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00:00Bienvenue au coeur du crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:07Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la
00:16gendarmerie nationale ? Je m'appelle Yann Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:25Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de
00:31police judiciaire.
00:40L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie. Tous les faits sont réels et
00:47se sont déroulés en France. Seuls les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:55Les membres du Players Club sont assez peu nombreux au bar lorsque Davenport fait son entrée
01:06dans la salle cet après-midi-là. Et pourtant, il fait une entrée dramatique. Il traverse la
01:14pièce, va droit au comptoir sans regarder personne et demande à boire à Eddie. Mais le jeu de
01:21tric-trac s'interrompt, ce qui est rarissime au Players Club. Un des joueurs lève les yeux,
01:27regarde qui entre de la sorte, puis se remet au jeu mais manque son coup. Son adversaire, à son tour,
01:34manque son coup. Ni l'un ni l'autre ne jurent. C'est inouï. Eddie sert à Davenport son whisky et la salle retrouve
01:45son ambiance habituelle, en apparence tout au moins. J'ignore ce que les autres en pensent,
01:52mais, personnellement, je suis plein d'admiration pour Davenport, pour l'aisance dont il témoigne.
02:01Pour agir de la sorte, il lui a fallu encore plus de courage que les témoins peuvent se l'imaginer. Seuls
02:08Davenport et moi, s'il m'ait permis de m'avancer, sommes susceptibles de nous en rendre compte. Je repose
02:17sur la table le journal du soir que je suis en train de lire et je fais quelques pas dans le bar. Plier le
02:24journal et le mettre de côté, c'est assurément la moindre des choses en de telles circonstances.
02:31Les énormes titres des journaux hurlent ce qui est présent à l'esprit de chacun. La veille au soir,
02:37Davenport a tué ou tout au moins s'est rendu complice du meurtre d'une femme à ses envues.
02:45Patti Bell, tel est le nom de cette femme, est l'épouse du producteur de la comédie dramatique dans
02:52laquelle, à Broadway, Davenport tient le rôle principal. On peut dire que ce jeune et extrêmement
02:59beau garçon, Melvin Davenport, a sa carrière de comédien assuré depuis le jour où Bell l'a
03:06choisi pour le rôle titre de « Premier après Dieu ». Les gens du Serra, ils disent même
03:12que c'est Mme Bell qui l'a imposé à son mari. Personnellement, je n'ai pas d'avis
03:18sur la question. Je sais seulement que Dave est parfait pour tenir le rôle et, si je me
03:24permets d'être si formel sur ce point, c'est parce que c'est moi qui suis l'auteur de la
03:30pièce. Je vais donc jusqu'au comptoir devant lequel Dave se tient seul et, quand le barman
03:37lève les yeux, je lui indique le verre de Dave en lui disant « La même chose, Eddie ». Il
03:44me regarde d'un air étonné. « Un double whisky ! » Il me connaît habitué du chéri sec. « Un double
03:54whisky ! » J'ai dit. « Sec et sans commentaire, bougre d'Irlandais ! » Eddie sourit. Rien
04:02ne l'amuse tant que d'engueuler les membres du club et il se sent brimé si on ne le
04:07charrie pas de temps en temps. Quoi qu'il en soit, la veille, après la représentation
04:13en matinée, Davenport se trouve chez Mardi en compagnie de Patty Bell. C'est une femme
04:19qui a été très jolie et qui a encore beaucoup de charme malgré ses 45 ans, ce qui lui fait
04:25tout de même 20 ans de plus que Davenport. Howard Bell fait irruption dans l'établissement
04:31alors qu'ils sont attablés. Ce matin, les journaux ont eu la possibilité, et visiblement
04:39ils ne s'en sont pas privés, de relater dans les moindres détails l'atmosphère animée
04:45qui régnaient la veille chez Mardi, le restaurant à la mode où se retrouvent de nombreuses personnalités
