- il y a 6 jours
Philippe Tabarot, ministre des Transports, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet du blocage des agriculteurs, du vote du PLFSS, de l'interview de François Fillon et du prix des billets de TGV OuiGo.
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00:00La grande interview sur CNews et Europe 1, mon invité ce matin est le ministre des Transports.
00:06Bonjour et bienvenue, Philippe Tabarro.
00:08Bonjour Sonia Mavrouk.
00:09Merci d'être avec nous. Beaucoup de questions à vous poser ce matin.
00:11La colère paysanne ne faiblit pas.
00:13On va parler, M. le ministre, de leurs revendications, mais qu'en est-il d'abord ?
00:17Des blocages sur les routes, sur les autoroutes en période de grand départ pour les fêtes de Noël,
00:21en particulier dans la région sud-ouest, mais pas seulement.
00:25Est-ce que vous craignez des blocages persistants ?
00:27Oui, bien sûr. Nous étions en cellule de crise hier soir avec mon collègue de l'intérieur, le ministre Dunaise,
00:33et nous regardions la carte de France et notamment les autoroutes qui étaient bloquées,
00:38les routes nationales et puis quelques voies ferrées.
00:41Les choses rentrent dans l'ordre pour les voies ferrées.
00:43Il y a encore au niveau des routes et des autoroutes des difficultés
00:47qui sont plutôt sur le sud-ouest de la France, mais qui s'étendent un petit peu.
00:51Je ferai très probablement ce soir ou demain matin ou plus tard un point
00:55pour que les Français puissent être au courant avant ce grand départ en vacances
00:59pour les fêtes de Noël, pour pouvoir se retrouver en famille,
01:03de savoir s'ils pourront prendre les routes.
01:05En tout cas, la bonne nouvelle, c'est qu'au niveau à la fois du transport ferroviaire,
01:10il y a pratiquement 11 000 TGV qui vont circuler dans les prochains jours.
01:14C'est quasiment inédit d'ailleurs, parce qu'à chaque année, on a les mêmes blocades.
01:17Ça fait très longtemps qu'on n'avait pas une situation aussi apaisée.
01:20Je touche du bois, j'en vois pas trop là.
01:23Il y en a pas ici, oui.
01:23Mais en tout cas, j'espère que ça va continuer comme ça,
01:26puisqu'il y a 5 millions de tickets, de billets qui ont été vendus.
01:31Et puis au niveau des aéroports également, une situation plutôt tranquille
01:35au niveau du contrôle aérien, qui a été un sujet ces derniers mois.
01:40230 000 personnes qui devraient être demain à l'aéroport de Roissy
01:46et puis probablement 130 000 à l'aéroport d'Orly,
01:49et j'espère dans les meilleures conditions possibles.
01:51C'est mon rôle de ministre des Transports,
01:53de pouvoir assurer que les Français puissent se retrouver
01:57dans les meilleures conditions possibles sur ces moments si importants de famille.
02:01D'ailleurs, le dialogue social, que ce soit dans l'aérien ou le ferroviaire,
02:04étrange avec le climat éruptif qui est le nôtre au niveau des agriculteurs.
02:08Je note quand même que vous dites pas de blocage plus dur
02:11pour les fêtes de Noël au niveau des agriculteurs, de la colère paysanne.
02:14Écoutez, je le souhaite.
02:15Comme vous les appelez.
02:16Je les appelle, c'est un mouvement qui est plutôt populaire,
02:20que les Français soutiennent, et ça aurait fait un effet inverse
02:23que de bloquer ces routes, ces autoroutes,
02:27de pas permettre aux Français de se retrouver.
02:29Et puis je pense aussi au transport de marchandises,
02:31qui est un vrai enjeu.
02:31C'est un week-end au combien important pour notre pays économiquement aussi.
02:36Et voilà, il faut laisser circuler les camions qui transportent les marchandises
02:40pour que les Français puissent consommer dans cette période de fête
02:45pour ceux qui en ont la possibilité dans les meilleures conditions.
02:48Les paysans pourraient vous dire, Philippe Tabarro,
02:49que ça dépend de vous également, du gouvernement,
02:51de l'écoute, de l'attention que vous leur prêtez.
02:54Donc il y a maintenant ce plan d'une vaccination large, massive, rapide,
02:58qui ne semble pas rassurer les paysans.
