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[#Exclusif] Guilou Bitsutsu-Gielessen, président du Mouvement Priorités citoyennes

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00:00Générique
00:00...
00:01Vous êtes sur Interview Exclusive.
00:12Mesdames et Messieurs, bonsoir.
00:14Ce soir, nous avons l'honneur de recevoir
00:16M. Guilou Bitsutsu Gilensen,
00:19président du mouvement Priorité Citoyenne.
00:23En tant qu'acteur politique et citoyen gabonais,
00:26il verse dans le débat public
00:28un certain nombre de propositions
00:30qui visent, selon lui, à réaffirmer la nation.
00:34C'est autour de ces propositions
00:36que nous échangeons justement ce soir.
00:38Bonsoir, Monsieur, et merci d'être parmi nous ce soir.
00:42Merci, bonsoir, et je remercie
00:44toute l'équipe de Gabon Media Time
00:46de m'avoir donné cette tribune
00:49où je peux m'exprimer.
00:51Et j'encourage cette entreprise
00:53à se développer, à être encore plus grande,
00:55à être encore plus actif dans les formations.
00:58Alors, merci. Actualité oblige.
01:01On ne vous a pas entendu sur la question
01:03liée à la taxe forfaitaire d'habitation.
01:06Est-ce que vous comprenez quelque chose
01:08dans ce débat ?
01:12Comment on ne m'a pas entendu ?
01:13J'ai fait une vidéo là-dessus.
01:15J'ai eu un article qui a été fait
01:18au niveau du média, le confidentiel.
01:21J'ai donné mon avis sur cette taxe d'habitation.
01:24Peut-être précisez votre avis sur Gabon Media Time.
01:28C'est une taxe qui arrive trop tôt.
01:31Trop tôt, à peine la Ve République s'installe,
01:36qu'on a déjà une taxe.
01:38Elle arrive dans la foulée
01:39de ce qui a choqué les Gabonais
01:41au niveau du procès de la Yontim.
01:44Et on a vu tous ces montants faramineux
01:46qui étaient distribués à des individus
01:48par l'État.
01:50Et là, on demande aux Gabonais lambda,
01:54par le biais de sa facture téléphonique,
01:55de payer une taxe qui va produire à l'État
02:00à peine 2 milliards de francs CFA.
02:04Et je trouve que cette taxe est malvenue
02:05dans le contexte social actuel
02:07où les Gabonais ont besoin
02:10d'une révalorisation de leur salaire.
02:14Les fonctionnaires ont besoin
02:15de leur indice soit révalorisé,
02:17de leur paiement de leur appel,
02:20de leur vacation.
02:21Il y a quand même un climat social
02:22qui est assez dur
02:23parce que nous sortons d'une situation
02:25de 14 ans de léthargie
02:26sous l'ancien régime
02:28où rien n'a été fait.
02:29Et là, on arrive à un moment
02:31où on avait beaucoup d'espoir
02:32vis-à-vis de cette Ve République.
02:36Et là, on tombe...
02:37On commence un peu à tomber de haut.
02:40Parce qu'instaurer une taxe comme ça,
02:42actuellement,
02:43ce n'était pas le moment opportun.
02:44Voyez-vous, les Gabonais sont prêts à payer.
02:47Ils ne refusent pas de payer.
02:48Les Gabonais veulent que leur pays émerge.
02:50Ils veulent que leur pays se développe.
02:52Ils veulent avancer.
02:53Mais il faudrait qu'on prenne en compte
02:56leurs problèmes.
03:00Alors là aussi,
03:01un certain nombre de députés,
03:03anciens députés de la transition,
03:05qui indiquent que cette question
03:06a surgi après les débats
03:09à l'Assemblée nationale et au Sénat.
03:11Enfin, elle a été présentée là le 4 décembre
03:13lors du dernier Conseil des ministres.
03:15Est-ce que là aussi,
03:17l'État a court-circuité
03:18ou alors est allé à l'encontre
03:20de ce qui devrait être logiquement discuté
03:23pendant les débats
03:25sur le budget de l'année ?
03:28Vous savez, cette taxe d'habitation,
03:29elle traîne depuis un an.
03:31Quand on devait recevoir le fonds monétaire
03:34au mois de juin dernier,
03:37c'était les conditions
03:38du fonds monétaire
03:39pour revoir un peu
03:41l'autre ajustement structurel
03:43au niveau de notre endettement.
03:45Il fallait faire rentrer de l'argent dans l'État.
03:46Donc, ce n'est pas un problème.
03:48C'est un problème que l'État a,
03:50dans ses dossiers depuis longtemps,
03:51et qui a explosé comme ça tout d'un coup.
03:53Et je trouve que cette taxe
03:57est vraiment malvenue
03:58parce qu'avant de créer
04:00des nouveaux impôts,
04:01il faut d'abord essayer
04:02de canaliser les anciens impôts,
04:06faire du recouvrement,
04:08éviter l'évasion fiscale
04:09et avoir une collecte correcte
04:13de cet impôt.
04:15Voyez-vous, il y a eu un audit
04:16des baux administratifs de l'État.
04:19On se rend compte que l'État a des baux
04:21dans son patrimoine immobilier
04:24qui ne sont pas occupés
04:25et elle paye plus de 2 milliards
04:28par an sur ces...
04:30Pour certains.
04:31Pour ces baux inoccupés.
04:33Et ce sont les mêmes 2 milliards
04:34qu'elle demande aujourd'hui
04:36aux populations gabonaises de payer.
04:38Alors que les populations gabonaises
04:39ne sont pas prêtes à payer
04:40par rapport à leurs conditions sociales actuelles.
04:43Alors, une taxe malvenue, dites-vous,
04:45bon, elle est tout de même déjà là.
04:47Elle va entrer en vigueur en janvier 2026.
04:49Le gouvernement a précisé les critères.
04:51Les zones rurales seront dans un premier temps
04:54épargnées.
04:56Mais il y a aussi le critère
04:57de zone géographique.
04:59Selon que l'on vive à Kanda
05:00ou à Bikele
05:02ou encore à la Sablière,
05:03on ne payera pas le même montant.
05:04Est-ce que ce critère vous paraît pertinent ?
05:08Vous savez,
05:10quand j'ai vu l'annonce
05:11faite par le chef de l'État
05:13qui exemptait
05:14les comptaires sociaux
05:16de la taxe d'habitation,
05:18ce qui correspond à 59 000 compteurs
05:22sur un total de 500 000 compteurs
05:25qu'il y a en ce moment
05:27en circulation dans Libreville,
05:32c'est vraiment infime.