04:51du monde du théâtre auxquelles appartiennent les protagonistes. Pour une fois, la police
04:58n'a pas été en peine de témoin. Hier soir, donc, on vient juste de servir à Dave et Patty
05:05les expresso qu'ils ont commandés, quand Howard paraît et s'avance jusqu'à eux. Ils se penchent
05:13par-dessus la table et murmure quelque chose à mi-voix à sa femme. Les tables voisines
05:20ne comprennent pas ces paroles. Bientôt, Dave se lève et, à son tour, prononce une phrase
05:26à voix basse. Belle sort alors un papier de sa poche et le jette sur la table. Dave dit
05:33encore un mot et Belle, manifestement furieux, répond mais avant de se ruer sur Dave. Ce qui
05:41se passe ensuite paraît d'autant plus extraordinaire que c'est très rapide. Il semble que le papier
05:46que Belle jette sur la table a été écrit de la main de sa femme. L'écriture sera en effet
05:52soumise ultérieurement à un expert graphologue de la police, bien qu'elle n'aura jamais été
05:57contestée du point de vue de son authenticité. Le texte en est « Aujourd'hui, chez Mardi,
06:04dès la chute du rideau. Ce sera le moment, mon chéri. C'est important. » Avec ce papier,
06:13il y en a un second, dactylographié et adressé à Belle. Dès la fin de la représentation,
06:21Davenport s'est rendu directement chez Mardi, qui est le lieu de son rendez-vous habituel avec
06:26Patty. Il n'a même pas pris le temps de se changer. Il porte la veste de tweed et le pantalon
06:31de flanel qui compose sa tenue au dernier acte de la pièce. Il n'a pris que le temps
06:35de revenir saluer deux fois le public et le remercier de ses acclamations. Il s'est
06:40précipité dans sa loge pour se démaquiller et il a couru au restaurant qui fait le coin
06:46de la rue. Par voie de conséquence, il a dans la poche de son veston le pistolet chargé
06:52à blanc qu'il utilise au dernier acte de « Premier après-dieu » en tirant par une fenêtre
06:57ouverte à un coup en direction d'un rôdeur trop curieux, comme chacun sait.
07:03Lorsque Howard Bell vient à notre table et commence à m'injurier, déclare Dave au
07:08Daily News quelques instants plus tard, « Ma seule intention est de le faire taire.
07:13Sa femme et moi, nous sommes seulement bons amis. Mais quelqu'un a dû envoyer à Howard
07:18une de ces lettres empoisonnées, dans laquelle Mme Bell et moi-même avons dû être accusés
07:22de quantité de choses épouvantables. Et, joint à cette lettre, il doit y avoir ce bout
07:27de papier qui précise où et quand nous devions nous rencontrer aujourd'hui.
07:32Howard est fou furieux. Manifestement, il a perdu tout contrôle de lui-même.
07:38Quoi qu'il en soit, des phrases définitives et inoubliables ont été prononcées par les
07:44deux hommes.
07:45Bell, hors de lui, a sauté à la gorge de Davenport en présence de dizaines de témoins.
07:50Davenport a alors songé à son pistolet, là, dans sa poche. Pistolet apparemment inoffensif,
07:56puisque chargé à blanc. Il le sort. Les témoins ont reconnu unanimement que Davenport
08:02a tenu Bell en respect pendant quelques secondes avec son Petrum 2, tandis que les serveurs
08:07commencent à s'approcher. C'est alors que les deux hommes échangent encore deux phrases.
08:13L'arme de Davenport s'abaisse et Bell en profite pour sauter dessus. La lutte se poursuit,
08:17chacun des adversaires ayant la main sur le pistolet.
08:19Pati reçoit le contenu des deux tasses à café sur les genoux. Elle se met à hurler,
08:24puis elle se lève à son tour et se jette sur les deux hommes. Il y a deux détonations.
08:30Les serveurs se précipitent. Pati est tombé le nez en avance sur la table, puis a glissé
08:36à terre. Pendant quelques instants, un silence total règne dans la salle du restaurant.
08:43Il faut un certain temps aux gens pour comprendre et admettre ce qu'ils viennent de voir.
08:52Pati est mourante.
