, il y a parfois
38:30des mesures qui sont prises
38:31pour interdiction d'entrer,
38:33mais on sait que c'est
38:33très compliqué
38:34à mettre en œuvre.
38:35En tout cas,
38:36il y a un vrai danger
38:37pour les familles.
38:39Il y a un vrai danger
38:40pour les personnes
38:42qui sont un peu fragiles.
38:44Et voilà.
38:45Donc, c'est ce que je peux dire
38:46de l'existence
38:47de ce casino.
38:50Alors, j'espère
38:50que nous pourrons utiliser
38:52au moins le parking
38:52pour la paroisse à côté.
38:55C'est tout ce que je peux espérer.
38:56Maintenant,
38:57c'est vrai que
38:58j'aurais préféré
39:00que le terrain soit à nous
39:02et qu'on y fasse
39:02un grand parking
39:03pour les paroissiers.
39:04Mais bon,
39:05ce n'est pas à moi le terrain,
39:07ce n'est pas à nous.
39:08Et donc,
39:09on est obligé
39:10d'accepter ce qui se passe.
39:11maintenant,
39:11on espère avoir
39:12un modus vivendi
39:13qui sera
39:14viable.
39:17On espère que ça ne va pas
39:18entraîner
39:19de la délinquance autour.
39:22Voilà.
39:23Tout ce qu'on peut espérer.
39:25Donc,
39:26je n'ai pas
39:26grand-chose à dire
39:27de plus
39:27sur ce sujet.
39:28Très bien.
39:30Parlons un petit peu
39:30de la multiplication
39:32en Guyane
39:33des églises
39:34pentecôtistes,
39:36évangélistes.
39:37Je crois qu'il y a un terme
39:38qui s'est dit
39:38charismatique aussi,
39:39je crois,
39:40savoir.
39:41Vous me disiez
39:41qu'il y en a à peu près
39:42400 dans notre département.
39:44Le week-end dernier,
39:45s'est passé à Kourou
39:46un culte
39:47avec un prédicateur
39:48et une adolescente
39:50qui a assisté
39:51à ce culte
39:52aurait fait
39:52une crise de démence
39:53ou un malaise,
39:55on ne sait pas encore.
39:57Comment est-ce que
39:57l'église
39:58catholique
39:59se positionne
40:00face à ces pratiques
40:01indépendantes
40:02et à leur diffusion
40:03sur les réseaux sociaux
40:04qui ramène
40:05beaucoup de monde ?
40:06Oui, alors,
40:07d'abord,
40:07il faut faire un tri
40:09là-dedans.
40:09Il y a des églises
40:10qui sont reconnues
40:11par le Conseil
40:13communique des églises.
40:14Il y en a aussi
40:14qui appartiennent
40:15à des fédérations.
40:16Il y a la Fédération
40:16des Églises évangéliques
40:17de France
40:17et qui ont
40:19une certaine vision.
40:21Donc, il y a
40:21des églises
40:21qui sont inscrites
40:24et qui tiennent compte
40:25dans un cahier
40:26des charges
40:27qui est proposé
40:28par la Confédération
40:29et donc ça,
40:31par la Fédération.
40:32Donc, ça,
40:32ça donne
40:33une certaine sécurité
40:34quand même
40:34aux adhérents.
40:36Et puis, il y a
40:36les églises autoproclamées
40:37qui sont évidemment
40:38très nombreuses.
40:38Il y a à peu près
40:38150 qui sont reconnues
40:40par le Conseil
40:42des Églises évangéliques
40:43de France,
40:44le Conseil national
40:44des Églises évangéliques
40:45de France,
40:45donc C-N-E-F.
40:48Donc, il y a
40:49à peu près 150
40:50à être reconnues.
40:51Et puis, il y a
40:52plein d'autres
40:52qui sont autoproclamées,
40:55qui sont parfois
40:57communautaristes,
40:59et là,
41:00c'est très difficile
41:00de les contrôler.
41:02C'est très difficile
41:03de savoir
41:03ce qui s'y passe,
41:04c'est très difficile
41:05d'avoir une idée
41:07précise.