05:36De 50 000,
05:37ça fait à peine 10%
05:39des gens
05:40qui seront exemptés
05:42de cette taxe-là.
05:43tout en sachant
05:44que le seuil de pauvreté
05:46au Gabon
05:47est de 30 à 40%
05:49de toute la population.
05:51Donc, il va encore y avoir
05:52des gens
05:52qui vont subir cette taxe
05:54qui ont du mal
05:55à la payer
05:56et qui,
05:57pour certains,
05:58auront la lumière coupée
06:00en pleine nuit.
06:01En plus des coupures
06:03intempestives
06:03que nous oblige
06:05la S&G,
06:07c'est compliqué.
06:09C'est vraiment compliqué.
06:10Et j'avais proposé
06:12des axes
06:14de recherche
06:15d'argent.
06:18On aurait pu
06:19imposer
06:20le service numérique.
06:23Meta,
06:24Google,
06:25Nexfis...
06:25Le Gabon a les moyens
06:26d'imposer ces firmes ?
06:28Bien sûr.
06:29Le Sénégal les impose
06:3018% de TV.
06:31À l'Afrique du Sud,
06:32il les impose 15%.
06:32Il y a des pays
06:33qui sont déjà lancés là-dessus.
06:35Je ne vois pas pourquoi
06:35souverainement,
06:36les Gabonais
06:36ne peuvent pas imposer
06:37ces taxes-là.
06:40Alors,
06:41on va passer à un...
06:41Et je voulais ajouter...
06:44Très rapidement.
06:45Il n'y a pas
06:46que le service numérique.
06:48Il y a un impôt
06:48sur la grande fortune.
06:50Il y a des gens
06:50qui ont des millions
06:51dans leur maison,
06:52qui ne sont pas en banque,
06:53qui sont dans leur maison,
06:54dans leur village,
06:55qui ont gagné
06:56beaucoup d'argent
06:56sous l'ancien régime.
06:58Et cet argent-là
06:58n'a pas produit
06:59d'impôt.
07:00Mais là aussi,
07:00vous dites que l'argent
07:01n'est pas dans les banques,
07:03il se trouve dans les domiciles.
07:05Comment faire justement
07:06pour...
07:06Quel mécanisme
07:07on peut trouver
07:07pour aller chercher
07:08cet argent
07:08de domicile ?
07:09Est-ce qu'il faut frapper
07:10sur toutes les portes ?
07:11Mais il faudrait
07:12que la Commission nationale
07:13de lutte contre
07:14l'enrichissement illicite
07:15fasse son travail
07:16correctement
07:17par une interpellation
07:20dans un échange
07:22avec tous les ténors
07:24de l'ancien régime,
07:25tous les gens
07:25qui ont été aux affaires
07:26et qui nous donnent
07:28un peu
07:28d'où proviennent
07:29leurs fortunes
07:30et qu'est-ce qu'ils ont fait
07:31de tout l'argent
07:34qui a complètement disparu.
07:35On estime sur 14 ans
07:36d'Ali Bongo
07:37qu'il y a eu
07:3718 à 20 000 milliards
07:40qui ont complètement
07:41été évaporés
07:42ou sont partis
07:42ces 18 milliards-là.
07:44Il y a des gens
07:44qui ont eu
07:45cet argent-là
07:45en ricochet
07:46et qui le gardent
07:47précieusement.
07:48Cet argent-là,
07:49on peut le récupérer,
07:49on peut le taxer.
07:51Et puis,
07:52il y a aussi
07:52une autre source
07:53de revenus.
07:54Il y a la pollution
07:55faite par les industries
07:56extractives.
07:58Ça aussi,
07:58ça peut le taxer.
07:59Alors là aussi,
08:01il me semble que
08:01dans la loi des finances,
08:02l'État prévoit
08:03une taxe là-dessus.
08:06Sur un tout autre plan,
08:08vous avanciez
08:08une série de propositions
08:09récemment,
08:10selon vous,
08:10pour réarmer
08:13la nation,
08:15renforcer
08:16la discipline sociale
08:17et repenser
08:18la souveraineté
08:18économique du Gabon.
08:20Au cœur
08:21de ces propositions,
08:22un dispositif
08:23de service civique
08:23obligatoire
08:24destiné aux jeunes
08:25de 16 à 25 ans
08:26en situation
08:27de décrochage scolaire
08:29ou au chômage.
08:31Trouvez-vous
08:31que les jeunes
08:32Gabonais
08:33ne sont pas assez
08:34disciplinés
08:34et comment vous voyez
08:36justement
08:37cette formation ?
08:39Et que met-on
08:39à l'intérieur
08:40de ce dispositif ?
08:40Vous savez,
08:42sur 100 élèves
08:43qui sont au CPA,
08:465 arrivent en maîtrise,
08:48c'est-à-dire
08:49en Master 2.
08:50Donc,
08:51nous avons
08:52un photo
08:52de scolarisation
08:54au Gabon
08:54qui est l'un
08:55des plus élevés
08:55d'Afrique,
08:56mais nous avons
08:57un grand taux
08:57de déperdition scolaire
08:59pendant tout
09:00le trajet scolaire.
09:01Donc,
09:01moi,
09:02ce que je propose,
09:02c'est que ces enfants-là
09:03de 13 à 16 ans
09:04qui sont en déperdition scolaire
09:05puissent faire
09:07des travaux
09:08d'intérêt général,
09:09puissent être
09:10dans des ateliers
09:11de formation professionnelle
09:12qui leur garantiraient
09:14un travail
09:14puisqu'ils ont échoué
09:15dans l'enseignement général
09:16de façon à ce qu'on
09:18puisse les occuper.
09:19Au lieu que
09:19beaucoup,
09:20ça donne
09:21au banditisme,
09:23à tout ce qui va
09:24dans des privations,
09:26etc.
09:27Il faut pouvoir
09:28occuper cette jeunesse.
09:29Et là,
09:30vous avancez que
09:31ces derniers devraient
09:32être rémunérés
09:32à hauteur de
09:33160 000 francs CFA.
09:35Comment vous financez cela ?
09:37Le Gabon
09:38est à la hauteur
09:40de tous ses défis
09:42financièrement.
09:43C'est un pays
09:44extrêmement riche.