08:55Le pistolet, en effet, n'était pas chargé à blanc, mais bien de deux cartouches à balles.
09:01L'un des projectiles l'a atteinte à la bouche et s'est logé dans le cerveau.
09:07L'autre lui a percé le sein gauche et fraulé le cœur.
09:11Elle meurt avant même que puissent intervenir deux internes accourus en blouse blanche d'une
09:16polyclinique voisine.
09:17L'impossible s'est produit.
09:22Je vous ai relaté les faits, mais j'ai l'intention de parler avec Davenport.
09:28Dans quelques instants, je vais l'aborder.
09:32J'ai été témoin hier, comme des dizaines de personnes, de la mort de Patty Baird.
09:47Elle est attablée dans un restaurant avec Davenport, qui tient le premier rôle de la
09:52comédie produite par son mari, Howard Baird, quand ce dernier fait irruption, manifestement
09:57furieux et brandissant une lettre.
10:00Davenport, pour le faire taire, sort le pistolet dont il se serre en scène.
10:06Alors que les hommes se disputent l'arme, deux coups partent et tuent Patty Baird.
10:13Ce matin, à côté de moi, au bar du Players Club, Davenport est en train de consommer son
10:20whisky.
10:22Davenport vide son verre et le repousse vers le barman en lui disant la même chose.
10:28Eddie le serre immédiatement.
10:33Davenport me jette un regard pour la première fois.
10:37Je lui dis « À votre santé ».
10:41Son verre, qu'il tend amicalement vers le mien, est seul à répondre.
10:46Les yeux de Dave sont sombres et très là.
10:53Je finis mon verre et le temps à nouveau à Eddie.
10:56Puis je dis à Davenport « Personne ne songe à vous incriminer.
11:02Ce sont des hasards malheureux.
11:04Nous savons tous que vous devez être torturés, mais tentez de vous rendre compte que des accidents
11:11comme celui-ci arrivent tous les jours.
11:14Personne n'est responsable. »
11:17Il est tout à fait exact que personne ne songe à l'incriminer.
11:22Bell et lui ont été longuement interrogés par la police.
11:25Les journaux du matin ont publié les conclusions unanimes des experts médicaux,
11:32des inspecteurs de la 16e brigade et de la direction des affaires criminelles.
11:37L'affaire est classée comme « meurtre accidentel ».
11:40C'est l'aboutissement d'une malheureuse coïncidence.
11:45Davenport et Bell ont été l'un et l'autre relâchés avant l'aube.
11:49L'enquête a en effet révélé un concours incroyable de circonstances.
11:57Le pistolet que Dave utilisait dans la pièce était chargé avant chaque représentation
12:01par le chef magasinier du théâtre.
12:03Ce chef magasinier a dû récemment commander à nouveau un réapprovisionnement
12:08de cartouches à blancs, c'est-à-dire six cartons de cinquante cartouches.
12:12Or, parmi ces six cartons, on lui a manifestement livré un carton de cartouches à balles.
12:18La police a retrouvé ce carton dans le magasin des accessoires du théâtre.
12:23De sorte que lorsque Dave a fait feu avec le pistolet au cours de la scène finale
12:27de cette représentation-là, il a tiré une cartouche à balles.
12:31L'examen du mur de briques du théâtre l'a confirmé.
12:35Bien entendu, personne n'a remarqué sur le moment le petit trou que la balle avait fait
12:40dans la toile de fond du décor.
12:42Patibel est donc morte à la suite d'un accident invraisemblable
12:48qui est venu se greffer sur une dispute entre son mari et son ami.
12:53Dispute que rien ne justifiait.
12:57Eddie s'est éloigné et ne peut plus nous entendre.
13:02Je m'approche alors de Davenport et je lui demande, très tranquillement,
13:07« Qu'est-ce qui vous a incité à la tuer, Dave ? »
13:13« Un imperceptible resserrement de ses narines,
13:17il a un nez merveilleusement sculpté,
13:20m'indique que je n'ai pas tort. »
13:24Cela ne me cause aucune surprise.
13:27J'ai déjà deviné la vérité.