41:08Est-ce que les personnes
41:08qui interviennent,
41:09est-ce que les responsables
41:10sont des personnes
41:11formées ?
41:13Vous savez que
41:14le problème
41:15s'est posé
41:16dans d'autres régions
41:17du monde,
41:18et en particulier
41:19en Afrique,
41:19où on a cette même
41:20efflorescence d'Églises.
41:22Et par exemple,
41:23au Rwanda,
41:24le président Paul Kagame
41:25a interdit,
41:26d'après ce que j'ai lu,
41:2715 000 Églises évangéliques,
41:30et il a mis comme condition
41:31pour la fondation
41:32d'Églises,
41:33pour d'abord la persistance
41:34et la fondation
41:35de ces Églises,
41:37que le pasteur
41:38puisse présenter
41:38un diplôme,
41:39une licence de théologie.
41:41Donc, trois années
41:42d'études supérieures
41:43en théologie,
41:44c'est à cette condition
41:45qu'ils peuvent ouvrir.
41:46Donc, ça donne quand même
41:46une certaine garantie.
41:48On a au moins quelqu'un
41:49qui, à la tête,
41:50est formé
41:51à une formation,
41:53on va dire,
41:53philosophique,
41:54théologique,
41:56et donc,
41:56on sait que les personnes
41:58ne veulent pas entendre
41:58du n'importe quoi.
41:59Parce que quand la personne
42:00est autoproclamée
42:01sans aucune formation,
42:02on ne sait pas
42:02ce qu'elle va dire.
42:03On ne sait pas
42:04quel propos elle va tenir.
42:06Ça peut être très néfaste
42:08pour les gens qui entendent.
42:10Ça peut être dangereux.
42:11Ça peut être aussi
42:12des...
42:14Ça peut prendre
42:14des dimensions
42:15un peu d'hystérie,
42:16de pousser tellement
42:19les émotions
42:19qu'on peut provoquer
42:20des phénomènes psychiques,
42:22des phénomènes
42:23précisément d'hystérie.
42:25Et dans ce cas précis,
42:27je ne sais pas
42:27si c'est un phénomène
42:28d'hystérie ou autre,
42:28parce que je n'ai pas
42:29d'éléments précis
42:31de diagnostic médical,
42:33ni d'autres...
42:33Et puis,
42:34nous n'étions pas là.
42:35Donc, ça ne montre pas
42:35exactement ce qui s'est passé.
42:36mais on sait que non,
42:38malheureusement,
42:39il y a parfois
42:40des phénomènes d'hystérie
42:41qui sont provoqués
42:43par une certaine surchauffe.
42:46Donc, il faut faire attention,
42:47il faut garder la mesure.
42:49Bon,
42:50donc, on ne peut pas jeter
42:51l'opprobre sur quelque chose
42:52que ce soit,
42:53puisque, bon,
42:53nous ne s'yons pas là,
42:53nous ne savons pas,
42:54nous n'avons pas les éléments.
42:55Mais dans ce cas précis,
42:57je ne peux pas donner
42:57d'éléments plus
42:58que ce que je viens de dire.
42:59Mais il faut être attentif.
43:02Je dis ça pour les personnes
43:03qui nous écouteraient.
43:05Peut-être,
43:05si vous faites partie
43:06d'une église,
43:07vérifiez qu'elle est affiliée,
43:09peut-être,
43:09à une fédération,
43:10qu'il y a quand même
43:11un minimum de contrôle.
43:13Autrement,
43:13vous êtes à la merci
43:14de la personne
43:15qui s'est autoproclamée
43:16pasteur
43:17et qui peut vous raconter
43:18ce qu'elle veut
43:18sans aucune espèce de...
43:20Avec des promesses
43:21de délivrance
43:22et de guérison,
43:23c'est ce qui s'est passé
43:23ce week-end ?
43:24Oui.
43:25Alors, voilà,
43:26moi, je ne peux pas entrer
43:27parce que, bon,
43:27moi, je suis croyant,
43:28je sais que Dieu
43:29peut délivrer des gens.
43:30On a des exorcistes
43:31dans le biocèse,
43:32donc,
43:33qui sont formés
43:34justement pour cela,
43:35qui reçoivent des formations.
