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  • il y a 6 jours
Si les consommateurs broient du noir, le rebond de l'investissement des entreprises en cette fin d'année devrait soutenir la croissance qui devrait atteindre 0,9% sur l'année, contre 0,8% prévu initialement, selon l'Insee. L'institut dévoile également ses premières prévisions pour 2026 et table déjà sur un acquis de croissance de 1% à mi-année.

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Transcription
00:00La chronique éco avec Emmanuel, et ben voilà Emmanuel, le tableau n'est pas si sombre que ça finalement au niveau économique, la croissance est un petit peu, reprend un petit peu de poil de la bête.
00:09Et ben elle est bien vaillante cette économie française, je peux vous le dire, parce qu'il y a quand même beaucoup de vents contraires, des vents contraires à l'extérieur, c'est les droits de douane de Donald Trump,
00:18il y a des vents contraires à l'intérieur, c'est le chaos politique et budgétaire, et bien malgré ça, l'INSEE nous dit que sur l'ensemble de 2025,
00:26la croissance sera finalement supérieure à ce qui était initialement prévu, ce sera 0,9%, et que d'ici l'été 2026, l'activité progressera de 0,3% par trimestre,
00:38ce qui est un rythme tout à fait acceptable pour un pays qui a aussi peu de visibilité politique.
00:46Est-ce qu'on sait quels seront les moteurs qui vont tirer cette croissance ?
00:49Les entreprises, d'abord et avant tout, leurs carnets de commandes se regarnissent un peu, et même si leur situation financière se tend,
00:58notamment à cause de l'alourdissement de la fiscalité, et bien la baisse des taux d'intérêt de la Banque Centrale Européenne
01:03leur permet quand même d'avoir de l'argent un peu moins cher pour s'endetter et concrétiser de nouveaux projets d'investissement.
01:11Alors, les ménages, ils sont dans une situation tout à fait paradoxale, qu'il est particulièrement intéressant de décrypter.
01:18De tous les pays européens, ce sont les plus pessimistes sur la situation de leur pays.
01:24C'est-à-dire qu'il n'y a pas un pays où on vous dit, globalement, la situation du pays est catastrophique.
01:29Oui, ils sont même bien plus pessimistes pour la France qu'avant le Covid.
01:33Par contre, par contre, ils sont parmi les moins pessimistes sur leur situation financière personnelle.
01:39C'est-à-dire qu'en gros, quand on leur demande la France, comment ça va ? Oh là là ! C'est la catastrophe.
01:43Et vous, comment vous allez ?
01:44Mais c'est toujours ça. Chaque année, c'est ça.
01:47Oui, mais ça veut dire que quand même, vous voyez, tous les filets de protection qu'on a mis en place dans ce pays, etc.,
01:53ça fonctionne quand même un peu.
01:57Alors, évidemment, ça s'est lié aussi au fait qu'ils accordent la priorité à l'épargne,
02:00et que donc, ils ne devraient recommencer à dépenser que timidement,
02:05notamment à cause de la stagnation attendue du pouvoir d'achat,
02:08malgré une énergie bon marché.
02:10Alors, heureusement, on aura des touristes, massivement.
02:13Les touristes vont continuer à venir chez nous et à dépenser.
02:16Il n'y a pas grand-chose à attendre du commerce extérieur.
02:18Notre déficit agricole se stabiliserait quand même après s'être fortement dégradé en 2025.
02:23Et puis, pourquoi ne pas espérer une réduction du déficit petit colis ?
02:28Vous savez que ce déficit a été chiffré.
02:29Le déficit commercial petit colis, c'est 4 milliards d'euros de déficit commercial.
02:35Vous pouvez imaginer que si on prend des mesures pour endiguer ce flot,
02:41ça réduira peut-être notre déficit commercial petit colis.
02:43Et à quoi il faut s'attendre en matière d'emploi ?
02:46Alors, les entreprises restent frileuses dans leurs intentions d'embauche
02:48et semblent privilégier aujourd'hui les gains de productivité sur l'emploi.
02:53Donc, on essaie d'améliorer l'efficacité des salariés qu'on a déjà
02:56plutôt que de recruter de nouveaux salariés.
02:58Et puis, on aurait le nombre d'alternants qui continueraient à baisser.
03:03Ça baisse depuis cet été à cause des changements législatifs.
03:06On aurait quand même 70 000 emplois de plus en juin 2026 qu'aujourd'hui,
03:10notamment à cause de la création abondante de micro-entreprises.
03:15Et puis, comme la réforme des retraites continue quand même de monter en charge
03:18jusqu'à la fin 2026, forcément, ça tire l'augmentation de la population active.
03:24Et donc, le chômage s'élèverait un peu parce que c'est quand même une population
03:26sur laquelle il y a un taux de chômage plus élevé.
03:28Ça nous ferait un taux de chômage à 7,8% mi-2026.
03:31Merci, Emmanuel. Voilà pour ce tableau économique qui n'est pas aussi sombre que ça, finalement.
03:37Non, non, non.
03:37Comme on a pu l'entendre.
03:38Elle résiste à l'économie française.
03:39Ces derniers mois, voilà.
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