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Télématin reçoit Daniel Lavoie, à l'affiche de la comédie musicale "Notre Dame de Paris" au Palais des congrès de Paris du 19 décembre 2025 au 4 janvier 2026, et en tournée dans toute la France à partir de mars 2026 pour son spectacle "Ils s'aiment... comme avant".
Télématin reçoit Daniel Lavoie, à l'affiche de la comédie musicale "Notre Dame de Paris" au Palais des congrès de Paris du 19 décembre 2025 au 4 janvier 2026, et en tournée dans toute la France à partir de mars 2026 pour son spectacle "Ils s'aiment... comme avant".
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00:00Plus de 25 ans et pas une rite pour la comédie musicale Notre-Dame de Paris.
00:07On est très heureux d'accueillir sur ce plateau l'un de ses ambassadeurs, c'est Daniel Lavoie.
00:11Bonjour, cher Daniel.
00:12Bonjour.
00:13Comment allez-vous ?
00:14Bien.
00:15Bien ?
00:16Oui.
00:16Bon, merci d'être là.
00:17On va parler de ces 12 représentations exceptionnelles de Notre-Dame de Paris
00:20qui vont se jouer au Palais des Congrès dans quelques jours.
00:25Mais avant, Daniel, il y a une petite tradition, le questionnaire du tac au tac.
00:29Oh là là, on ne m'avait pas averti.
00:31Ah ben oui.
00:31On surprend nos invités.
00:33Ça a l'air de vous gonfler.
00:35Est-ce qu'il faut que je réfléchisse ?
00:36Non, pas du tout.
00:37Bon, parfait.
00:37C'est spontané, histoire de vous découvrir au détour de petites questions sympathiques
00:42mais qui ne...
00:42Voilà, on ne va pas très loin, ne vous inquiétez pas.
00:44On y va.
00:46Allez, on y va.
00:46Est-ce que j'ai le choix ?
00:48Oui, vous pouvez refuser, mais personne n'a refusé pour l'instant.
00:51Allez, on y va, c'est parti.
00:52Si vous vous cognez, vous jurez en français ou en québécois ?
00:55En québécois.
00:56Vous êtes plutôt Notre-Dame de Paris ou la basilique du Sacré-Cœur ?
01:03Sincèrement ?
01:05Oui, sincèrement.
01:06J'ai habité beaucoup Montmartre et je pense que j'ai un petit faible pour la basilique du Sacré-Cœur.
01:10Très bien, Daniel.
01:11Paris ou Montréal ?
01:12Paris.
01:13Ah ouais.
01:14Optimiste ou pessimiste ?
01:16Optimiste.
01:18Votre talent caché ?
01:19Mon talent caché ?
01:20Il n'est pas très caché, mais je suis un passionné cuisinier.
01:26J'adore la cuisine.
01:27OK.
01:28Justement, vous pourriez faire des kilomètres et des kilomètres pour aller manger quoi ?
01:34Bonne question.
01:35Le plat que vous aimez, que vous affectionnez ?
01:36Beaucoup, j'aime tout finalement.
01:39Un poisson grillé.
01:41Oh monsieur, très bien.
01:41Est-ce que les fêtes de fin d'année, ça vous réjouit ou ça vous déprime ?
01:45Un petit peu les deux.
01:47Est-ce que votre voix, vous devez en prendre grand soin ou pas du tout ?
01:51Grand soin.
01:52Concrètement, ça veut dire ?
01:53Concrètement, ça veut dire travailler beaucoup, beaucoup pour…
01:56Quand j'étais plus jeune, je ne m'en occupais pas du tout, mais avec les années, j'ai dû m'y attarder un peu plus longtemps.
02:04Bon, c'était très bien ce tac au tac.
02:06C'est tout ?
02:06Ben oui, vous voyez, il ne fallait pas s'en faire une montagne.
02:09Si vous disiez que vous juriez en québécois, si vous vous cogniez, ça donne quoi ?
02:12Ah, maudit tabarnak.
02:14C'est le grand classique.
02:16Allez, Notre-Dame de Paris revient pour 12 représentations exceptionnelles.