43:36Il y a une formation
43:37dans la province,
43:38des formations au niveau national.
43:40Donc, il y a une dimension
43:40psychologique,
43:41il y a une dimension spirituelle.
43:43Il faut mettre tout ça en œuvre.
43:44Il faut voir que les gens soient.
43:46Parce qu'être humain
43:47a plusieurs composantes.
43:48Il y a une dimension somatique,
43:50une dimension spirituelle.
43:51Donc, il faut essayer
43:52de tenir tout ça.
43:53Ne pas faire,
43:55vous voyez,
43:55dans le...
43:58Vous voyez,
43:59des choses comme ça
44:00qui m'ont...
44:01On va dire ça,
44:02je cherche le terme,
44:04mais, vous voyez,
44:05dans des choses
44:07qui ne sont pas modérées,
44:08des choses qui ne sont pas...
44:09où on ne tient pas compte
44:10des autres aspects,
44:12il faut tenir le tout.
44:14Donc, il se peut
44:15qu'on a soit à faire
44:16devant un phénomène
44:16psychologique,
44:18dans certains cas.
44:19Parfois, vous avez des choses
44:20qui surprennent
44:20et qui ne sont pas...
44:23qui dépassent
44:24le cadre du psychique.
44:26Et ça,
44:26les psychiatres le reconnaissent.
44:27D'ailleurs,
44:28on a des psychiatres
44:28qui travaillent
44:29avec les exorcistes.
44:30On a des psychologues
44:31qui travaillent
44:31avec les exorcistes,
44:32qui font partie de l'équipe
44:33pour précisément
44:34analyser
44:36les différents aspects
44:36et mettre bien le doigt
44:39sur les choses
44:40et qu'on ne dise pas
44:41n'importe quoi.
44:41C'est-à-dire qu'on ne dise pas
44:42à quelqu'un
44:42qui a juste une pathologie
44:44psychique,
44:45tu es possédé.
44:45Vous voyez ?
44:46Et on se souvient
44:47d'un cas,
44:49j'ai oublié
44:49le nom de l'église,
44:50à Père Mirza,
44:52à Cayenne,
44:52un enfant qui fait
44:53une crise d'épilepsie.
44:54Son église
44:55lui fait suivre
44:58ou subir
44:59une séance d'exorcisme
45:00et l'enfant meurt.
45:01Je ne sais pas
45:01si vous avez souvenir de ça.
45:02Je n'étais pas encore
45:03en Guyane,
45:04on a entendu
45:05des choses comme ça.
45:06Je voudrais juste
45:07vous faire réagir
45:07à un commentaire
45:08sur cette question
45:09de ce qui se passait
45:09ce week-end,
45:10un commentaire
45:11sur notre site internet.
45:14Je veux juste
45:14vous faire réagir
45:15à ce que j'ai trouvé
45:15le commentaire
45:16plutôt intéressant.
45:18Ces célébrations
45:19sont très inspirantes
45:20et sont une
45:21des particularités
45:21culturelles locales
45:22des Antilles-Guyanes.
45:23On parle des opérations
45:24de délivrance,
45:25etc.
45:26Je voudrais
45:27qu'on m'explique
45:27crise de démence.
45:28Peut-être
45:28cette jeune fidèle
45:29était-elle en trance.
45:31Il est clair
45:31qu'un ignorant laïque
45:32ou un peu trop rationnel
45:33concevra difficilement
45:34tout le caractère culturel
45:35qu'il y a derrière
45:36ces célébrations religieuses.
45:38Est-ce que ces célébrations,
45:40puisque l'internaute
45:41dit qu'elles sont
45:42très inspirantes,
45:43est-ce qu'elles sont
45:43réellement une particularité
45:44culturelle
45:46des Antilles-Guyanes ?
45:47Pas à ma connaissance,
45:48mais bon,
45:49je ne sais pas
45:49cette personne
45:51quelle connaissance
45:53elle a de la culture
45:54Antilles-Guyanes,
45:54mais je ne crois pas
45:56que ça fasse partie
45:56de notre culture
45:58des séances
45:58de la culture
46:01d'élivrance
46:03de cette manière-là.