09:46Quand vous avez vu
09:47dans le procès
09:47de la U-Team
09:48que l'État
09:49donnait 1 milliard,
09:502 milliards
09:51de bonus
09:52à des individus,
09:53c'est qu'il y a
09:53de l'argent dans ce pays.
09:54Est-ce que le contexte
09:55est bienvenu ?
09:56On est dans un contexte
09:57où l'État
09:57est en train
09:58de relancer la machine.
09:59On voit des investissements
10:00structurants
10:01à hauteur
10:01de milliards de francs CFA.
10:02Est-ce que,
10:04justement,
10:05au regard de
10:06tous ces besoins
10:07en financement,
10:08l'État a encore
10:08des moyens
10:09pour financer
10:10des jeunes
10:11à hauteur de 160 000 francs ?
10:12Quand vous financez
10:13des gens,
10:14vous créez
10:14de la consommation.
10:16Quand vous créez
10:16de la consommation,
10:17vous créez
10:17de l'investissement.
10:19On ne peut pas avoir
10:19des consommateurs
10:20qui n'ont pas de revenus.
10:22Et quand il n'y a pas
10:22de consommation,
10:23il n'y a pas d'investissement.
10:24Ça permet de relancer
10:25la machine aussi.
10:27Puisque ça va permettre
10:28aussi de lancer
10:28de l'investissement.
10:30Donc il faut que les gens
10:30ont des moyens de vivre.
10:32Il faut que les gens
10:32ont des moyens de consommer.
10:33Il faut que les gens
10:34soient à l'abri du besoin.
10:35Tout ça,
10:36ça va dans la dynamique
10:37de la relance
10:38de l'investissement
10:39et va dans le protocole
10:40de ce qui,
10:40en ce moment,
10:41a été mis en place
10:41par l'État.
10:42Alors,
10:42vous parlez également
10:43des jeunes,
10:44des filles de moins
10:46de 25 ans,
10:47toujours scolarisées,
10:49mais aussi des femmes
10:49non mariées.
10:51Alors là,
10:51vous proposez
10:52d'interdire
10:53le port de mèches
10:54et perruques.
10:55Dites-vous,
10:56pour restaurer
10:57la discipline,
10:58la décence
10:59et les priorités éducatives.
11:01Qu'est-ce qui vous dérange
11:02avec ces perruques
11:04dans la manière
11:04dont les femmes...
11:05Ces perruques,
11:06elles coûtent cher
11:07à la communauté
11:08parce qu'on les importe.
11:10C'est des milliards
11:10de francs CFA
11:11qui sortent de ce pays
11:12rien que pour les perruques.
11:14Il faut que les femmes
11:14africaines s'aiment,
11:16aiment ce que Dieu
11:17leur a donné,
11:18leurs cheveux naturels.
11:20Et je suis totalement
11:22en désaccord
11:23de voir une jeune fille
11:24de 9 ans,
11:26qui est encore
11:27dans la fleur de l'âge,
11:28avoir des mèches
11:28sur sa tête.
11:29Elle va voir avec.
11:30Je suis aussi déçu
11:32de voir des jeunes lycéennes
11:34qui vont au lycée
11:34pour apprendre l'instruction
11:36qui va leur permettre
11:37d'avoir un avenir prometteur
11:38se balader avec des mèches.
11:40Et les femmes non mariées
11:41qui mettent des mèches,
11:43pourquoi ?
11:43Est-ce que c'est à l'État
11:44de régir la vie privée
11:46des gens ?
11:47Bon, là encore,
11:48vous parlez
11:48des jeunes filles scolarisées,
11:50on comprend,
11:51c'est dans l'espace public,
11:52mais pour des femmes
11:53non mariées,
11:54c'est à l'État
11:55d'aller régir
11:56comment elles doivent s'habiller ?
11:58Non, ce n'est pas un problème
11:59d'habillement,
12:00c'est un problème de posture.
12:02L'État est à la hauteur
12:04de tout ce qui implique
12:05la nation.
12:06C'est l'État
12:06de légiférer.
12:08On peut interdire ça
12:10aux filles
12:10parce que je trouve
12:11que c'est déshonorant
12:12et ça va en dehors
12:13des critères
12:14qui sont nos critères
12:15de base.
12:16Nous sommes des Bantous,
12:17nous avons des traditions,
12:18nous avons des cultures,
12:19il faut qu'on préserve
12:20nos traditions,
12:20on préserve nos cultures.
12:22Nous ne sommes pas là
12:22pour mettre sur notre tête
12:24des cheveux qui arrivent d'Inde,
12:25des gens qui sont décédés
12:26ou des gens qui coupent leurs cheveux
12:27et qui les lavent
12:28et puis qui nous les envoient.
12:30C'est totalement indécent.
12:33Alors, nous sommes
12:34avec Guilou Bitsutsu
12:35Guylaine Sen,
12:37président du mouvement
12:38Priorité Citoyenne.
12:40On marque une courte pause
12:41et on vient juste après.
12:42A quelques minutes seulement
12:55de l'aéroport,
12:56je tombe sur un petit bijou.
12:59Flanabie.
13:00Ici, tout est pensé
13:01pour que ton arrivée
13:02soit un vrai moment d'exception.
13:04Pas juste un bonjour bien commun.
13:06Non, c'est une vraie expérience.
13:09Le confort,
13:10le style,
13:12tout ça dans une ambiance
13:12qui te fait te dire
13:14« Ok, là je suis bien ».
13:16Les chambres,
13:17ce n'est pas juste pour dormir.
13:19C'est pour te poser,
13:20souffler
13:21et profiter du calme.
13:22Et le restaurant ?
13:24Hum !
13:25Le genre d'endroit
13:26où tu manges bien,
13:27où tu te détends
13:28sans avoir besoin
13:29de bouger de l'hôtel.
13:30Juste le goût du confort,
13:32tout simplement.
13:33Pour des travails,
13:34ils ont tout prévu.
13:35Une salle de conférence
13:37hyper équipée
13:38où tu bosses
13:39dans le calme
13:40et franchement,
13:41je peux même vous dire
13:42que l'oblige de l'eau
13:43devient agréable.
13:45Et puis alors,
13:46le soir,
13:47quand le soleil se couche,
13:49Flanabie s'illumine,
13:50ambiance chill,
13:52lumière douce,
13:53Flanabie,
13:54plus qu'un hôtel,
13:56une expérience avec.