03:01Comment vous expliquez une forme de dialogue de sourds
03:03entre nos agriculteurs et puis vous-même, l'exécutif, le gouvernement,
03:06et la France profonde ?
03:07Il y a probablement un passif,
03:08puisque les paysans ont connu différentes crises ces dernières années,
03:12une évolution, une mutation très compliquée.
03:15Et puis, voilà, les crises sanitaires qui se sont multipliées
03:19les unes après les autres.
03:20Et puis on est quelquefois dans de l'irrationnel aussi.
03:23On a beau dire, ben voilà, il y a des indemnisations qui sont prévues,
03:26il y a des budgets, il y a de la vaccination,
03:28mais il y a un traumatisme avant tout de voir l'obligation
03:32de sacrifier un cheptel, des...
03:37Voilà, des...
03:38Ce n'est pas seulement leur outil de travail.
03:40Des situations humaines.
03:41C'est une relation avec des bêtes qui est particulière, charnelle.
03:43Exactement. Des situations humaines qui sont terribles à vivre.
03:46Et on a beau venir avec des solutions,
03:48alors qu'elles sont plus ou moins acceptées,
03:50mais qu'on essaie de baser sur un aspect scientifique des choses.
03:55Mais quelquefois, elles sont incomprises.
03:57Donc je pense qu'il faut de la pédagogie,
03:59il faut de la présence.
04:00Et puis il faut de l'accompagnement qui est indispensable
04:03et une mobilisation générale des services de l'État.
04:05Je pense que le Premier ministre montre la voie,
04:08la ministre de l'Agriculture également.
04:10Et nous sommes bien sûr tous mobilisés
04:12et à l'écoute des agriculteurs.
04:14Alors la pédagogie ne suffit plus.
04:15En tous les cas, on a du mal à comprendre
04:16la position de la France sur le Mercosur.
04:18Elle a évolué, mais on sait maintenant que vous êtes pour le report de l'accord.
04:22Alors la France qui a reçu le soutien de l'Italie hier pour reporter l'accord.
04:26Philippe Tabarro, Rome, réclame des mesures de garantie.
04:29Mais l'Allemagne a fait savoir qu'elle fera tout pour que cet accord soit ratifié.
04:33Et elle appelle même à cesser les chicaillards autour de ce traité.
04:36Est-ce qu'à la fin, comme au football, c'est toujours l'Allemagne qui gagne ?
04:40Ce n'est plus le cas depuis quelques années quand même.
04:42Au foot, oui.
04:42Mais malheureusement, pour nos intérêts en Europe ?
04:44Pour nos intérêts en Europe, pas forcément.
04:46Non, il y a eu la question des véhicules thermiques et des arbitrages qui se sont faits tout récemment
04:51où il y a eu une victoire de l'Allemagne.
04:52Mais il y a eu une victoire de la France incontestablement.
04:54Et là, concernant le Mercosur, je crois que la position de la France de demander ce report
04:59tant que certaines conditions ne seront pas remplies, comme les clauses miroirs,
05:04comme les contrôles sanitaires aux frontières et autres, la France a décidé de ne pas signer.
05:10Elle est suivie maintenant par l'Italie, qui est un partenaire important.
05:13C'est un partenaire également auprès duquel on exporte beaucoup nos bovins.
05:18Donc, c'est un vrai sujet.
05:19Il semblerait que la Pologne, voire la Hongrie, soient sur la même position,
05:23qu'on puisse avoir une minorité de blocage.
05:25Je pense que la France ne veut pas aller jusque-là, mais si c'est indispensable,
05:29elle le fera le président de la République et le Premier ministre.
05:32En Conseil des ministres, hier, ont été très clairs sur ce sujet.
05:35Et pour le ministre des Transports, que vous êtes le Mercosur,
05:38va aussi permettre et surtout permettre aux Allemands de vendre leurs grosses berlines
05:41en Amérique du Sud, en échange de viande shootée aux OGM qui vont être déversées chez nous.
05:47C'est ça le vrai deal, Monsieur le Ministre ?
05:49Non, ça ne doit pas être le vrai deal.
05:51Justement, il y a des...
05:52Moi, je pense aussi à la filière viticole française qui a tout intérêt à ce que cet accord puisse se faire,
05:59mais pas à n'importe quelles conditions.
06:01Et puis, ça fait beaucoup pour les éleveurs aujourd'hui,
06:04à la fois ce qui se passe au niveau de la dermatose.