46:03Bien sûr,
46:04dans l'Église catholique,
46:05c'est une réalité.
46:06Dans chaque diocèse,
46:07on est tenu de nommer,
46:08les évêques sont tenus
46:09de nommer un exorciste
46:10qui va,
46:11dans des conditions,
46:11encore une fois,
46:13raisonnables,
46:15rationnelles,
46:16examiner la personne,
46:18examiner ce qu'elle dit
46:19et voir
46:19si effectivement
46:20on a affaire
46:21à quelque chose
46:22qui est de l'ordre
46:22surnaturel ou pas.
46:23Il faut faire ce discernement
46:24à la base.
46:25Et non pas,
46:26dès qu'on arrive
46:26avec le mandrorum,
46:27il faut l'exorciser,
46:28vous comprenez ?
46:29Donc, il y a un discernement
46:30à faire.
46:30Et c'est parfois
46:31ce qui membre
46:32dans certaines de ces étapes
46:33de ces Églises
46:33où il n'y a pas justement
46:35cette structuration
46:36intellectuelle derrière,
46:37il n'y a pas de formation
46:38suffisante
46:39et on mélange tout.
46:40Vous voyez ?
46:41Donc, moi,
46:41je ne dis pas
46:41que ça n'existe pas.
46:43Au contraire.
46:44Parce que j'ai nommé
46:44des exorcistes
46:45pour la Guyane
46:46et qu'il y en a
46:47un qui va partir
46:48bientôt en formation.
46:50Donc,
46:51oui, ça existe.
46:52Il y a des phénomènes
46:53qui existent,
46:53qui sont sûrs naturels.
46:55Mais il faut bien
46:56les discerner
46:57et ne pas tout mélanger.
46:58Ne pas mélanger
46:58une maladie physique,
47:00on a vu,
47:00l'épilepsie,
47:01avec un phénomène surnaturel.
47:03Comme ne pas mélanger
47:03un phénomène psychique
47:04avec un phénomène surnaturel.
47:06Donc, il faut discerner.
47:08Et ça,
47:08c'est malheureusement
47:09ce qui manque
47:10trop souvent
47:10dans ces Églises.
47:12Et peut-être
47:13qu'une façon
47:14de les discerner,
47:14c'est de repérer aussi
47:15ceux qui en font
47:16une activité lucrative.
47:17Voilà.
47:18Ça, c'est un élément aussi.
47:19C'est-à-dire qu'effectivement,
47:21l'argent,
47:22et on a parlé tout à l'heure
47:23que l'argent ne faisait pas
47:25bon ménage avec l'Église,
47:27qu'on avait deux temples
47:28qui se faisaient face.
47:31Et effectivement,
47:32et ça,
47:32Jésus l'a bien dit lui-même,
47:33il a dit,
47:34on ne peut pas servir
47:34Dieu et l'argent.
47:36C'est-à-dire,
47:36il a dit,
47:36si on a deux maîtres,
47:37il y en a un qu'on va aimer,
47:38l'autre qu'on va détester.
47:39Si on aime l'argent,
47:41on ne peut pas dire
47:42qu'on aime le Christ.
47:43On nous dit
47:44que les pharisiens
47:44se moquaient de lui
47:45parce qu'ils sont amis de l'argent.
47:47Ils se moquaient de Jésus
47:48quand ils disaient ça.
47:49Parce qu'ils aiment l'argent,
47:50ils aimaient l'argent, eux.
47:51Et ils prétendaient être
47:52des serviteurs de Dieu
47:52tout en aimant l'argent.
47:53Jésus dit,
47:54ce n'est pas possible.
47:55Donc,
47:56celui qui est vraiment
47:56serviteur de Dieu
47:57doit s'oublier,
47:59doit vraiment se donner
47:59pour les autres gratuitement.
48:01Bon,
48:01bien sûr,
48:02il a besoin de boire et de manger,
48:03mais une fois que ses besoins
48:04élémentaires sont satisfaits,
48:06qu'il peut se déplacer
48:07pour aller justement
48:07remplir son ministère,
48:09il ne doit pas chercher plus.
