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Philippe Tabarot, Ministre des Transports, invité de L'Interview à la une

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans l'interview à la une, l'émission vidéo de la rédaction de Nice Matin,
00:18une émission que j'ai le plaisir de présenter avec Frédéric Maurice, c'est le chef de notre
00:22édition de Nice. Bonjour Frédéric. Le plaisir est réciproque, bonjour Denis. Notre invité aujourd'hui,
00:27Philippe Tabarro, ministre des Transports. Bonjour Philippe Tabarro. Bonjour. Merci d'avoir accepté
00:33notre invitation. Philippe Tabarro, vous avez annoncé que le week-end risquait d'être particulièrement
00:39compliqué sur les routes en France en raison de la neige et du verglas. Comment faire en sorte de ne
00:45pas revivre les images qu'on a tous en tête d'automobilistes bloqués dans leurs voitures
00:50les hivers précédents ? Écoutez, tous les services qui dépendent à la fois de l'état des autoroutes
00:57et des départements sont mobilisés de manière préventive déjà depuis quelques jours. J'ai eu
01:01l'occasion d'aller les visiter en région parisienne hier matin et je peux vous dire
01:08qu'à la fois les 7500 agents et puis les 6000 engins sont prêts et ont commencé déjà
01:15à agir pour certains de manière préventive et puis pour d'autres déjà en intervention
01:20puisque la neige est arrivée dans un certain nombre de départements. On a une soixantaine de
01:25départements qui sont en vigilance. Donc les messages à passer bien sûr sont les messages
01:31de prudence, d'essayer de reporter le plus possible ses déplacements et quand il est
01:38impossible de les reporter, de bien prendre les renseignements et les informations. Là
01:42aussi on a maintenant des moyens de communication à travers les réseaux, à travers les radios,
01:49à travers les chaînes d'information pour pouvoir, avant son trajet, pouvoir prendre les renseignements
01:54nécessaires. Et puis il y a également la législation qui a évolué. Je pense notamment
01:58à l'obligation d'avoir un certain nombre d'équipements dans les véhicules qui peuvent
02:02éviter, je l'espère, ces situations de chaos. En tout cas, on reste très mobilisés et je
02:09sais que le week-end, et je l'ai dit dès hier, sera un week-end compliqué. Mais les services
02:14de l'État, comme ceux des départements qui ont aussi la responsabilité des routes
02:19départementales, sont à pied d'œuvre pour passer cet épisode que nous souhaitons le
02:24moins pénible possible pour les automobilistes.
02:27Philippe Tabarro, le 23 décembre dernier, vous étiez nommé ministre des Transports,
02:31à la surprise générale, y compris la vôtre. Presque un an plus tard, quel est le premier
02:37bilan que vous pouvez dresser de votre action ?
02:41Ça n'a pas été un long fleuve tranquille puisque, comme vous l'avez dit, j'ai été
02:44nommé pour une première ministre le 23 décembre dernier. J'ai eu l'occasion d'être
02:50nommé déjà deux autres fois ministre, que ce soit dans le Lecornu 1 et dans le Lecornu
02:552 puisque...
02:56Le Lecornu 1 était rapide.
02:58Le Lecornu 1, une nuit, je me suis endormi ministre, je me suis réveillé, j'étais devenu
03:03ministre des missionnaires. Mais en dehors de l'anecdote, oui, j'ai essayé pendant toute
03:10cette période de servir mon pays parce que c'est ce qu'on attend d'un ministre, de le
03:14servir dans un domaine que je connais plutôt bien et où, modestement, mes compétences
03:21ont été reconnues, en tout cas à l'échelle régionale et maintenant, je l'espère, à
03:25l'échelle nationale. Et puis ne pas oublier d'où je viens également et j'ai en permanence
03:30la préoccupation de mon territoire, de ma région, de mon département des Alpes-Maritimes
03:36dans mon action. En tout cas, à titre personnel, c'est une expérience extraordinaire comme
03:42le terme l'indique si bien et où, en tout cas, j'ai cette volonté de continuer à servir.
03:48La question s'est posée de savoir si, un, j'allais rester et le nouveau premier ministre
03:54a souhaité m'accorder de nouveau sa confiance par deux fois dans le Lecornu 1 et le Lecornu
03:592. Donc, je me sens engagé vis-à-vis de lui et vis-à-vis de notre pays. Et puis, je
04:03pense que le secteur des transports qui avait connu tellement de ministres avant moi a besoin
04:09d'une certaine continuité. Et je pense également, comme je viens de le dire, qu'il n'est pas
04:13inutile pour les Alpes-Maritimes d'avoir un ministre. Ça n'avait plus été le cas depuis
04:18un certain nombre d'années, le passage notamment de Christian Estrosi et de Jean Léonetti.
04:23Et je pense que c'est intéressant pour faire avancer nos dossiers de mobilité et d'autres
04:29dossiers également.
04:30On reviendra sur ces dossiers-là, Fred.
04:32Absolument. Sébastien Lecornu se bat pour faire adopter le budget par tous les moyens.
04:36Est-ce que le Premier ministre a des chances d'y arriver, selon vous ?
04:38Je pense que dans le contexte actuel, s'il y a une personne qui est en capacité de pouvoir
04:42le faire, c'est Sébastien Lecornu. Il a une connaissance parfaite de notre pays.
04:48Il a été maire, il a été président de département. Il est ministre maintenant depuis huit ans
04:54avec un certain nombre de réussites, notamment dans le secteur des armées.
04:57Mais il a touché à d'autres secteurs. Il connaît très bien le Parlement aussi.
05:03Il est sénateur. Il connaît par cœur l'Assemblée nationale. Il a une volonté de dialogue
05:10avec tous les groupes. Il a conscience que c'est le seul moyen pour faire passer ce budget.
05:16Et il essaie de le faire. Il essaie de le faire, pas pour durer, puisqu'il l'a clairement dit.
05:21Il ne souhaitait pas forcément rester après Lecornu.
05:24Mais le président de la République lui a fait de nouveau confiance parce qu'il pense
05:28que c'est l'homme de la situation. Une situation qui n'est pas simple.
05:31Mais s'il y a quelqu'un qui peut le faire, je pense sincèrement que c'est lui et personne d'autre.
05:37Le sort du gouvernement, il est uniquement dans les mains du Parti Socialiste ?
05:41Non, ce serait trop simple si c'était le cas. Bien sûr, il y a d'abord et avant tout ce socle commun
05:49qui s'est constitué après et autour de Michel Barnier suite à sa nomination.
05:57Et puis, ce socle commun doit avoir sur certains sujets des personnes et des parlementaires qui viennent en renfort.
06:04Un manque de solidarité au sein du socle commun ?
06:07Non, je pense que globalement, bien sûr, chacun a sa vision des choses.
06:12On a vu qu'il y a eu quelques différences qui ont été exprimées.
06:15Mais globalement, je pense qu'il existe encore.
06:17Et puis, il peut y avoir ponctuellement des alliés sur des sujets différents.
06:21Des alliés sur la question des retraites, c'est bien sûr le Parti Socialiste.