13:57De retour sur ce plateau
14:10avec Gilou Bitsutsu Gilensen,
14:12président du mouvement
14:13Priorité citoyenne
14:15avec qui nous échangeons
14:16autour de ces priorités
14:18pour, selon lui,
14:20réarmer la nation gabonaise.
14:22Alors, vous,
14:23monsieur Gilou Bitsutsu,
14:26vous formulez également
14:27des propositions
14:28au plan économique.
14:31Et là, vous dites
14:32que le Gabon doit
14:33initier une révision
14:34de la convention fiscale
14:35de 1995
14:36avec la France.
14:39Que prévoit cette convention
14:40et pourquoi est-elle,
14:42selon vous,
14:43préjudiciable
14:43pour les intérêts du Gabon ?
14:45Avant de répondre
14:45à cette question,
14:46je voudrais revenir
14:47sur la précédente.
14:47Oui, allez-y.
14:48J'ai fait une proposition
14:50qu'il fallait que les jeunes
14:51puissent aller
14:53au service militaire.
14:54Il faut la réinstauration
14:55du service militaire.
14:56Oui.
14:57Qui vont ?
14:58Vous l'avez dans votre...
14:59On en parlera, justement.
15:01Oui.
15:01Bon, donc on va aller
15:02sur la question
15:03sur la convention fiscale.
15:04La convention fiscale
15:05de 1995
15:06ont de la France
15:06et le Gabon
15:07dit quoi exactement ?
15:09Elle dit que
15:10quand le Gabon
15:11a des entreprises en France,
15:14ces entreprises
15:14ne sont pas taxées en France,
15:16elles sont taxées au Gabon.
15:17Quand la France
15:18a des entreprises au Gabon,
15:20ces entreprises
15:21ne sont pas taxées au Gabon,
15:22elles sont taxées en France.
15:24Le problème, c'est quoi ?
15:26C'est que le Gabon
15:27n'a pas d'entreprise en France.
15:29Et la plupart des entreprises
15:30qui sont ici
15:31sont des entreprises françaises.
15:32Donc, nous sommes perdants
15:33dans cette convention-là
15:34parce que les entreprises françaises
15:36font des bénéfices au Gabon
15:37et ne payent aucun impôt
15:38vis-à-vis de cette convention fiscale
15:40qui avait été faite en 1995,
15:42qui était une convention
15:43de non-d'imposition
15:44entre les deux pays.
15:45mais on ne peut pas
15:47assumer une convention
15:48qui, nous, en retour,
15:49ne gagne rien
15:50et eux, ici,
15:51ils ont des bénéfices
15:52qui ne sont pas taxés
15:54dans le pays,
15:55sachant que nous,
15:55on n'a pas d'entreprise en France.
15:57Donc, il faut revoir
15:57si c'est les termes
15:58de cette convention fiscale
15:59qui nous fait perdre
16:00beaucoup d'argent
16:01au niveau du trésor public.
16:02Voilà encore des niches
16:03où on peut avoir de l'argent
16:04au lieu de faire des taxes d'habitation
16:06qui arrivent un peu trop tôt.
16:07Est-ce que cette question
16:08avait déjà été,
16:09peut-être par le passé,
16:09mise sur le débat public ?
16:11Vous savez,
16:13ce sont des petits accords
16:15qui sont scellés
16:15entre deux ministres
16:17dont on ne fait pas
16:20beaucoup de bruit
16:21et qui restent comme ça
16:23en sommeil
16:24jusqu'à ce qu'on les oublie
16:26et qui continuent à sévir.
16:29Alors, parlons du franc CFA.
16:31Là aussi,
16:32vous avez des propositions
16:33et vous proposez justement
16:36la mise en place
16:37d'une commission
16:38chargée d'étudier
16:39la possibilité
16:40de créer une monnaie nationale.
16:43Pardon, M. Bissou,
16:44mais tous les spécialistes
16:46s'accordent
16:47pour dire que
16:48le fait que le franc CFA
16:49soit adossé à l'euro,
16:51ça crée une certaine stabilité.
16:53Ne craignez-vous pas
16:54que votre proposition
16:56plonge le pays
16:57dans l'inconnu ?
16:59Ça crée une stabilité,
17:01le fait que le franc CFA
17:02soit adossé à l'euro.
17:02et ça nous coûte
17:04extrêmement cher.
17:0750% de nos devises
17:08d'exportation,
17:09de toutes nos exportations,
17:11sont ponctionnées
17:13par le Trésor public français.
17:14Et là, ça a quoi
17:15comme conséquence ?
17:16Ça a la conséquence
17:17que quand vous exportez
17:18pour 100 francs,
17:19on vous retire 50 francs
17:21à la base
17:21et vous ne recevez
17:22que 50 francs.
17:23Alors, vous avez exporté
17:24pour 100 francs.
17:25Voilà déjà le problème.
17:26L'autre problème,
17:27c'est quoi ?
17:28C'est que
17:28chaque fois que vous faites
17:31un transfert à l'étranger,
17:32chaque fois qu'on achète
17:35des biens et des services
17:36dans les importations
17:38que le Gabon fait,
17:40nous payons une taxe
17:41sur l'utilisation
17:42du franc CFA
17:43qui est reversé
17:44au Trésor public français.
17:45Donc, nos importations
17:46coûtent encore plus cher.
17:47La deuxième chose,
17:49c'est quoi ?
17:50C'est que comment un pays
17:50va se développer
17:51s'il n'a pas la même
17:53mise sur le crédit ?
17:55Le Gabon n'a pas
17:56la même mise sur le crédit.
17:57Le crédit est décidé
17:58par la BAC à Yeroundé.
18:00Nous n'avons pas
18:00une politique de crédit national.
18:02Vous avez déjà été
18:03à la banque pour demander
18:04d'avoir un crédit immobilier ?
18:06On vous dira non.
18:07Ce n'est pas possible.
18:08Mais si vous demandez
18:08un crédit pour acheter
18:09une voiture,
18:10on vous dira oui,
18:11c'est possible.
18:12Pourquoi il y a
18:13une discrimination entre les deux ?
18:14Mais parce que dans la voiture,
18:16ça permet de faire sortir
18:17de l'argent
18:17pour payer le constructeur.
18:20Donc, quand il y a
18:21des transactions d'argent
18:22qui sortent,
18:24le Trésor public français
18:25récupère sa commission.
18:27Quand vous construisez
18:27une maison,
18:28la maison reste sur les beaux-villes
18:29et ne produit pas.
18:30Alors, essayons de mesurer
18:31un peu...