48:11Vous voyez,
48:14smic,
48:15il ne gagnera pas plus.
48:16Même s'il a
48:17dix mille paroissiens
48:18qui assistent à la messe
48:20tous les dimanches,
48:20il gagnera toujours la même chose.
48:22Vous voyez ?
48:22Et il ne faut pas,
48:23il n'est pas question
48:24qu'il gagne plus.
48:26Il n'est pas question
48:27qu'il s'enrichisse
48:27par rapport à son ministère.
48:29Le pape Jean XXIII,
48:32qui a été canonisé,
48:33il disait qu'un prêtre
48:35qui s'enrichirait
48:36par son ministère
48:37irait directement en enfer.
48:39Pour lui,
48:39c'est absolument inimaginable
48:40qu'on puisse,
48:42que ça soit une source de profit.
48:44D'ailleurs,
48:44dans la Bible,
48:45il est cédé clairement
48:45par Saint Paul.
48:48La religion ne peut pas
48:48être une source de profit.
48:50Ce n'est pas possible.
48:51Parce que justement,
48:53on parlait
48:53du mystère de Noël
48:54tout à l'heure,
48:55le don du Dieu
48:56qui vient,
48:57qui épouse la pauvreté,
48:59lui qui était riche,
49:01qui possède tout l'univers,
49:03il était chez les bêtes.
49:05Il était sur la paille,
49:06littéralement.
49:08Donc,
49:08on ne peut pas
49:09dire qu'on sert ce Dieu-là
49:11tout en cherchant des richesses,
49:13tout en cherchant l'argent,
49:13tout en faisant commerce
49:15de biens spirituels.
49:18D'ailleurs,
49:18dans la Bible,
49:19il y a un cas,
49:19c'est celui de Simon
49:20qui voulait acheter
49:22justement des dons de Dieu
49:23pour pouvoir les utiliser.
49:25Et Paul a...
49:27Pierre, pardon,
49:28a eu une réaction...
49:30Non,
49:30Paul a eu une réaction
49:31très sévère
49:32vis-à-vis de cet homme.
49:33Et donc,
49:34on ne peut pas...
49:36Ça s'appelle la Simonie.
49:37D'ailleurs,
49:37ça a créé le mot Simonie.
49:38À part du Simon,
49:39le magicien,
49:40qui voulait acheter
49:41les dons de Dieu,
49:41bon,
49:41ça s'appelle la Simonie.
49:43La Simonie,
49:43c'est faire de l'argent
49:45en échange de biens spirituels.
49:48Alors que le Christ a dit,
49:49vous avez reçu gratuitement,
49:50donné gratuitement.
49:52Et il n'est pas question
49:53de s'enrichir
49:54à partir des choses de Dieu.
49:57Vous voyez,
49:57ce n'est pas vous
49:58qui les produisez,
49:59c'est le bien spirituel,
50:00c'est Dieu.
50:00Donc,
50:00vous ne pouvez pas vous enrichir
50:01sur le dos de Dieu
50:02en disant,
50:04tiens,
50:04j'ai achariste très fort,
50:05donc je dois être très riche.
50:06Non,
50:07ça ne mange pas comme ça.
50:08Tu dois te donner,
50:11tu donnes ta vie à Dieu,
50:12tu sers tes frères
50:12par amour pour tes frères,
50:14et bon,
50:15et puis tu dois te contenter
50:16de ce que tu as,
50:17de ce qu'on va te donner
50:18pour boire et manger,
50:19mais non pas chercher
50:20les richesses.
50:23Et malheureusement,
50:24ce n'est pas compris,
50:25cette parole du Christ
50:26n'est pas acceptée,
50:27qu'on ne peut pas servir
50:28de maître.
50:30Et on a des gens
50:31qui ont des fortes,
50:32vous savez que les hommes
50:32les plus riches,
50:34les personnes les plus riches,
50:36les pasteurs les plus riches
50:37dans le monde
50:38sont au Nigeria.
50:39C'est assez impressionnant.