06:25Et des alliés également sur la question du travail plutôt que l'assistanat,
06:29sur la question de la désocialisation des heures supplémentaires.
06:32Les Républicains qui ont montré que quand le gouvernement prenait un certain nombre de mesures,
06:38notamment contre la fraude fiscale et sociale, les LR étaient susceptibles de pouvoir soutenir le gouvernement.
06:44Et ils l'ont fait sur certains textes.
06:46Et vous, vous êtes à l'aise là-dedans, notamment quand on abroge, on reporte la réforme des retraites.
06:51Vous qui êtes un partisan de cette réforme des retraites, est-ce que vous êtes à l'aise au sein de ce gouvernement ?
06:55Moi, je suis conscient que le plus important pour notre pays, c'est de lui donner un budget avant le 31 décembre prochain.
07:02Je suis conscient que le prix de l'instabilité politique est trop grave à payer, à porter pour notre pays,
07:10et que c'est la priorité des priorités.
07:12Et que quelque part, il faut savoir faire des concessions, des compromis.
07:17Bien sûr que je parais indispensable de par simplement la pyramide des âges,
07:24de par simplement ce qu'on voit sur les autres pays européens,
07:27qu'on puisse traiter cette question des retraites de manière sereine,
07:32mais de manière, je dirais, inéluctable dans le temps.
07:35Alors, avec un système de répartition auquel certains dont je fais partie sont attachés,
07:40mais pourquoi pas avec une part de capitalisation.
07:42Je pense que le débat pour les présidentielles en 27 va nous permettre que chacun puisse prendre des positions,
07:50et puis les Français trancheront à ce moment-là.
07:54Et plus qu'un débat qui, quelque part, a laissé pour certains un goût amer,
07:59notamment avec l'utilisation de ce fameux 49-3 qui n'est plus d'actualité, comme vous avez pu le constater.
08:05Mardi, le chef d'état-major des armées a provoqué la stupeur en appelant devant les maires les Français à se préparer à des sacrifices économiques,
08:14mais aussi à des sacrifices humains dans le contexte de menaces russes.
08:18Est-ce qu'il a eu tort, Fabien Mandon, de s'exprimer de la sorte ?
08:21Je ne dirais pas sur le fond. Je reste persuadé que peut-être notre pays a perdu quelque part aussi ce sens du sacrifice
08:30que d'autres générations ont connu et que notre pays a connu dans toute son histoire.
08:36Les Français ont été tellement exemplaires dans cette grande histoire qui fait aujourd'hui notre nation et notre pays.
08:42Après, sur l'utilisation des termes, c'est vrai que certains termes ont peut-être été mal compris ou ont pu créer un certain émoi
08:50parce que c'était plutôt des termes de militaires et on est quand même globalement une majorité de civils dans ce pays.
08:56Quand on parle aux Français de sacrifier leurs enfants, effectivement…
08:58Bien sûr, bien sûr que ce sont…
09:00Ça a été circonscrit depuis aux seuls militaires.
09:03En disant que les enfants, ce sont ceux qui sont engagés.
09:05Bien sûr, la conscription dans notre pays a laissé de mauvais souvenirs.
09:09Alors, je ne parle pas à la conscription de ceux qui allaient faire leur service militaire avant la réforme Chirac,
09:16dont je suis un des dernières générations et qui en est très fier.
09:20Mais je parle à la conscription notamment lors de certains conflits et notamment la guerre d'Algérie
09:25qui avait beaucoup marqué nos concitoyens, qui étaient partis pour un service dit militaire classique
09:34et qui avait été multiplié en termes de durée pratiquement par trois et dans les conditions qu'on sait.
09:39Donc, c'est vrai que ce terme et ces termes sont toujours assez traumatisants.
09:43Pour autant…
09:44Même s'ils sont légitimes au fond, c'est ce que vous dites.
09:46Ils sont légitimes au fond.
09:47Je pense qu'il faut qu'on retrouve un sens quelque part du sacrifice quand c'est pour l'intérêt de notre pays.
09:54Alors, autre question d'actualité, demain, le militant engagé contre le narco-banditisme Amin Kessassi
10:00appelle à se mobiliser partout devant les mairies après le meurtre de son frère Mehdi à Marseille,
10:05considéré comme un crime d'avertissement sans précédent dans notre histoire.
10:09Le narcotrafic est-il hors de contrôle selon vous en France ?
10:13Ce serait malhonnête de dire l'inverse.
10:17Je ne dirais pas qu'il est totalement hors de contrôle parce qu'il y a une prise de conscience
10:21depuis un certain nombre d'années et puis je dirais même deux mois à travers la loi sur le narcotrafic
10:29qui a été votée par le gouvernement d'initiative parlementaire et sénatoriale.
10:35Je tiens à le signaler.
10:37Je garde un attachement tout particulier.
10:39Exactement.
10:41Et Bruno Retailleau bien sûr l'a porté avec Gérald Darmanin.
10:45Le président de la République fait régulièrement des conseils de défense sur ce sujet auquel j'ai eu l'occasion d'ailleurs d'assister
10:52puisque dans ma délégation au transport il y a également la question des ports
10:57et les ports sont malheureusement des plaques tournantes quelquefois de ce narcotrafic.
11:01Par contre il est évident qu'il y a eu encore ces derniers mois et ces derniers jours une montée en puissance.
11:08Alors certains diront parce que les narcotrafiquants sont dérangés dans leur activité depuis quelques temps
11:14parce qu'il n'y a plus l'impunité qu'ils ont pu ressentir depuis tant d'années
11:20et qu'il y a une volonté politique, une mobilisation très forte pour essayer d'éradiquer cette situation
11:28qui malheureusement existe dans d'autres pays européens.
11:31Je ne cite même pas les exemples qui sont bien connus dans le monde entier.
11:34En tout cas, oui, la mobilisation doit être forte.
11:38Là en l'occurrence elle passe par des citoyens, des associatifs.
11:42Mais en tout cas la puissance publique doit être mobilisée à 200%.
11:45C'est la raison de la présence hier à Marseille, vous l'imaginez bien, très symbolique à la fois du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux.
11:53C'était très symbolique parce qu'aucune mesure n'a été annoncée.
11:55Sinon un renforcement des magistrats.
11:58Je pense que l'arsenal de la loi narcotrafic, tel qu'il a été voté, doit pouvoir permettre de lutter beaucoup plus efficacement
12:07avec des mesures qui vont se prendre très rapidement.
12:10Et quand je dis très rapidement, je peux vous dire pour avoir porté une loi sur la sûreté dans les transports,
12:16il y a quelques années maintenant, puis quelques mois, quand on décide d'une loi,
12:22quand on arrive à la faire inscrire, quand on arrive à la faire voter et quand on arrive à sa promulgation
12:28et quand on arrive à avoir enfin les décrets d'application, il se passe malheureusement trop de temps dans notre pays.
12:34Donc j'espère que pour la loi narcotrafic, son application concrète sur le terrain va pouvoir se faire le plus rapidement possible
12:42parce que je pense qu'elle va répondre à beaucoup de situations compliquées aujourd'hui.