06:08Et en plus, cet accord du Mercosur, ce sont deux coups terribles qui seraient portés à cette filière.
06:14Et ce qui explique ces réactions qui peuvent paraître quelquefois excessives,
06:19mais qui viennent au plus profond d'eux-mêmes par rapport à la souffrance qui est la leur.
06:22Et d'ailleurs, les constructeurs allemands, Philippe Tabarro, ils sont à la fête en ce moment,
06:26puisque l'interdiction des moteurs thermiques qui les ennuyaient a été considérablement assouplie.
06:31L'UE renonce au tout électrique pour 2035 et autorise donc la vente d'une part de ces voitures thermiques.
06:38Légèrement assouplie, légèrement.
06:40C'était un combat que menait l'Allemagne, mais que menait également la France,
06:43notamment sur la préférence européenne.
06:46Il est vrai.
06:46Et c'est ça, quelque part, le plus important.
06:47Mais ce sont d'abord les intérêts allemands qui ont été servis.
06:50Non, moi j'ai défendu cette position il y a dix jours au Conseil des ministres des Transports européens,
06:56de dire que l'idée avant tout, c'est qu'on puisse produire des véhicules européens.
07:02Bien sûr, on doit garder cet objectif de baisse des émissions,
07:07mais aussi de dire que l'intérêt, c'est ne pas faire venir sur notre territoire européen
07:13des véhicules largement subventionnés, venant d'Asie ou d'ailleurs.
07:17Et je crois que la proposition qui est faite par la Commission est une base de travail intéressante.
07:23Alors sur les transports, votre ministère, votre loi sur la sécurité dans les transports en commun,
07:27cela concerne beaucoup, beaucoup, évidemment, d'usagers, des femmes en particulier,
07:32qui sont les premières victimes de l'insécurité dans les transports.
07:37Alors cette loi se matérialise aujourd'hui.
07:39Voyons déjà ce qui marche et ce qui va être mis en place.
07:41Philippe Tabarroch l'a mise justement en place de caméras piétons.
07:45Alors on imagine pour les agents qui le souhaitent, en quoi ça consiste très concrètement ?
07:49Très concrètement, c'est de se dire que cela a été expérimenté quelquefois
07:54quand on met sur le col de l'Avest à des agents qui sont soit des agents des contrôleurs,
08:01des agents de conduite, bien sûr en région parisienne, sur les réseaux,
08:05mais sur l'ensemble du territoire national des caméras,
08:08qui se déclenchent en cas de problème, de situation où l'agent se sent en danger,
08:13où il voit des usagers en danger, il déclenche cette caméra.
08:17Et puis ça fait redescendre immédiatement, dans 80% des cas, la situation de tension.
08:25Donc c'est une protection pour les agents, c'est une protection pour les usagers.
08:29Et ça vient parmi de très nombreuses mesures de la loi que j'ai portée,
08:33que j'ai commencée quand j'étais sénateur et que je vois enfin aboutir en tant que ministre.
08:37– Mais moi ce que je ne comprends pas, M. Tabarro, c'est qu'il y a eu,
08:39alors là c'est une, en plus c'est sur la base du volontariat pour les agents,
08:44pourquoi certaines parlementaires, ou certains parlementaires d'ailleurs,
08:49mais des femmes en particulier ne vous ont pas soutenues, nous savons que c'est vraiment…
08:52– J'ai regretté que ce débat ne soit pas consensuel à l'époque au Sénat et à l'Assemblée,
08:57on a trouvé un débat très partisan, je pense que sur ces sujets, on doit pouvoir se réunir.
09:02Vous savez, ma loi vient après une loi qui s'appelait la loi Savary, du nom d'un député socialiste à l'époque,
09:09qui avait été le premier à parler de ces questions de sécurité et de sûreté dans les transports,
09:13j'ai pris cette suite, j'ai complété cette loi, moi je ne peux pas tolérer que 8 femmes sur 10
09:18se sentent en situation d'insécurité dans les transports, il y a eu un débat sur savoir
09:22si elles devaient même rester dans les mêmes rames que les hommes,
09:25ce qui paraît incroyable d'avoir ce débat, mais c'est cette situation de stress, d'inquiétude qui amène ce débat.
09:31Et il n'y a pas eu consensus sur ça, c'est-à-dire que l'idéologie prime sur la sécurité des citoyens ?