13:31Vous aussi, d'ailleurs, j'en suis sûr.
13:33« Êtes-vous complètement bouché ? »
13:37me demande Dave.
13:39« Êtes-vous stupide à ce point ? »
13:42« Non, ni l'un ni l'autre, Dave,
13:45mais vous êtes sauf.
13:48Inutile de vous inquiéter.
13:50Voulez-vous que je vous dise pour quelle raison
13:52vous n'avez rien à craindre ? »
13:56Davenport considère attentivement la table de dessert
13:59derrière le comptoir sans dire un mot.
14:02Dans la version que vous donnez des fêtes,
14:06il y a un point faible,
14:08mais la police ne le découvrira jamais
14:10parce qu'elle ne connaît pas Patty
14:12aussi bien que vous la connaissiez.
14:15Le point faible, c'est la lettre
14:17que Patty a soi-disant envoyée.
14:21Howard Bell l'a reçu hier au courrier.
14:24Hier, c'est le jour où a eu lieu le meurtre.
14:27Elle a donc nécessairement été postée la veille.
14:30Mais elle indique comme date de votre rendez-vous
14:34aujourd'hui, c'est-à-dire le jour où Belle l'a reçu.
14:40Et je parierais que cette méchante lettre d'accompagnement
14:43précise également l'heure de votre rencontre
14:46chez Mardi ce jour-là.
14:49Tout cela signifie que le papier,
14:51en apparence écrit de la main de Patty,
14:53a dû être établi quelque temps auparavant
14:57et mis précieusement de côté
15:00et qu'il a rendu service le jour voulu.
15:05À qui ?
15:07À vous, la veine porte.
15:10Vous êtes fou ?
15:11Non, je suis seulement logique.
15:15Bien que ce que je suggère soit parfaitement déraisonnable en soi.
15:20Pour quelle raison, vous, parmi cent autres,
15:24vous auriez pris l'initiative d'envoyer au mari de Patty
15:27un tel papier et une lettre en outre injurieuse
15:31qui devait nécessairement conduire à un pugilat dans un lieu public ?
15:36Un pugilat qui n'a pas manqué d'avoir lieu
15:38et qui s'est terminé tragiquement ?
15:40Pour quelle raison vous auriez inventé toute cette mise en scène ?
15:45La seule idée en est rocambolesque, je suis d'accord.
15:50Personne ne me prendrait au sérieux si d'aventure
15:52il me prenait l'envie de livrer ma version des fêtes au public,
15:55ce que, je m'empresse de vous dire,
15:58n'est pas du tout dans mes intentions.
16:01Le public et la police ont trop l'habitude des corbeaux
16:05et maîtres chanteurs toujours à l'affût
16:07quand il s'agit de gens aussi en vue que Howard Bell et vous.
16:13Pourtant, la mort de Patty, vous l'avez vraiment voulu.
16:20Mais personne ne saura jamais pourquoi.
16:24Quel admirable comédien vous faites !
16:27Et c'est parce que vous avez conscience
16:29de très bien jouer la comédie,
16:31que vous avez eu l'audace d'accomplir ce forfait
16:34en présence de centaines de témoins.
16:37Vous avez bel et bien assassiné Patty Bell.
16:41La veine porte ne proteste plus.
16:45Elle m'écoute, la tête penchée au-dessus du comptoir.
16:52Admettez provisoirement cette hypothèse,
16:55aussi invraisemblable qu'elle paraisse,
16:57et tout colle parfaitement.
17:00Vous avez trouvé sans mal l'occasion
17:02de substituer un carton de cartouches à blanc
17:04qui était dans le magasin,
17:05de sorte qu'on a pu vérifier la présence de balles réelles
17:08parmi les autres lorsqu'on a procédé à l'enquête.
17:12Contrairement à ce que la police a pensé,
17:15le magasinier ne s'est pas trompé
17:17en chargeant le pistolet.
17:20C'est vous
17:20qui avez remplacé dans l'arme
17:22les cartouches à blanc
17:24par des cartouches à balles,
17:25et vous seuls qui étiez en mesure de le faire.