50:41Si vous allez sur Internet,
50:42vous allez voir qu'il y en a un
50:43qui a plus de 200 millions
50:44de patrimoine.
50:46Et ça,
50:46c'est sur le dos des fidèles.
50:48200 millions de dollars,
50:50il faut les avoir.
50:52Donc,
50:52il y en a qui s'occupe
50:53dans le jet privé.
50:55Et aux Etats-Unis aussi,
50:56des gens qui ont le jet privé.
50:57Ce n'est pas sérieux.
51:00Tout à fait.
51:01Ce n'est pas sérieux.
51:01Très bien, mon enseignant,
51:02on arrive à la fin
51:03de cette interview.
51:04Donc,
51:04c'est bientôt Noël.
51:05Les paroissiens
51:06se préparent à célébrer
51:08la messe de Noël
51:09à la cathédrale Saint-Sauveur
51:11principalement,
51:12bien sûr.
51:13Cette cathédrale,
51:13elle est toujours en travaux.
51:15On voit le clocher
51:16avec toujours des...
51:18Enfin,
51:18comment on appelle ça ?
51:19Pardon,
51:19excusez-moi,
51:20des jachafaudages.
51:20Des jachafaudages.
51:21Merci.
51:22Autour.
51:22Quand est-ce que cette cathédrale
51:24ne soit entièrement rénovée ?
51:26Je ne peux pas répondre
51:26à la question
51:27parce qu'il y a du fait
51:27de la séparation
51:28de l'État.
51:29Donc,
51:29la cathédrale appartient
51:30à l'État.
51:31C'est la CTG
51:31qui gère les travaux
51:33qui sont faits
51:34au niveau du clocher.
51:35D'accord.
51:36Donc,
51:37je n'ai pas la réponse.
51:38D'accord.
51:39Un dernier mot
51:39pour les Guyanais
51:41en général ?
51:42Oui,
51:42alors,
51:43ce que je veux dire
51:43aux Guyanais,
51:44écoutez,
51:45Dieu,
51:47à travers Noël,
51:48vous dit vraiment
51:49l'amour qu'il a pour vous.
51:51Un amour
51:51que vous ne pouvez
51:52même pas imaginer,
51:53que vous ne pouvez
51:53même pas supposer
51:55en aucune manière
51:57parce que ça déborde
51:58toute imagination.
52:00Et je pense
52:02qu'il faut répondre
52:03à cet amour.
52:04Quand on est autant aimé,
52:06il faut y répondre.
52:07On ne peut pas
52:07rester indifférent
52:08devant cela.
52:10Vous savez que
52:10Saint-François d'Assise,
52:11quand il s'écule
52:12est partout en disant
52:13l'amour n'est pas aimé,
52:14l'amour n'est pas aimé.
52:15Il ne faudrait pas
52:16qu'en Guyane,
52:16l'amour ne soit pas aimé.
52:18Voilà,
52:18c'est mon mot pour Noël.
52:19Aimez l'amour,
52:20aimez Dieu,
52:21qui est amour
52:22et qui se donne à vous,
52:23qui vient vers vous
52:24pour être avec vous,
52:26pour vous manifester
52:27l'amour,
52:28l'amour du Père
52:29en travers Jésus
52:31et qui vient se mettre
52:32à votre disposition,
52:33qui se fait votre serviteur.
52:36Tournez-vous vers lui,
52:37ne faites pas de Noël
52:38simplement une fête commerciale,
52:40faites un temps
52:42de ressourcement,
52:44remettez-vous devant l'amour
52:45et remettez-vous devant
52:46les exigences de l'amour,
52:47c'est-à-dire l'amour
52:48que vous devez à Dieu,
52:49l'amour que vous devez
52:49à votre conjoint,
52:50à votre conjointe,
52:51l'amour que vous devez
52:52à vos enfants,
52:53l'amour que vous devez
52:53à vos parents,
52:54l'amour que vous devez
52:55à vos proches,
52:57à vos amis.
52:59Remettez-vous devant
52:59cette nécessité,
53:02ce commandement
53:03que Dieu vous donne
53:04d'aimer Dieu
53:05et d'aimer votre prochain
53:06comme vous-même.
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