00:00Julien Sandrell est donc de retour avec Le jour où Rose a disparu, c'est son huitième roman.
00:04Les ventes démarrent très très fort, je vous fais le pitch sans rien, vous divulgâchez, je vais essayer, c'est pas assez compliqué.
00:10Il est question de destin croisé. D'un côté vous avez Rose Rose, elle a eu un gros accident de voiture,
00:16elle se réveille dans un hôpital à Bruxelles, elle a tout oublié, elle est complètement amnésique, elle a perdu la mémoire.
00:21Le seul indice qu'elle a de son accident c'est un numéro de téléphone et un prénom qui est écrit sur sa peau mais qui est à moitié effacé.
00:28C'est palpitant. De l'autre côté, à des centaines de kilomètres de là, à Toulon, vous avez une jeune femme qui s'appelle Aïda qui va travailler dans la maison des femmes.
00:37La maison des femmes, vous savez, c'est ces lieux, il y en a un peu, il y en a beaucoup en France, il y en a aussi en Belgique, c'est là où on répare les femmes,
00:43on les accueille, les femmes victimes de violences. Donc il y a une bonne partie de l'action qui se passe là-dedans.
00:49Julien Sandrell nous offre un thriller où il s'amuse à brouiller les pistes. Moi typiquement je me suis complètement gouré sur l'identité du méchant, je vous préviens.
00:56Écoutez Julien Sandrell, il est au micro de Jean-Marie Marchaud.
01:00Leurs destins sont totalement liés mais évidemment pendant un long moment on ne sait pas exactement de quelle manière.
01:06Le personnage de Rose, c'est un personnage qui va subir quand même pendant une bonne partie du livre la mécanique de l'emprise.
01:13Ce qui était important pour moi aussi c'est de décortiquer cette mécanique de l'emprise et de montrer aussi qu'elle n'est pas inéluctable.
01:20Mais en tout cas j'avais vraiment envie de mettre en scène des femmes qui se battent et des femmes qui pensent qu'il y a une solution qui est possible.
01:29Bon si je comprends bien Nicolas, il va être question de violences conjugales et psychologiques à travers le destin de ces femmes.
01:34Moi et Julien Sandrell, il voulait étonner à écrire sur ce thème parce qu'il le dit, il a une fille de 13 ans et il se refuse à la voir grandir dans un monde finalement
01:44où on continue de détourner le regard sur ces questions-là.
01:47C'est pour ça qu'il a inscrit donc une grosse partie de son action dans la maison des femmes qui est donc un refuge pour les femmes victimes de violences.
01:53C'est Alexandra Lamy dont on parlait tout à l'heure qui était l'héroïne de son adaptation au cinéma,
01:57qui l'a emmené dans les maisons des femmes, il lui a fait rencontrer toute l'équipe.
02:03Alexandra Lamy est très engagé sur ces questions-là et pendant des semaines, Julien Sandrell, il va visiter les maisons des femmes en France, en Belgique.
02:09Il va observer, il va essayer de comprendre les ressorts de l'emprise, il va se nourrir aussi des histoires qu'il entend là-bas.
02:17Il va rencontrer Radha Athème qui est la fondatrice de la maison des femmes justement et tout ça, tout ça, ça va nourrir son roman.
02:22Il a été très souvent là, les filles me disent « Oh, il y a ton copain Julien qui vient de moi ».
02:28Je dois dire qu'il a bien métabolisé tout ça puisqu'on retrouve beaucoup d'éléments dans son livre.
02:34Même si mon histoire est une fiction, avec des rebondissements, etc., je voulais que vraiment on soit ancré dans la réalité
02:40puisque c'est malheureusement une réalité ces violences faites aux femmes.
02:44J'adore ces destins d'écrivains parce que ça concerne pas mal d'écrivains.
02:48Mais t'en connais ?
02:49Oui, j'en connais, évidemment.
02:51Non, justement, Julien Sandreil, il avait une autre vie avant d'écrire des livres.
02:55Il a une formation d'ingénieur, il travaille dans une entreprise et puis un bon matin, il décide de devenir écrivain.
03:00Oui, il a 35 ans quand cette envie lui prend.
03:04Ça faisait longtemps que ça le travaillait, tu l'as dit, il était ingénieur.
03:06Quand il écrit La Chambre des Merveilles, d'ailleurs, il est encore en poste à temps plein.
03:11Mais même après le succès de son livre, en fait, quand La Chambre des Merveilles commence à cartonner,
03:15il continue de travailler pendant deux ans avant de se consacrer pleinement à l'écriture.
03:19Aujourd'hui, il s'y consacre donc pleinement.
03:22Et ce qui est cool chez Julien Sandreil, c'est qu'il se renouvelle à chaque roman.
03:27Quand il avait écrit son roman Les Étincelles, il était question des lanceurs d'alerte dans le domaine de l'écologie.
03:34Quand il écrit Merci, Grazie, Thank you, il traite de l'immigration italienne.
03:38Mais figurez-vous que auteur, ce n'était pas une vocation, finalement, pour Julien Sandreil.
03:44Ce n'était pas un rêve.
03:45C'était juste un projet, un projet qu'il a réalisé.
03:47Il en est fier, il peut, mais il ne compte pas s'en tenir là.
03:50A priori, écoutez le « Il est au micro » de Jean-Marie Marchaud.
03:53J'ai réalisé un de mes projets d'enfants, mais j'en ai plein d'autres.
03:58Par exemple, l'audiovisuel, je suis très intéressé.
04:01J'écris aussi des scénarios, du théâtre, etc.
04:05Tout ça, ça fait partie de mes projets d'enfants.
04:08Effectivement, je coche les cases une à une, mais j'ai encore beaucoup de cases à cocher, donc ça va.
04:12Ce genre de dessin, ça me fait penser à Franck Villiers, qui est auteur de Polar.
04:15C'est un des écrivains les plus lus en France, et lui aussi.
04:18Mais il était, il me semble, ingénieur aussi.
04:20Et il écrivait en faisant du covoiturage.
04:23Il écrivait à côté de ses collègues, en espérant un jour être publié.
04:26Et ça, c'est... Voilà, donc c'est possible.
04:28On peut encore devenir écrivain.
04:29Oui, n'hésitez pas.
04:31Reviens, Julien Sandreil. Je m'égare.
04:32Si vous voulez mon avis, on n'a pas fini d'entendre parler de lui.
04:34Là, il le disait. Il pense à faire des scénarios.
04:37Il pense à écrire pour le théâtre aussi.
04:39Figurez-vous d'ailleurs que le jour où Rose a disparu, qui vient de sortir,
04:42s'intéresse déjà à la télévision pour une adaptation.
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