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  • il y a 1 jour
Arnaud Rousseau, Président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, était l'invité de Punchline Week-end. Il regrette la politique agricole en France. «Il n'y a pas de vision de la France sur ce qu'elle veut faire de l'agriculture», explique-t-il.

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Transcription
00:00D'abord, moi je voudrais répondre sur le sujet de fond, et vous avez raison,
00:03le problème de fond, c'est qu'il n'y a pas de vision de la France
00:07sur ce qu'elle veut faire de son agriculture.
00:08Et ce n'est pas nouveau, on le répète depuis des mois.
00:12Et quand le pays, et ceux qui portent la responsabilité de conduire les affaires du pays,
00:16ne disent pas clairement ce qu'on veut faire de l'agriculture,
00:19comme de l'industrie, comme d'autres secteurs d'activité, c'est une catastrophe.
00:24L'agriculture, ça a été une fierté de ce pays.
00:26Moi, je suis fier du métier que je fais, c'était celui de mes parents,
00:29c'est celui de mes grands-parents, j'habite dans la ferme de famille,
00:32et je pense que cette activité, elle est porteuse de sens pour ce pays.
00:37Parce que nourrir les gens, ça a du sens.
00:40Aujourd'hui, on arrête de produire, on importe des produits qui ne respectent aucun de nos standards,
00:44et ça, ça rend tout le monde dingue.
00:47Alors, effectivement, on était sur le terrain au mois de janvier.
00:49Qu'est-ce qu'on a dit ? On a dit qu'on a besoin d'un certain nombre de mesures.
00:52D'abord pour la vision, parce qu'on peut parler,
00:54on a changé tel texte, on a changé telle norme, et c'était par ailleurs nécessaire,
00:58mais le sujet numéro un, c'est la vision.
01:00Et donc, oui, on a été patient, enfin, ça fait quand même déjà des mois qu'on le répète.
01:04Des mois qu'on le répète.
01:05Souvenez-vous, il y a quelques semaines, quand le président de la République au Brésil
01:08explique qu'il va devenir plutôt favorable, mais vigilant,
01:11on n'a pas mis deux heures à réagir.
01:13On ne cesse de répéter partout que ce n'est pas tenable.
01:16Et donc, nous, on va d'abord aller à Bruxelles,
01:19parce qu'on peut faire ce qu'on veut en France,
01:20mais la réalité, telle que c'est construit aujourd'hui,
01:22c'est que c'est à Bruxelles que se décident les politiques publiques,
01:25notamment pour l'agriculture.
01:26Et quand on nous explique que le mer chaud sûr, ce n'est pas un problème,
01:29que la politique agricole commune, qui est une politique structurante,
01:31et notamment pour les agriculteurs,
01:33on va réduire l'enveloppe,
01:35qu'on va importer des engrais du reste de la planète,
01:37parce qu'on a détruit notre industrie,
01:39mais qu'on va les taxer aux agriculteurs,
01:41mais les gens, ça les rend dingue.
01:43Donc, aujourd'hui,
01:44pas de vision. Bon, vous mettez là-dessus
01:47le spectacle politique donné
01:48depuis un an et demi, on ne sait pas où on va,
01:51on ne sait pas si on aura un budget, on ne sait pas ce qui se passe.
01:53La situation économique,
01:55les factures qui s'accumulent sur le coin du bureau,
01:57vous ne savez pas ce que vous devenez.
02:00Les dossiers sont nombreux.
02:01Voilà, et donc du coup,
02:02ce qui se passe là n'est absolument pas surprenant.
02:04Mais je redis que nous,
02:05on sera à Bruxelles avec tous nos homologues européens,
02:08parce que le sujet n'est pas qu'un sujet français.
02:10comme messian.
02:10...
02:10...
02:12...
02:12...
02:15...
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