12:45Alors pour revenir au sujet des transports, les concessions autoroutières arrivent à échéance entre 2031 et 2036.
12:53Qu'est-ce qui va changer et qu'est-ce que vous voulez changer ?
12:57Alors je veux que les concessionnaires actuels aillent jusqu'au bout de la concession et respectent cette concession
13:04et fassent jusqu'au dernier jour les travaux.
13:07Donc qu'ils continuent à investir.
13:08Qu'ils continuent à investir, c'est clairement exprimé.
13:11Je leur ai donné une feuille de route, ce n'est pas un contrat qu'on a passé.
13:14Je leur ai imposé un certain nombre de travaux à faire pour terminer ces sept années de concession.
13:20En l'occurrence, je pense, pardonnez-moi à Escota, c'est un tropisme mar-alpin.
13:26Que ce soit un certain nombre de murs anti-bruits, un certain nombre d'études sur des échangeurs,
13:31que ce soit la question de biote et des bus.
13:35Parce qu'ils auraient pu ne pas honorer leur contrat jusqu'au bout, c'est un contrat a priori.
13:38C'est une pratique.
13:41C'est en tout cas de redire que l'État revient au cœur de ces concessions autoroutières
13:48et que les concessionnaires ne peuvent pas, ne doivent pas obliger leurs obligations.
13:53Et puis je les ai remis au goût du jour, je dirais, par rapport à des contrats
13:58qui durent depuis des dizaines et des dizaines d'années.
14:02De rappeler également que j'ai demandé un certain nombre de choses sur le contournement de Nice.
14:07Donc tout ça est dans ce qui va se réaliser dans ces sept prochaines années.
14:12Et après, à travers la conférence de financement que j'ai souhaitée,
14:18on imagine les autoroutes de demain.
14:22Qu'est-ce qu'on souhaite pour ces autoroutes ?
14:24Et là aussi je souhaitais, je reconnais peut-être préempter un peu ce débat avant l'élection présidentielle
14:30qui à mon avis peut être sur ce sujet en tout cas délétère
14:36parce que certains auraient peut-être tendance à vouloir partir sur une gratuité, sur une renationalisation.
14:44La gratuité, c'est le cas par exemple sur certaines autoroutes en Espagne.
14:48Ce n'est pas votre choix.
14:50Et c'est un échec cuisant de la bouche même de mon homologue espagnol
14:54qui pourtant est loin d'avoir le même positionnement politique que moi.
14:59Parce que l'entretien n'est pas à la hauteur ?
15:00Parce qu'il n'y a plus d'entretien, l'Etat n'a pas les moyens de le faire directement
15:04et parce qu'aussi il y a une question.
15:06C'est-à-dire qu'aujourd'hui quand vous mettez en place la gratuité,
15:08vous ne pouvez pas la mettre en place que pour vos ressortissants.
15:12C'est-à-dire que tous les camions en transit de l'Europe de l'Est qui passent par l'Espagne
15:17ne payent rien et donc ne participent pas à entretenir ces routes.
15:25Moi je suis pour qu'on paye le juste prix dans notre pays
15:28que ce soit l'usager qui puisse payer.
15:31Et surtout ce que je souhaite c'est que le produit de ces péages
15:35puisse revenir au secteur du transport.
15:37A la fois pour garder un bon niveau d'entretien, pour décarboner les autoroutes
15:42et puis pour financer d'autres secteurs du transport qui ont besoin d'investissement.
15:46Et je pense notamment aux infrastructures ferroviaires.
15:49On est bien placé pour le savoir ici.
15:52On a un niveau d'investissement sur le ferroviaire de 3 milliards par an
15:55qui est insuffisant aujourd'hui.
15:57Il nous faut un milliard et demi supplémentaire pour pouvoir moderniser,
16:01régénérer nos voies ferrées pour ne pas les voir fermées
16:05ou les voir être beaucoup moins performantes.
16:07Et je pense également à nos routes nationales, nos routes départementales
16:10qui ont besoin d'investissement immédiatement
16:13parce que tous les jours se crée une dette grise.
16:15Et plus on retarde ce process pour investir, plus les coûts seront importants demain.
16:20La 8 elle est pas trop chère aujourd'hui ?
16:22La 8 elle est...
16:24Pour les usagers je veux dire en termes de péage.
16:26Pour les usagers c'est toujours trop cher.
16:28Bien sûr je pense qu'il faut la maîtriser cette évolution dans le temps.
16:32Il faut continuer ses investissements.
16:34Et puis voilà il faut continuer à la décarboner.
16:38Après clairement il faut rappeler aux concessionnaires que c'est un patrimoine de l'Etat.
16:46C'est notre patrimoine commun.
16:48C'est 10 000 kilomètres d'autoroutes.
16:51Et on peut demander à d'autres de l'entretenir.
16:55Mais on doit rester au coeur de ce dispositif.
17:01On doit revoir peut-être des concessions qui soient plus courtes.
17:04Qui soient mieux réparties de manière pertinente au niveau national.
17:09Et que surtout on profite au maximum du produit de ces autoroutes.
17:13Pour investir sur les autres modes de transport.
17:16La consommation de protoxyde d'azote est à l'origine de plus en plus d'accidents dramatiques.
17:21Est-ce qu'il faut purement et simplement interdire la consommation de ce produit ?
17:26En tout cas pour les personnes qui ensuite prennent un véhicule bien sûr.
17:33Là il y a un flou juridique.
17:35Moi j'ai été traumatisé par cet accident.
17:38Et par ce qui s'est passé bien sûr avec ces deux infirmières d'Arnaud Zang à Mougins.
17:45En juin dernier.
17:47En juin dernier.
17:48Puisque c'est mon territoire.
17:50Ce sont des personnes que je ne connaissais pas personnellement.
17:53Mais on avait des amis en commun.
17:55Et ça a profondément marqué.
17:57Et la consommation de protoxyde d'azote a été démontrée dans cet accident-là ?
18:02Écoutez je n'ai pas totalement les résultats de l'enquête.
18:07Mais enfin il y a quand même de fortes présomptions.
18:09Et puis moi il y a un sujet qui est par contre directement de mon ressort.
18:13C'est la question des cartes scolaires.
18:15J'ai lancé un grand plan.
18:18Le plan Johanna suite au décès d'une petite Johanna en heure et loire.
18:23Qui se rendait simplement dans son lycée ou son quart scolaire.
18:27Parce que le conducteur conduisait trop vite.
18:32Et était probablement sous l'emprise de stupéfiants.
18:36Donc j'ai monté un grand décontrôle sur l'ensemble du territoire.
18:40Avec le ministre de l'intérieur.
18:42Et puis nous allons mettre en place dans les mois qui viennent.
18:47Un stupotest comme ça avait été fait déjà précédemment.
18:50Mais uniquement sur l'alcool.
18:52Qu'on va élargir aux drogues.
18:55Et quand je dis aux drogues, ce sont à toutes les drogues.
18:58Aux drogues de synthèse, au cannabis, à la cocaïne et au protoxyde d'azote.