18:32Tous ces problèmes
18:33liés à la monnaie
18:34nous privent
18:36de notre développement économique.
18:38On ne peut pas être souverain
18:39si on n'a pas accès
18:40au crédit,
18:41si on n'a pas accès
18:41à battre notre monnaie.
18:43Alors, essayons de peser
18:44un peu co-avantages.
18:45Donc, il faut une commission
18:46pour commencer à réfléchir
18:48là-dessus.
18:49Comme ça,
18:49il ne faudrait pas
18:49qu'on soit pris de court.
18:51Si aujourd'hui,
18:52la France,
18:52qui est l'un des pays
18:53les plus endettés
18:53d'Europe actuellement,
18:55s'écroule,
18:56tombe en faillite,
18:56on fait comment ?
18:57Le France s'efface
18:58et croule le lendemain.
18:58Si on n'est pas préparé
18:59à pouvoir déjà réfléchir
19:01comment faire pour s'en sortir,
19:03on va avoir
19:03nos yeux pour pleurer.
19:05Alors, s'il faut mesurer
19:06un peu le co-avantage
19:07de votre proposition,
19:09la population gabonaise,
19:10c'est moins de 3 millions
19:13qu'on ne pèse rien
19:14sur la scène internationale.
19:16Quelle est l'urgence
19:17ou l'intérêt pour le pays
19:18justement de se risquer
19:19à une monnaie nationale
19:21quand on sait
19:22qu'elle n'aura aucun poids ?
19:25Même la monnaie chinoise
19:25a du mal à s'imposer
19:27encore sur les marchés internationaux.
19:28Non, la monnaie chinoise
19:28s'impose.
19:29Elle s'impose.
19:29C'est l'une des monnaies
19:30les plus fortes aujourd'hui.
19:32Et celle qui détient
19:32tous les bons de trésor américain,
19:34celle qui finance
19:34le déficit américain,
19:36la monnaie chinoise actuellement.
19:37Vous savez,
19:38le poids d'une monnaie
19:38ne dépend pas de la population.
19:40Le poids d'une monnaie
19:41dépend de l'activité économique.
19:42Dépend des réserves
19:43qui sont là
19:44pour soutenir cette monnaie.
19:45Des réserves en devise,
19:46des réserves en or.
19:47Nous avons de l'or,
19:48nous pouvons acheter
19:49des réserves en devise.
19:50Donc, ce n'est pas
19:51la population qui détermine.
19:52C'est une monnaie forte.
19:53Quel est le pays
19:54qui accepterait
19:55d'acheter le pétrole gabonais
19:57en monnaie locale ?
19:59Mais on ne vendrait pas
20:00notre pétrole
20:02en monnaie locale.
20:02On peut le vendre en roue,
20:03on peut le vendre en yène,
20:05on peut le vendre en tout.
20:06Alors justement,
20:06quel est l'intérêt ?
20:07Le problème, c'est que
20:09quand on le vendra en roue,
20:10on n'aura pas 50%
20:12qui vont être ponctionnés
20:13par le Trésor public français.
20:14Ça va nous revenir ici,
20:16dans notre monnaie,
20:18en devise,
20:18qu'on pourra stocker
20:19pour soutenir notre monnaie.
20:21Donc, on ne va pas vendre comme ça
20:23et puis le fruit
20:25de notre vente est ponctionné
20:26parce qu'on doit soutenir
20:26une monnaie
20:27qui peut s'écrouler
20:28à tout moment.
20:29Aujourd'hui,
20:29les États du Sahel
20:30sont en train de créer une monnaie
20:31qui va sortir du franc CFA.
20:33Ça veut dire que le franc CFA
20:34d'Afrique de l'Est est mort
20:35puisqu'il y a déjà
20:36trois pays qui sont.
20:37Aujourd'hui,
20:38quand le franc CFA
20:38d'Afrique de l'Est va mourir
20:39et qu'on va tomber
20:40sur l'Afrique centrale,
20:42si nous ne sommes pas préparés
20:43à cette éventualité,
20:44comment nous allons faire
20:45pour nous relever ?
20:47Il faut déjà commencer
20:47à réfléchir
20:48sur cette question.
20:50Alors,
20:51ce qui vous dérange
20:51avec cette monnaie,
20:52j'aimerais comprendre,
20:53c'est la stabilité
20:56de notre économie
20:57ou c'est une question
20:58de souveraineté ?
21:00C'est une question
21:01de souveraineté,
21:02c'est une question
21:03de stabilité
21:03d'économie,
21:04économique.
21:05Et ça nous coûte
21:06extrêmement chère.
21:08La monnaie
21:08ne nous appartient pas,
21:10on la loue.
21:11Quand on loue une monnaie,
21:12on paye un impôt,
21:13on paye un loyer
21:14sur cette monnaie-là.
21:15Et le loyer qu'on paye,
21:17c'est que 50%
21:18de nos recettes
21:19en devise,
21:20quand on vend le pétrole
21:21à 1 000 francs,
21:23on a 500 francs
21:24qui sont ponctionnés.
21:25Donc tout l'argent
21:26n'arrive pas au Gabon.
21:28Quand vous vendez
21:29pour 1 000 francs
21:29et qu'on vous prend
21:30500 francs
21:30et que vous ne recevez
21:31que 500 francs,
21:33vous avez limité
21:33votre investissement,
21:34vous avez limité
21:35votre politique
21:35de développement.
21:36Donc notre développement
21:37est limité
21:39par rapport
21:39à cette monnaie.
21:40Donnez-moi un exemple
21:41d'un pays africain
21:42qui s'est développé
21:43sous le franc CFA.
21:43On parle de la Côte d'Ivoire.
21:4540% de l'économie
21:46de la Côte d'Ivoire
21:46est détenue par les Libanais.
21:48La Côte d'Ivoire
21:48fait partie
21:49des pays les plus
21:50indettés d'Afrique.
21:52Ils sont peut-être
21:53développés au niveau
21:53des infrastructures,
21:54mais financièrement
21:55ils sont totalement
21:57indettés.
21:57Pourquoi ?
21:58Parce qu'ils n'ont pas
21:59la même mise
21:59sur leur crédit,
22:00sur leur monnaie.
22:01Alors d'autres pourraient
22:01également avancer
22:02d'autres arguments
22:03en disant que les pays
22:04comme l'Erythrée
22:05ont leur monnaie
22:06mais qu'ils ne valent rien.
