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00:00Est-ce qu'on peut parler de l'actualité ? Parce qu'il est 16h21 et nous n'avons toujours pas dit un mot de la dermatose des bovins.
00:06Et je pense que beaucoup de gens ont appris hier ce qu'était la dermatose des bovins.
00:11Les images hier soir étaient terribles entre les agriculteurs et les forces de l'ordre, face à face, à proximité de cette ferme dans l'Ariège, des affrontements ont eu lieu.
00:17On ferait mieux peut-être de mobiliser tous les moyens pour lutter contre les narcotrafiquants, aller dans certains quartiers du territoire.
00:23Certains ont été frappés effectivement par ce deux poids, deux mesures.
00:27Je vous propose peut-être d'écouter Annie Gennevard, elle est ministre de l'Agriculture. Elle était sur CNews il y a quelques minutes.
00:32Moi ça me fait mal, je déplore ces violences.
00:35Mais il faut savoir que, comme toujours, quand il y a des événements susceptibles de créer de l'émoi, vous avez une ultra-gauche très mobilisée,
00:44qu'on a vue arriver en fin d'après-midi et qui ne voulait qu'une chose, c'est en découdre avec les forces de police,
00:49qui était chargée simplement de permettre l'accès à la ferme.
00:53Et ce que je voudrais dire, c'est que d'emblée, de quoi parlons-nous dans cette affaire ?
01:01Nous parlons d'une maladie très très grave, qui n'existait pas sur le territoire national.
01:07Une maladie qui, si elle n'est pas éradiquée, peut emporter entre 10 et 15% du cheptel bovin français.
01:14Nous avons 16 millions de bêtes en France.
01:17Un magnifique élevage, la France est un immense pays d'élevage, c'est une fierté agricole, c'est une fierté française.
01:25Et moi je viens d'un territoire d'élevage.
01:27Et je mesure à quel point voir son troupeau dépeuplé, voir son troupeau euthanasié,
01:33parce qu'une bête ou plusieurs bêtes sont malades, c'est un déchirement.
01:38Et c'est un déchirement pour moi aussi.
01:40Je n'ai pas accepté ce poste pour ordonner l'abattage de troupeaux.
01:44Annie Gennevard, ministre de l'Agriculteur, elle était tout à l'heure sur CNews.
01:49Alors elle dit quelque chose que nous n'avons pas dit ce matin,
01:52que ce serait l'ultra-gauche qui aurait été sur le terrain et qui aurait provoqué la police ?
01:57Non, il y a eu plusieurs interpellations.
01:59Et effectivement Laurent Nunez a parlé de membres de l'ultra-gauche.
02:02Mais enfin moi hier j'étais en direct, j'étais avec les agriculteurs.
02:04Il y avait évidemment énormément d'agriculteurs majoritairement.
02:06Je ne sais pas très bien le pourcentage de militants d'ultra-gauche qui étaient là et qui en profitaient
02:10pour attiser le feu entre agriculteurs et forces de l'ordre.
02:15Et bien sûr dans ce cas-là si c'est l'ultra-gauche, tant mieux que les forces de l'ordre aient fait le travail
02:19et intercepté ces militants.
02:21Mais enfin il y avait quand même des agriculteurs dans un immense désarroi.
02:23Et ça faisait très mal au cœur de voir, parce que c'est la même France,
02:27les gendarmes et les agriculteurs font partie de la même France.
02:29C'est-à-dire une France qui se lève tôt, une France qui éduque bien ses enfants,
02:31une France qui ne manifeste jamais, une France qui ne casse jamais rien
02:35et qui demande simplement à vivre décemment de son travail.
02:38Et donc même si c'est très compliqué de se prononcer sur le fond,
02:41on n'est pas des scientifiques et Annie Gennevard d'ici,
02:43ces 200 bêtes n'avaient pas été abattues, c'est un million de bovins qui auraient été en danger.