19:03Pour revenir sur votre question.
19:05Où un conducteur ne pourra pas mettre en route son bus ou son car.
19:11Sans avoir passé ce test.
19:13C'est nouveau ça.
19:14C'est nouveau.
19:15Et ce sera en application, si tout va bien, dans moins de 6 mois.
19:19Et les contrôles sont déjà par contre exécutés quotidiennement.
19:22De manière aléatoire dans toutes les entreprises de transport.
19:25Auprès des 30 000 conducteurs dans notre pays.
19:29Qui ne sont pas, et je tiens à le dire, 30 000 conducteurs qui conduisent nos enfants sous l'effet de produits.
19:37Mais je pense que c'est indispensable d'éradiquer les quelques-uns qui le font.
19:42Et à travers ce système moderne, on va pouvoir le faire.
19:45Et au-delà des professionnels de la route, est-ce que c'est envisageable pour les automobilistes normaux ?
19:50Puisque pour le moment, il n'y a pas de contrôle et de détection.
19:52Moi, je le souhaite.
19:53Alors, la question de la sécurité routière est un sujet qui dépend du ministère de l'Intérieur.
19:59Mais je m'y intéresse.
20:00J'ai souhaité en parler déjà, bien sûr, à Bruno Retailleau.
20:05Maintenant, Laurent Nunez est à la ministre déléguée.
20:08Nous avons très prochainement un certain nombre d'annonces à faire avec la nouvelle déléguée ministérielle.
20:13Parce que je ne suis pas satisfait des chiffres que j'ai lus.
20:16Alors, à part le chiffre du mois d'octobre, mais qui masque une réalité d'une tendance au nombre d'accidents qui est en train de remonter très fortement dans notre pays.
20:26Et je pense qu'il faut de nouveau prendre des mesures qui soient très coercitives, des mesures également préventives.
20:34Mais qu'on ne peut pas se contenter d'avoir autant de morts sur nos routes, quelle qu'en soit la raison.
20:38J'enchaîne.
20:40Depuis le 29 juin, c'est Transdev qui opère le service TER entre Marseille et Nice.
20:46Est-ce que vous êtes satisfait cinq mois plus tard de cette offre de service ?
20:51Moi, je suis satisfait qu'il y ait eu l'ouverture à la concurrence dans notre pays.
20:58J'y ai pris ma part en région Provençal-Côte d'Azur quand j'étais en responsabilité.
21:04Puis en tant que sénateur, à la fois, donc ça se fait dans les régions, vous l'avez rappelé.
21:08Et notre région a été dans les précurseurs.
21:11À jamais les premiers, comme je l'ai dit à nos amis marseillais, ils aiment bien que vous leur dise ça.
21:15Et puis également avec du libre accès pour la grande vitesse.
21:23Et je pense notamment à la compagnie Tran Italia, à la compagnie espagnole également.
21:29Et puis à une compagnie française, Velvet, qui va bientôt proposer une offre de transport supplémentaire en grande vitesse dans l'ouest de la France.
21:38Tout ça pour dire que quel est l'intérêt de l'ouverture à la concurrence ?
21:42L'intérêt de l'ouverture à la concurrence, c'est d'augmenter l'offre ferroviaire.
21:45Pour moi, c'est le plus important.
21:47Et on voit que partout, ça augmente environ de 30% quand il y a une offre ferroviaire supplémentaire sur certains segments.
21:55Et puis, c'est en l'occurrence à prix constant.
21:59Alors pas forcément pour l'usager, même si on voit que dans la grande vitesse, la tarification avec l'arrivée de nouveaux opérateurs est en train de baisser de 10 à 20%.
22:10Mais je pense pour les régions qui ont 30% de trains en plus avec la même somme qui est donnée aux opérateurs.
22:19Donc, c'est gagnant-gagnant.
22:21Après la qualité de service, on peut en parler et je n'ai jamais nié que ça allait régler toutes les questions de qualité de service.
22:28Je crois que les chiffres de Transdev sont plutôt très encourageants.
22:31Mais la qualité de service, en dehors de la magnifique voix qui peut vous annoncer un certain nombre de choses à travers la possibilité de se restaurer ou autre, plus ou moins bien, la qualité de service, c'est le réseau.
22:44Et ça, c'est la mer des batailles.
22:46Jean Castex l'a dit encore quand il a pris ses fonctions.
22:49C'est ça le plus important.
22:50On a la question d'un usager.
22:51Oui, question d'un usager.
22:52Moi, je circule beaucoup sur les TOR de la région.
22:54Ça fonctionne très bien dans l'ensemble, franchement.
22:56C'est vous l'usager ou c'est le…
22:57C'est moi, c'est moi.
22:58Ah non, d'accord, je ne suis pas excité.
22:59Ça fonctionne très bien.
23:00Je constate juste un truc, c'est qu'il n'y a jamais de contrôle.
23:02Est-ce que ça veut dire que la SNCF, les collectivités ont renoncé à faire contribuer les passagers au profit des contribuables ?
23:11Non, je ne peux pas vous dire sur le…
23:15Je n'ai pas suivi vraiment l'évolution et les moyens qui étaient mis au niveau des contrôleurs sur le réseau Provence-Saint-Côte d'Azur que je connais bien.
23:26Mais ce que je sais en tout cas au niveau de la lutte contre la fraude, qu'à travers ma loi sur la sécurité dans les transports,
23:33on a donné les moyens nécessaires aux contrôleurs d'agir encore plus.
23:38D'avoir la possibilité de mettre des amendes de cas échéants dans un cadre juridique qui soit sécurisé, avec des amendes qui soient adaptées.
23:48Avec des caméras piétons aussi qu'ils ont la possibilité de porter, s'ils le souhaitent, en cas de litige ou en cas de menace que pourrait leur faire…
23:55Je ne parle pas de vous, Monsieur Maurice, mais d'autres usagers potentiellement.
24:00Donc oui, on a l'arsenal pour pouvoir le faire.
24:04Après, les régions mettent plus ou moins les moyens.
24:07Après, il faut savoir que les régions jouent beaucoup aujourd'hui maintenant plus sur le nombre d'abonnés.
24:12Et ils peuvent vérifier de différentes manières si les abonnés sont à jour de leur carte et peut-être un petit peu moins sur le voyageur occasionnel.
24:22En tout cas, je me rappelle que quand j'étais en responsabilité, il y avait un manque à gagner conséquent au niveau de la fraude et qu'on avait mis en place des brigades qui,
24:31je pense, fonctionnent un petit peu toujours, enfin même beaucoup, mais peut-être pas sur le secteur que vous prenez, sur d'autres secteurs.
24:39Je ne suis sincèrement pas en mesure de vous dire exactement.
24:42Et puis, je ne sais même pas quels sont vos trajets. Je ne vous les demande pas.
24:45Ça vous est personnel, Monsieur Maurice.
24:47C'est une autre histoire.
24:48Philippe Tabarro, vous nous aviez annoncé sur ce plateau le 14 février la réouverture du tunnel de Tande.
