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  • il y a 12 minutes
Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président de l’Assemblée nationale, était l’invité de BFMTV de ce samedi 13 décembre. Il a été interrogé sur qui sera le candidat du RN pour la présidentielle de 2027. 

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Transcription
00:00Je veux dire, c'est compliqué quand même de continuer à faire comme ça, campagne à deux, est-ce qu'à un moment donné...
00:05Pourquoi ?
00:06Vous ne vous sentez pas du côté de vos militants que certains demandent que la question soit tranchée pour de bon ?
00:12La question, elle va être... D'abord, elle est tranchée chez nous.
00:15Marine Le Pen est notre candidate en 2027.
00:16Si elle est empêchée par la justice, ce n'est pas nous qui décidons, c'est la justice.
00:19Donc si des juges disent « Marine Le Pen ne peut pas se présenter », alors c'est Jordan Bardella qui prend le relais.
00:24Ils ne sont pas interchangeables, ils sont différents, ils sont complémentaires.
00:27Mais je vois pas ce que vous avez dit...
00:28Il n'y en a pas un trop sur cette photo ?
00:29Non mais vous savez, mieux vaut en avoir un trop que pour en avoir du tout.
00:32Quand dans le bloc central, vous nous direz qui est le candidat, pareil à gauche, etc.,
00:36il n'y a pas quelqu'un qui surnage.
00:37Je pense qu'ils paieraient tous pour avoir les sondages de popularité de Jordan Bardella et de Marine Le Pen.
00:42Ça ne suffit pas des sondages de popularité, ça joue la corde.
00:45Et c'est pour ça qu'on travaille, et c'est pour ça que Jordan était chez vous hier soir.
00:48Nous, on travaille, on essaie de trouver des solutions,
00:50on n'a pas les mêmes idées que nos adversaires politiques,
00:53les propositions qu'on a n'ont pas été mises en œuvre,
00:56et bien c'est aux Français de décider s'ils ont envie de nous suivre.
00:58Est-ce que vous entendez quand même que justement,
01:01il y a une partie de la population, si on prend notamment les élections de 2024,
01:04qui ont été fronds contre vous, etc.,
01:06et que donc il y a encore, on ne va pas parler pour Alain Minc,
01:10mais une partie de cet électorat qui est réticent.
01:14Est-ce que finalement, vous dites, on travaille sur le fond,
01:17mais est-ce que vous travaillez à convaincre les vôtres,
01:19ou est-ce que vous travaillez à convaincre aussi ceux-là,
01:21et à se dire finalement, oui, on peut entendre ça,
01:23et on doit changer des choses par rapport à ça ?
01:25– Vous avez raison, nous, notre offre, elle s'adresse à tous les Français,
01:28sans aucune exclusive, quel que soit leur âge,
01:30quel que soit leur sexe, qu'ils habitent à la campagne ou dans les villes,
01:32qu'elles que soient leurs options politiques passées, présentes,
01:35ou je l'espère, à venir, quelles que soient leurs origines,
01:38quelles que soient leurs catégories sociales,
01:40tous les Français sont les bienvenus, j'allais dire,
01:43à adhérer à notre offre politique.
01:44Et c'est vrai qu'il y a des gens qui, de bonne foi,
01:46considèrent que peut-être on n'est pas rassurants sur un certain nombre de choses,
01:50ou peut-être qu'on peut les inquiéter,
01:52ou qu'on n'a pas tout dit,
01:54ou que ce sont des points d'interrogation sur certains points du programme.
01:57C'est à nous de travailler, c'est à nous de les rassurer.
01:59Et c'est vrai qu'on a face à nous une espèce de mauvaise foi permanente,
02:02où en fait on résume le débat souvent à,
02:04vous êtes des fachos, vous êtes des racistes,
02:07votre parti a été créé, j'oublie souvent, par des résistants aussi,
02:10par des collabos.
02:11Je veux dire, à un moment, il faut tout dire, nous sommes des patriotes.
02:15Le poids de l'histoire, il est là quand même.
02:17Oui, mais d'accord, mais si j'y viens,
02:19le Rassemblement National, on dit, oui, vous avez été créé par des collabos.
02:22Il y avait aussi Michel Decamaret, Georges Bidot, d'authentiques résistants.
02:25Pourquoi ? Parce que quand le Front National est créé en 72,
02:28c'est grosso modo tout ce qui, à droite, n'est pas gaulliste.
02:30Et qui fait face à quoi ? À la menace communiste.
02:32Voilà, je le résume à grands traits, voilà comment ça a été créé.
02:35Mais si vous voulez, au lieu de faire ça, on vient de nous dire...
02:37Il y a eu des idées, il y a eu des procès, il y a eu des condamnations, il y a eu...
02:40Mais justement, c'est délié de tout ça.
02:41Marine Le Pen, aujourd'hui, n'est pas une femme d'extrême droite.
02:43Il suffit d'ailleurs de lire le livre de Nicolas Sarkozy pour s'en convaincre.
02:46Mais je veux dire, qu'on nous combatte, c'est normal.
02:49C'est du pain béni pour vous, ce livre de Nicolas Sarkozy.
02:51Non, ce n'est pas moi qui l'ai écrit.
02:52La démocratie, c'est le combat des idées et des arguments.
02:56Mais qu'on vienne nous dire, sur l'immigration, on n'est pas d'accord avec vous
02:59et on propose un autre chemin et on propose autre chose.
03:01Mais très bien qu'on vienne nous dire sur la fiscalité, sur les retraites.
03:04Mais allons au fond des choses.
03:05Les Français, ils méritent ça quand même.
03:07Vous avez vu l'État du pays.
03:08On a le droit d'avoir un débat de compte plutôt que des caricatures.
03:09Et c'est ce qu'on fait sur BFMTV lorsqu'on invite effectivement
03:12des représentants du Rassemblement National.
03:14Bien, madame.
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