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Transcription
00:00Donc les annonces du Premier ministre Sébastien Lecornu, jusque-là, Jules Torres, on savait à peu près tout.
00:07Rien de nouveau sous le soleil.
00:09Rien de nouveau sous le soleil, on avait la copie, on avait 20 sur 20.
00:11Oui, il y a quand même une phrase assez forte sur le maire Cochure, quand il parle aux agriculteurs,
00:17quand il nous dit que la France a une position très ferme, ce qui est quand même un petit peu contestable,
00:22quand on voit les revirements d'Emmanuel Macron qui le 7 novembre dernier à Belém disait que c'était parfaitement positif
00:27et qui nous dit aujourd'hui que l'accord ne lui convient pas du tout.
00:31En revanche, il dit une phrase assez forte, aucun accord ne sera accepté si dans le soleil Mercosur,
00:36il y a de la concurrence déloyale pour nos agriculteurs et particulièrement pour l'élevage bovin.
00:41Je n'ai pas l'impression qu'on passera de 99 000 tonnes de viande bovine à zéro,
00:48qu'on passera de 188 000 tonnes de volaille chaque année.
00:52Non, à mon avis, ce sera compliqué.
00:54C'est une prophétie un petit peu autoréalisatrice, j'ai l'impression.
00:56– Henri Guénaud, vous avez entendu quelques mots du Premier ministre, qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:04– D'abord, il fait ce qu'il peut avec les moyens qu'il a, voilà.
01:07– C'est juste.
01:07– Mais ça, le jour où le président de la République a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale,
01:13il a pris une décision qui était irresponsable.
01:16Là encore, c'était assez difficile sur les plateaux,
01:18il me disait, vous répondez, mais quand même, donner la parole au peuple, c'est bien.
01:21Voilà, dans ces circonstances, sans qu'il n'y ait aucune logique, aucune raison de balade.
01:26– C'est-à-dire qu'il y avait une logique pour le président de la République,
01:29c'est qu'il avait pris une claque et il avait vu que 11 millions ou 13 millions de personnes
01:33avaient voté pour Marine Le Pen, pour Jordan-Lardin, aux européennes.
01:36– C'était les européennes, alors quel rapport ?
01:37– Et oui, mais ça n'a pas une grande importance, les européennes dans ce pays.
01:40– Donc il sacrifie la logique institutionnelle, la logique politique,
01:43à l'idée qu'il se fait de sa personne.
01:47C'est quand même, il y a un moment où il faut arrêter de...
01:50Ah, toujours pareil, on fait semblant,
01:51donc on a fait semblant de redonner la parole au peuple,
01:53d'être un grand démocrate, le résultat, il est là,
01:57et donc on savait, le jour où on a eu les résultats de l'élection législative,
02:01on savait qu'il ne pourrait rien se passer d'important jusqu'à l'élection présidentielle,
02:07et donc ce n'est pas la peine de faire semblant,
02:08ce n'est pas la peine de tourner en rond,
02:10il ne se passera rien jusqu'à l'élection présidentielle.
02:12– Ça veut dire que cette comédia de l'arté va continuer jusqu'en 2027,
02:15c'est-à-dire qu'il va y avoir, comme je le disais tout à l'heure,
02:18un feuilleton avec des figurants qui sont en l'occurrence les députés,
02:21les sénateurs, les hommes politiques, les personnalités en plateau,
02:24les experts, les sondeurs, les journalistes,
02:26bien sûr que je m'inclus dedans.
02:28Et en fait, le vrai changement, s'il y en a un,
02:31ça sera en 2027, et encore, est-ce qu'il y aura vraiment un changement ?
02:34C'est pas sûr, dit Jean-Claude Dacier.
02:35– Non, c'est pas sûr.
02:36– On va bien lui rouvrir son micro.
02:38– C'est pas sûr, c'est pas sûr.