24:53Elle a eu lieu dans les temps, le 28 juin, mais les horaires d'ouverture sont pour le moment très restreints.
24:59Est-ce qu'ils vont être élargis pour les vacances de Noël ?
25:02Alors, merci de me donner l'occasion de rappeler un certain nombre de choses sur ce tunnel.
25:06Je rappelle que les travaux avaient commencé il y a dix ans.
25:09Le tunnel a été fermé complètement pendant cinq années et que, quand je suis arrivé en responsabilité, tout était au point mort.
25:17Le 3 janvier, de mémoire, j'étais venu sur le tunnel et je m'étais engagé à ce que le tunnel puisse enfin réouvrir,
25:24même partiellement avant la saison d'été.
25:29Parce qu'on savait, et les habitants de la Roya, comme nos amis italiens des provinces voisines, nous avaient dit que si le tunnel ne réouvrait pas pour l'été,
25:38il en était terminé de l'activité économique du secteur.
25:42On a réussi à tenir cet engagement.
25:44Je peux vous dire, je me suis battu presque matin, midi et soir, que j'ai vu mon homologue italien de nombreuses fois dans le cadre d'un rapport de force,
25:52avec d'autres échanges que nous avons également sur d'autres infrastructures en partage entre nos pays.
25:57Et on y est arrivé, on l'a fait.
25:59Je rappelle quand même qu'au moment fort de la saison, c'était près de 25 000 personnes qui ont pris ce tunnel par semaine, par semaine, entre la France et l'Italie.
26:11Après, il manque un certain nombre de travaux à la fois à l'intérieur du tunnel, mais finalement très peu, et des travaux sur les voies d'accès qui vont être indispensables.
26:24La décision qui a été prise par la conférence intergouvernementale, c'est de laisser deux ouvertures le matin et le soir, notamment pour les travailleurs transfrontaliers,
26:35et le reste du temps de mener à bien ces travaux.
26:38Bien sûr qu'il y a des périodes un petit peu plus sensibles et arrive la période des fêtes,
26:42la période économiquement importante également pour nos deux territoires,
26:48et où je vais demander à la commission intergouvernementale de pouvoir avoir une réouverture plus importante et plus large pendant cette période indispensable.
26:58Après, il faudra passer par une autre période et ils décideront quand, comment, pour pouvoir terminer définitivement ces travaux.
27:06Mais je pense que c'est indispensable de pouvoir redonner, terminer l'ouvrage, mais le faire le plus rapidement possible.
27:16Certains souhaitaient du travail de nuit, certains...
27:18C'est compliqué, il y a des contrats qui ont été pris avec les entreprises italiennes.
27:23En tout cas, sachez que je dois revoir mon homologue dans le Conseil européen des ministres des Transports à Bruxelles au début du mois de décembre,
27:33et je ne manquerai pas de lui dire notre volonté, pendant la période de fête, de vouloir et de voir réouvrir totalement le tunnel.
27:41Par contre, permettez-moi d'ouvrir une parenthèse aussi, il y a une dernière partie qui doit se faire.
27:46C'est le réalisage, comme on dit, du cube historique pour qu'on ait plus ce feu alterné.
27:53Mais là, ce que je souhaite, c'est que tout le monde se remette autour de la table, savoir si on est tous d'accord pour mener à bien définitivement ce chantier.
28:02Écoutez, moi je dis simplement que, alors je ne vais pas dire que c'est les mêmes,
28:07mais que certains qui reprochent aujourd'hui qu'on n'ait pas suffisamment d'heures d'ouverture pour le tunnel,
28:13quand le tunnel tournait cet été à plein pot, comme on dit, était totalement ouvert avec ses 25 000 personnes par semaine,
28:22se plaignaient des conséquences que ça avait dans la vallée en termes de trafic, en termes de vitesses peut-être excessives.
28:32Certains ont souhaité prendre des arrêtés, mettre des feux et tout ça.
28:37Donc, sincèrement, c'est de l'argent public énorme qui est investi par l'État, par le département, par la région.
28:46Je souhaite qu'on soit tous d'accord de savoir si on va au bout de ce projet, qui était le projet initial, d'enlever l'alternat,
28:55ou s'il y a des élus qui vont immédiatement, dès qu'on va commencer le réalisage,
29:01ou en tout cas dès qu'on va réouvrir totalement le nouveau tube,
29:05de se plaindre par rapport aux conséquences que ça peut entraîner.
29:08Malheureusement, il faut trancher, on ne pourra pas avoir les deux.
29:12Et si on a deux voies bidirectionnelles demain, il y aura du trafic,
29:19certes qui apporteront des nuisances, mais apporteront aussi de l'activité économique dans cette vallée de la Roya,
29:25qui en a besoin, qui était déjà en difficulté avant la tempête, Alex,
29:30et qui essaie de se reconstruire, on doit l'aider à se reconstruire.
29:33Moi, j'ai un attachement charnel pour cette vallée à travers ce tunnel et à travers l'épisode de la tempête Alex
29:39que j'ai vécu directement avec les hélicoptères qu'on avait mis en place avec la région,
29:44avec la présence auprès des maires pendant toute cette période.
29:47Il y a d'autres questions locales.
29:49Il y a aussi la ligne Nice-Brey, là aussi les promesses sont tenues.
29:53Nice-Brey, dossier que j'ai commencé à suivre en tant que vice-président de la région,
29:58et que je vais avoir l'immense honneur d'inaugurer avec le président de la SNCF.
30:05Alors, je donne à Nice ce matin ce scoop.
30:08Nous serons le 15 décembre à Nice et à Breil-sur-Roya avec le président Jean Castex,
30:16bien sûr avec le président de la région Renaud Muselier,
30:19puisque la région a été le principal financeur de cette ligne.
30:24Bien sûr, le maire de Nice, le maire de Breil, et puis tous les maires qui sont traversés,
30:29qui ont perdu du temps, je dirais, dans cette période de travaux qui a été assez longue,
30:35mais c'était obligatoire pour sauver cette ligne.
30:38Vous savez, je regardais un petit peu mes réseaux sociaux hier ou avant-hier,
30:42ça m'arrive de temps en temps, et on vous met des notifications d'il y a quelques années en souvenir,
30:50et je me suis retrouvé d'un article que j'avais fait dans Nice ce matin,
30:54où j'avais dit, je pense qu'il y a 6 ou 7 ans, la ligne Nice-Brey est définitivement sauvée.
31:00Donc voilà, cet engagement va être tenu et il sera tenu le 15 décembre.
31:04Alors, on va descendre un peu plus vers le littoral.
31:08Le projet de création d'un métro entre Nice et Monaco revient régulièrement dans les discussions.
31:13On regarde Philippe Orteli, c'est le président de la Fédération des entreprises monégasques.
31:17C'était sur Monaco Info.
31:19Nous arrivons au bout d'un système, d'un système de transport et de logement des actifs.