02:20Donc, c'est au Palais des Congrès, évidemment.
02:23Commune musicale incontournable, signée Richard Cociante et Luc Plamondon.
02:27Donc, c'est du 19 décembre au 4 janvier, donc au Palais des Congrès de Paris.
02:32Regardez, évidemment, ça donne ça, Notre-Dame.
02:34Il est foutu le temps des cathédrales, la foule des papas est aux portes de la vie.
02:50Et celui qui lui étouera la première pierre, celui-là ne mérite pas d'être sur terre.
03:00Oh Lucifer, oh laisse-moi rien qu'une fois
03:06Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esmeralda
03:12Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esmeralda
03:24Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esmeralda
03:26C'est tellement beau.
03:29Non mais c'est vrai.
03:30Alors, le costume de Frollo, vous avez accepté de le renfiler facilement ?
03:35Vous êtes rentré à nouveau dans cette aventure sans vous poser de questions, Daniel ?
03:39Vous allez rire, mais la seule condition que j'ai demandé à Charles Tallard, qui était encore vivant à l'époque,
03:44quand il m'a demandé de revenir, reprendre le rôle de Frollo, j'ai dit
03:48« Je veux que le costume de Frollo soit plus archidiaque de Notre-Dame ».
03:51Parce qu'avant, il y avait un costume un peu Batman, avec des ailes.
03:55C'était curé de campagne, c'était très laid.
03:58Et j'avais dit « Je ne retourne pas dans Frollo si je n'ai pas un beau costume de... »
04:02Et ils m'ont fait...
04:03Il est magnifique.
04:04Il est très beau.
04:05Là, je me sens vraiment très curé de Notre-Dame.
04:08Mais en vrai, ça vous met dans aussi une autre attitude ?
04:12Et vous chantez un peu différemment ?
04:13Tout à fait.
04:14Tout à fait, oui.
04:15C'est vrai, ça donne une prestance que l'autre n'avait pas du tout.
04:18Avec des petites ailes en cuir, c'était vraiment très laid.
04:21Mais là, vous étiez en position de force, en disant « Je veux absolument ce costume »
04:24et vous l'avez obtenu, c'est ça très bien.
04:26Pardon, Daniel, on rappelle le carton, ce sont 20 millions de spectateurs dans le monde,
04:32en 10 langues, anglais, italien, espagnol, russe, coréen, français, flamand, polonais, mandarin et kazakh.
04:38Des troupes un peu partout.
04:39Même vous, je crois que vous avez chanté dans la version anglo-saxonne, Daniel.
04:43On a créé la version anglaise à Londres en 2000.
04:48Mais depuis, c'est surtout en français.
04:52Notre-Dame tourne en français partout dans le monde maintenant.
04:54Donc, en Chine, ou cette année, on va en Roumanie, on va en Hongrie.
05:01Et ce sera en français partout.
05:03Quand vous dites « on », c'est vous, Daniel Lavoie.
05:06Moi, je continue à tourner avec Notre-Dame.
05:08Pas toujours, parce qu'eux tournent à l'année.
05:11Et moi, faire 12 mois de tournée, ça ne m'intéresse pas trop.
05:14Mais de temps à autre, je vais faire un petit tour de frelo.
05:16Vous avez besoin d'y revenir.
05:17Ce n'est pas désagréable.
05:19Et on imagine que…
05:20Alors, on célébrait il y a quelques jours les honneurs de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame.
05:24Est-ce que ça a relancé un peu l'engouement pour la comédie musicale ?
05:28Vous ne l'avez pas forcément changé.
05:30Je n'ai pas fait l'étude de marché.
05:31Et dans le monde, probablement.
05:33Je crois que les deux sont un peu symbiotiques.
05:36Je pense qu'ils s'aident l'un l'autre.
05:38Notre-Dame de Paris fait un peu de promo pour Notre-Dame de Paris.
05:41Et Notre-Dame de Paris fait de la promo pour Notre-Dame de Paris.
05:44Un document incroyable.
05:45Nous sommes à la rentrée 1998 sur, je crois que c'est France 2 à l'époque.
05:50Je crois qu'on a basculé d'antenne 2 à France 2.