02:40Mais si on rate le débat présidentiel,
02:44si on manque le rendez-vous démocratique,
02:47ce sera la troisième élection présidentielle,
02:49sans parler des deux élections législatives,
02:51rendez-vous démocratique manqué,
02:52compte tenu de ce qui s'est passé en 2017, en 2022, etc.
02:56Et ce sera le troisième.
02:58Après ça, ça ne se passera plus dans les urnes.
03:00L'issue ne se tombera plus dans les urnes.
03:02Si ce rendez-vous est raté,
03:04s'il n'y a pas de légitimité suffisante,
03:05s'il n'y a pas un vrai mandat donné à celui ou celle qui sera élu,
03:10et s'ils échouent après,
03:12l'issue ne sera pas dans les urnes.
03:14Voilà ma conviction profonde.
03:15– Elle sera ?
03:16– Elle sera dans la rue ?
03:16– Dans la rue ou dans la violence, comme vous le dire.
03:19– Dans la violence.
03:19– Mais non, mais, il faut regarder,
03:20sur 200 ans,
03:21on n'est jamais sorti d'une crise de régime par les urnes.
03:26Jamais, y compris en 1958,
03:29où on en est sorti par le 13 mai 1958.
03:31Voilà, donc, il faut quand même se rappeler de tout ça.
03:33Alors, il y a eu des modalités différentes.
03:35Ça a été la débâcle en 1940.
03:37Ça a été le 13 mai en 1958.
03:40Ça a été la révolution en 1830, en 1848.
03:43Le coup d'État en 1851 pour la Deuxième République.
03:47Voilà, donc, je ne sais pas par quels moyens on en sortira,
03:51mais ça ne se passera pas dans les urnes.
03:53Ça va se passer, moi,
03:55si on n'arrive pas à corriger le tir,
03:58c'est-à-dire en ne manquant pas ce rendez-vous démocratique,
04:01et en n'échouant pas ensuite,
04:04eh bien, je ne vois pas d'autres issues que la violence.
04:08Et après, on va à l'aventure.
04:09Mais en rigueur, cette violence,
04:11est-ce qu'elle peut arriver avant 2027 ?
04:14Parce que vous dites, il ne va rien se passer d'ici la prochaine élection présidentielle.
04:16Ah oui, mais elle peut arriver à n'importe quel moment.
04:17Au contraire, je fais partie de ceux qui pensent que
04:18ce sont les 18 prochains mois, les 15 prochains mois,
04:21qui peuvent être terribles,
04:23beaucoup plus que la prochaine élection présidentielle,
04:25avec un président de la République qui est complètement acculé,
04:27une assemblée nationale où il ne se passe rien,
04:30et où rien de bon ne peut découler,
04:32ni un bon, ni un mauvais budget,
04:34il peut y avoir une étincelle.
04:36C'est comme en 1914,
04:38il faut une toute petite étincelle pour que ça prenne.
04:40C'est ça ?
04:41Enfin, je parle sous votre contrôle, Henri Guéneau.
04:42C'est tout à fait ça.
04:43De toute façon, désormais,
04:45on est à la merci d'un accident,
04:47d'une étincelle,
04:47appelez ça comme vous voudrez,
04:49d'une sortie de route.
04:51D'un mot de trop,
04:52d'une mesure de trop.
04:53La seule issue raisonnable que nous avons devant nous,
04:57c'est que l'élection présidentielle
04:58se déroule de la meilleure façon possible,
05:01c'est-à-dire qu'on n'empêche pas les candidats
05:03de se présenter comme on l'a un peu fait en 2017,
05:06mais là, quand on voit ce que la justice a réservé
05:09à Mme Le Pen,
05:12que le président de la République
05:14ne fasse pas n'importe quoi dans cette période,
05:17mais ne démissionne pas non plus,
05:19parce que sinon on fera des élections en un mois.
05:21en un mois,
05:22et donc le rendez-vous démocratique,
05:23il sera manqué,
05:24même si je supporte de moins en moins ce quinquennat,
05:28il sera manqué.
05:29Voilà.
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