31:24Pour nous, la seule solution raisonnable, existante, technologiquement existante,
31:30réalisable puisque les Suisses l'ont démontré encore très récemment,
31:34c'est de construire une infrastructure indépendante de la SNCF
31:37qui permette de déplacer 25 000, 30 000 personnes,
31:40peut-être bien un jour 50 000 personnes au quotidien
31:43pour entrer et sortir de Monaco sans aucune émission de CO2,
31:47dans des conditions humaines de temps beaucoup plus rapides
31:51que l'heure et demie qu'on met aujourd'hui pour venir de Nice.
31:53Philippe Tabarro, un projet de métro Nice-Monaco, ce n'est pas réaliste ?
31:57Je ne le pense pas.
32:00Quand j'entends le président Hortelli parler de projet raisonnable,
32:05ça ne peut pas être un projet raisonnable.
32:08Pour quelles raisons ?
32:09Tout simplement parce qu'en termes de coûts,
32:15en termes d'emprise foncière, quand je dis de coûts,
32:18c'est déjà de coûts d'études.
32:20On peut partir pour 10 ans d'études,
32:22on peut financer des bureaux d'études,
32:25des entreprises à faire des études pendant 10 années.
32:28On sait que ce n'est pas viable financièrement.
32:31Deuxièmement, que la législation dans notre pays,
32:34et je suis bien placé pour le savoir,
32:36vous saviez combien je me bats pour qu'on reste un pays bâtisseur,
32:39qu'on puisse faire de beaux projets,
32:41et notamment le projet d'autoroute à 69 entre Toulouse et Castres.
32:45Je l'en parle parce que c'est un symbole de la difficulté
32:48de sortir encore des projets d'investiture,
32:51pardon d'investiture c'est qu'on se rapproche des municipales,
32:55et j'ai peut-être anticipé vos prochaines questions,
32:57d'investissement dans notre pays,
33:01de se dire que, voilà, je vois combien c'est compliqué
33:05à travers les différents recours,
33:07à travers toutes les questions environnementales,
33:09de se dire que sur un projet qui aurait comme emprise
33:15probablement 95% le territoire français,
33:19et très peu le territoire monégasque,
33:21ce serait totalement impossible à faire aujourd'hui,
33:24je le pense sincèrement,
33:25financièrement, techniquement,
33:27et je pense que ce n'est pas, de toutes les manières,
33:30la bonne solution, déjà c'est une solution
33:32si jamais on arrivait à passer toutes ces étapes
33:34à 20, 25, 30 ans,
33:36et puis je pense qu'il y a des solutions aujourd'hui
33:39qui sont en passe de pouvoir aboutir,
33:43et qui sont plus réalistes et à court terme,
33:45alors je pense bien sûr à la ligne nouvelle,
33:48à la ligne SNCF,
33:49qui va permettre par sa modernisation
33:51d'avoir moins d'incidents comme on peut en connaître,
33:53on a déjà un train au quart d'heure aujourd'hui,
33:56et notamment avec tous les systèmes dits de RTMS,
34:01c'est un peu technique,
34:02mais on pourra encore rajouter des trains demain
34:04pour venir en principauté,
34:07avec une robustesse beaucoup plus importante
34:09que ce qui est fait aujourd'hui,
34:11et puis il y a d'autres projets,
34:12comme le projet de Trémy, de Brasca,
34:15de Parking Relais également,
34:17je pense que c'est plusieurs projets comme celui-là,
34:19plutôt qu'un projet à 20 ou 30 ans
34:22qu'on ne pourra pas faire techniquement,
34:24et qu'on ne pourra pas financer,
34:27qui me paraît totalement illusoire aujourd'hui.
34:30Pour le moment, il n'en est pas question.
34:32Moi, le plus facile pour moi, ce serait de dire,
34:34oui, c'est une super idée.
34:36Vraiment, je veux être réaliste pour nos amis monégasques,
34:41je veux être réaliste pour toutes les personnes
34:43qui vont travailler en principauté.
34:45Peut-être que ce qui est possible en principauté,
34:47on l'a vu à travers certaines constructions sur la mer,
34:50serait totalement impossible chez nous aussi.
34:53On n'a pas la même législation,
34:55on n'a pas les mêmes contraintes environnementales.
34:57Voilà, je ne dis pas que ce problème de mobilité
35:01entre les Français, les Italiens et la principauté
35:04ne doit pas être réglé,
35:06mais je pense plus à la solution ferroviaire plus robuste,
35:10à la question des Parking Relais
35:12et de l'accès à ces Parking Relais
35:14dans le centre de la principauté,
35:16plutôt que de partir pour 10 ans d'études
35:18qui nous diront au bout de 10 ans
35:20si on est en capacité de faire ce projet.
35:23Mais sincèrement, ce ne serait pas honnête de ma part
35:25de laisser espérer, de faire rêver avec un tel projet.
35:29Un mot rapide,
35:30est-ce que les retards à répétition à l'aéroport
35:32c'est bientôt fini ?
35:34Il faut le demander aux compagnies,
35:36aux contrôleurs aériens.
35:37Les compagnies disent mieux,
35:38on est pour rien, c'est les contrôleurs aériens.
35:39Ils partagent...
35:40Allez, peut-être que la part est plus importante
35:43en ce moment pour les contrôleurs aériens
35:45que pour les compagnies,
35:46mais les compagnies ne peuvent pas totalement non plus
35:49et les gestionnaires d'infrastructures s'exonéraient totalement.
35:52Mais c'est vrai qu'il y a une recrudescence des retards,
35:54dû à un problème de contrôle aérien,
35:56pas exclusivement à Nice, mais dans le sud-est de la France.
35:59Vous avez l'enchaînement fort ?
36:00J'ai déjà demandé une étude de l'inspection générale
36:05qui va être rendue dans les jours qui viennent
36:07pour savoir qu'est-ce qui se passe vraiment
36:09et pourquoi le sud-est de la France est impacté,
36:11notamment à travers les tours d'Aix-Marseille et celle de Nice.
36:16Et puis, oui, j'ai souhaité qu'on ait un renfort d'effectifs,
36:21en particulier sur la tour de Nice,
36:24d'une trentaine, 35 contrôleurs dans les trois prochaines années,
36:27mais aussi et surtout,
36:29je veux pouvoir contrôler l'effectivité du travail aujourd'hui.
36:32C'est la raison pour laquelle nous allons installer,
36:35comme dans d'autres tours en France,
36:37une pointeuse électronique,
36:40une badgeuse électronique
36:41pour pouvoir voir si tout le monde est à son poste,
36:45tout le monde est concentré sur son travail
36:47pour que, voilà, on sécurise les passagers
36:50qui ont été, vous l'imaginez, fortement inquiets,
36:53des épisodes malheureusement à répétition qu'on a connus,
36:56pas uniquement à Nice, même si à Nice on est passé à côté d'un accident très grave
37:01et on a eu un incident très grave,
37:04mais d'autres tours aussi et des exemples que je pourrais multiplier,
37:08il faut qu'on modernise notre contrôle aérien dans notre pays,
37:13il faut qu'on trouve un rapport social beaucoup plus apaisé qu'aujourd'hui
37:17et il faut qu'on puisse utiliser des systèmes qu'on vend au monde entier
37:22à travers notamment des boîtes comme Thales
37:24et qu'on n'arrive pas encore à utiliser aujourd'hui,
37:27je pense notamment en termes d'intelligence artificielle
37:30et puis oui, une présence humaine, mais une présence humaine effective,
37:34concrète et pas une auto-organisation au sein des tours.