02:48On voit quand même que les agriculteurs ne comprennent plus rien à la politique de ce gouvernement
02:51et qu'il y a un grand désarroi auquel Emmanuel Macron et ses ministres de l'agriculture n'arrivent jamais à répondre.
02:56Écoutez de nouveau Madame Gennevard, toujours sur CNews tout à l'heure,
02:59sur la décision de l'abattage.
03:01Moi, je suis ouverte à la discussion.
03:04La décision qui a été prise, elle n'est pas le fait d'Annie Gennevard de sa seule autorité.
03:11Parce que je ne suis pas épidémiologiste, je ne suis pas vétérinaire.
03:14Moi, je suis la ministre qui ne veut pas laisser un seul éleveur seul face à la maladie
03:23ou face au risque de la maladie.
03:25Donc, j'ai écouté, il y a une instance qui est prévue, qui est une instance collective,
03:32ça s'appelle le Parlement du Sanitaire, dans lequel vous avez des chercheurs,
03:37vous avez des vétérinaires, vous avez des représentants des éleveurs,
03:40vous avez des représentants syndicaux.
03:42C'est une instance qui se réunit très régulièrement depuis l'apparition de la maladie
03:49et à l'immense majorité, sauf une voix d'abstention,
03:56nous avons eu le choix de ce protocole.
04:00Et avant de marquer une pause, je vous propose une dernière fois de l'écouter,
04:04Annie Gennevard, où en est-on dans l'abattage ?
04:08Les 207 têtes de bétail qui étaient mises en cause hier dans le Gers,
04:13à l'heure où l'on se parle, ont été euthanasiées ?
04:15Alors, elles sont en partie euthanasiées, je voudrais dire d'ailleurs...
04:20Avec l'accord de l'éleveur en l'occurrence ?
04:21Avec l'accord des deux éleveurs, ce sont deux frères.
04:24Je voudrais dire d'ailleurs qu'on disait une seule bête balade
04:27et on a abattu tout le troupeau. En réalité, il y en avait plusieurs,
04:31comme du reste...
04:32Sauf que le protocole, pardon de vous interrompre,
04:33le protocole, c'est une bête malade, on abat le troupeau.
04:36Je vais vous expliquer. Cette maladie, elle est, comme son nom l'indique,
04:39horriblement contagieuse. Et comme si ça ne suffisait pas,
04:44en plus, elle est asymptomatique.
04:46C'est-à-dire qu'une bête peut être malade sans que ça se voit.
04:49On pourrait penser...
04:50Donc il y a des dépistages ?
04:51On pourrait penser qu'un dépistage serait la solution.
04:54Or, les bovins sont des gros animaux.
04:56selon l'endroit où vous prélevez le sang,
04:59le virus peut être présent ou pas.
05:02On va marquer une pause.
05:03On va marquer une pause.
05:04Il est 16h26.
05:06Et on va revenir, évidemment, sur ce sujet
05:08qui est grave,
05:10bien évidemment, et qui met en péril
05:13l'agriculture française
05:15et qui illustre également
05:16les grandes tensions, les grandes violences
05:18qui peuvent exister dans la société française.
05:21Et je le répète, certains ont été
05:22surpris de voir
05:25par ces images
05:26de grandes violences,
05:27alors que parallèlement,
05:29on a parfois le sentiment
05:29que l'État n'intervient pas
05:31là où il pourrait intervenir
05:33d'une manière plus musclée.
05:34Je vais le dire comme ça.
05:35Ce n'est pas la première fois.
05:37Souvenez-vous, à Rungis,
05:38lorsqu'ils étaient montés,
05:39les agriculteurs,
05:40ils se sont trouvés en garde à vue.
05:42Même, on avait des représentants syndicaux
05:43qui étaient sur notre plateau la veille,
05:45le lendemain, ils étaient en garde à vue.
05:46Effectivement.
05:47Là, on prenait moins de gants.
05:47C'est ce sentiment que nous avons.
05:50A tout de suite,
05:51et nous restons ensemble jusqu'à 18h.
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