00:00C'est Newsy les 6h48. Merci beaucoup d'être avec nous. La lutte contre la drogue est une des priorités de l'administration Trump.
00:06Le président américain a envoyé une flotte puissante au large du Venezuela et exige actuellement que le régime de Nicolas Maduro, le dictateur vénézuélien, mette fin au trafic de drogue.
00:18Situation tendue à Roldiman. Déjà, est-ce qu'il y a un risque de guerre ?
00:22Oui, on peut le dire. Déjà, la marine US frappe les vedettes rapides qui sillonnent la mer des Caraïbes et le Pacifique Est.
00:29Depuis presque trois mois, 21 frappes, 83 morts, les bateaux rapides détruits par les airs, insubmersibles même, ont été détectés et détruits.
00:39Ça veut dire un petit sous-marin plein de drogue.
00:42Et donc, Donald Trump assure que les États-Unis stopperaient cette contrebande en mer et même sur terre.
00:51Ah, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:53Là, c'est clairement un acte de guerre qui est proposé.
00:56S'il commence à frapper sur le sol du Venezuela, par exemple.
00:59Et cela serait aussi le cas de la Colombie voisine qui, en fait, produit beaucoup plus de drogue que le Venezuela.
01:09Est-ce que les États-Unis ont les moyens d'envahir le Venezuela qui est, il faut le rappeler, plus grand que la France, qui est allié de la Russie, allié de l'Iran ?
01:16Oui. Alors, la Russie et l'Iran, heureusement pour les Américains, sont hors état de nuire.
01:23Ils ont d'autres problèmes.
01:25Mais dans l'absolu, oui, les États-Unis peuvent envahir.
01:27Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, avec son régime populiste, socialiste, marxisan, a déjà mobilisé son armée et ses multitudes de milices.
01:37Mais elles sont totalement surclassées.
01:40Donald Trump, lui, il veut réintroduire la bonne vieille doctrine Monroe.
01:45Ça veut dire que les États-Unis sont maîtres, seuls maîtres, sur le continent des Amériques.
01:51Et donc, il a envoyé un porte-avions le plus grand du monde, l'USS Gerald Ford, dans la mer des Caraïbes,
01:59qui transportent des escadrilles d'avions de combat, trois destroyers de lance-missiles, déjà douze navires étaient sur place.
02:07Il y a une flottille de guerres tellement énorme, avec 15 000 militaires dans toute cette opération,
02:13sur terre, dans les airs, sur les bases, ils sont tous braqués là-dessus.
02:18Eh bien, ça ne peut pas être juste une opération pour tirer sur les vedettes rapides.
02:23Et il a un soutien politique, attention, la lauréate du prix Nobel de la paix, Maria Corina Machado,
02:30a dit « Je souhaite renverser le régime de Maduro par tous les moyens. »
02:35Et bien sûr, Donald Trump est quelqu'un qu'elle apprécie énormément.
02:38Harold Iman, on a vu que Donald Trump savait exécuter ses menaces,
02:42comme lors des frappes sur l'Iran en juin dernier.
02:44Est-ce que la diplomatie peut encore fonctionner ?
02:47Alors, curieusement, oui.
02:48D'ailleurs, c'est le but probable de cette pression appliquée par Donald Trump.
02:52C'est donc la nouvelle doctrine Monroe.
02:55Pas de narco-État dans les Amériques, car ce serait un État terroriste.
02:59Mais pas forcément un désir de réel combat, de bataille,
03:04parce que Donald Trump n'aime pas ça vraiment.
03:06Et lui, il veut tout simplement éliminer la plaie de la drogue aux États-Unis.
03:12Donc, la diplomatie de l'intimidation, c'est ça qui fonctionne.
03:16Et les intéressés finissent par composer en Colombie,
03:19le président de gauche, Gustavo Petro, qui a défié les États-Unis,
03:24qui a été désigné comme un narcotrafiquant par les États-Unis.
03:28Eh bien, il a fait marche arrière.
03:29Oui, nous, on peut coopérer avec les États-Unis en renseignement et tout ça.
03:33Bon, et voilà que tout récemment, Donald Trump, et j'en finis par là,
03:37évoque la possibilité de discuter avec Nicolas Maduro lui-même.
03:42Et la réaction de Nicolas Maduro, c'est, nous ne voulons pas la guerre,
03:47dialogue, dialogue, dialogue, et lui aussi, il est prêt.
03:51Donc, on peut s'attendre peut-être à un deal
03:54dans lequel la diplomatie a finalement eu le dernier mot.
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