22:10Elles ne valent rien
22:10par rapport à quoi ?
22:13Par rapport à quoi
22:13elles ne valent rien ?
22:15Dites-nous.
22:15Leur monnaie correspond
22:16à leur activité économique.
22:18Une monnaie est basée
22:19sur une activité économique.
22:21Si l'Erythrée
22:21n'a pas d'activité économique,
22:22vous voulez que leur monnaie
22:23valent quoi ?
22:24Mais au moins
22:25leur monnaie vaut
22:27ce que vaut leur économie.
22:29Nous, notre monnaie ici
22:30ne vaut pas
22:30ce que vaut notre économie.
22:32Plus qu'elle est ponctionnée
22:34à chaque fois
22:34qu'il y a une transaction.
22:37Mieux vaut
22:37que tu aies quelque chose
22:39à toi
22:39qui correspond à ce que tu es,
22:41à ce que tu vaux,
22:42que quelque chose
22:43qui n'est pas à toi
22:44et qui ne correspond pas
22:44à ce que tu veux
22:45et que tu essaies de garder
22:46comme étant un épouvantail.
22:49C'est de ça
22:49qu'on ne veut plus.
22:50Alors, M. Bitsoutou,
22:51merci pour ces éclairages.
22:53J'aimerais également
22:54vous entendre
22:55sur une autre
22:55de vos propositions.
22:56Vous parliez
22:56de la Banque centrale,
22:58c'est-à-dire la BEAC,
23:00et vous lui reprochez
23:01de confisquer
23:01la souveraineté économique
23:02des États de la CEMAC.
23:04Vous pointez notamment
23:05le fait que
23:06la Banque centrale
23:07empêche
23:07aux États membres
23:09de se constituer
23:11leur propre réserve
23:12en or
23:12et devise.
23:14Et là aussi,
23:15pardon,
23:15mais on voit
23:16comment l'Union européenne
23:17fonctionne.
23:19Cette organisation
23:19n'est rien économiquement
23:21si les 27
23:23ne se mettent pas ensemble
23:24pour pouvoir
23:25parler d'une même voix
23:26du point de vue
23:28de leur monde.
23:29Vous savez,
23:33la politique du crédit
23:35est déterminée
23:37à...
23:40Comment s'appelle
23:41cette ville allemande-là ?
23:43La deuxième ville allemande,
23:46Francfort.
23:47Mais elle est déterminée
23:49en fonction
23:50de l'économie
23:51de chaque pays
23:51à qui on impose
23:54des règles
23:54qui correspondent
23:55à son économie.
23:57Donc,
23:58ils n'ont pas
24:01la main
24:01sur la politique
24:02de crédit
24:02en France.
24:03La France
24:04a sa propre
24:04politique de crédit.
24:06L'Allemagne
24:06a sa propre
24:07politique de crédit.
24:08Ici,
24:09en Afrique centrale,
24:09nous avons
24:10une politique
24:10de crédit globale
24:11qui engobent
24:12tous les États
24:12qui sont au sein
24:13de la BEAC.
24:14Personne n'a la liberté
24:15de pouvoir appliquer
24:17une politique de crédit
24:18qui convienne
24:18à son économie,
24:19qui convienne
24:20à ses besoins.
24:21Et dans les accords
24:22de la BEAC,
24:24il est interdit
24:24à un État
24:25de pouvoir
24:25faire des réserves
24:27d'or.
24:28Pourquoi ?
24:29Parce que ça va
24:30menacer le franc CFA.
24:32Parce que ça va
24:32menacer la cohésion.
24:34Donc,
24:34il faudrait,
24:35j'ai appelé,
24:36à ce qu'on puisse
24:36revoir les accords
24:37de la BEAC
24:38de façon à ce qu'un pays
24:41comme le Gabon
24:42puisse constituer
24:43une réserve d'or souveraine
24:44pour s'apprêter
24:45un jour
24:45à quitter le franc CFA.
24:48On est prisonnier
24:49du franc CFA
24:49depuis plus de 50 ans.
24:51Un jour,
24:51il faudrait bien
24:51qu'on en sorte.
24:53Si on n'en sort pas
24:53ou si on ne se prépare
24:54pas à en sortir,
24:55parce que là,
24:56je ne parle même pas
24:56de sortir,
24:57je parle de se préparer
24:58à sortir du franc CFA.
25:00Parce que si le franc CFA
25:01s'écoule aujourd'hui,
25:02si on ne s'est pas préparé
25:03à sortir,
25:03une monnaie n'est pas éternelle,
25:05comment on va faire
25:06pour réagir
25:06si elle s'écroule ?
25:07Vous êtes dans une démarche
25:10souverainiste,
25:11dans un contexte international
25:13où on appelle
25:14de plus en plus
25:14à des alliances.
25:16Encore une fois,
25:17pardon,
25:17mais que pèse le Gabon ?
25:19Mais on peut faire
25:19des alliances
25:20avec les autres pays
25:21d'Afrique centrale.
25:22Des alliances qui vont
25:23être des alliances
25:24d'Afrique centrale
25:25qui ne seront pas imposées
25:26par l'extérieur
25:27avec des monnaies
25:28d'Afrique centrale,
25:29avec l'économie
25:30d'Afrique centrale.
25:32Le fait de sortir du franc CFA,
25:33ça ne veut pas forcément dire
25:34que le Gabon
25:34va créer sa peau de monnaie.
25:35Elle peut créer sa monnaie
25:36avec le Cameroun,
25:37avec le Congo,
25:37avec la Guinée équatoriale,
25:38avec le Tchad,
25:38avec tous les états
25:39d'Afrique centrale.
25:40Avoir une monnaie communautaire.
25:41Mais qu'il soit
25:42une monnaie communautaire
25:42à nous,
25:43souverainement,
25:44dans notre État,
25:45dans nos États.
25:46Pas une monnaie
25:47qui est issue
25:47de la colonisation
25:48et qui nous prend
25:49pratiquement 50%
25:51de toute la richesse
25:52qu'on crée
25:52dans ces pays-là.
25:53C'est de ça
25:54qu'on ne veut plus.
25:55Comment on va se développer
25:56si on peut ?
25:57Je vais me répéter
25:58à l'infini.
25:59Comment on va se développer
25:59chaque fois
26:00qu'on nous prenne de l'argent ?
26:06Vous êtes imposé.
26:07Mais comment une économie
26:08va se développer
26:09si on n'a pas la main
26:10sur notre politique
26:11de crédit ?