09:35J'ai eu malheureusement des parlementaires qui, en plus de ne pas avoir voté les mesures,
09:40je pense de bon sens que j'ai proposées dans ma loi, les ont déférées,
09:44notamment au Conseil constitutionnel.
09:45Ah bah justement, il y a retoqué plusieurs mesures quand même.
09:48Il y a retoqué quelques mesures parmi les nombreuses mesures.
09:51Et quelles ? Les caméras algorithmiques et les tasers pour les agents.
09:54Les tasers, on va y arriver par une autre forme, à travers des décrets,
09:58ce sont des agents qui sont formés, qui peuvent avoir des armes létales,
10:02il me paraît logique qu'ils puissent avoir également des armes non létales
10:05qui peuvent être efficaces sur certains rames ou certains métros ou certaines gares.
10:14Et puis, il y a aussi les caméras algorithmiques.
10:17Comment on n'utilise pas aujourd'hui l'intelligence artificielle pour de bonnes choses au service de la sécurité ?
10:23Vous demandez ça au Conseil constitutionnel ?
10:24Exactement. On le fait pour des événements sportifs, pour des concerts,
10:29et on ne le fait pas pour le quotidien des Français.
10:32Mais comment vous l'expliquez ? Au nom de quoi, le Conseil constitutionnel ?
10:33Je vais revenir à la charge sur ces questions.
10:36Je pense que c'est indispensable et que ça va pouvoir sécuriser
10:40de nombreux Français et de nombreuses.
10:42Bien. Sur le plan politique, Philippe Tabarro, grâce à l'adoption du PLFSS mardi dernier,
10:47la suspension de la réforme des retraites est officiellement adoptée.
10:50Pour le LR que vous êtes, que vous n'êtes plus, que vous n'êtes presque plus, je ne sais pas, vous êtes suspendu ?
10:55Il faut le demander à LR.
10:55Oui, mais vous-même, vous savez où vous habitez ?
10:57Moi, je ne suis pas suspendu de mes convictions. Je sais très bien où j'habite.
11:00Ah bon ?
11:01Attendez, on peut ne pas être suspendu de ses convictions et voir la suspension de la réforme des retraites quand on est LR ?
11:06Oui, parce que je pense que c'est la moins mauvaise solution dans cette situation.
11:11Moi, je préfère un PLFSS qui puisse donner demain des moyens à l'hôpital, qui puisse donner des moyens aux EHPAD,
11:18un PLFSS qui va faire 3 milliards d'économies plutôt que les 30 milliards de déficits qui étaient annoncés si on n'avait pas voté ce PLFSS.
11:26Oui.
11:26Donc, je défends cette position de pragmatisme dans cette situation si difficile.
11:33Il y a ceux qui peuvent rester observateurs de la situation et ceux qui peuvent se dire qu'on doit se mobiliser, on doit y aller.
11:39Et je pense que la droite peut influer plus de l'intérieur que de l'extérieur.
11:43Elle a plus qu'un flux. Elle a permis l'adoption justement de ce budget.
11:47D'ailleurs, on avait hier sur ce plateau Laurent Wauquiez. Est-ce qu'on peut dire RIP ce matin les LR ?
11:52Non, il y a eu des gains qui ont été portés par les LR dans ce PLFSS, comme j'espère qu'il y en aura dans le budget.
11:58Je pense à la désocialisation des heures supplémentaires.
12:02Je pense à la réduction de la hausse de la CSG pour certains petits patrimoines et autres.
12:09Tout ce que Laurent Wauquiez a dû développer hier. En tout cas, moi, je sais qu'il fallait voter ce PLFSS pour l'intérêt du pays.
12:16Il y a l'intérêt du parti et il y a l'intérêt du pays.
12:19L'ancien Premier ministre François Fillon, en tous les cas, lui, parle plus d'intérêt du parti puisqu'il estime que le parti n'existe plus.
12:24La droite, dit-il, doit... Il se dit atterré par ce vote.
12:27La droite doit présenter un projet de sursaut national et il estime que seul Bruno Rotaille ou David Lissnard peuvent le faire.
12:33Il a raison, François Fillon.
12:34Écoutez, François Fillon, avec tout le respect que je peux avoir pour l'ancien Premier ministre qu'il a été,
12:39aujourd'hui est quelqu'un qui commente depuis les tribunes, comme on le dit en jargon sportif, puisque vous en avez utilisé un tout à l'heure.