05:51C'est l'émission de Jacques Martin.
05:52Et vous venez, tous les trois, présenter cette chanson, Belle, au public français qui ne l'a jamais entendue.
05:59Et regardez ce qui va se passer à la fin.
06:00Vous allez entendre la voix de Jean-Claude Brialy parce que Jacques Martin était malade à cette époque-là.
06:03Et regardez, donc les gens découvrent la chanson Belle.
06:06Et alors là, ils se lèvent spontanément.
06:08Comme si cette chanson, à la première écoute, on savait que c'était un succès incroyable.
06:12Regardez ce document.
06:12Oh Lucifer, oh laisse-moi rien qu'une fois glisser mes doigts dans les cheveux d'Esmeralda Esmeralda
06:34C'est vrai, c'est incroyable cet accueil.
06:54Est-ce que vous avez senti tout de suite avec les chansons de cette commune musicale ?
06:57On s'est doté de quelque chose quand il nous demandait de répéter la chanson deux ou trois fois alors qu'on savait qu'on l'avait eu la première fois.
07:04Et à un certain moment, ils nous ont avoué, c'est parce qu'on veut l'entendre encore une fois.
07:07C'était aux répétitions.
07:08Donc on dit, il y a quelque chose.
07:10Il se passe un truc.
07:10Oui, c'est ça.
07:11Bon, il va se passer donc un truc.
07:13Donc c'est au Palais des congrès de Paris du 19 décembre au 4 janvier.
07:17On ne pourra pas dire les dernières irrévocables parce que peut-être qu'encore dans quelques années, vous reviendrez en faire un autre.
07:21Le 30e anniversaire s'en vient.
07:22Mais c'est ça, on est d'accord.
07:24En attendant pour le 25e, ce sont les dernières qu'on vous a indiquées du 19 décembre au 4 janvier.
07:28Et alors, vous allez bosser, cher Daniel Lavoie, puisque vous avez aussi votre propre spectacle.
07:33Oui.
07:33Alors, Il s'aime comme avant, j'aime beaucoup le titre, clin d'œil évidemment à l'un de vos grands succès.
07:38Vous serez en tournée dans toute la France à partir du 20 mars et vous passerez le 31 mars par le Casino de Paris.
07:43Oui.
07:43Avec votre propre répertoire.
07:45Avec mes chansons, moi.
07:46Et celle-ci, celle-ci, celle-là, là, il figurera forcément.
07:51Regardez, extrait.
07:51Ils s'aiment comme des enfants, comme avant les menaces et les grands tourments.
08:02Et si tout doit sauter, s'écrouler sous nos pieds, laissons-les, laissons-les, laissons-les s'aimer.
08:16Daniel, chanson de 1984, on parlait de Notre-Dame en anglais.
08:23Est-ce que c'est vrai que vous l'aviez écrite, cette chanson, d'abord en anglais ?
08:27Oui.
08:27Et que pour trouver la version française, donc de Ilsem, vous en avez fait des essais, des essais, des tentatives ?
08:33On a travaillé très fort.
08:34J'ai travaillé très fort pour trouver une adaptation qui corresponde et finalement qui était beaucoup mieux que la version anglaise.
08:40parce que la version anglaise avait trouvé l'essence de ce que je voulais dire,
08:46mais je trouve que la version française est arrivée beaucoup plus à peaufiner tout ça et ça donne une meilleure chanson.
08:55Donc, vous êtes dans toute la France à partir du 20 mars et donc, on le disait, le 31 mars au Casino de Paris avec ce nouveau spectacle.
09:01On va revenir maintenant sur quelques événements de votre carrière avec Mathilde qui s'occupe des archives ici.
09:06Oui, on va remonter un peu plus tôt.
09:08En 1981, c'est la première fois.
09:09Ce n'est pas fini encore ?
09:10Ah ben non !
09:11Vous voulez partir ?
09:12On a bossé pour vous !
09:13Ne t'inquiétez pas, Daniel, ça va bien se passer.
09:15C'est passé pour moi.
09:15Ça va bien se passer.
09:16Ok, d'accord.