26:12Parce que c'est le crédit
26:13qui finance l'investissement.
26:15Est-ce que le fait
26:15d'être dans une communauté monétaire
26:17n'impose pas aussi
26:18aux États
26:19d'agir
26:21avec une certaine
26:22discipline budgétaire ?
26:23Par exemple,
26:24les critères de convergence
26:25communautaire
26:26qui fixent à 70%...
26:27Mais c'est fixé
26:28par le président
26:28de l'Union française.
26:29C'est pas fixé par...
26:30Est-ce que ça n'impose
26:31pas aussi aux États
26:32d'être dans les clous
26:35pour pouvoir offrir
26:36des perspectives
26:37à leur population ?
26:38On parle de la question
26:39de la dette au Gabon.
26:40Le Gabon sait que
26:41s'il dépasse des clous
26:42fixés par la BAC,
26:44il met en danger
26:45sa population,
26:46mais il a aussi
26:47une pression
26:47de cette communauté.
26:49Est-ce que ce n'est pas
26:49aussi une garantie
26:50pour une meilleure gestion
26:52de nos finances publiques ?
26:54C'est une garantie
26:56qui nous coûte cher
26:57parce que nous la payons,
27:00cette garantie.
27:02Elle nous prend
27:02beaucoup d'argent
27:04et on veut avoir
27:06des garanties,
27:06mais des garanties
27:07qui ne nous coûtent
27:08pas aussi cher.
27:10Le problème du franc
27:11s'efface,
27:11c'est qu'il coûte cher
27:12aux États africains.
27:15On ne peut pas
27:16se développer
27:17avec autant
27:17de ponctionnements.
27:20On a plein d'or ici,
27:22tout l'or du Gabon.
27:22Pourquoi on n'arrive
27:23pas à le stocker
27:24nous-mêmes ?
27:25Pour asseoir
27:26notre économie ?
27:27Pourquoi on n'arrive
27:27pas à la magasiner
27:29pour pouvoir le vendre
27:30sur les marchés financiers
27:31de façon à ce que ça
27:32puisse réduire
27:33notre dette ?
27:34Et à ça aussi,
27:35on peut refinancer
27:36notre dette
27:36par la vente d'or.
27:42Le franc CFA
27:43est une monnaie
27:43qui te pousse
27:44à l'endettement.
27:47Et aujourd'hui,
27:47pourquoi le Gabon
27:49privilégie aujourd'hui
27:50des endettements locaux
27:52au niveau...
27:53Parce que ça
27:54revient moins cher.
27:56Ça revient moins cher.
27:57Mais le problème,
27:57c'est que
27:58les crédits
28:00au niveau
28:00de la sous-région
28:01ne sont pas très élevés
28:02parce qu'il n'y a pas
28:02assez d'argent.
28:04Mais bon,
28:05ça revient déjà
28:05moins cher
28:06que de prendre
28:07les circuits
28:07qui sont ceux
28:08du franc CFA
28:08qui nous emmènent
28:09au niveau du club
28:10de Paris,
28:11au niveau de tous
28:11ces grands financiers,
28:12au niveau de tous
28:13ces crédits vautours.
28:15C'est de ça
28:16qu'on ne veut plus.
28:17Alors merci.
28:18J'aimerais vous entendre
28:19rapidement un peu
28:20sur la question
28:21du service militaire.
28:23Vous avez également
28:23des propositions
28:24là-dessus.
28:25Comment vous voyez
28:26ce service militaire ?
28:27Le Gabon n'est pas
28:28une nation
28:28aboutie.
28:31Le Gabon
28:32est une nation
28:32en devenir.
28:34Il faudrait
28:35qu'on recentre
28:36tout
28:36vers l'exaltation
28:38du sentiment national.
28:40Il faut que
28:41les Gabonais
28:41sachent que leur pays
28:42est pour eux
28:43et qu'ils n'ont pas
28:44un autre pays
28:44de rechange.
28:46Qu'ils sont prêts
28:47à donner leur vie
28:47pour leur pays.
28:49Qu'ils sont prêts
28:49à se sacrifier
28:50pour leur pays.
28:52Qu'ils sont prêts
28:52à se battre
28:54pour leur pays.
28:55Il faudrait
28:56qu'on leur
28:56réinstruite
28:58des instructions
28:59civiles,
28:59militaires
29:00de façon
29:01à ce qu'ils
29:02puissent être
29:03des hommes
29:03au service
29:04de leur pays.
29:06Et ça,
29:06il n'y a que l'armée
29:07qui puisse te l'enseigner.
29:08Et un jeune
29:09aujourd'hui
29:10au Gabon
29:11doit pouvoir
29:12faire le service
29:13militaire
29:13pour mettre
29:14un peu de l'ordre
29:15dans sa vie
29:16avant qu'il ne devienne
29:17un homme
29:18qui va aller
29:19sur la fonction
29:20publique,
29:21qui va aller
29:21dans les entreprises
29:23qui va commencer
29:24à faire sa vie.
29:25C'est une grande
29:25initiation
29:26d'être un homme
29:27de pouvoir
29:28faire un service
29:28militaire.
29:29Ça forge
29:30l'esprit.
29:30Et là aussi,
29:31le service
29:31militaire coûte
29:32cher.
29:33Comment on le finance ?
29:35Ça coûte cher
29:35par rapport
29:36à quoi ?
29:38Au besoin
29:39d'investissement.
29:40Le pays
29:40a pris du retard
29:41dans son développement.
29:43Vous pensez
29:44que faire
29:45un service
29:45militaire
29:46aujourd'hui
29:47va coûter
29:47plus cher
29:48que des missions
29:49ou d'un voyage
29:51présidentiel
29:52ou quoi que ce soit ?
29:54Vous savez
29:55combien coûte
29:55un voyage
29:56présidentiel
29:56à l'État ?
30:00Essayez
30:00de vous renseigner.
30:01Alors,
30:01M. Guiloubi-Toutou,
30:03merci pour
30:04ces éclairages.
30:06Mais avant
30:06de nous séparer,
30:08j'aimerais
30:08vous poser
30:09cette question.
30:11Vos propositions
30:12ressemblent
30:13à s'y méprend
30:13d'un programme
30:14de campagne présidentielle.
30:15Êtes-vous
30:16en train
30:16de vous préparer
30:17pour 2032 ?
30:20Non,
30:20pas du tout.
