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  • il y a 7 heures
À la tombée du jour, je m’assieds parmi les miens, autour d’une table modeste, des plats généreux passent de mains en mains.
On se serre sans façon, chacun ici était chez lui, La maison du bonheur appartient à ceux qui s’y sentent bien.
Les mots vont et viennent, inutiles et précieux à la fois, Les rires se mêlent aux souvenirs, et dans ce désordre tendre, le temps accepte enfin de ralentir.
Transcription
00:00Je marche comme on effleure un rêve, le paléger, le regard grand ouvert, un tableau devient fenêtre, une sculpture, un silence habité.
00:10La beauté ne crie pas, elle se laisse découvrir, le cœur attentif s'est attendre.
00:14À la tombée du jour, je m'assieds parmi les miens, autour d'une table modeste, des plats généreux, passent de main en main, on se sert sans façon,
00:23chacun ici étant chez lui, la maison du bonheur appartient à ceux qui s'y sentent bien.
00:30Les mots vont et viennent, inutiles et précieux à la fois, les rires se mêlent au souvenir et dans ce désordre tendre, le temps accepte enfin de ralentir.
00:40La simplicité coule en moi comme en eau claire.
00:44Je sais, mon corps provisoire, sa chair promise au silence, l'éternité tant cherchée par les fous n'étant pas pour demain.
00:51Mais cette fin annoncée donne du poids à l'instant, un éclair rare à chaque regard posé sur le monde.
00:58Les couleurs deviennent plus vives, les émotions plus poignantes.
01:02Alors, je recueille la lumière même lorsque la planète vacille au bord des ténèbres, sous les coups de canon.
01:11Même si le climat devient fou, la terre murmure sa désespérance, les vents tourbillonnent, inquiètent, les fleuves sortent de leur lit.
01:19Oui, goûtons au plaisir tant qu'il en est encore temps.
01:23L'horloge et son tic-tac menaçants ne nous empêcheront pas d'aimer la vie, même lorsque les corps sont broyés par le travail et les cadences infernales.
01:32Les douleurs se lèvent avec le jour, désapprenons-les, escamotons les soucis de l'existence, contemplons le beau, le magnifique, jouissons de nos sens et n'oublions jamais, au début de chaque printemps, de respirer le parfum des premières fleurs.
01:49L'hiver est rude, ces nuits si profondes, l'épicurisme devrait être une religion pratiquée par tous, une nécessité collective.
01:59Même si nous savons qu'à travers le monde, certains manquent encore de l'essentiel, qu'il y a trop de tourmenteurs, d'exploiteurs, prêts à tout pour de l'or.
02:10Leurs cœurs sont secs, leur morale est triquée.
02:12Alors, amis, enterrons cela dans un éclat de rire, débouchons une bouteille partagée, profitons, le temps nous est compté.
02:21Notre passage sur cette terre sera bref, quoi qu'on en dise.
02:26Épicurien d'un jour, épicurien toujours.
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