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  • il y a 1 jour
En ce mois d'octobre 2025, des archéologues mènent une nouvelle campagne d'études des épaves de l'Opération Dynamo. Entre le 26 mai et le 3 juin 1940, plus de 330 000 soldats britanniques, français et belges sont évacués par la mer vers l'Angleterre pour échapper à l'avancée des Allemands. Episode 4 : plongée sur le Pariss

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Transcription
00:00C'est celle du Paris, un paquebot transformé en navire hôpital.
00:08Il a évacué 630 soldats en deux traversées.
00:11Le 2 juin 1940, un message prévient l'ennemi que le Paris va être envoyé à Dunkerque pour récupérer des blessés.
00:17Malgré ce message et la Croix-Rouge sur le bateau, il est attaqué par l'aviation allemande à trois reprises.
00:23La troisième le fera couler.
00:25L'épave gît aujourd'hui à 28 mètres de profondeur.
00:27Cécile Sauvage donne alors ses instructions pour la plonger.
00:31Cette épave se trouve sur 25-30 mètres de fond.
00:36C'est la même orientation que ce matin, nord-est, sud-ouest.
00:42Le site est plus grand par contre que ce matin, c'est 90 mètres de long.
00:45On va faire comme ce matin deux palanquiers.
00:48On a décidé de faire un premier mouillage.
00:50Donc Pierre, Teddy et moi, on sera sur l'arrière.
00:53Donc on va ici tomber sur la verrière assez vite.
00:56Chacun sait ce qu'il doit faire.
00:57Il faut maintenant que le bateau se positionne au-dessus de l'épave.
01:00Donc là, on est comme ça.
01:02Donc on n'est pas bon par rapport au courant.
01:03On n'est pas bon.
01:04On va aller en devant alors.
01:06Du coup, tu peux te présenter Pierre-Marc.
01:08OK ?
01:09OK.
01:10Les deux groupes de plongeurs se positionnent.
01:12T'es débrillé là, c'est bon ?
01:14Oui, j'ai débrillé.
01:15OK, je les mets à l'eau là.
01:16Allez-y.
01:17Ça va ?
01:17Oui.
01:17Les archéologues, aidés des plongeurs, notent sur leur tablette ce qu'elles découvrent,
01:25mesurent ce qui doit l'être.
01:27Pendant ce temps, les deux photographes sont à l'œuvre.
01:29André Remeau et Teddy Seguin sont tous les deux scaphandriers et passionnés de photos.
01:34Et faire des clichés sous l'eau en mer du Nord, ce n'est pas comme en Martinique, souligne André Remeau,
01:39un peu nostalgique au passage de son île, avec une première difficulté, la lumière.
01:44C'est assez technique, mais la gestion de la lumière, c'est un de mes problèmes personnels.
01:50Après, il y a tous les autres problèmes qui sont liés aux conditions météo que tous
01:56les plongeurs vivent, comme le froid, la profondeur, mais aussi la présence de particules.
02:02C'est des eaux assez chargées, très noires et qui varient, qu'on ne sait littéralement
02:07pas prédire.
02:08Des fois, la visibilité est magnifique, alors qu'on ne s'y attend pas, et d'autres, tout l'inverse.
02:13Teddy Seguin confirme ses difficultés, associé à la nécessité de faire vite.
02:17Le temps est compté sous l'eau.
02:19Avant de plonger, il sait ce qu'il doit photographier en priorité.
02:23Les plongées, souvent, c'est une demi-heure, quand on a de la chance, une heure, quand il n'y a pas trop de profondeur.
02:30On a le plan de l'épave en tête.
02:32Effectivement, l'archéologue va dire, bon ben là, on dirait qu'il y a un guindot, un canon,
02:36l'étrave.
02:38Donc voilà, on a déjà quelques objectifs en tête.
02:41Et puis, au fur et à mesure de la visite, l'archéologue vient nous voir en disant, là, j'ai trouvé ça,
02:45on fait une photo de ça, etc.
02:47Et tout ça va très vite.
02:48Effectivement, il est temps de remonter, il y a eu quelques couacs sous l'eau.
02:52Les deux fibres optiques ont cassé.
02:53Ah, c'est pour ça.
02:54Et après, non, pire, en descendant, au moment où je prends mon truc, le mousqueton qui casse.
03:01C'est le scoubidou.
03:02Putain, il aurait cassé à la descente, je perdais la GoPro, les phares.
03:05L'incident est sans conséquence, mais le risque de l'accident de plongée existe.
03:09Cet après-midi, c'est Florent Le Carpentier du club de Dunkerque qui est resté à bord,
03:14en tenue, bouteille à proximité pour intervenir en cas d'urgence.
03:17Je suis en train de préparer un bloc de sécurité pour, au cas où quelqu'un a un problème,
03:22on a tous les protocoles, que je puisse aller les aider.
03:25Alors, soit tracter quelqu'un qui a fait un malaise,
03:27ou après, on met un bloc de sécurité devant pour quelqu'un qui, au palier,
03:32doit à tout prix rester à une certaine profondeur avant de remonter.
03:36S'il n'y a plus d'air, on lui prépare un bloc d'air où il peut terminer, ce qu'on appelle, les paliers.
03:42Là, ils ont 7 minutes, mais c'est vrai qu'en profondeur, à quelques minutes près,
03:47on peut passer de 7 minutes à 15 minutes de palier et du coup, plus avoir assez d'air.
03:52Quand il y a un problème au fond, les gens, dès qu'il y a un problème, ils lâchent deux parachutes
03:55et donc, on vient les aider, ou après, il y a le binôme, de toute façon,
03:57ils vont pouvoir le former tout seuls, ils vont me dire, j'ai besoin d'aide, il y a un problème.
04:02Et là, on jette à l'eau, on va aider.
04:04Sous l'eau, on peut également facilement se perdre, dans un environnement aussi peu lumineux.
04:08Christian Di Constanzo en a déjà fait l'expérience.
04:11La première fois que vous êtes sur une épave, et que vous êtes le premier à être sur l'épave,
04:13c'est un peu comme si vous mettez votre pied sur la lune.
04:15Vous découvrez un endroit que personne n'a découvert.
04:18Donc, c'est toujours grisant.
04:20Et on s'est déjà retrouvé, oui, dans une loi de Murphy,
04:23où on a eu des cascades d'ennuis, etc.
04:26Ce qui fait qu'on a dérivé pendant 10 000, donc 18 kilomètres, pendant 4 heures en mer,
04:30parce qu'on était perdus en mer, on a été nous chercher quand même.
04:33Cette fois, tout le monde est rentré à bon port, et il était temps.
04:36Ouais, c'était frais quand même, hein.
04:38J'ai eu souffrance.
04:38Putain.
04:39Moi aussi, moi aussi.
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