30:21Mes propositions
30:22sont les propositions
30:23d'un citoyen
30:23qui aime son pays
30:24et qui veut
30:25que son pays
30:25avance.
30:27Je veux que le Gabon
30:27soit basé
30:28sur des bases
30:28solides,
30:29se construit
30:30sur une nation
30:31qui est
30:33solidairement
30:34responsable
30:35et qui marche
30:36la tête haute.
30:39Vous savez,
30:40le directeur
30:42de cabinet
30:43du président
30:43Ali Bongo
30:43à Crombessy
30:45a sorti
30:46beaucoup
30:46d'argent
30:46du Gabon
30:47par avion
30:48d'après
30:49les dires
30:51des journaux
30:53qui sont
30:54des journaux
30:54confidentiels,
30:56qui portaient
30:56ces bagages
30:57pour les mettre
30:57dans les avions ?
30:59C'était
30:59les Gabonais.
31:01Donc,
31:02les Gabonais
31:02portaient
31:03les bagages,
31:04les valises
31:04d'argent
31:05de leur propre
31:06pays
31:06pour les mettre
31:07dans un avion
31:08piloté par
31:10un Gabonais
31:11d'adoption
31:11qui les emmenait
31:12à l'extérieur.
31:13Eh bien,
31:14c'est ça
31:14que je ne veux plus.
31:15Je veux que
31:16le sentiment
31:16national
31:17puisse permettre
31:18aux Gabonais
31:18de défendre
31:19leur pays.
31:21L'argent
31:21de ceux
31:22les Gabonais
31:22ne porteront
31:22plus l'argent
31:23comme ça
31:23qui sortira.
31:24Les Gabonais
31:25ne feront
31:25plus ce genre
31:26de choses.
31:27Et ça,
31:27c'est le service
31:28militaire
31:28qui va leur
31:29apprendre.
31:30Ça va unifier
31:31la nation.
31:33Alors,
31:33quel regard
31:34portez-vous
31:34sur la manière
31:35dont le pays
31:36est gouverné
31:36depuis l'élection
31:37présidentielle ?
31:40Nous avons
31:41eu la chance
31:41d'avoir
31:42le général
31:44Oliqui
31:44à la présence
31:45qui est un très
31:47bon président.
31:48Il m'avait
31:48beaucoup surpris
31:50le jour
31:50qu'il avait fait
31:51sa déclaration
31:52de campagne
31:53sous une pluie
31:53d'Ivluvienne.
31:54C'était la première
31:55fois que je voyais
31:56quelqu'un
31:56qui s'adressait
31:57au peuple
31:58à la nation
31:58sous une pluie
32:00pour annoncer.
32:01J'ai trouvé ça
32:01très courageux
32:02et ça m'a donné
32:03un peu du baume
32:03au cœur.
32:06Il est en train
32:06de s'efforcer
32:08de construire
32:10ce pays.
32:11Il y a des chantiers
32:11un peu partout,
32:12il y a des choses
32:12qui avancent un peu.
32:14Mais la seule chose
32:15que je pourrais reprocher
32:16à cette gouvernance
32:17actuelle,
32:18c'est de ne pas
32:19trop mettre
32:19l'accent
32:20sur le social.
32:22On ne peut pas
32:23faire des infrastructures,
32:26construire des choses
32:27sans penser
32:29à l'homme.
32:30Il faut ramener
32:31l'homme
32:32au cœur
32:32des priorités,
32:33au centre
32:34du développement.
32:35Et l'homme
32:35gabonais
32:36a besoin
32:36de soutien
32:37actuellement
32:37des pouvoirs
32:38publics
32:39pour pouvoir
32:39voir le bout
32:43de sa journée,
32:45le bout
32:46de son quotidien,
32:47le bout
32:47de ses besoins.
32:49Se déplacer
32:50dans Libreville,
32:50c'est compliqué.
32:52Vous n'avez plus
32:53un déplacement
32:54à 200 francs,
32:54non.
32:55C'est 500,
32:56300 000 francs.
32:58Il faut vraiment
32:59qu'on améliore
32:59le quotidien
33:00des Gabonais
33:00parce que c'est vrai
33:01que les taxis
33:02gabes sont arrivés,
33:02mais ils sont un peu...
33:04c'est vrai
33:05qu'ils nous aident
33:06beaucoup,
33:06mais ils sont invisibles
33:07maintenant.
33:08Mais ils sont quand même
33:09encore un peu
33:09trop chers.
33:11Il faut qu'on ait
33:11des bus
33:12qui font
33:13à Kanda
33:15au 20 d'eau
33:16à 100 francs,
33:17Libreville,
33:18une tourne
33:18à 300 francs,
33:20de façon à ce que
33:21le peuple puisse
33:21se déplacer,
33:22puisse voir
33:23son quotidien
33:24un peu changer.
33:26Il faut que
33:26le président
33:27de la République,
33:27je le supplie
33:30de pouvoir
33:32regarder
33:32les problèmes
33:34sociaux
33:35des Gabonais
33:36actuellement.
33:38M. Vissouzou,
33:38vous feriez
33:39un bon ministre
33:40des Affaires Sociales ?
33:41Est-ce que vous seriez
33:42intéressé
33:43si on vous proposait
33:44un autre gouvernement ?
33:45Bien sûr
33:46que je serais intéressé
33:47parce que ce serait
33:49pour moi
33:49un grand honneur
33:49de servir à mon pays,
33:51de pouvoir
33:51mettre en mouvement
33:55tout ce que j'ai
33:55dans ma tête,
33:56tout ce que je veux
33:57réaliser
33:58pour ce pays.
33:59Ce serait une très bonne chance
34:00si je pouvais être
34:01un ministre.
34:02Mais bon,
34:02je n'ai pas
34:04trop de relations
34:05pour ça.
34:06Nous étions
34:06sur l'interview
34:08exclusive
34:09de Gabon Media Time
34:10avec
34:11Guilou Bitoutou
34:12Guylensen,
34:13président du mouvement
34:14Priorité Citoyenne.
34:16Merci à vous
34:17de votre écoute
34:18et je vous donne
34:19rendez-vous
34:19la prochaine fois
34:20pour un autre numéro
34:21d'interview exclusive.
34:23Je vous remercie.
34:24et je vous remercie.
34:26Sous-titrage Société Radio-Canada
34:28Sous-titrage Société Radio-Canada
34:32Sous-titrage Société Radio-Canada
34:33Sous-titrage Société Radio-Canada
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