17:29Qui pouvait être sûr
17:30que la balle réelle tirée sur scène
17:33ne blesserait personne.
17:35Seulement vous,
17:36qui deviez manier l'arme et faire feu.
17:40Mais comment ?
17:42Pourquoi êtes-vous persuadé
17:44d'en savoir si long, cher ami ?
17:47Parce que je sais
17:48qui avait intérêt à la disparition de Patty.
17:52Je sais,
17:54et vous savez.
17:56Mais la police ne l'apprendra jamais.
18:00Patty était une femme impossible
18:02à satisfaire
18:03qui jouait avec les hommes
18:05comme un fumeur occasionnel
18:07tire des bouffées de cigarettes.
18:09Elle était incroyablement exigeante.
18:14Cela me ramène à ma question du début.
18:17Qu'est-ce qu'elle exigeait de vous
18:19et que vous ne vouliez pas lui accorder ?
18:23Le mariage, peut-être ?
18:27L'acquiescement de Davenport
18:29est à peu près imperceptible.
18:32Ah, je le pensais bien.
18:35Vous aimez votre métier
18:36et pour l'assurer,
18:38vous étiez prêt à faire un petit bout de chemin
18:40avec la femme du metteur en scène,
18:42mais vous aimez aussi
18:43votre femme et vos enfants.
18:46Vous ne pouviez pas admettre
18:47que Patty puisse exiger de vous
18:49que vous vous priviez
18:50de ce qui compte le plus pour vous.
18:53Étant comédien,
18:54vous avez imaginé une mise en scène
18:56très compliquée et savante
18:58pour supprimer Patty.
19:01Un vaudeville tragique.
19:04D'abord,
19:05attirer le mari dans une querelle
19:06en lui adressant une lettre anonyme,
19:08puis en le provoquant par-dessus la table.
19:11Ensuite, c'est du grand art.
19:13Sortir de votre poche
19:14comme par réflexe un pistolet
19:16que vous savez être chargé.
19:18Laissez le mari en colère
19:19se battre pour la possession de cette arme,
19:21et puis,
19:22parce que vous êtes plus jeune et plus fort,
19:23agir sur la détente
19:25deux fois de suite
19:26au moment où vous estimez
19:28le canon correctement pointé.
19:33Qui pourrait jamais supposer
19:34que toute l'affaire
19:35n'est pas due au plus pur des hasards,
19:38surtout,
19:39surtout quand les fesses
19:41déroulent en présence
19:42d'une centaine de témoins.
19:47Mais, dites-moi, cher monsieur,
19:50qu'est-ce qui vous a réellement mis
19:52sur cette voie ?
19:53Je vous l'ai dit,
19:56Davenport,
19:58j'ai bien connu Patty.
20:02Je la connaissais depuis vingt ans.
20:05J'étais alors jeune auteur dramatique
20:07plein de promesses.
20:09En disait aussi que j'étais beau garçon,
20:12si je peux me permettre cette prétention.
20:16J'étais marié avec une femme
20:18que j'adorais.
20:20J'étais très heureux.
20:23Je sais donc parfaitement
20:25ce dont Patty était capable.
20:29Mon mariage a sombré
20:30dans le divorce.
20:32Vous comprenez ?
20:34En somme,
20:37elle a encore eu de la chance
20:38de vivre jusqu'à maintenant.
20:39Personne ne vous en voudra, Dave.
20:46Un autre verre ?
20:48Vous venez d'écouter
20:54Au cœur du crime,
20:56un podcast issu des archives d'Europe 1.
20:59Réalisation,
21:00Julien Taro.
21:01Production,
21:02Raphaël Mariat.
21:03Patrimoine sonore,
21:04Sylvaine Denis,
21:05Laetitia Casanova
21:06et Antoine Reclus.
21:08Promotion,
21:09Marie Corpet.
21:10Au cœur du crime,
21:11est disponible sur le site
21:13et l'appli Europe 1.
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21:19Sous-titrage Société Radio-Canada
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