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  • 8 hours ago
Transcript
00:00Générique
00:00Quelques secondes de combat pour un titre historique.
00:15Un Ukrainien d'à peine 21 ans, sacré champion d'un des tournois de sumo les plus importants du Japon.
00:23Aonishiki a déjà conquis le cœur des fans.
00:26J'étais tellement contente qu'il gagne que j'ai bondi de mon fauteuil.
00:32L'Ukraine vit une situation très difficile avec la guerre.
00:36Il a travaillé très dur pour représenter son pays.
00:38Et sa victoire me rend heureuse pour lui.
00:42Il est étranger, donc il a dû subir des discriminations.
00:46Mais il ne s'en préoccupe pas et il persévère dans sa voix.
00:49Aonishiki entame le chapitre japonais de sa vie de sumo en 2022.
00:57Il est champion national d'Ukraine lorsqu'il décide de fuir l'invasion russe de son pays.
01:04De son vrai nom, Danilo Yavushishin, le lutteur intègre cette maison de sumo au cœur de Tokyo.
01:12Entraînement deux fois par jour, avec ses colocataires.
01:16Les huit lutteurs vivent ici ensemble.
01:24Dans chaque écurie, un seul étranger est autorisé.
01:27Un milieu encore très fermé.
01:29Entraînement intense, sous le regard intransigeant du coach.
01:54L'une des forces d'Aonishiki, c'est qu'il reste raide face Ă  l'impact.
02:02Mais il ne suffit pas simplement d'ĂŞtre fort, il doit aussi se montrer exemplaire au quotidien.
02:10Aonishiki n'a que 7 ans lorsqu'il commence le sumo chez lui Ă  Vinitsia, dans le centre de l'Ukraine.
02:15Près de 3000 personnes pratiquent cette discipline dans le pays.
02:21Je regardais les combats de sumo sur Youtube et je rêvais de combattre un jour dans l'arène sacrée.
02:29Le plus difficile quand je suis arrivé ici, c'était de ne pas parler le japonais.
02:35Je me sentais assez seul.
02:37Loin de l'Ukraine, Aonishiki a fini par trouver ici une seconde famille avec laquelle il partage ses repas.
02:45Manger beaucoup mais faim, pas d'aliments transformés.
02:49Tout est cuisiné ici par les sumos les moins gradés.
02:53Lorsque nous cuisinons, on compte environ 3 portions pour chaque sumotori.
02:57Quoi de l'Ukrainien ? 140 kilos. Encore trop peu selon lui.
03:01Les gros gabarits sont plus forts à l'impact et ils résistent aussi mieux aux chocs.
03:08Si on prend une autre image, c'est par exemple moins violent de se faire percuter par un vélo que par une camionnette qui est plus lourde.
03:17Un physique imposant qui n'empêche pas une esthétique très codifiée et soignée.
03:23A commencer par la coiffure.
03:25Seule une main experte, agréée par la Fédération, est autorisée à toucher les cheveux des lutteurs.
03:31Certains japonais peuvent avoir la même texture de cheveux, mais la couleur Daonishiki est différente.
03:40Ce japonais s'occupe tous les jours des cheveux des sumos, démêlés, huilés et attachés, pour obtenir le chignon traditionnel, symbole de dignité.
03:50Il y a toujours beaucoup de femmes autour de lui, vous savez.
03:54Mais elles n'ont pas le droit de toucher les cheveux des sumos.
03:56Même si j'ai une poussière impossible qu'une femme l'enlève, seuls les hommes ont le droit.
04:03Dans le monde traditionnel des sumotoris, les femmes sont jugées impures à cause de leur cycle menstruel.
04:10Un univers conservateur est strict et pourtant, beaucoup de japonaises vouent une admiration Ă  ces demi-dieux.
04:18Au départ, je ne regardais pas du tout le sumo, mais lors d'un combat, je suis tombée amoureuse au premier regard d'Aonishiki.
04:27Leur force, surhumaine sur le ring, suscite l'admiration des fans.
04:33« Aonishiki ! Moi, je suis sûr qu'il va devenir encore plus fort. Aonishiki, courage ! Tu as tout pour devenir Yokozuna ! »
04:45Yokozuna, le grade suprême dans cette discipline, est désormais l'objectif du compétiteur ukrainien.
04:54Un défi de taille pour Aonishiki. En 1500 ans d'histoire, ils ne sont que 7 étrangers à avoir atteint ce rang.
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