09:17Nous sommes en 1981 dans l'émission culte Les Visiteurs du mercredi et le moins que l'on puisse dire, c'est que vous êtes vraiment un passionné de musique.
09:27Ce n'est pas celle-là.
09:28Ce n'est pas celle-là.
09:28Ce n'est pas celle-là.
09:29Ce n'est pas celle-là.
09:30Revenez.
09:31Revenez.
09:31Ce n'est pas la bonne vidéo.
09:32Ce n'est pas la bonne vidéo.
09:33Là, on était partis à la piscine.
09:34Oui.
09:34Ce n'était pas ça.
09:35On va trouver des gènes.
09:36Là, on va partir sur les bancs de l'école.
09:37Mais ça, c'était moi, ça.
09:39Oui, c'était vous aussi.
09:40Mais qu'est-ce que je foutais là ?
09:41C'est vous pour après.
09:42C'est vous.
09:43Oui, vous chantez au milieu des bébés nageurs.
09:44C'est une scène assez improbable.
09:45Ah oui, je le sais.
09:46Est-ce qu'on peut retourner en 1981, donc voir comment vous avez découvert un peu la musique
09:51où vous jouiez déjà d'un instrument un peu particulier sur les bancs de l'école ?
09:54Quand j'allais à l'école, j'aimais encore faire de la musique.
09:58Mais vu que je ne pouvais pas mener ma guitare, que je traîne avec moi depuis bien des années,
10:03à l'école, je m'étais fait un petit instrument.
10:06Dans mon pupitre, j'avais planté des épingles de différentes longueurs.
10:10Dans le bois de mon pupitre, j'arrivais à jouer des mélodies comme ça.
10:13Avec le doigt et avec un crayon ?
10:14Avec un crayon, ça allait être très bien.
10:16Un instrument avec des épingles, c'était vraiment la vocation déjà.
10:21J'ai commencé à faire de la musique, j'avais 4 ans, et je crois que je n'ai jamais vraiment arrêté.
10:27Vous avez même joué du saxo, je crois.
10:29J'ai joué du saxo.
10:30Mon premier boulot comme musicien, c'était saxo dans un groupe rock.
10:37Mais pourtant, je crois qu'à un moment donné, vous avez quand même failli être instituteur dans le Grand Nord.
10:40Donc, rien à voir ?
10:41J'avais pensé de faire ça.
10:43Je voulais aussi entrer en médecine, et puis la musique m'a accroché.
10:47M'a rattrapé, et c'était foutu.
10:49En tout cas, vous avez bien fait.
10:50Et on sent que c'est vrai que vous êtes vraiment habité par la musique,
10:52puisque vous chantez partout, à la piscine municipale.
10:56On l'a vu, on va le revoir au milieu des bébés nageurs.
11:00Improbable.
11:01Vous chantez là, sur le rebord de la piscine, ça ne devait pas être simple.
11:03C'était pour l'émission Megahertz en 82.
11:07Et alors, je ne sais pas si vous vous souvenez,
11:08le journaliste, pour vous interviewer, s'était dit
11:10« Tiens, si je me jetais à l'eau, et vous, vous flottiez sur la piscine. »
11:14Je crois que c'est à la main de Val, ça.
11:15On va regarder, regardez.
11:16Daniel Lavoie.
11:24Bonjour.
11:25Un Québécois dans une piscine à Paris.
11:26Tu viens toujours en smoking dans les piscines ?
11:28Oui.
11:29Non, mais c'est mon smoking, les piscines.
11:30En ce moment, tu viens à Montréal.
11:32Oui.
11:33Et au niveau des albums, qu'est-ce qui se passe ?
11:34Moi, j'en connais trois.
11:36Il y en a deux qui sont sortis au Québec,
11:39qui ne sont jamais sortis en France.
11:40Ça, c'est un t-shirt en passant.
11:42Un t-shirt costume, deux en un, assez pratique.
11:46Alors, on connaît tous ici votre tubile SEM.
11:48On connaît moins votre carrière dans le hip-hop.
11:52Vous voyez de quoi je veux parler ?
11:53Oui.
11:54Vous avez fait un rap.