12:46Moi, je dis tout simplement que peut-être, si en 2007, quand il était en responsabilité, il avait fait ce qu'il s'était engagé à faire pendant la campagne de 2007,
12:57la droite ne serait pas dans la situation dans laquelle elle est aujourd'hui.
13:01Si peut-être qu'en 2017, il ne s'était pas entêté sur la fin de cette élection présidentielle et avait laissé un autre candidat,
13:09comme François Baroin, par exemple, mener les derniers jours de la campagne présidentielle, on aurait gagné cette présidentielle.
13:15Donc, venir donner des leçons des années après, en refaisant le match, comme le disait un journaliste très connu sur votre antenne à l'époque, Jeanne Sacobano, non.
13:28On va continuer à filer la métaphore footballistique.
13:31Est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un qui est en train de marquer contre son camp ?
13:34C'est ce que dit l'ancien Premier ministre François Fillon d'Emmanuel Macron.
13:36Il l'appelle à démissionner, à quitter le terrain, à rendre le maillot, France.
13:40Moi, objectivement, j'en veux beaucoup aux candidats à la présidentielle ou aux anciens présidents ou aux anciens premiers ministres de demander ça au Président de la République,
13:48que n'importe quel homme politique le fasse, mais pas ceux qui ont eu ces responsabilités,
13:53qui savent trop que quand on demande ça, on nuit à la fonction présidentielle et on nuit à la France, tout simplement.
14:00C'est pour ça que je trouve que c'est regrettable qu'un homme d'État comme l'a été François Fillon demande cette démission.
14:07Philippe Tabarro, il nous reste quelques instants et je vais vous proposer des questions rapides pour clore cet entretien.
14:12Les prix des TGV Ouigo s'envolent.
14:15Selon l'Association d'usagers des transports, les tarifs de la filière low-cost, qui n'a plus grand-chose de low-cost d'ailleurs,
14:20vu ces prix de la SNCF, ont bondi de 73% entre 2017 et 2023,
14:25avec un prix moyen de billets qui est passé de 19,80 euros à plus de 34 euros.
14:32Comment le justifier ? Est-ce que le Ouigo est encore low-cost ?
14:35Il a permis à beaucoup de Français de voyager, à des tarifs intéressants.
14:41Il permet, avec l'ouverture à la concurrence, d'offrir...
14:46Qui devait faire baisser les prix.
14:47Qui est en train de faire baisser les prix.
14:49Qui est en train de faire baisser les prix.
14:52On le voit avec l'arrivée notamment de Trane Italia.
14:54Et les billets notamment sur la fameuse ligne Paris-Lyon-Marseille sont en train de baisser aujourd'hui.
15:02La RT le monte, ça a été le cas en Italie, ça a été le cas en Espagne, c'est en train de monter en puissance.
15:07En tout cas, on voit que ça ne dissuade pas les Français de prendre le train.
15:11Il y a 130 millions de Français qui ont souhaité prendre le train à grande vitesse l'année dernière.
15:15Il n'y a jamais eu autant de Français qui prennent le train.
15:18Ce que je ne savais pas, c'est que la SNCF allait vous faire préférer voyager avec Trane Italia.
15:22Parce que si vous prenez la ligne Paris-Lyon, vous par exemple, Philippe Tabarro, vous êtes sur la gare, sur le quai.
15:28Vous voyez, Trane Italia avec son énorme logo, je ne vais pas le décrire ici.
15:32Paris-Lyon, ça doit faire 59-60 euros, je suppose.
15:36Il faut payer notre réseau ferroviaire.
15:37Et le SNCF, c'est combien ?
15:39Il faut payer notre réseau ferroviaire à travers les péages ferroviaires.
15:43Trane Italia a eu la possibilité pendant trois années de ne pas payer de péages ferroviaires.
15:47Ils vont les payer maintenant.
15:48Et puis, je respecte Trane Italia, on en a besoin en France, mais je soutiens la SNCF.
15:53Comme d'ailleurs Georges Clounet qui dit beaucoup de bien de la SNCF, c'est intéressant.
15:57Si lui le dit, on va embarquer avec lui.
15:59Même les Américains le disent.
16:01C'est sûr, voyager avec Georges Clounet à la SNCF, on peut payer un peu plus.
16:06Merci Philippe Tabarro, merci à vous et à bientôt.
16:09À bientôt.
16:11Merci Philippe.
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