37:38Pour finir sur les transports, Ryanair a décidé de se retirer
37:41de plusieurs aéroports français en raison de la taxe sur les billets d'avion.
37:44La compagnie vous a exhorté hier à supprimer cette taxe
37:47et réformer le contrôle aérien pour, je cite,
37:50« sauver le marché du transport aérien français ».
37:52Comment réagissez-vous à cet appel ?
37:54Ecoutez, j'étais très défavorable à l'augmentation,
37:56à l'instauration de cette taxe quand j'étais encore sénateur
37:59et d'autant plus que, bon, je pense qu'elle pénalise le transport aérien
38:05plus l'aviation d'affaires qui est en grande difficulté de par cette taxe
38:09et on voit que, aussi, également, dans l'aviation commerciale,
38:15la France ne progresse pas autant qu'elle aurait dû progresser
38:19comme le font d'autres pays européens.
38:22Et une des raisons, et peut-être et probablement,
38:25cette taxe-là aussi, on aura les chiffres dans pas longtemps.
38:27Je n'ai pas souhaité, bien sûr, qu'elle soit augmentée.
38:31Et puis, elle ne profite que très peu au secteur des transports,
38:35ce qui m'embête.
38:36Moi, j'aime que les taxes sur les transports, j'en souhaite le moins possible,
38:39mais celles qui existent, on parlait des péages tout à l'heure,
38:42reviennent vers les transports et notamment pour décarboner l'aérien
38:46sur les carburants, sur plein de projets qui existent aujourd'hui,
38:51sur des avions électriques, sur certains territoires, etc., etc.
38:55Donc Ryanair, c'est la même technique.
38:57Ils le font dans tous les pays européens.
38:59C'est presque des circulaires.
39:01Ils changent juste le nom du ministre des Transports à chaque fois.
39:04C'est agressif, c'est leur communication.
39:07Moi, ce que je sais aujourd'hui, plus que la taxe,
39:10c'est qu'ils ont un problème de matériel.
39:12Ils ne travaillent qu'avec Boeing,
39:14qui n'arrivent pas à leur livrer les avions qu'ils souhaiteraient aujourd'hui.
39:17Et ils ont un problème, donc ils vont vers d'autres pays.
39:20Et puis, également, je souhaiterais qu'ils arrêtent de s'exonérer,
39:25comme ils le font trop souvent,
39:27de leurs obligations fiscales dans notre pays,
39:30de leurs obligations sociales.
39:32Je rappelle que c'est une compagnie qui ne crée pas d'emplois
39:36dans les pays où elle s'installe, et notamment en France,
39:39à la différence d'autres low cost,
39:41qui ont permis à des Français de connaître des pays
39:46qu'ils n'auraient peut-être jamais connus et à bas prix.
39:48Je n'attaque surtout pas les compagnies low cost.
39:50Particulièrement, les méthodes de Ryanair ne sont pas acceptables.
39:53On le voit, ils s'exonèrent de leurs obligations.
39:56Ils ne créent pas d'emplois.
39:58Ils jettent l'eau propre sur toute l'aéronautique française et tous les aéroports.
40:03Et s'ils peuvent le faire auprès des élus, ils adorent.
40:07Alors, on va parler quand même un petit peu de politique.
40:09Philippe Tabarro, votre participation au gouvernement actuel a suscité des réactions
40:14très vives au sein de votre famille politique.
40:16On écoute le sénateur Les Républicains Henri Leroy.
40:19C'était sur BFM Nice-Côte d'Azur le 13 octobre.
40:23C'est une trahison politique, effectivement.
40:25La ligne était claire pour nous.
40:27Il n'y avait pas de participation au gouvernement.
40:30Certains ont cru, se sont autorisés à violer la consigne du parti.
40:36Pour le moment, ils sont suspendus de toute fonction au sein des LR.
40:41Vous avez trahi votre parti, votre famille politique.
40:44Vous n'avez trouvé que ce sénateur-là ?
40:46Sincèrement, je peux vous dire...
40:47Il n'est pas loin.
40:48Non, mais je retourne au Sénat tous les mercredis.
40:50Je peux vous dire que j'ai un très bon accueil de mes anciens collègues
40:54qui m'ont dit, tu as bien fait de rester au gouvernement.
40:56On a besoin de toi, on a besoin...
40:58Les LR ne sont jamais aussi efficaces que quand ils sont en responsabilité.
41:02Et les sénateurs que je vois au Sénat, comme les députés, me demandent de faire avancer leur dossier sur leur territoire
41:09et sont contents d'avoir un ami, entre guillemets, au sein de ce gouvernement pour pouvoir faire avancer.
41:16C'est un cas vraiment isolé.
41:18Et puis, vous l'avez affiché, sénateur LR, il a de LR plus que le cycle que vous lui avez mis en dessous.
41:23Il est clairement en dehors et au Sénat, tout le monde le sait.
41:30Et puis, il affiche son soutien au président de l'UDR, Éric Ciotti.
41:34C'est son problème, mais qu'il ne vienne pas lui parler au nom des LR, c'est un peu incongru.
41:40Et vous, vous êtes toujours LR ?
41:41Moi, je suis suspendu, ce qui est le cas, mais pas suspendu, comme je l'ai dit, de mes convictions.
41:46Je prends de la hauteur par rapport à ça, mais moi, les choses me paraissent cohérentes.
41:51Quand j'ai décidé, je vous l'ai dit en introduction, d'aller dans ce gouvernement,
41:54c'était pour continuer à servir mon pays, c'était pour continuer à servir le secteur des transports,
42:01servir mon département.
42:03Et puis, je ne pense pas, entre le dimanche soir où j'ai été nommé de nouveau au gouvernement,
42:09comme d'autres, et le jeudi ou le vendredi, que les choses aient radicalement changé.
42:14Et puis, on ne peut pas me reprocher d'avoir trahi et de siéger avec d'autres personnes,
42:20que je rappelle quand même que lors du gouvernement Bayrou que j'ai servi,
42:23mais où je n'étais pas tout seul, et j'avais notamment le président de mon parti, Bruno Retailleau,
42:29on avait quand même des personnes avec qui on n'avait pas toujours été en phase,
42:33mais on a pensé que l'intérêt du pays était qu'on y aille.
42:36Et je ne vois pas ce qui a changé, moi, du dimanche au jeudi, à la différence de Bruno, qui a pensé…
42:42Vous l'en voulez, Bruno Retailleau, justement ?
42:44Non, un, je ne dirai jamais mal de lui, et je ne lui en veux pas, il a d'autres visées.
42:49Enfin, j'ai cru comprendre que, malgré ses dénégations de 2027,
42:54pourrait peut-être l'intéresser pour l'élection présidentielle.