11:55J'ai eu un immense succès au Québec avec une chanson hip-hop dans les années 80,
12:00alors que l'hip-hop ne marchait pas du tout.
12:03Mais mon fils m'avait découvert le hip-hop.
12:05Il m'avait dit, papa, tu ne feras jamais une chanson hip-hop.
12:08J'ai dit, tu veux voir ?
12:09Et alors, j'ai fait une connerie.
12:11C'était vraiment pour rire.
12:11Une connerie, si ça a marché.
12:12Et mon producteur m'a dit, mais il faut sortir ça, il faut sortir ça.
12:15Ça n'a pas très bien marché en France,
12:17parce que les Français étaient habitués de m'entendre chanter Il SEM.
12:20Oui.
12:21Mais au Québec, où ils me connaissaient pour toutes sortes de choses,
12:25ça a été un énorme truc.
12:26Ça s'appelait le pape du rap.
12:28On en regarde un extrait,
12:29parce que vous l'avez joué ici, sur le plateau de Matin Bonheur.
12:31En plus !
12:32Eh bien, oui, à la maison.
12:33Je suis le pape du rap, le prince du bagou.
12:38Roi de la radote qui est toujours tour.
12:40J'ai un bec de pire.
12:42Le rocance d'une banque, je débite, je débite, tout le monde s'en fout.
12:45C'est le pape du rap, le prince du bagou.
12:48Roi de la radote qui est toujours tour.
12:50Je suis le pape du rap, le prince du bagou.
12:57Roi de la parlante, un croque du bagou.
13:00Qui étouffe ses amis sous l'étonne de boue.
13:02Je débite, je débite, tout le monde s'en fout.
13:07Avec les danseurs et tout, votre fils était content ?
13:10C'était des amis en plus.
13:12C'était des ingénieurs, des docteurs.
13:14C'était des gens qui jouaient avec des rappeurs finalement.
13:17Parce qu'à l'époque, on ne prenait pas ça très au sérieux.
13:19Il y a une fois où je me suis ramassé sur un plateau français
13:22et Ice-T et toute sa bande de gros rappeurs sont arrivés.
13:26Ils m'ont regardé faire le pape du rap avec un air.
13:28Je me suis senti très mal.
13:30Vous les ramassé dans le sens où vous vous êtes senti seul, c'est ça ?
13:32Je me suis ramassé, c'est vrai.
13:33Vous ne dites pas ça ici.
13:34Je me suis retrouvé sur un plateau télé française
13:39où on présentait des artistes comme ça.
13:41Et moi, je faisais le pape du rap.
13:43Je tentais de faire passer ça au public français.
13:47Et derrière arrive Ice-T et sa grosse troupe de...
13:50Il me regarde comme un extraterrestre.
13:53Ah oui, d'accord.
13:54Comme un chien dans un jet de quai.
13:55Comme un chien dans un jet de quai.
13:57Je me suis senti vraiment comme un chien dans un jet de quai.
14:00Merci Mathilde pour toutes ces archives.
14:03Il y a une surprise pour l'inviter.
14:04C'est une tradition, Daniel.
14:05Elle va vous faire plaisir, on en est sûr.
14:07Si je vous dis Laurent, parmi vos amis, est-ce que vous voyez ?
14:11Oui.
14:12Compositeur.
14:12Oui.
14:13Laurent Guardeau.
14:14Oui, oui.
14:14Gardez un petit message pour vous.
14:16Ah bon ?
14:16Oui, absolument.
14:18Un matin, Daniel arrive chez moi
14:20pour l'enregistrement de notre album
14:23Daniel Lavoie-Chantreimbaud.
14:25Et je lui dis,
14:26« Tu pourrais mettre tes mains comme ça sur le piano
14:29sans faire sonner les notes ? »
14:32Et Daniel termine ma phrase en disant,
14:34« Et je vais crier dans le piano. »
14:37J'étais évidemment très surpris.
14:39Et en plus, il me dit que ça fait 30 ans
14:41qu'il voulait enregistrer ce son.
14:43Je laisse le soin à Daniel de vous raconter la suite de l'histoire.
