00:00Au Chili, le candidat de la droite conservatrice José Antonio Cast a remporté une victoire sans appel face à sa rivale, la communiste Jeannette Jara, communiste assumée.
00:1258% des suffrages au second tour pour le nouveau président José Antonio Cast au Chili.
00:18Il veut ramener son pays sur la voie du libéralisme économique et il promet d'arrêter l'immigration clandestine.
00:24Harold Iman avec nous. Qui est ce nouveau président du Chili José Antonio Cast ?
00:29Il fait de la politique depuis 2002 qu'il est élu dans diverses formations de droite et puis il a créé son propre parti, le parti républicain.
00:39Trois fois, il s'est présenté à la présidentielle et c'est cette troisième qui l'a vu tirer son chapeau comme président.
00:49Alors, qu'est-ce qu'il est, lui ? Il est d'une famille catholique pratiquante.
00:54Il est lui-même sur la ligne très, très pro-famille. Il vient d'une fratrie de dix enfants et lui-même en a neuf.
01:02Son père est un immigré qui était issu de la Wehrmacht mais qui est venu en 1945.
01:08Apparemment, il n'avait rien à voir avec les crimes du Troisième Reich.
01:14Espérons que c'est vrai.
01:16C'est ce que dit son fils, en tout cas, le nouveau président.
01:18Mais bon, au Chili, on sait qu'en Argentine et au Brésil, il y a eu, et au Paraguay, il y a eu beaucoup d'Allemands qui sont venus en 1945.
01:25Mais voilà, ça c'est l'histoire de l'Amérique latine. On ne peut pas analyser plus loin pour l'instant.
01:30Lui, il est quand même assez, dirions-nous, peut-être pas nostalgique, mais je dirais ouvert aux bienfaits économiques de la dictature d'Augusto Pinochet de 1973 à 1990.
01:49Nous soulignons que c'est l'unique dictature d'avoir rendu le pouvoir aux civils par un référendum en 1990, mais on déplore 3200 exécutions, beaucoup, beaucoup, beaucoup moins qu'en l'Argentine, cependant.
02:04Donc voilà, il vient de ce courant-là au Chili qui est très identifiable et très, très répandu.
02:11Quel est son programme qui a évolué depuis ses précédentes tentatives de se faire élire ? Quel est son programme aujourd'hui ?
02:18Alors, aujourd'hui, arrêtez la migration clandestine.
02:22Il y a 400 000 Vénézuéliens qui sont entrés au Chili en passant par l'Argentine.
02:30Le Venezuela se vide, mais voilà que le Pérou ne veut pas les recevoir, qui est au nord du Chili.
02:38Donc il y a des dizaines de milliers de Vénézuéliens qui campent sur la frontière.
02:43Lui, il a dit, je vais arrêter tout ça. On verra comment il va faire.
02:47Il veut éradiquer la nouvelle criminalité et la narco-criminalité qui commencent à venir dans ce pays qui ne connaissait pas ça.
02:55On ne se baladait pas dans les rues de Santiago du Chili avec des gardes du corps, inconnus.
03:01C'est tout le contraire de la Colombie ou du Mexique à son époque.
03:05Il veut relancer la libre entreprise qui a été vraiment attaquée par des gouvernements qui étaient idéologiquement très affichés dans le néo-marxisme romantique.
03:17Et il veut rétablir les valeurs traditionnelles et catholiques.
03:22Et il n'en a jamais fait mystère.
03:26Alors, pourquoi il a évolué ?
03:27Eh bien, parce qu'il a un peu adouci cette image tout au long de ses campagnes.
03:33Alors, avec José Antonio Cast, c'est toute l'Amérique latine qui commence à revenir à droite par la voie des urnes, par la voie démocratique.
03:40On pense spontanément, bien sûr, à Ravier Mille en Argentine, à Rol, mais il n'y a pas que dans ce pays que les choses bougent.
03:46Ah non ! Regardez sur une carte, vous verrez.
03:49Vous avez l'Argentine, vous avez le Chili, vous avez le Paraguay, vous avez la Bolivie qui a longtemps vécu dans une espèce de romantisme néo-marxiste indigéniste.
04:00Le rouge représente la droite.
04:02Oui, si on veut, c'est la couleur du Parti républicain aux Etats-Unis, mais c'est une couleur primaire.
04:09L'Équateur, la même chose.
04:10Le Honduras, il y a un contentieux électoral, mais en fait, c'est entre deux candidats de droite.
04:16Et au Salvador, on a un Naïb Bukele qui a éradiqué la terrible criminalité de rue.
04:25On ne pouvait même pas se balader dans la capitale sans garde du corps.
04:28Tout cela est terminé.
04:30Donc voilà, les électeurs de l'Amérique latine commencent à se détourner du marxisme romantique qu'ils ont, je dirais, expérimenté.
04:40Et par les urnes, ils s'en départissent.
04:43C'est intéressant ce qui se passe actuellement en Amérique du Sud.
04:47Absolument, et une certaine union autour de ces idées et aussi une proximité avec Donald Trump qui va le leur rendre.
04:56Il a promis de venir en aide à leurs économies et à leur budget.
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