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00:00Anissé-Georges Deloguelé, bonjour.
00:02Bonjour.
00:03Si vous êtes élu, quelles seront vos deux priorités ?
00:06La première chose, c'est qu'il faut apaiser le climat politique qui est très lourd,
00:12redonner confiance aux centrafricains, d'abord en lui-même,
00:16et ensuite vis-à-vis des institutions républicaines, de l'administration publique,
00:20parce que la neutralité de l'administration des institutions commence à devenir un lointain souvenir.
00:25Ensuite, la deuxième chose, c'est de construire une véritable économie
00:29en prenant des mesures pour inciter le secteur privé national comme étranger,
00:34parce que sans secteur privé, ça restera un pays très pauvre
00:37et nous recommencerons avec les mêmes problèmes comme nous le faisons depuis des décennies.
00:41Je vois par exemple M. Touadera, il est au pouvoir depuis maintenant dix ans.
00:44Il y a des centaines d'hommes d'affaires qui sont venus à Bangui, aucun ne s'est installé,
00:50parce que la seule chose qu'on fait, c'est qu'on les raquette.
00:52Il est grand temps de respecter l'investisseur qui vient à travers la justice,
00:56à travers les règles et puis de faire en sorte qu'ils gagnent de l'argent
00:59et que le centrafic en gagne et que les populations aussi se retrouvent à l'aise.
01:04À Nice et Georges de Loguelet, vous critiquez beaucoup le bilan du président sortant,
01:09mais il y a cinq ans, lors de la dernière présidentielle,
01:12plus de la moitié du territoire était sous le contrôle des rebelles.
01:15Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
01:16Est-ce que Faustin-Archange Touadera n'a pas ramené la paix dans votre pays ?
01:21Dans un pays où il y a 14 000 casques bleus, où il y a plus de 3 000 forces spéciales alliées, c'est normal.
01:28Et puis, en face, vous avez des groupes armés qui, finalement, ont des revendications très floues
01:33et qui se sont tous transformés en groupes qui s'intéressent aux ressources naturelles qu'aux questions politiques.
01:39Donc, ça n'a pas été compliqué d'en venir à bout.
01:42Oui, mais tout de même, ces accords qui ont été signés entre le pouvoir centrafricain
01:46et les mouvements rebelles comme les 3R, comme l'UPC et tout récemment le MPC,
01:52est-ce que ce n'est pas à mettre à l'actif du président Touadera ?
01:56Nous verrons pendant les élections si ces accords ont été efficaces.
02:01Parce que ces groupes armés n'ont été que très peu démobilisés.
02:05Moi, je suis de la région du nord-ouest du pays.
02:07Il y a encore beaucoup d'hommes de trois airs en armes qui circulent, qui effraient les populations.
02:13J'espère que les accords, c'est effectivement pour la paix et non pas pour empêcher que des candidats comme moi
02:19fassent campagne dans des régions très peuples comme le nord-ouest, qui représentent mon bastion électoral.
02:24Depuis le départ des militaires français, ce sont les militaires russes qui occupent une très grande place dans votre pays.
02:31Si vous êtes élu, est-ce que vous leur demanderez de rester ou de partir ?
02:35Je ne pense pas qu'ils occupent une grande place.
02:37Nous avons des relations naturellement avec la Fédération de Russie.
02:41Mais ce n'est pas une raison pour dire que Wagner est un groupe composé de soldats russes.
02:48Et donc, moi, les relations avec la Russie, je suis demandeur, je suis preneur.
02:53La sécurité avec l'armée des pays amis, quels qu'ils soient, je suis d'accord.
02:58La sécurité avec des mercenaires, c'est à discuter.
03:01Et vous n'êtes pas satisfait de ce que font les hommes de Wagner aujourd'hui dans votre pays, c'est ça ?
03:06Aucun Centrafricain n'est satisfait de la brutalité.
03:11Aucun Centrafricain ne se satisfait du fait que des richesses sortent du pays sans un centime pour le trésor.
03:17Et si les hommes de Wagner sont remplacés par des hommes d'Africa Corps, la nouvelle unité officielle de la Russie en Afrique, que direz-vous ?
03:26Je ne suis pas encore au pouvoir. Quand je serai, je discuterai avec la Fédération du Russie.
03:31On trouvera des solutions mieux adaptées.
03:33Alors, vous craignez la fraude le 28 décembre.
03:35Est-ce que vous êtes prêt à unir vos forces avec celles de l'ancien Premier ministre Henri-Marie Dondra
03:41pour surveiller tous les bureaux de vote du pays le jour du scrutin ?
03:45Ah oui, je suis prêt à unir mes forces avec tous les démocrates candidats, non-candidats,
03:51et là, M. Henri-Marie Dondra est candidat, pour faire un bloc et empêcher que M. Touadira
03:57voile encore les élections pour rester 7 ans à la tête du pays.
04:01Et si Faustin-Archange Touadira est mis en balotage par Henri-Marie Dondra ou par vous-même,
04:06est-ce que vous envisagez un accord de désistement entre Dondra et vous pour le deuxième tour ?
04:12Il faut que M. Touadira, après 10 ans de pouvoir, puisse prendre sa retraite
04:18et avoir une vie paisible d'ancien chef d'État.
04:22Et si nous conjuguons nos efforts pour y arriver, c'est une excellente chose pour tous les centrafricains.
04:28M. le Premier ministre, je vous remercie.
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