14:47Alors, la suite de l'histoire.
14:50La suite de l'histoire.
14:51Oui.
14:52Vous l'avez fait vraiment ?
14:53Oui, oui, vraiment.
14:54Mais c'est un truc que je connaissais des années d'enregistrement
14:58où quand on met le pied sur la pédale qui fait résonner les notes,
15:03on peut crier dans le piano et les notes sympathiques résonnent dans le piano.
15:09ou non entendre la voix dans les cordes du piano.
15:12Ça donne un effet très particulier.
15:14Eh bien, on l'a.
15:15Vous l'avez ?
15:15Oui, regardez l'effet que ça donne.
15:16On a appelé le monde entier, Daniel, pour les surprises.
15:38Elle est belle, la surprise.
15:39Ça a l'air de bien.
15:40Elle est pas mal.
15:43Merci à lui pour cette surprise.
15:44Merci à Laurent Guardo.
15:46Merci, Laurent.
15:47Julia, c'est à vous.
15:48Il est temps de découvrir une autre facette de notre invité avec vous.
15:52Exactement.
15:52Parce que moi, je me suis intéressée à Daniel, Joseph, Hubert, Gérald, la voix.
15:57Oui.
15:58Donc, l'homme qu'on connaît un petit peu moins.
15:59Alors, on a vu que vous aviez un petit cœur de rappeur qui battait quelque part.
16:03Et moi, j'ai vu aussi que vous aviez vécu certaines aventures.
16:05On ignore, par exemple, qu'il y a quelques années, vous jouiez et chantiez à Trois-Rivières
16:11dans un bar qui s'appelle la Maison-Blanche, où les clients…
16:14Je n'ai pas des photos de ça.
16:15Non, non, non.
16:16Je n'ai pas de photos.
16:16Non, je n'en ai pas trouvé.
16:17Mais les clients étaient très agités.
16:20Qu'est-ce qui se passait dans ce bar ?
16:21C'était un bar de mafia à Trois-Rivières.
16:24Oui.
16:24Oui.
16:25Et les pistolets sortaient souvent sur le piano.
16:29Et je me souviens d'un soir où il y avait deux qui parlaient très, très fort.
16:33Et il y a un mec qui sort son fusil et ça commence.
16:37Et la serveuse arrive et dit, elle arrive et dit,
16:40« Eh les gars, vous voulez jouer au cow-boy, allez dehors. »
16:43Et vous, vous chantiez au milieu de tout le monde.
16:44Et moi, je chantais.
16:45Ah ouais ?
16:46Oui, je chantais dans un piano-bar.
16:48Je commençais, j'avais 20 ans, j'avais 21 ans.
16:51Et les garçons l'ont écouté.
16:53Ils ont pris leur fusil, ils sont passés dehors.
16:54Comme vous pouvez.
16:55Une fois qu'on a chanté dans de telles circonstances,
16:57on peut chanter dans le monde entier.
16:58On peut tout faire.
16:59On a moins peur.
16:59Alors, on ignore aussi que vous êtes franco-manitobain.
17:04C'est-à-dire qu'on pense un peu à tort que vous êtes québécois,
17:07que vous êtes né au Québec.
17:08Vous êtes né dans le Manitoba,
17:10au sein d'une petite communauté francophone,
17:12au cœur d'une grande communauté anglophone.
17:15Et vous dites que vous vivez un peu votre francophonie en secret à l'époque.
17:19Pourquoi ?
17:21On était toute petite communauté francophone.
17:24Mes parents insistaient pour que nous parlions français.
17:26Et on avait quand même une communauté francophone.
17:28Mais on était vraiment noyés dans un océan d'anglophonie.
17:32Donc, il ne fallait pas trop manifester notre francophonie.
17:35Parce qu'on était quand même minoritaires.
17:38Donc, j'ai connu ça, ce petit côté minoritaire.
17:41Le sentier ethnique.
17:42De survie.
17:44Et d'ailleurs, c'est assez étonnant que je parle encore le français.
17:46Parce que normalement, je devrais parler seulement l'anglais.
17:50Et comme la plupart des enfants de mon village, d'ailleurs.
