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[#Reportage] Bongolo : dragueur de sable, un métier noble précarisé par des intermédiaires

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00:00Bongolo, quartier de la périphérie de Lebamba, chef-lieu du département de la Luéti-Uano,
00:07une localité connue pour son célèbre hôpital fondé par des missionnaires américains.
00:13Mais Bongolo, c'est aussi ses chutes situées sur la rivière Luéti,
00:18un cadre idyllique où ces jeunes viennent non pas pour le tourisme,
00:23mais ils ont jugé utile d'exercer dans l'extraction du sable.
00:26Cette ressource servant au BTP est une opportunité pour ces jeunes en quête de perspective.
00:56La pirogue, on plonge dans l'eau, on prend le sable, on fait sortir, on met dans la pirogue.
01:09Une activité noble, mais qui nécessite tout de même un investissement.
01:14Pirogue, pagaille et la mécanique est bien rodée.
01:18C'est un bon comment ça travaille avec les pirogues des autres.
01:24Ensuite, lorsqu'on a le bon budget, par exemple 150 000 ou avoir 100 000,
01:29nous allons dans les villages essayer de voir ce qu'ils peuvent nous en fabriquer.
01:34Si le coup, s'il y a déjà une pirogue sur place, on achète ou on attend au minimum une semaine
01:40pour que la pirogue soit prête, il nous fait signer, nous allons la chercher en voiture.
01:44Pour avoir une bonne pirogue, il faut compter entre 100 000 et 150 000 francs CFA.
01:51Une somme qui peut sembler colossale pour une activité menée de manière artisanale,
01:56mais dont l'amortissement peut être très rapide, à condition du maître de la discipline.
02:02Celle-ci, je l'ai acheté moi-même à 120 000.
02:06Pour rentabiliser, il nous faut maximum une semaine pour rentabiliser.
02:11Une fois le sable extrait de l'eau, il est acheté par des intermédiaires disposant des moyens roulants.
02:19Camionnettes, de 6 roues ou de 10 roues.
02:22Entre 30 et 150 000 francs CFA par baine, de l'argent servant à nourrir des familles.
02:43Si ces jeunes assurent exercer leur métier avec passion,
02:47ils déplorent cependant la spéculation faite sur le sable et l'achat au rabais de la ressource.
02:55La difficulté qu'on rencontre, c'est la rémunération par rapport au prix des bains de sable.
03:02Donc, en fonction des bains de sable, si on a par exemple un 10 roues,
03:07le camionneur va venir nous parler de 4-20 000 pour sortir un 10 roues en fait au moins 5 jours à l'eau,
03:15pour faire sortir un 10 roues.
03:17Au fait, les gars sont malins.
03:19Lorsqu'ils prennent le sable comme ça en saison sèche, ils partent, ils bainent quelque part.
03:24Donc, ils peuvent...
03:26Ils bainent quelque part, donc ils stockent le sable au fait.
03:29Et en saison de pluie, lorsqu'ils savent qu'il y a la montée des eaux,
03:34donc ils revendent maintenant au prix plus élevé.
03:38Pour ce jeune, la solution pour sortir de cette dictature porte un mot.
03:44Réglementer.
03:45Il appelle donc à l'intervention des pouvoirs publics.
03:49Pour qu'on puisse gagner plus d'argent en continuant à faire notre activité,
03:53il doit y avoir des contrôleurs de prix par rapport aux bains de sable.
03:57Si l'État jette un oeil sur ça, pour essayer d'augmenter les prix de bains de sable,
04:03on pourrait mieux gagner de l'argent par rapport à notre activité.
04:07Vous l'aurez compris, ces jeunes ne demandent pas l'aumône.
04:10Ils veulent de la dignité.
04:13Ils demandent que leur activité soit reconnue, valorisée et rémunérée au juste prix.
04:18Sous-titrage Société Radio-Canada
04:28Sous-titrage Société Radio-Canada
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