42:57Par contre, moi, je souhaite simplement continuer mon travail.
43:01On m'a donné les moyens de le faire.
43:03Sébastien Lecornu me donne les moyens de le faire.
43:05Et puis, je vous l'ai dit, on a apprécié, moi, de siéger avec des gens
43:10qui, en plus, n'ont pas d'appartenance politique particulière,
43:14comme Jean-Pierre Farandou, comme Serge Papin, qui sont des gens de la société civile,
43:19alors que, précédemment, on a, avec Bruno, siégé, avec Madame Borne,
43:26qui n'était pas la première ministre la plus à droite des quinquennats Macron,
43:31avec trois anciens ministres de François Hollande,
43:34qui sont des gens, par ailleurs, compétents et charmants.
43:37On ne peut pas nous faire le reproche, aujourd'hui, de ce que les autres ont fait hier.
43:41Mais si on l'a fait ensemble hier, c'est pour la même raison.
43:44On ne voulait pas que la gauche, et en l'occurrence l'extrême-gauche,
43:47puisse être appelée au gouvernement de la France, parce qu'on pense,
43:51et moi, je le pense toujours, que les dégâts qu'ils auraient faits au pays
43:54auraient été irréversibles.
43:55Si vous étiez président des Républicains, est-ce que vous accorderiez
43:58l'investiture à Christian Estrosi, à Nice, au municipal ?
44:01Je suis suspendu de mes fonctions, enfin, ou en tout cas de mon parti,
44:08mais je ne vais pas donner moi les investitures, ce serait mal perçu.
44:13Ce que je peux vous dire sincèrement, c'est que Christian Estrosi est resté idéologiquement
44:19toujours très proche des LR, même si, pour des questions de personne,
44:23il avait pris ses distances et il est parti sur un autre parti.
44:26Par contre, moi, ce que je vois, c'est que dans cette campagne municipale,
44:30les gens qui vont soutenir Christian Estrosi, et notamment les élus qui vont soutenir
44:36Christian Estrosi et qui vont probablement faire partie de sa liste.
44:39Et je pense à mon excellente collègue, là, c'était une signatrice que vous auriez pu faire parler,
44:44Dominique Estrosi-Sasson.
44:46Voilà, ce sont des LR bondins, que ce soit également Pierre-Paul Léonéli
44:51qui n'a jamais été dans une autre formation.
44:53Donc, ce sont eux les LR dans la liste probable de Christian Estrosi,
44:57et ça a une vraie logique que ce soit une liste qui soit aussi soutenue par les Républicains,
45:03même si elle sera investie peut-être par un autre parti.
45:06D'ailleurs, le ticket que vous propose Dominique Estrosi-Sasson
45:08pour les prochaines sénatoriales, est-ce que vous y répondez favorablement ?
45:11Elle, tête de liste, vous numéro 2 ?
45:13Je ne suis vraiment pas à l'heure où je vous parle dans l'élection sénatoriale.
45:17Si vous saviez, vous savez, vous êtes un observateur,
45:22ce à quoi j'ai à penser en tant que Ministre des Transports.
45:26Je n'ai pas l'obsession de ma prochaine élection sénatoriale,
45:31même si je m'intéresse bien sûr, on est à 120 jours des élections municipales qui vont venir.
45:35Ce que je peux vous dire, quoi qu'il en soit,
45:37et que ce soit pour l'élection sénatoriale ou autre chose,
45:40j'ai envie de continuer d'une manière ou d'une autre à travailler avec Dominique Estrosi-Sasson,
45:46qui est une présidente de commission au Sénat remarquable,
45:51qui est une élue locale remarquable,
45:54qui a une constance dans son engagement politique,
45:57qui ne peut être que reconnue par tous,
46:00et que, voilà, mon parcours, j'espère dans le futur,
46:04continuer à le tracer avec elle, à quelque responsabilité que ce soit.
46:08Alors, avant de terminer, on va passer à la question perso.
46:16Frédéric Maurice,
46:18Philippe Tabarro, votre sœur, Michèle, est député et caisseur de l'Assemblée nationale.
46:22Jusque-là, c'était plutôt elle qui était en première ligne.
46:25Est-ce que votre entrée en gouvernement a changé quelque chose dans vos relations,
46:28alors qu'elle n'a jamais été ministre jusqu'alors ?
46:31Écoutez, je ne pense pas, elle ne me l'a pas dit.
46:33En tout cas, vous savez, on a eu des combats politiques différents avec Michel,
46:39quelquefois, on s'est retrouvé.
46:43Alors, on n'a jamais eu de grandes divergences.
46:45En tout cas, les divergences qu'on a pu avoir,
46:47elles ne sont jamais sorties à l'extérieur et en dehors de la table familiale dominicale.
46:52Ce que je peux vous dire, c'est que c'est peut-être ça les liens du sang.
46:58Je ne suis jamais aussi heureux que quand Michel peut avoir des fonctions qu'elle mérite,
47:05en tout l'occurrence là, avoir été élu depuis plus de 20 ans parlementaire
47:09et une reconnaissance de ses collègues de l'Assemblée nationale en étant caisseur.
47:14J'ai été plus heureux que quand je suis devenu ministre et j'imagine que la réciproque est vraie pour elle.
47:20Donc voilà, il y a zéro compétition entre nous.
47:23Il y a surtout beaucoup d'affection et puisque comme c'est une question personnelle,
47:27je vais dire beaucoup d'amour.
47:29C'est bien pour terminer une émission.
47:32Merci beaucoup Philippe Tabarro.
47:35Merci Sophie Dancé et Philippe Bertini pour la réalisation de cette émission.
47:40Christelle Benjamin pour sa préparation.
47:42Sachez que j'ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec vous sur cette émission depuis 4 ans.
47:47Merci aussi à Frédéric pour ce duo.
47:50Justement, je voudrais juste dire un petit mot.
47:51Merci du fond du cœur Denis pour la complicité qu'on a eue dans cette émission.
47:54Mais au-delà de ça, des 15 années qu'on a partagées.
47:56Merci de ta confiance.
47:58Merci de ton humanité.
47:59Merci de ta bienveillance.
48:00Merci d'avoir été toujours, toujours à mes côtés et pas seulement à mes côtés,
48:03aux côtés de la rédaction qui nous a permis pendant ces 15 années de travailler librement,
48:07de travailler le plus proprement possible dans l'intérêt de nos lecteurs.
48:11et de ce journal.
48:13Voilà, tu as été un grand patron, tu es un formidable journaliste et un homme merveilleux.
48:20J'espère qu'on aura l'occasion de se recroiser.
48:22En tout cas, merci du fond du cœur et je sais que je parle pour beaucoup au sein de cette rédaction.
48:26Merci beaucoup Frédéric.
48:27Et sur le plateau s'il se passe aussi.
48:29Merci.
48:30Merci beaucoup à tous.
48:31Vous allez tous beaucoup manquer.
48:33A bientôt.
48:34Bonne soirée et bon week-end à tous.
48:36Sous-titrage Société Radio-Canada
48:45Sous-titrage Société Radio-Canada
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