17:53Mais vous résidez à l'année en France, Daniel, ou au Canada ?
17:58J'ai passé les 15 premières années de ma vie dans ce petit village.
18:03Oui.
18:04Et là, maintenant, Daniel, maintenant.
18:05Vous êtes en Italie, non ?
18:06En ce moment, je suis à Paris.
18:08Oui, c'est ça.
18:08Oui, je suis arrivé à Paris.
18:09Enfin, la boucle...
18:11Parce que mes parents sont partis de Rouen en 1658, je crois.
18:17Ils sont partis vivre au Québec.
18:18Et puis, voilà, je reviens 300 ans plus tard.
18:22J'ai bouclé la boucle.
18:23J'ai bouclé la boucle.
18:24C'est ça.
18:25Alors, j'ai deux photos à vous montrer.
18:26On a vu avec les archives de Mathilde que vous portiez très bien la moustache.
18:30Regardez ces deux photos.
18:31Alors, il y a une photo de vous et une autre de Daniel, Donald de Lautrec.
18:35Vous dites en interview qu'à partir du moment où vous avez coupé votre moustache,
18:38votre carrière a décollé.
18:39Qu'est-ce que ça veut dire ?
18:41C'est un peu dur, non ?
18:41C'est un peu...
18:43En fait, c'est peut-être le hasard.
18:44Mais j'ai coupé ma moustache quand j'ai vu que tous les flics et les pompiers avaient des moustaches.
18:50Je me suis dit, bon, c'est plus cool.
18:52C'est pas cool d'avoir une moustache parce que tout le monde avait la moustache.
18:55Et donc, j'ai coupé la moustache.
18:56Et effectivement, comme par hasard, j'ai fait un album sur lequel il y avait LSEM.
19:01Et ma carrière a vraiment démarré, effectivement.
19:04Et on vous confondait...
19:04Je ne crois pas que ce soit la moustache qui ait changé.
19:06Non, c'est le hit, c'est le talent.
19:09Normalement, c'est le tube qui fait la différence.
19:11C'est pas la moustache.
19:12Et on en parlait tout à l'heure, Notre-Dame de Paris.
19:16Vous dites que quand vous avez découvert Notre-Dame, vous vous êtes dit, ça va être sympa, je vais m'amuser.
19:21Mais ça n'a pas du tout marché.
19:23Je ne croyais pas que ça pouvait marcher.
19:25On était au début des années...
19:26On était...
19:26Non, mi-90.
19:29Et puis, ce qui marchait, c'était beaucoup du discours.
19:31Le mélange de musique qui marchait à l'époque à la radio était bizarre.
19:34Les radios exigeaient en général une chanson de trois minutes.
19:37Et les chansons de Notre-Dame étaient assez longues.
19:41Donc, quand ils ont dit, on va sortir la chanson Belle, je me suis dit, mais c'est cinq minutes.
19:46Il n'y a personne qui va vouloir le jouer.
19:48Et d'ailleurs, il y en a qui ont essayé de couper les couplets parce que c'était trop long.
19:50Et finalement, ils n'ont pas réussi parce que la chanson a gagné des cœurs, a une rapidité incroyable.
20:00Et contre toute attente, on a gagné.
20:05Merci beaucoup, Julia.
20:06Si vous n'avez jamais vu Notre-Dame de Paris sur scène, allez-y.
20:09Vous allez vous régaler.
20:10La mise en scène est extraordinaire.
20:11C'est toujours aussi bon.
20:12Je crois que c'est peut-être même mieux parce que ça s'est poli avec les années.
20:16Et l'équipe en ce moment est extraordinaire.
20:18Du 19 décembre au 4 janvier, c'est au Palais des congrès de Paris.
20:22Et puis, allez applaudir également Daniel Lavoie en tournée dans toute la France à partir de mars dans son spectacle.
20:27Il s'aime comme avant.
20:29On vous remercie d'être venu nous voir.
20:30Merci de me recevoir.
20:31Je commence à me réveiller.
20:32Merci.
20:33Vous étiez bien réveillé.
20:34Merci beaucoup et à bientôt.
20:35Merci.
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